Stan Grisbois, d'un carnet et Fourre-tout.
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Madame Grisbois
Ces mots, en marge d'une partition magistrale, font partie des carnets de musique du druide.
Je ne veux ni silences, ni paroles de trop,
Ni baisers mécaniques, ni serments trop beaux.
Je ne veux pas non plus me défiler ou feindre,
Ni prétendre le bonheur ou par tristesse geindre.
Je désire tes mains sur ma crinière rousse,
Et au matin, ton rire quand je te touche.
J'ai envie toujours de tes soupirs francs
De tes jalousies et tes envoutements...
Je n'ai plus envie de solitudes amères,
Ni de mourir d'ennui, noyé dans un verre.
Je refuse les doutes et les regards en coin,
J'aime pas le manque, quand tu es loin.
Je désire ta bouche sur ma peau blessée,
Et au soir, la douche, toi à moi pressée.
Que s'embrasent nos corps ivres de tendresses,
Et de fougues bleues et d'osées caresses.
Je ne veux plus attendre sans savoir,
Je désire te surprendre, te troubler dans le noir;
Quand nos jeux de dupes et nos jeux de draps
S'essoufflent à l'aube, nous laissant las…
Dis-moi que tu m'aimes. Que les jours sont à nous.
Et les nuits, bohèmes, s'enlacent à nos cous.
Dis-moi que tu rêves aussi de cette maison
Habitée de mômes par demi douzaines,
Qui nous nourrissent et les joies sèment,
Qui larguent des papa maman à l'unisson !
Je ne veux plus attendre sans t'avouer
Je désire m'éprendre et tes derniers doutes envoler…
Que nos jeux s'enflamment et durent la vie
J'aime te le dire.. Combien je t'aime ma chérie.
Je refuse les silences ou les mots en trop.
Je ne veux ni chagrin ni de tous leurs maux.
Je désire toujours ce partage, qui se meut
En sentimental sauvetage, vœu pieux.
Tu es l'albatros. La liberté sauvage. La seule femme qui vogue avec moi en poupe, avec qui je ferai naufrage.
Rage, rage, et plaisir. Noyons-nous, mon amour, mon amour.
Vagabond
Il était une blatte...
Un poème qui repose au fond d'un carnet de voyage.
...Il fait noir. L'orage sur les feuilles.
Le cafard grimpe, s'accroche, demeure.
Il fait nuit, en deuil.
La blatte fuit, fuit l'heure.
Gouttes et gouttelettes,
Obscurité soudaine,
L'insecte a rempli
Sa bedaine.
Il luit jaune,
Doré comme Lumière,
Radiations? Fort !
Pourtant s'attarde et rampe !
Le matin se lève,
L'espoir en prières.
Gnomeregan a déniché
Une nouvelle lampe...
Vagabond
Chenille quand tu nous tiens.
Quelques pages plus tôt, repose une ritournelle. Facile à chanter en boucle.
Un deux, pas d'souliers,
Un deux, pas d'veston,
Deux trois, pas d'panier,
Et saute-moutons!
Trois quatre, pas d'chaussettes
Trois quatre, pas de gants,
Quatre cinq, déambule; c'est important !
Cinq Six, pas d'chantier,
Cinq Six, à l'édifice.
Six Sept, t'es pas une chouette !
Sept huit, pas de bonnet,
Sept Huit, pas de maquillage,
Ne-neuf, Cherche coin à nid et non une plage !
Un deux, pas de nid, ni de "mais",
Deux trois, juste des pattes nombreuses
Trois quatre, sous les feuilles du verger !
Quatre cinq, tu tisses cocon,
Et on va recommencer…
PAPILLLON !!
Dernière édition par Vagabond le Mer 29 Avr 2020, 00:29, édité 2 fois
Vagabond
Hommage à un certain garde idéalisé.
Tout récent, ce petit texte vient de naitre d'une plume enjouée. Quelques petites ratures, l'effet de l'empressement.
Ce poème est commandé par une jeune fille en pamoison d'un… haut gradé des Gardes de Hurlevent mais ne sera jamais sans doute publié, oublié dans les pages secrètes d'un vieux carnet..
Il n'était pas vraiment beau,
Jusqu'à ce que je le trouve beau.
Il était un guerrier en mousse,
Sauf en armure métallique !
Il n'était ni petit, ni aile-corbeau.
D'une stature mi-ours mi-moineau.
Le déclic, j'ai scruté sa frimousse,
Et le voici qui m'obsède, je tique !
Je déraille, fourmille et rougis !
Comme à la vache, et à la chèvre,
J'aimerais tirer lait de son pis…
Tant pis si ça choque ou que…
Que je sois jeune et lui en cloque !
L'inverse peut-être, miracle d'amour,
Je me languis, toujours, toujours.
Car AUTANT en emporte le vent !
Moi je m'évente toute seule,
De ce désir ardent qui se console
Quand en coulisses, mon chat feule
Aux vapeurs franches de ma casserole.
Dernière édition par Vagabond le Mer 29 Avr 2020, 01:33, édité 1 fois
Vagabond
Le loup du banc
Un autre petit texté, en l'honneur d'un couple charmant. Un lupin et une artiste.
Loup, Loup, aux grandes dents,
Croque-moi, sois bruyant !
Loup, toi, aux griffes longues,
Ebouriffe ma coiffure non blonde !
Arrache sans vergogne, ma timidité prude.
à coup de truffe humide, de câlin rude.
Loup, loup, es-tu au bois?
J'ai faim, j'ai faim, Mère-grand attendra.
Loup, toi, ne sois pas Rat,
Prête ta fourrure pour vaincre le froid.
Puis ronge jusqu'à l'os ma chair,
Sois le feu de tous les enfers !
Murmure, murmure, à ta brune
De fuir loin, car le loup affamé
Arrive pour dévorer les prunes
De ton joli et tendre verger.
Vagabond
Elle nous enlace...
Parmi les derniers écrits, traine ce poème-là.
Troublant aux premières lignes.
Troublant aux premières lignes.
Elle gît, elle repose, m’épuise.
La vitre a rougi, sué, captive.
Elle m’observe, dérive,
Jamais ne se lasse ni s’enlise.
Elle me tente et me chasse !
Les rideaux font l’impasse.
Je m'y perds, je rends presque l’âme,
Quand sa porte s’entrouvre.
Je coule, me redécouvre,
Me consume dans l’âtre et sa flamme !
Je la désire, je la respecte.
Ses recoins ? Tous j’inspecte.
Que puis-je avouer d’autre sur cette demeure charmante ?
Elle est notre foyer,
Le repaire assoupi !
Elle craque parfois, sous nos pas,
Effrayant les fées dilettantes.
Elle est notre abri, et claire, en pleine nuit.
Vagabond
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Les frères Grisbois, chroniques secrètes.
» Il était Garde... et c'était cool - Rouages de la fourre
» Carnet de route
» Carnet d'un exode
» Le carnet noir de Sombrebourg.
» Il était Garde... et c'était cool - Rouages de la fourre
» Carnet de route
» Carnet d'un exode
» Le carnet noir de Sombrebourg.
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum