Bribes.
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Bribes.
Tout ce qui suivra provient de bribes de l'existence de la druidesse Gahil Weyr'na Ombresoleil.
Toute allusion à d'autres protagonistes sera détaillée au fil du temps et à travers leurs propres récits.
***
Ancien.
Celui qui est en harmonie avec soi-même l’est avec l’univers…
Gahil s’arrêta un instant pour faire le tri dans les pensées fugaces qui l’envahissaient parfois comme en ce moment.
Son cœur balançait plus du côté mystique de sa formation que pour son aspect plus pratique. Etre autre chose que druide lui était inimaginable. Bien sûr, la fréquentation de pouvoirs fort différents des siens lui inspirait parfois de l’envie, mais le côté secret de la vie druidique convenait le mieux à son caractère.
Un moment, ses pensées revinrent à son demi-frère. Il avait rejoint les Humains et offert ses services aux nobles de quelque Dûché, et aux gens des villes.
« C’est ton côté ermite… »Elle l’entendait encore débattre à Reflet-de-lune.
Pourtant je suis sûre d’avoir raison…Penser à Drokta la remplissait d’amertume. Passer son temps parmi des étrangers aux préoccupations bien loin des nôtres. Nos devoirs sont différents. Rester humbles, liés étroitement aux forces vives de ce qui nous entoure. Les diverses organisations de nos peuples ne nous lient pas de la même façon.
Il y avait comme une offrande à cette vie sauvage et solitaire. Une vie discrète, même si certains s’exposent et cherchent plus un chemin de gloire tapageuse et faste.
Nous avons tous nos interprétations un peu particulières de ce que nous sommes et faisons…L’amour profond pour Elune m’est toujours resté, bien que ce ne soit pas vers elle que m’ont guidés mes pas.
Weyrreeeeeennn…Elle entendait encore son propre cri, poussé il y a bien longtemps à présent. L’image d’une clairière sombre fleurit dans son esprit, et elle revit la tombe anonyme, derrière la petite masure.
Weyr’na, Weyren…sans doute de là son besoin profond de s’attacher à un autre être unique, la seule chose dont elle avait besoin pour être parfaitement en harmonie avec sa vie de druide. Mais…on finit par comprendre qu’il nous faudra poursuivre son chemin seul.
L’on devient plus fort quand le cœur se tisse de fils d’ombre.
Prenant une profonde inspiration, Gahil chassa les pensées mélancoliques, et concentra à nouveau son attention sur ce qui l’entourait. Une odeur d’herbe humide l’avertit de la présence d’une petite mare non loin. Bien que transformée, comme toutes les choses de Gangrebois, celle-ci se montrait étonnamment riche en variétés de poissons lorsqu’il lui en fallait s’en procurer. Les cris rauques et perçants des hippogriffes alertaient les rares voyageurs sur la route, les aidant à se repérer plus facilement. Un petit secteur fort paisible, somme toute.
Les lutjans nagenuit sont fort utiles en cuisine, mais à l’instar des autres poissons, ils étaient visqueux et collants, et il fallait des provisions fraîches. L’Elfe rangea rapidement ses prises dans un sac marron informe spécialement destiné à cet usage, puis repartit vers une hutte isolée plus au Nord. Puis se souvint que les épices plus rares ne se trouvaient qu’en ville justement… Autant faire route pour sa capitale favorite : Ironforge.
«Un endroit bruyant, enfumé, avec une atmosphère étouffante et dôtée d’une foule turbulente et criarde. C’est un des pires endroits à ma connaissance ! »Hmm…elle ne parvenait plus à se souvenir de la personne qui lui en avait fait une telle description, mais malgré de telles « tares » (sans doute un Elfe plus âgé après tout), elle avait adorée la ville dès sa première exploration. Sans doute à cause du changement extrême : passez votre vie dans des régions désertes et sauvages, et vous aurez sans doute besoin des plus vives distractions à votre retour.
Des distractions…mais oui, il y en avait déjà une ma foi.
Alarik le Nain perché sur un des socles protubérants d’un pont de la grande place. En habits de coupe élégante, noirs et gris, ce qui soulignait sa barbe claire. Il s’était aussi déniché un chapeau sombre, pour une raison mystérieuse, sans doute l’habitude du casque. Surveillant les passants et la foule plus dense accolée aux murs de la banque. C’est vrai qu’elle était impressionnante ce soir-là. Quelques cavaliers pressés, traversant l’espace les lèvres serrées et le front tendu, tout à leurs pensées, tandis que d’autres faisaient se cabrer fièrement leur monture, conservant leur assiette pour le plaisir de voir des regards admiratifs de leurs connaissances ou de la gente féminine.
Gahil fût secrètement soulagée de ne pas voir de jeunes druides occupés à danser en forme animale au vu de tous, comme on pouvait le voir de temps à autre. Non pas qu’elle n’aimait pas le faire aussi parfois, mais c’était habituellement le genre de plaisanteries auxquelles on se livrait avec déjà quelques bières dans le gosier, ou pour se détendre d’une soirée plus tendue.
…sauf pour le Sélénien. Durant la longue période ou elle avait suivie cette voie fantasque, il était vrai que cette métamorphose avait le don de briser toutes vos barrières de dignité, et de vous lancer l’œil fou et le dos voûté dans quelques folles contorsions.
Enfin…des amusements de jeunesse (même si elle conservait une grande affection pour ses anciens condisciples.)
Il me restait une chose à faire ici…encore…ah, les poissons, c’est vrai.
Le sac se ballotant à son bras, Gahil finit par trouver un chef cuisinier Nain assez accommodant pour la laisser emprunter ses affaires. Une sensation fugace…était-Elle ici ? Gahil laissa presque tomber un des petits bols de soupe qu’elle était en train de remplir, puis versa hâtivement le tout dans une imposante marmite qu’elle laissa à la garde du Nain soudain ravi. Le signal persistait comme elle quittait précipitamment la maisonnette. Pour tomber sur Elle.
« Oh bonsoir Thelen, quelle bonne surprise ! »Hum.
Moui.
Thelen Reencewind.
Alias une très gentille, mais parfois malchanceuse, amie démoniste (oui, même les druides ont des amis démonistes). La masse bleue et brumeuse de Sarvhung flottait à côté d’elle, l’œil vide (les Marcheurs ne sont pas réputés pour leur esprit vif). La démoniste souriait en arborant la même expression désarmante que celle qu’elle avait arborée après que Gahil se soit presque fait déchiqueter par la faune sauvage (et hostile) de Berceau-de-l’Hiver, lieu de leur dernière balade ensembles.( Les œufs géants qu’elle avait voulu rapporter de leur expédition s’étant bien évidemment transformés en omelette de façon prématurée.)
Un moment plus tard, la démoniste joyeusement envoyée vers quelque (hasardeuse) destination, il ne restait plus qu’à rassembler l’habituel lot de fioles, bandages et nourritures diverses. Et à attendre le choix d’une destination par les officiers de la « guilde » de personnes dont elle faisait partie, et auxquels de nombreux soirs étaient réservés. Les Gnomes, ingénieurs de tant de merveilles (grumff, on m’oblige à l’avouer) nous gratifiaient comme habituellement d’un système T-ESS (ne demandez pas à un druide son fonctionnement, je n’en ai aucune idée, mais le résultat reste le même, la perception plus claire à nos esprits, des voix de quelques compagnons.)
Habituel cheminement vers le Mont Blackrock, et des araignées de lave tentant de pourchasser nos montures…Effervescence à l’intérieur des ruines enfumées. Croisement d’un druide Tauren, et habituelle pointe de déception de ne pouvoir plus facilement communiquer avec des confrères…Traditionnelle course avec des gardes Orcs grognons, me laissant passer de justesse (un rapide croche-pied peut se révéler étonnamment efficace parfois). Et long arpentage des dalles rouges et sombres du Repaire de l’Aile Noire…
Vide, propre. N’inspire plus qu’indifférnce jusqu’à la salle ou se tenait le puissant Chromaggus…salle au plafond révélant des atrocités…
Tout cela pour tomber sur…sur ?
Un petit groupe d’aventuriers vaguement maussades, assis sur une immense terrasse s’ouvrant sur un ciel rouge. Certains, debout, ont l’air de rêvasser paisiblement. Une chasseuse Elfe semble endormie au sol. Nuku. A-t-elle succombée à une soudaine fatigue ? Rapprochons-nous pour vérifier...D’autres se posent la même question. La discussion tourne au débat, il semble même que quelques uns suggèrent à voix basse, d’en faire un repas…quelle assemblée !
Toute allusion à d'autres protagonistes sera détaillée au fil du temps et à travers leurs propres récits.
***
Ancien.
Celui qui est en harmonie avec soi-même l’est avec l’univers…
Gahil s’arrêta un instant pour faire le tri dans les pensées fugaces qui l’envahissaient parfois comme en ce moment.
Son cœur balançait plus du côté mystique de sa formation que pour son aspect plus pratique. Etre autre chose que druide lui était inimaginable. Bien sûr, la fréquentation de pouvoirs fort différents des siens lui inspirait parfois de l’envie, mais le côté secret de la vie druidique convenait le mieux à son caractère.
Un moment, ses pensées revinrent à son demi-frère. Il avait rejoint les Humains et offert ses services aux nobles de quelque Dûché, et aux gens des villes.
« C’est ton côté ermite… »Elle l’entendait encore débattre à Reflet-de-lune.
Pourtant je suis sûre d’avoir raison…Penser à Drokta la remplissait d’amertume. Passer son temps parmi des étrangers aux préoccupations bien loin des nôtres. Nos devoirs sont différents. Rester humbles, liés étroitement aux forces vives de ce qui nous entoure. Les diverses organisations de nos peuples ne nous lient pas de la même façon.
Il y avait comme une offrande à cette vie sauvage et solitaire. Une vie discrète, même si certains s’exposent et cherchent plus un chemin de gloire tapageuse et faste.
Nous avons tous nos interprétations un peu particulières de ce que nous sommes et faisons…L’amour profond pour Elune m’est toujours resté, bien que ce ne soit pas vers elle que m’ont guidés mes pas.
Weyrreeeeeennn…Elle entendait encore son propre cri, poussé il y a bien longtemps à présent. L’image d’une clairière sombre fleurit dans son esprit, et elle revit la tombe anonyme, derrière la petite masure.
Weyr’na, Weyren…sans doute de là son besoin profond de s’attacher à un autre être unique, la seule chose dont elle avait besoin pour être parfaitement en harmonie avec sa vie de druide. Mais…on finit par comprendre qu’il nous faudra poursuivre son chemin seul.
L’on devient plus fort quand le cœur se tisse de fils d’ombre.
Prenant une profonde inspiration, Gahil chassa les pensées mélancoliques, et concentra à nouveau son attention sur ce qui l’entourait. Une odeur d’herbe humide l’avertit de la présence d’une petite mare non loin. Bien que transformée, comme toutes les choses de Gangrebois, celle-ci se montrait étonnamment riche en variétés de poissons lorsqu’il lui en fallait s’en procurer. Les cris rauques et perçants des hippogriffes alertaient les rares voyageurs sur la route, les aidant à se repérer plus facilement. Un petit secteur fort paisible, somme toute.
Les lutjans nagenuit sont fort utiles en cuisine, mais à l’instar des autres poissons, ils étaient visqueux et collants, et il fallait des provisions fraîches. L’Elfe rangea rapidement ses prises dans un sac marron informe spécialement destiné à cet usage, puis repartit vers une hutte isolée plus au Nord. Puis se souvint que les épices plus rares ne se trouvaient qu’en ville justement… Autant faire route pour sa capitale favorite : Ironforge.
«Un endroit bruyant, enfumé, avec une atmosphère étouffante et dôtée d’une foule turbulente et criarde. C’est un des pires endroits à ma connaissance ! »Hmm…elle ne parvenait plus à se souvenir de la personne qui lui en avait fait une telle description, mais malgré de telles « tares » (sans doute un Elfe plus âgé après tout), elle avait adorée la ville dès sa première exploration. Sans doute à cause du changement extrême : passez votre vie dans des régions désertes et sauvages, et vous aurez sans doute besoin des plus vives distractions à votre retour.
Des distractions…mais oui, il y en avait déjà une ma foi.
Alarik le Nain perché sur un des socles protubérants d’un pont de la grande place. En habits de coupe élégante, noirs et gris, ce qui soulignait sa barbe claire. Il s’était aussi déniché un chapeau sombre, pour une raison mystérieuse, sans doute l’habitude du casque. Surveillant les passants et la foule plus dense accolée aux murs de la banque. C’est vrai qu’elle était impressionnante ce soir-là. Quelques cavaliers pressés, traversant l’espace les lèvres serrées et le front tendu, tout à leurs pensées, tandis que d’autres faisaient se cabrer fièrement leur monture, conservant leur assiette pour le plaisir de voir des regards admiratifs de leurs connaissances ou de la gente féminine.
Gahil fût secrètement soulagée de ne pas voir de jeunes druides occupés à danser en forme animale au vu de tous, comme on pouvait le voir de temps à autre. Non pas qu’elle n’aimait pas le faire aussi parfois, mais c’était habituellement le genre de plaisanteries auxquelles on se livrait avec déjà quelques bières dans le gosier, ou pour se détendre d’une soirée plus tendue.
…sauf pour le Sélénien. Durant la longue période ou elle avait suivie cette voie fantasque, il était vrai que cette métamorphose avait le don de briser toutes vos barrières de dignité, et de vous lancer l’œil fou et le dos voûté dans quelques folles contorsions.
Enfin…des amusements de jeunesse (même si elle conservait une grande affection pour ses anciens condisciples.)
Il me restait une chose à faire ici…encore…ah, les poissons, c’est vrai.
Le sac se ballotant à son bras, Gahil finit par trouver un chef cuisinier Nain assez accommodant pour la laisser emprunter ses affaires. Une sensation fugace…était-Elle ici ? Gahil laissa presque tomber un des petits bols de soupe qu’elle était en train de remplir, puis versa hâtivement le tout dans une imposante marmite qu’elle laissa à la garde du Nain soudain ravi. Le signal persistait comme elle quittait précipitamment la maisonnette. Pour tomber sur Elle.
« Oh bonsoir Thelen, quelle bonne surprise ! »Hum.
Moui.
Thelen Reencewind.
Alias une très gentille, mais parfois malchanceuse, amie démoniste (oui, même les druides ont des amis démonistes). La masse bleue et brumeuse de Sarvhung flottait à côté d’elle, l’œil vide (les Marcheurs ne sont pas réputés pour leur esprit vif). La démoniste souriait en arborant la même expression désarmante que celle qu’elle avait arborée après que Gahil se soit presque fait déchiqueter par la faune sauvage (et hostile) de Berceau-de-l’Hiver, lieu de leur dernière balade ensembles.( Les œufs géants qu’elle avait voulu rapporter de leur expédition s’étant bien évidemment transformés en omelette de façon prématurée.)
Un moment plus tard, la démoniste joyeusement envoyée vers quelque (hasardeuse) destination, il ne restait plus qu’à rassembler l’habituel lot de fioles, bandages et nourritures diverses. Et à attendre le choix d’une destination par les officiers de la « guilde » de personnes dont elle faisait partie, et auxquels de nombreux soirs étaient réservés. Les Gnomes, ingénieurs de tant de merveilles (grumff, on m’oblige à l’avouer) nous gratifiaient comme habituellement d’un système T-ESS (ne demandez pas à un druide son fonctionnement, je n’en ai aucune idée, mais le résultat reste le même, la perception plus claire à nos esprits, des voix de quelques compagnons.)
Habituel cheminement vers le Mont Blackrock, et des araignées de lave tentant de pourchasser nos montures…Effervescence à l’intérieur des ruines enfumées. Croisement d’un druide Tauren, et habituelle pointe de déception de ne pouvoir plus facilement communiquer avec des confrères…Traditionnelle course avec des gardes Orcs grognons, me laissant passer de justesse (un rapide croche-pied peut se révéler étonnamment efficace parfois). Et long arpentage des dalles rouges et sombres du Repaire de l’Aile Noire…
Vide, propre. N’inspire plus qu’indifférnce jusqu’à la salle ou se tenait le puissant Chromaggus…salle au plafond révélant des atrocités…
Tout cela pour tomber sur…sur ?
Un petit groupe d’aventuriers vaguement maussades, assis sur une immense terrasse s’ouvrant sur un ciel rouge. Certains, debout, ont l’air de rêvasser paisiblement. Une chasseuse Elfe semble endormie au sol. Nuku. A-t-elle succombée à une soudaine fatigue ? Rapprochons-nous pour vérifier...D’autres se posent la même question. La discussion tourne au débat, il semble même que quelques uns suggèrent à voix basse, d’en faire un repas…quelle assemblée !
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Un soir dans la Ville.
Stormwind, dans la soirée. Les lampes sont allumées aux carreaux, l’atmosphère est plus feutrée, zones d’ombre, clair de lune, soirée somme toute normale dans la ville humaine.
Allez, tu vas bien arriver à refaire le tour de cet endroit, non ? Plus l’excuse de la timide qui se cache et n’aime pas la foule…Ce n’est pas par plaisir, je veux juste un peu me promener, histoire de ne pas être totalement perdue si on me demande un renseignement. Et j’ai des achats à faire.
Encore des babioles à remplacer hein ? Ca fait la combien-tième fois cette semaine ?
Seulement la deuxième…
A ce compte-là autant faire le grand circuit : provisions, linge propre, vêtements, nourriture, épices, trouver un ébeni…disons faire une nouvelle commande pour des petits meubles, jouets, bougies…
Le bourdonnement de son esprit finit par se taire, habitude distrayante lorsqu’elle était silencieuse et que rien ne trahissait dans son apparence, un quelconque débat intérieur.
Les fleurs aux fenêtres sentaient bon…
Difficile de dire exactement pourquoi je n’aime pas cette ville. Ca doit être les gens. Je n’aimais pas certains des petits groupes qui flânaient ici le soir, dans les tavernes, ou des quartiers reculés, vous transperçant du regard si vous aviez le malheur de passer dans le même secteur qu’eux. Mais bien des mois ont passés depuis, ce ne sont plus les mêmes, tout est différent depuis l’ouverture de la Porte. Et me voilà à marcher ici dans le vague espoir de retrouver un peu d’animation. D’ailleurs à propos d’animation…
Hmm, « Bibelot Antique ». Il y a peut-être de belles choses à l’intérieur.
Examinant quelques crânes, souriant rapidement à la vendeuse, une jolie rousse à l’air enthousiaste ; Gahil renonça à l’idée de ramener quelque chose de délicat, du moins pour le moment, vu ce qui était arrivé à ses dernières acquisitions. Ou bien quelque chose de non inflammable. Ou qui ne rouille pas. Disons tout ce qui n’est pas un rocher ou en métal solide.
Résignée, elle ressortit de la boutique, et quitta le quartier des mages ; suivit un moment les canaux à la recherche de la grenouille perdue d’une connaissance gnome (« Gigi !!! Elle l’a fait tomber dans les canaux ! Errialde l’a fait tomber dans l’eauuu ! » « D’accord d’accord, je chercherai un peu si je retourne là-bas » « Toute seule ! Sans moi ! Ma pauvre Gigi… » « Allons, ce n’est pas grave, elle a la belle vie là-bas, il n’y a pas tellement de grenouille géante dans cette ville, prends ce mouchoir, ton nez commence à couler. On va bien te trouver quelque chose pour te remonter le moral. Tu cherches quoi dans ce sac ? Ah non pas ce shampoing pitié ! Et pas Brise du marais non plus, il ronge même le cuir !... »)
Pas de grenouille, pas même l’ombre d’une bestiole dans l’eau ou les fourrées bordant la rive. Pas non plus de mage ivre rigolarde titubant sur les pavés au bras d’un bellâtre musclé, à vrai dire Tery était encore vers Terokkar aux dernières nouvelles. Récapitulant rapidement où étaient certaines connaissances, elle fût rassurée à l’idée qu’une prêtresse draeneï fasse garde d’enfant pour la soirée, tandis que la démoniste...et bien, devait sans doute errer discrètement dans des ruelles pleines de monde comme parfaitement indifférente, ou encore explorer une région éloignée avec son démon pour seul compagnon.
Gahil acheta rapidement quelques ankh, par pitié pour une amie chaman fort distraite.
Nomin l’adorait et c’était réciproque jusqu’à ce qu’il essaye de lui arracher une tentacule en hurlant de rire tandis que le rideau tout proche prenait feu. Dommage. A bien y réfléchir, ce n’était pas idéal d’élever un enfant au contact de personnes aussi bizarres les unes que les autres. Mais bon, cela nous concerne tous quand on y pense…Tiens, penser à racheter une lame aussi pour Rowann. Etrange qu’elle ne puisse pas trouver ce qu’elle veux à Astranaar. A moins qu’elle soit encore punie par les instructrices-Sentinelles. Elles risquent de venir me voir. Il faudra que Nomin ne soit pas là, c’est plus prudent. Non pas qu’elles puissent avoir peur de lui, mais…l’on n’est jamais trop prudents. Penser à racheter quelques lots de graines aussi. Quoique, je trouverai plus mon bonheur avec des membres du Cercle. Hmm…zut, il me faut encore passer par l’hôtel des ventes ce soir, et il y gravite autour un monde fou…
Parfois, un druide peu liant peut se transformer en véritable touriste perdu s’il est submergé dans une foule braillarde et colorée, très (trop) agitée ; et que justement pour lui ce soir-là, il n’a envie de voir personne…Et hop, expression plus neutre, après tout on raconte de ces histoires sur les habitants de Stromwind, pfiou, entre les exhibitionnistes collants, les mendiants analphabètes qui s’accrochent aux habits des gens tout en hurlant, le regard fixe ; les barbares tout juste rentrés d’une bataille particulièrement sauvage, et qui feraient peu la différence entre une poignée de main et une attaque sournoise, des membres d’une secte extrêmement stricte couvert de tissus de la tête aux pieds…
Allez allez, ne pas paniquer, on dirait un vieil ermite qui sort de sa forêt après dix années sans contact avec le monde extérieur…
Je ne suis pas une adolescente effarouchée, non mais. Et d’ailleurs j’ai une famille à charge, grumph.
Cet homme-là sur la droite, il n’a pas l’air commode, on dirait l’assemblée annuelle du constat sur la prolifération des murlocs en région humide. Et la Gnome-là qui essaye de marcher sur les pieds des clients pour se faufiler tout devant, quelles mauvaises manières. Quelques apprentis en tout genre, hmm…surveiller le perroquet, là, je n’aime pas la façon dont son œil brille en se tournant vers notre groupe. S’il est comme celui de Teryana à boulotter les doigts des gens amicaux… Ou comme Saphyosa lorsqu’elle parle de l’entraînement magique intensif à faire subir aux enfants, maudit soit les Ble…non, ne pense pas à ça, on ne sait jamais. Mais tout de même, elle aurait assez à faire sans devoir s’occuper de nous. Ca va finir par ressembler à un congrès sur les Vols et je pourrais dire adieu à mon salon. Et à ma serre. Quoique pour ma serre ce soit déjà fait, il faut replanter plus vite que certains les déterrent ou les brûlent. Hmm. Je me demande si Nomin aimerait ce jouet…
Le regard dévie sur la droite. Un individu à l’aspect particulièrement sinistre fixe le commissaire-priseur. Armure imposante, sombre, et sale, elle n’a plus ce lustre que conserve les équipements de ce genre, s’ils sont bien entretenus. Le casque masque une partie du visage, un homme plus tout jeune semble-t-il. L’épée qui luit au fourreau est quant à elle, brillante, signe d’un usage régulier. Son étui est formé de noir et de rouge sang. Lugubre. La respiration de l’homme est puissante, rendue assez bruyante par le haume. Des sacs lui tombent de l’épaule, fermement noués à une sangle indépendante. Quelques minuscules bourses y sont également fixées. D’elles émanent une odeur répugnante.
Gahil continue de l’examiner à la dérobée, bien que l’odeur la gêne dans ses achats. Des espèces de poisons ? Ce n’est pas le premier guerrier déplaisant qu’il lui a été donné de croiser, même si celui-ci constitue un bon exemple. Il a aussi des petits pendentifs à un large collier de métal. Un morceau de bois sombre brûlé, des espèces de pierres noircies et des étranges morceaux blancs de forme irrégulières. De l’ivoire ? Elle se penche légèrement vers lui. Un des fragments tournoie lentement vers elle.
Dragon ! C’est une dent !
Un chasseur…
Une peur affreuse s’empare d’elle, la poussant à fuir la salle. Une grande peur est parfois irraisonnée mais dans certains cas… Les battements affolés la suivent dans la rue.
Calme, calme.
Elle n’aimait pas cette ville.
Stormwind, dans la soirée. Les lampes sont allumées aux carreaux, l’atmosphère est plus feutrée, zones d’ombre, clair de lune, soirée somme toute normale dans la ville humaine.
Allez, tu vas bien arriver à refaire le tour de cet endroit, non ? Plus l’excuse de la timide qui se cache et n’aime pas la foule…Ce n’est pas par plaisir, je veux juste un peu me promener, histoire de ne pas être totalement perdue si on me demande un renseignement. Et j’ai des achats à faire.
Encore des babioles à remplacer hein ? Ca fait la combien-tième fois cette semaine ?
Seulement la deuxième…
A ce compte-là autant faire le grand circuit : provisions, linge propre, vêtements, nourriture, épices, trouver un ébeni…disons faire une nouvelle commande pour des petits meubles, jouets, bougies…
Le bourdonnement de son esprit finit par se taire, habitude distrayante lorsqu’elle était silencieuse et que rien ne trahissait dans son apparence, un quelconque débat intérieur.
Les fleurs aux fenêtres sentaient bon…
Difficile de dire exactement pourquoi je n’aime pas cette ville. Ca doit être les gens. Je n’aimais pas certains des petits groupes qui flânaient ici le soir, dans les tavernes, ou des quartiers reculés, vous transperçant du regard si vous aviez le malheur de passer dans le même secteur qu’eux. Mais bien des mois ont passés depuis, ce ne sont plus les mêmes, tout est différent depuis l’ouverture de la Porte. Et me voilà à marcher ici dans le vague espoir de retrouver un peu d’animation. D’ailleurs à propos d’animation…
Hmm, « Bibelot Antique ». Il y a peut-être de belles choses à l’intérieur.
Examinant quelques crânes, souriant rapidement à la vendeuse, une jolie rousse à l’air enthousiaste ; Gahil renonça à l’idée de ramener quelque chose de délicat, du moins pour le moment, vu ce qui était arrivé à ses dernières acquisitions. Ou bien quelque chose de non inflammable. Ou qui ne rouille pas. Disons tout ce qui n’est pas un rocher ou en métal solide.
Résignée, elle ressortit de la boutique, et quitta le quartier des mages ; suivit un moment les canaux à la recherche de la grenouille perdue d’une connaissance gnome (« Gigi !!! Elle l’a fait tomber dans les canaux ! Errialde l’a fait tomber dans l’eauuu ! » « D’accord d’accord, je chercherai un peu si je retourne là-bas » « Toute seule ! Sans moi ! Ma pauvre Gigi… » « Allons, ce n’est pas grave, elle a la belle vie là-bas, il n’y a pas tellement de grenouille géante dans cette ville, prends ce mouchoir, ton nez commence à couler. On va bien te trouver quelque chose pour te remonter le moral. Tu cherches quoi dans ce sac ? Ah non pas ce shampoing pitié ! Et pas Brise du marais non plus, il ronge même le cuir !... »)
Pas de grenouille, pas même l’ombre d’une bestiole dans l’eau ou les fourrées bordant la rive. Pas non plus de mage ivre rigolarde titubant sur les pavés au bras d’un bellâtre musclé, à vrai dire Tery était encore vers Terokkar aux dernières nouvelles. Récapitulant rapidement où étaient certaines connaissances, elle fût rassurée à l’idée qu’une prêtresse draeneï fasse garde d’enfant pour la soirée, tandis que la démoniste...et bien, devait sans doute errer discrètement dans des ruelles pleines de monde comme parfaitement indifférente, ou encore explorer une région éloignée avec son démon pour seul compagnon.
Gahil acheta rapidement quelques ankh, par pitié pour une amie chaman fort distraite.
Nomin l’adorait et c’était réciproque jusqu’à ce qu’il essaye de lui arracher une tentacule en hurlant de rire tandis que le rideau tout proche prenait feu. Dommage. A bien y réfléchir, ce n’était pas idéal d’élever un enfant au contact de personnes aussi bizarres les unes que les autres. Mais bon, cela nous concerne tous quand on y pense…Tiens, penser à racheter une lame aussi pour Rowann. Etrange qu’elle ne puisse pas trouver ce qu’elle veux à Astranaar. A moins qu’elle soit encore punie par les instructrices-Sentinelles. Elles risquent de venir me voir. Il faudra que Nomin ne soit pas là, c’est plus prudent. Non pas qu’elles puissent avoir peur de lui, mais…l’on n’est jamais trop prudents. Penser à racheter quelques lots de graines aussi. Quoique, je trouverai plus mon bonheur avec des membres du Cercle. Hmm…zut, il me faut encore passer par l’hôtel des ventes ce soir, et il y gravite autour un monde fou…
Parfois, un druide peu liant peut se transformer en véritable touriste perdu s’il est submergé dans une foule braillarde et colorée, très (trop) agitée ; et que justement pour lui ce soir-là, il n’a envie de voir personne…Et hop, expression plus neutre, après tout on raconte de ces histoires sur les habitants de Stromwind, pfiou, entre les exhibitionnistes collants, les mendiants analphabètes qui s’accrochent aux habits des gens tout en hurlant, le regard fixe ; les barbares tout juste rentrés d’une bataille particulièrement sauvage, et qui feraient peu la différence entre une poignée de main et une attaque sournoise, des membres d’une secte extrêmement stricte couvert de tissus de la tête aux pieds…
Allez allez, ne pas paniquer, on dirait un vieil ermite qui sort de sa forêt après dix années sans contact avec le monde extérieur…
Je ne suis pas une adolescente effarouchée, non mais. Et d’ailleurs j’ai une famille à charge, grumph.
Cet homme-là sur la droite, il n’a pas l’air commode, on dirait l’assemblée annuelle du constat sur la prolifération des murlocs en région humide. Et la Gnome-là qui essaye de marcher sur les pieds des clients pour se faufiler tout devant, quelles mauvaises manières. Quelques apprentis en tout genre, hmm…surveiller le perroquet, là, je n’aime pas la façon dont son œil brille en se tournant vers notre groupe. S’il est comme celui de Teryana à boulotter les doigts des gens amicaux… Ou comme Saphyosa lorsqu’elle parle de l’entraînement magique intensif à faire subir aux enfants, maudit soit les Ble…non, ne pense pas à ça, on ne sait jamais. Mais tout de même, elle aurait assez à faire sans devoir s’occuper de nous. Ca va finir par ressembler à un congrès sur les Vols et je pourrais dire adieu à mon salon. Et à ma serre. Quoique pour ma serre ce soit déjà fait, il faut replanter plus vite que certains les déterrent ou les brûlent. Hmm. Je me demande si Nomin aimerait ce jouet…
Le regard dévie sur la droite. Un individu à l’aspect particulièrement sinistre fixe le commissaire-priseur. Armure imposante, sombre, et sale, elle n’a plus ce lustre que conserve les équipements de ce genre, s’ils sont bien entretenus. Le casque masque une partie du visage, un homme plus tout jeune semble-t-il. L’épée qui luit au fourreau est quant à elle, brillante, signe d’un usage régulier. Son étui est formé de noir et de rouge sang. Lugubre. La respiration de l’homme est puissante, rendue assez bruyante par le haume. Des sacs lui tombent de l’épaule, fermement noués à une sangle indépendante. Quelques minuscules bourses y sont également fixées. D’elles émanent une odeur répugnante.
Gahil continue de l’examiner à la dérobée, bien que l’odeur la gêne dans ses achats. Des espèces de poisons ? Ce n’est pas le premier guerrier déplaisant qu’il lui a été donné de croiser, même si celui-ci constitue un bon exemple. Il a aussi des petits pendentifs à un large collier de métal. Un morceau de bois sombre brûlé, des espèces de pierres noircies et des étranges morceaux blancs de forme irrégulières. De l’ivoire ? Elle se penche légèrement vers lui. Un des fragments tournoie lentement vers elle.
Dragon ! C’est une dent !
Un chasseur…
Une peur affreuse s’empare d’elle, la poussant à fuir la salle. Une grande peur est parfois irraisonnée mais dans certains cas… Les battements affolés la suivent dans la rue.
Calme, calme.
Elle n’aimait pas cette ville.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Course.
Le vent, la pluie, la pluie, le vent, qui lui fouettait les sens, gouttes humides sur les bras, odeur d’orage dans l’air, ciel sombre et bas, la nuque moite sous la chaleur de l’air. Mélios galopant sur la ligne mince séparant la plaine en deux moitiés, l’une couleur de soleil et l’autre sous l’ombre des nuages. Le simple plaisir de filer devant soi tandis que le paysage défilait…
Un dragonnet vert la suivait, battant des ailes à toute allure pour arriver à rester à leur hauteur, obligeant le talbuk brun à zigzaguer de temps à autre pour ne pas le piétiner. Avisant l’imposante montagne sur la droite, l’équipage commença à en escalader les pentes, afin d’avoir une vision plus large des plaines des Tarides ou ils venaient d’arriver.
Ou chaque jour d’absurdes escarmouches ont lieu.
Regardant défiler la terre brûlée sous leurs pas, les troupeaux sauvages et les quelques rares campements d’Orcs, Gahil retrouva l’énergie qui lui manquait un peu après ces quelques jours passés d’une vie citadine.
Je ne suis vraiment heureuse qu’en voyage décidément. Il est juste dommage de ne pas trouver plus de monde qui partage cet avis. Fourrés dans les mêmes cités jour après jour, humph…mais ne grognons plus, Mulgore est toute proche.
Il existe quelques régions qui vous apaisent en un clin d’œil et la vallée nichée dans cette région en avait tous les atouts. L’herbe d’un vert tendre, les falaises à pic qui encadraient la zone en un cocon douillet ; même si cela n’empêchait pas la présence de quelques camps d’intrus, créatures hostiles et tenaces qui jour après jour proliféraient malgré la lutte régulière que menait Thunder Bluff à leur encontre. Pas de visite discrète à la Cime des Anciens cette fois-ci, juste un peu de pêche au grand lac. Gahil resta aussi un long moment à regarder l’instructeur des jeunes guerriers à l’œuvre tandis que son petit auditoire l’écoutait avec application, assis en cercle autour de lui, le laissant marcher au centre en toussant et monologuant. Toujours camouflée, la druide sentait ses paupières tomber tout doucement, bercée par la voix du vieux Tauren, jusqu’à finir par ne plus rien remarquer du tout.
Pour être réveillée par un glapissement. Un peu hébétée par le réveil brutal, et par le fait de se réveiller dans Sabot-de-Sang au milieu des Taurens, elle regarda autour d’elle pour d’une comprendre ce qui se passait, et de deux voir si le cri amenait un danger pour elle. Juste devant elle, par terre, se trouvait le vieux fermier du village, Ahab, qui semblait s’être effondré sur son corps endormi, enfin, pour lui c’était plutôt le fait d’avoir basculé par-dessus du rien, ce qui effectivement, pouvait être un peu déconcertant. Vite entouré d’un groupe de villageois qui arriva à l’emmener boire quelque chose pour le réconforter (Vu la région, du lait ou de bière fermentée peut-être ?). En tout cas…autant filer en discrètement à moins de vouloir se transformer en marchepied invisible toute la journée.
Ratchet, un peu plus tard. Un pêcheur reste debout près du ponton. Petit, râblé, Humain. Doté d’un fort strabisme, on ne sait en le regardant s’il vous promet une menace dans un avenir proche ou s’il mijote de vous jeter à l’eau lorsque vous irez jusqu’au bateau à quai.
Tout en négociant avec des marchands gobelins tout proches, Gahil le surveillait, tout comme on surveille le vieux fou marmonneur qui suit les passants en ville. Il sort sa canne à pêche qui bâillait sur son dos, et commence à en jeter l’hameçon selon des trajectoires dangereuses. Le palmier le plus proche penche tandis que le fil se prend dans ses feuilles. Fort heureusement elles se détachent avant que l’on ait pu voir partir la première fusée humaine sans carburant.
Ah, le bateau est enfin là.
Contournant le phénomène occupé à plonger ses mains dans un seau d’appât, l’Elfe se hâte vers le bout de l’embarcadère.
-Boudiou !
-Hein ?
Une masse gélatineuse d’asticots et de vers de vase s’échappe des mains glissantes de l’homme qui lâcha le seau porté à sa poitrine, permettant au reste, projeté par le choc, de voler en un horrible ralenti vers la jeune femme.
*Ssshhpploc*
-R’don mam’zelle !
-…
Le vent, la pluie, la pluie, le vent, qui lui fouettait les sens, gouttes humides sur les bras, odeur d’orage dans l’air, ciel sombre et bas, la nuque moite sous la chaleur de l’air. Mélios galopant sur la ligne mince séparant la plaine en deux moitiés, l’une couleur de soleil et l’autre sous l’ombre des nuages. Le simple plaisir de filer devant soi tandis que le paysage défilait…
Un dragonnet vert la suivait, battant des ailes à toute allure pour arriver à rester à leur hauteur, obligeant le talbuk brun à zigzaguer de temps à autre pour ne pas le piétiner. Avisant l’imposante montagne sur la droite, l’équipage commença à en escalader les pentes, afin d’avoir une vision plus large des plaines des Tarides ou ils venaient d’arriver.
Ou chaque jour d’absurdes escarmouches ont lieu.
Regardant défiler la terre brûlée sous leurs pas, les troupeaux sauvages et les quelques rares campements d’Orcs, Gahil retrouva l’énergie qui lui manquait un peu après ces quelques jours passés d’une vie citadine.
Je ne suis vraiment heureuse qu’en voyage décidément. Il est juste dommage de ne pas trouver plus de monde qui partage cet avis. Fourrés dans les mêmes cités jour après jour, humph…mais ne grognons plus, Mulgore est toute proche.
Il existe quelques régions qui vous apaisent en un clin d’œil et la vallée nichée dans cette région en avait tous les atouts. L’herbe d’un vert tendre, les falaises à pic qui encadraient la zone en un cocon douillet ; même si cela n’empêchait pas la présence de quelques camps d’intrus, créatures hostiles et tenaces qui jour après jour proliféraient malgré la lutte régulière que menait Thunder Bluff à leur encontre. Pas de visite discrète à la Cime des Anciens cette fois-ci, juste un peu de pêche au grand lac. Gahil resta aussi un long moment à regarder l’instructeur des jeunes guerriers à l’œuvre tandis que son petit auditoire l’écoutait avec application, assis en cercle autour de lui, le laissant marcher au centre en toussant et monologuant. Toujours camouflée, la druide sentait ses paupières tomber tout doucement, bercée par la voix du vieux Tauren, jusqu’à finir par ne plus rien remarquer du tout.
Pour être réveillée par un glapissement. Un peu hébétée par le réveil brutal, et par le fait de se réveiller dans Sabot-de-Sang au milieu des Taurens, elle regarda autour d’elle pour d’une comprendre ce qui se passait, et de deux voir si le cri amenait un danger pour elle. Juste devant elle, par terre, se trouvait le vieux fermier du village, Ahab, qui semblait s’être effondré sur son corps endormi, enfin, pour lui c’était plutôt le fait d’avoir basculé par-dessus du rien, ce qui effectivement, pouvait être un peu déconcertant. Vite entouré d’un groupe de villageois qui arriva à l’emmener boire quelque chose pour le réconforter (Vu la région, du lait ou de bière fermentée peut-être ?). En tout cas…autant filer en discrètement à moins de vouloir se transformer en marchepied invisible toute la journée.
Ratchet, un peu plus tard. Un pêcheur reste debout près du ponton. Petit, râblé, Humain. Doté d’un fort strabisme, on ne sait en le regardant s’il vous promet une menace dans un avenir proche ou s’il mijote de vous jeter à l’eau lorsque vous irez jusqu’au bateau à quai.
Tout en négociant avec des marchands gobelins tout proches, Gahil le surveillait, tout comme on surveille le vieux fou marmonneur qui suit les passants en ville. Il sort sa canne à pêche qui bâillait sur son dos, et commence à en jeter l’hameçon selon des trajectoires dangereuses. Le palmier le plus proche penche tandis que le fil se prend dans ses feuilles. Fort heureusement elles se détachent avant que l’on ait pu voir partir la première fusée humaine sans carburant.
Ah, le bateau est enfin là.
Contournant le phénomène occupé à plonger ses mains dans un seau d’appât, l’Elfe se hâte vers le bout de l’embarcadère.
-Boudiou !
-Hein ?
Une masse gélatineuse d’asticots et de vers de vase s’échappe des mains glissantes de l’homme qui lâcha le seau porté à sa poitrine, permettant au reste, projeté par le choc, de voler en un horrible ralenti vers la jeune femme.
*Ssshhpploc*
-R’don mam’zelle !
-…
Dernière édition par Gahil le Mar 07 Oct 2008, 14:00, édité 1 fois
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Mélancolie.
La boîte fût ouverte, le couvercle posé tout à côté. A l'intérieur, un tissu soigneusement plié, rouge aux bordures d'or, doux et solide. Gahil passa ses mains dessus, doucement, comme sur quelque chose de fragile et délicat, qui risquait de disparaître dans un souffle. Elle souleva légèrement le tabard, notant les petits accrocs, les petites marques noircies, ainsi que quelques grains de sable...Les voix...les voix encore de tous et de toutes...disparus, dispersés, le vide...
Dans le fond de la grande boîte, plusieurs colis plus petits. Dans l'un d'eux, de petites insignes dont l'étrange texture et les marques presques indiscernables dénotait une facture qiraji. Dans la deuxième, une longue écaille noire. L'elfe resta assise au milieu des colis déballés, ouvrant l'une boîte après l'autre, de façon presque frénétique. Armure de cuir mauve et verte soigneusement ordonnée, capuche aux longues et larges ramures. Epaulières de feuilles encore bruissantes... bijoux, cape, bottes...toutes ces choses qu'elle portait à l'époque ou elle avait connu le danger, la grande aventure...et encore une fois, inattendu, l'amour.
Les vies d'Elfes sont longues, cela laissait le temps de nouer bien des liens. Mais les enfants d'alors n'étaient pas liés aux Vols, et à présent, Nomin allait devoir être éduqué tant bien que mal malgré sa magie naturelle et encore quelque peu fantasque.
Les maisons d'alors n'étaient pas remplis d'êtres aussi différents et étranges. On pouvait aimer...et se lasser l'un de l'autre, jusqu'à finir par se souhaiter bonne chance, retourner dans la solitude, voir sur le visage d'une enfant les traits de son père parti, et toujours continuer, persévérer, durer.
Elle referma la caisse d'un mouvement brusque.
On pouvait oublier qu'on avait eu des frères, et que comme tout le reste, le temps avait emporté dans ses vagues, indices, souvenirs, toute trace du passé.
Mains sur les joues, la figure toujours aussi lisse, marques aussi droites que le jour ou elles furent tracées. Seul le regard a peut-être changé, moins révolté, plus patient, plus...résigné. Elle regarda le sol devant elle. Dalles grises, comme un jour de pluie.
Il ne reste que Gahil...
La boîte fût ouverte, le couvercle posé tout à côté. A l'intérieur, un tissu soigneusement plié, rouge aux bordures d'or, doux et solide. Gahil passa ses mains dessus, doucement, comme sur quelque chose de fragile et délicat, qui risquait de disparaître dans un souffle. Elle souleva légèrement le tabard, notant les petits accrocs, les petites marques noircies, ainsi que quelques grains de sable...Les voix...les voix encore de tous et de toutes...disparus, dispersés, le vide...
Dans le fond de la grande boîte, plusieurs colis plus petits. Dans l'un d'eux, de petites insignes dont l'étrange texture et les marques presques indiscernables dénotait une facture qiraji. Dans la deuxième, une longue écaille noire. L'elfe resta assise au milieu des colis déballés, ouvrant l'une boîte après l'autre, de façon presque frénétique. Armure de cuir mauve et verte soigneusement ordonnée, capuche aux longues et larges ramures. Epaulières de feuilles encore bruissantes... bijoux, cape, bottes...toutes ces choses qu'elle portait à l'époque ou elle avait connu le danger, la grande aventure...et encore une fois, inattendu, l'amour.
Les vies d'Elfes sont longues, cela laissait le temps de nouer bien des liens. Mais les enfants d'alors n'étaient pas liés aux Vols, et à présent, Nomin allait devoir être éduqué tant bien que mal malgré sa magie naturelle et encore quelque peu fantasque.
Les maisons d'alors n'étaient pas remplis d'êtres aussi différents et étranges. On pouvait aimer...et se lasser l'un de l'autre, jusqu'à finir par se souhaiter bonne chance, retourner dans la solitude, voir sur le visage d'une enfant les traits de son père parti, et toujours continuer, persévérer, durer.
Elle referma la caisse d'un mouvement brusque.
On pouvait oublier qu'on avait eu des frères, et que comme tout le reste, le temps avait emporté dans ses vagues, indices, souvenirs, toute trace du passé.
Mains sur les joues, la figure toujours aussi lisse, marques aussi droites que le jour ou elles furent tracées. Seul le regard a peut-être changé, moins révolté, plus patient, plus...résigné. Elle regarda le sol devant elle. Dalles grises, comme un jour de pluie.
Il ne reste que Gahil...
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Donne.
- Donne.
- mhhm....
- Allez donne.
- ...
- Nomin...
La pauvre wyrmeline de mana commençait à prendre une teinte plus claire, signe de colère, son corps serré contre celui d'un garçonnet aux cheveux sombres, sous lesquels pointait des oreilles d'Elfe.
- Je sais que tu l'aimes, mais elle est fatiguée maintenant.
Regard de l'enfant vers la bestiole remuante, qui tentait toujours de fuir depuis dix minutes. D'autres familiers de compagnie s'étaient réfugiés à distance prudente et observaient la scène avec de petits yeux avides.
Habituée à devoir vite faire face à des situations familiales délicates, la druide chercha des yeux un coin de terre dégagé, lequel commença à fourmiller de petites racines d'un vert vif, aux longues pointes s'enroulant doucement sur elles-mêmes. Nomin desserra son étreinte et la wyrmeline en profita pour déguerpir à toute vitesse, entraînant une bousculade chez les autres observateurs tassés sous une balustrade. Certaines racines prirent feu, c'était inévitable, mais pour le moment, l'attention du garçon était détournée d'une "proie" non-consentante.
- Mrrouh?
Une sorte de roucoulement/ronronnement sortit de sa gorge tandis qu'elle appelait son compagnon, hors de vue.
Un son plus lointain lui apprit la collision entre un marcheur et sa réserve de pots qu'elle avait déplacé juste avant de sortir retrouver Nomin, attirée par le sifflement de son jouet indigné. Un Edaintaur un peu clopinant apparut en haut de la balustrade.
- Euhhh je crois que j'ai cassé quelques unes de tes affaires ma douce...
- Rien d'irremplaçable.
- Donne.
- mhhm....
- Allez donne.
- ...
- Nomin...
La pauvre wyrmeline de mana commençait à prendre une teinte plus claire, signe de colère, son corps serré contre celui d'un garçonnet aux cheveux sombres, sous lesquels pointait des oreilles d'Elfe.
- Je sais que tu l'aimes, mais elle est fatiguée maintenant.
Regard de l'enfant vers la bestiole remuante, qui tentait toujours de fuir depuis dix minutes. D'autres familiers de compagnie s'étaient réfugiés à distance prudente et observaient la scène avec de petits yeux avides.
Habituée à devoir vite faire face à des situations familiales délicates, la druide chercha des yeux un coin de terre dégagé, lequel commença à fourmiller de petites racines d'un vert vif, aux longues pointes s'enroulant doucement sur elles-mêmes. Nomin desserra son étreinte et la wyrmeline en profita pour déguerpir à toute vitesse, entraînant une bousculade chez les autres observateurs tassés sous une balustrade. Certaines racines prirent feu, c'était inévitable, mais pour le moment, l'attention du garçon était détournée d'une "proie" non-consentante.
- Mrrouh?
Une sorte de roucoulement/ronronnement sortit de sa gorge tandis qu'elle appelait son compagnon, hors de vue.
Un son plus lointain lui apprit la collision entre un marcheur et sa réserve de pots qu'elle avait déplacé juste avant de sortir retrouver Nomin, attirée par le sifflement de son jouet indigné. Un Edaintaur un peu clopinant apparut en haut de la balustrade.
- Euhhh je crois que j'ai cassé quelques unes de tes affaires ma douce...
- Rien d'irremplaçable.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
L'heure sombre.
La façade de visages, certains déjà plus sévères.
Quelle tristesse...devoir se retirer une fois de plus? Monde trop dur, trop froid, trop mort? Rester avec Edain et les autres? Ceux-Des-Villes...voilà comment je les appellerai, si le passage du temps confirme mes soupçons. Silence. Comment grandira mon enfant si je lui apprends à fuir le cœur des hommes? A l'écart, lointain, dissimulé. Toute une vie de secrets cachés.
Ou faudra-t-il comme le prédateur impitoyable, ôter l'étincelle donnée...
Pars. Fuis. Le monde est comme il l'a toujours été, ardent et cruel, impitoyable. Les bavards gouvernent et distraient les sots. Fuis Gahil, fuis!
La façade de visages, certains déjà plus sévères.
Quelle tristesse...devoir se retirer une fois de plus? Monde trop dur, trop froid, trop mort? Rester avec Edain et les autres? Ceux-Des-Villes...voilà comment je les appellerai, si le passage du temps confirme mes soupçons. Silence. Comment grandira mon enfant si je lui apprends à fuir le cœur des hommes? A l'écart, lointain, dissimulé. Toute une vie de secrets cachés.
Ou faudra-t-il comme le prédateur impitoyable, ôter l'étincelle donnée...
Pars. Fuis. Le monde est comme il l'a toujours été, ardent et cruel, impitoyable. Les bavards gouvernent et distraient les sots. Fuis Gahil, fuis!
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Sous un buisson.
- Tu dors?
- Kshhhh....
- Oh va va hein, pas la peine d'être désagréable. D'ailleurs tu fais quoi cachée dans ce buisson?
- Sshhh....
- Bon bah je vois que je dérange.
Teryana tourna les talons en prenant l'air ostensiblement indifférente. Derrière elle, seuls une paire de moustaches (qui dépassaient un peu)et des yeux jaunes, signalaient la présence de quelque chose de vivant dans le massif touffu.
- Rhooo allez, fais pas ta vilaine, sors de là!
- Mroww.
- Oui "mroww", tu es de mauvaise humeur. Bel exemple, pfeuh. Tu préfères être assise sur un tas de branches pointues au lieu de rentrer à la maison, j'te rappelle qu'on est à trois mètres de l'entrée.
Elle agita le bras derrière elle. Aucune réaction sous les feuilles.
- Continue à te ridiculiser si tu veux, moi j'rentre. Je viens de passer deux semaines au Berceau de l'Hiver à chercher Elten jusqu'à ce qu'on daigne bien m'dire que vous l'aviez revu à Ironforge, un comble...et ce n'est pas parce qu'on est mages qu'on évite d'avoir des engelures.
La jeune femme continua à pérorer tout en passant le seuil de la demeure, au moyen d'un (peu) élégant coup de botte.
- En plus c'était ouvert...j'vous jure quelle sécurité...
Le buisson restait inerte, comme le ferait un buisson tout ce qu'il y avait de plus normal. Finalement, deux pattes s'étirèrent au-dessous, et le félin suivit. Il tenait du bout des dents une écaille rouge au bout d'un bracelet de cuir. Gahil trottina à l'intérieur, ne lâchant toujours pas son butin, se déhanchant pour éviter diverses affaires qui traînaient ça et là.
Teryana réapparut avec la main une chope, encore vide.
- Tu as le cafard? Il va revenir. Pis tu devrais ranger ça...
Elle posa le récipidient sur une table basse, et commença à fouiller dans un sac large qui lui tombait de l'épaule, en sortant une deuxième chope, ainsi qu'une gourde de taille moyenne, à l'air douteuse.
- J'ai retrouvé ça en faisant du rangement ce matin, mon oncle Gehorg en avait fait lui-même. Et comme on dit, rien ne vaut le fait maison...
Gahil fixa la gourde d'un air incertain.
- A chaque fois que tu as ramenée des affaires pareilles, nous avons tous été malades, je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée...
- Maiiiis non, allez viens goûter. Pas avec les pattes, j'en verse pas dans un bol.
Elle lança un regard irrité vers le sol ou se rapprochait le félin. Gahil reprit forme.
- Bon...va pour cette fois, mais après tu ranges cette saleté hein. On aurait l'air de quoi si Edain rentrait pour nous trouver complètement ivres.
- Tu dors?
- Kshhhh....
- Oh va va hein, pas la peine d'être désagréable. D'ailleurs tu fais quoi cachée dans ce buisson?
- Sshhh....
- Bon bah je vois que je dérange.
Teryana tourna les talons en prenant l'air ostensiblement indifférente. Derrière elle, seuls une paire de moustaches (qui dépassaient un peu)et des yeux jaunes, signalaient la présence de quelque chose de vivant dans le massif touffu.
- Rhooo allez, fais pas ta vilaine, sors de là!
- Mroww.
- Oui "mroww", tu es de mauvaise humeur. Bel exemple, pfeuh. Tu préfères être assise sur un tas de branches pointues au lieu de rentrer à la maison, j'te rappelle qu'on est à trois mètres de l'entrée.
Elle agita le bras derrière elle. Aucune réaction sous les feuilles.
- Continue à te ridiculiser si tu veux, moi j'rentre. Je viens de passer deux semaines au Berceau de l'Hiver à chercher Elten jusqu'à ce qu'on daigne bien m'dire que vous l'aviez revu à Ironforge, un comble...et ce n'est pas parce qu'on est mages qu'on évite d'avoir des engelures.
La jeune femme continua à pérorer tout en passant le seuil de la demeure, au moyen d'un (peu) élégant coup de botte.
- En plus c'était ouvert...j'vous jure quelle sécurité...
Le buisson restait inerte, comme le ferait un buisson tout ce qu'il y avait de plus normal. Finalement, deux pattes s'étirèrent au-dessous, et le félin suivit. Il tenait du bout des dents une écaille rouge au bout d'un bracelet de cuir. Gahil trottina à l'intérieur, ne lâchant toujours pas son butin, se déhanchant pour éviter diverses affaires qui traînaient ça et là.
Teryana réapparut avec la main une chope, encore vide.
- Tu as le cafard? Il va revenir. Pis tu devrais ranger ça...
Elle posa le récipidient sur une table basse, et commença à fouiller dans un sac large qui lui tombait de l'épaule, en sortant une deuxième chope, ainsi qu'une gourde de taille moyenne, à l'air douteuse.
- J'ai retrouvé ça en faisant du rangement ce matin, mon oncle Gehorg en avait fait lui-même. Et comme on dit, rien ne vaut le fait maison...
Gahil fixa la gourde d'un air incertain.
- A chaque fois que tu as ramenée des affaires pareilles, nous avons tous été malades, je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée...
- Maiiiis non, allez viens goûter. Pas avec les pattes, j'en verse pas dans un bol.
Elle lança un regard irrité vers le sol ou se rapprochait le félin. Gahil reprit forme.
- Bon...va pour cette fois, mais après tu ranges cette saleté hein. On aurait l'air de quoi si Edain rentrait pour nous trouver complètement ivres.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Kiii...
'suis utiiile, suis utiiile, kiiiiiii......
utiiile......inutiiile? .....Utile?.....
Le corbeau voletait en tous sens, comme affolé, piaillant sur les gens, frôlant le sommet de leurs têtes casqués ou nues, tournoyant comme une feuille morte. Gahil s'échoua dans les bras aimés, cherchant le réconfort, commença à s'arracher quelques plumes par stupidité toute volatile, puis les fit voler avec son bec.
- On ne s'arrache pas les plumes!
Elle fuit pour se ruer sur un tas de terocônes, qu'elle avala goulûment.
- Hey!
*****
Une heure plus tard, à Havrenuit. Un volatile à l'aspect ébouriffé déchiquetait la page d'un ouvrage ouvert devant lui, apparemment tombé d'une étagère de livres, faisant voler les copeaux au-dessus de lui de façon festive. Les deux druidesses qui le surveillait, à moitié cachées derrière une commode, se chuchotaient l'une l'autre. Au milieu de la pièce, près de la balustrade gisait un grand plat en bois, qui semblait avoir contenu des fruits à l'origine, avant que quelque chose ne le fasse tomber, éparpillant les pommes un peu partout.
- Oh, ça arrive de temps en temps, chuchota la plus grande des observatrices. Des p'tits coups de folie passagères. 'Mettent le désordre un jour ou deux puis reprennent leurs esprits et s'en vont comme si de rien n'était. Ça vient généralement de la fatigue, on ajoute à ça quelques transformations de trop... *elle haussa les épaules*
- Et je récupère mon plat comment maintenant?
- Autant faire une tarte aux cerises...
'suis utiiile, suis utiiile, kiiiiiii......
utiiile......inutiiile? .....Utile?.....
Le corbeau voletait en tous sens, comme affolé, piaillant sur les gens, frôlant le sommet de leurs têtes casqués ou nues, tournoyant comme une feuille morte. Gahil s'échoua dans les bras aimés, cherchant le réconfort, commença à s'arracher quelques plumes par stupidité toute volatile, puis les fit voler avec son bec.
- On ne s'arrache pas les plumes!
Elle fuit pour se ruer sur un tas de terocônes, qu'elle avala goulûment.
- Hey!
*****
Une heure plus tard, à Havrenuit. Un volatile à l'aspect ébouriffé déchiquetait la page d'un ouvrage ouvert devant lui, apparemment tombé d'une étagère de livres, faisant voler les copeaux au-dessus de lui de façon festive. Les deux druidesses qui le surveillait, à moitié cachées derrière une commode, se chuchotaient l'une l'autre. Au milieu de la pièce, près de la balustrade gisait un grand plat en bois, qui semblait avoir contenu des fruits à l'origine, avant que quelque chose ne le fasse tomber, éparpillant les pommes un peu partout.
- Oh, ça arrive de temps en temps, chuchota la plus grande des observatrices. Des p'tits coups de folie passagères. 'Mettent le désordre un jour ou deux puis reprennent leurs esprits et s'en vont comme si de rien n'était. Ça vient généralement de la fatigue, on ajoute à ça quelques transformations de trop... *elle haussa les épaules*
- Et je récupère mon plat comment maintenant?
- Autant faire une tarte aux cerises...
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Jour vert.
Quelques oiseaux pépillaient. L'odeur de verdure fraîche s'imposait à tous les sens. La lumière elle-même, douce et comme tamisée, incitait au repos du corps et de l'esprit. Reflet-de-Lune. Berceau relativement calme en toute période. Une jeune femme marchait d'un pas lent au milieu des ruines, l'air absorbée par ses propres rêveries. Visage lisse et claire, deux minuscules anneaux de bronze sombre luisaient à son oreille. Expression sérieuse, longue robe traditionnelle propre aux Elfes de la Nuit. L'Elfe s'assit sur un cercle de pierre usé, entouré d'eaux dormantes dont la lueur inhabituelles indiquait une aura magique. L'atmosphère restait semblable à elle-même en ces lieux, douce et feutrée.
Jusqu'à quand dormiront-ils?
Son regard se fît plus précis et se fixa sur les fourrés plus loin, et vers les Refuges sous terre.
Les années passent et certains d'entre nous restent encore dans le Rêve, insensibles et inaccessibles. Heureusement, cet endroit est bien à l'abri, presque personne d'autre que nous autres druides ne ven....
Un plouf particulièrement bruyant se fît entendre, comme si quelque chose de lourd avait été jeté à l'eau.
Gahil tourna la tête, puis se releva afin de se rapprocher avec prudence.
- Lanze-le à l'eau cette fois, tu vois bien qu'il s'accroche.
- Oui mais il se faufile dans ma cape, j'arrive pas à l'avoir!
L'Elfe écarta des feuillages, puis son visage changea de couleur.
Tery. Et Saph. Ici. Je vais finir par devoir monter dans un vaisseau draenei et filer très loin si je veux avoir un moment de paix! Et depuis quand ces deux-là traînent-elles ensemble dans cette vallée?!
Au bord de l'eau claire, deux femmes se chamaillaient à grand renfort de zizaillement de l'une, qui arrivait à la cuisse de la deuxième.
Bon sang je haiiiis cette Gnome...
L'Humaine, occupée à tirer sur sa cape brune agitée de mouvements, semblait vouloir récupérer un animal caché en dessous. Quand à son interlocutrice, elle se tenait devant , les bras croisés comme le chef d'un navire surveillant son équipage, même si en l'occurence, il n'y avait que Tery devant elle.
Depuis son buisson, vu qu'elle avait fini par devoir se faufiler dans un épais massif vert sombre; Gahil faisait grise mine. Saphyosa, ou qu'elle se trouve, n'apportait avec elle que tracas et ennuis plus ou moins embarrassants selon son étude du moment. Au moins ce n'était plus les moeurs amoureuses des diverses races d'Azeroth, dont la druidesse rougissait au seul souvenir. De nombreuses caméras-espionnnes avaient dûes être éjectée de la maison familiale lors de la découverte de l'incident. Mais là, de quoi s'agissait-il encore?
- Ze ne crois pas que ze soit une très bonne idée de la mettre là. On ne pourra plus bien le surveiller, et il est zi mignon.
- J'te rappelle que c'est toi qui a proposé de l'amener!
Un vague doute commençait à venir à la druidesse. Une petite créature. Dont Tery était la gardienne? Ca ne pouvait pas être le perroquet. Quiconque aurait approché ses doigts de la hargneuse bestiole aurait était raccourci d'une phalange dans la seconde. Il y avait bien un phalène assez chétif qu'elle avait regardé deux-trois fois dans l'appartement de la mage.
Mais pourquoi mettre une créature ici?
Elle se pencha un peu plus pour écouter.
-Intérezzante, cette odeur.
-Aide-moi au lieu de papoter!
Le jeune murloc. Et cette dinde voulait le fourrer ici!
Furieuse, et l'air nettement moins civilisée après le passage dans le buisson, qui avait réussi à laisser de nombreuses branchettes sur ses épaules; l'Elfe se redressa et avança de quelques mètres.
La Gnome et l'Humaine se retournèrent d'un bond en l'entendant chuter à côté d'elles ( 'satanées branches!)
-Hmm...Tery? je crois qu'il faut que nous ayons une touute petite conversation toutes les deux...
Le bruit de la soudaine téléportation de Saph ne réussi pas à détourner son attention. (Evidemment elle fuit, elle...)
Ce fût l'oeil résigné et la lippe boudeuse, que Teryana suivit la druidesse, laquelle réfrénait à grand peine une envie furieuse de jeter à l'eau l'intruse, histoire de repartir les nerfs calmés...
Quelques oiseaux pépillaient. L'odeur de verdure fraîche s'imposait à tous les sens. La lumière elle-même, douce et comme tamisée, incitait au repos du corps et de l'esprit. Reflet-de-Lune. Berceau relativement calme en toute période. Une jeune femme marchait d'un pas lent au milieu des ruines, l'air absorbée par ses propres rêveries. Visage lisse et claire, deux minuscules anneaux de bronze sombre luisaient à son oreille. Expression sérieuse, longue robe traditionnelle propre aux Elfes de la Nuit. L'Elfe s'assit sur un cercle de pierre usé, entouré d'eaux dormantes dont la lueur inhabituelles indiquait une aura magique. L'atmosphère restait semblable à elle-même en ces lieux, douce et feutrée.
Jusqu'à quand dormiront-ils?
Son regard se fît plus précis et se fixa sur les fourrés plus loin, et vers les Refuges sous terre.
Les années passent et certains d'entre nous restent encore dans le Rêve, insensibles et inaccessibles. Heureusement, cet endroit est bien à l'abri, presque personne d'autre que nous autres druides ne ven....
Un plouf particulièrement bruyant se fît entendre, comme si quelque chose de lourd avait été jeté à l'eau.
Gahil tourna la tête, puis se releva afin de se rapprocher avec prudence.
- Lanze-le à l'eau cette fois, tu vois bien qu'il s'accroche.
- Oui mais il se faufile dans ma cape, j'arrive pas à l'avoir!
L'Elfe écarta des feuillages, puis son visage changea de couleur.
Tery. Et Saph. Ici. Je vais finir par devoir monter dans un vaisseau draenei et filer très loin si je veux avoir un moment de paix! Et depuis quand ces deux-là traînent-elles ensemble dans cette vallée?!
Au bord de l'eau claire, deux femmes se chamaillaient à grand renfort de zizaillement de l'une, qui arrivait à la cuisse de la deuxième.
Bon sang je haiiiis cette Gnome...
L'Humaine, occupée à tirer sur sa cape brune agitée de mouvements, semblait vouloir récupérer un animal caché en dessous. Quand à son interlocutrice, elle se tenait devant , les bras croisés comme le chef d'un navire surveillant son équipage, même si en l'occurence, il n'y avait que Tery devant elle.
Depuis son buisson, vu qu'elle avait fini par devoir se faufiler dans un épais massif vert sombre; Gahil faisait grise mine. Saphyosa, ou qu'elle se trouve, n'apportait avec elle que tracas et ennuis plus ou moins embarrassants selon son étude du moment. Au moins ce n'était plus les moeurs amoureuses des diverses races d'Azeroth, dont la druidesse rougissait au seul souvenir. De nombreuses caméras-espionnnes avaient dûes être éjectée de la maison familiale lors de la découverte de l'incident. Mais là, de quoi s'agissait-il encore?
- Ze ne crois pas que ze soit une très bonne idée de la mettre là. On ne pourra plus bien le surveiller, et il est zi mignon.
- J'te rappelle que c'est toi qui a proposé de l'amener!
Un vague doute commençait à venir à la druidesse. Une petite créature. Dont Tery était la gardienne? Ca ne pouvait pas être le perroquet. Quiconque aurait approché ses doigts de la hargneuse bestiole aurait était raccourci d'une phalange dans la seconde. Il y avait bien un phalène assez chétif qu'elle avait regardé deux-trois fois dans l'appartement de la mage.
Mais pourquoi mettre une créature ici?
Elle se pencha un peu plus pour écouter.
-Intérezzante, cette odeur.
-Aide-moi au lieu de papoter!
Le jeune murloc. Et cette dinde voulait le fourrer ici!
Furieuse, et l'air nettement moins civilisée après le passage dans le buisson, qui avait réussi à laisser de nombreuses branchettes sur ses épaules; l'Elfe se redressa et avança de quelques mètres.
La Gnome et l'Humaine se retournèrent d'un bond en l'entendant chuter à côté d'elles ( 'satanées branches!)
-Hmm...Tery? je crois qu'il faut que nous ayons une touute petite conversation toutes les deux...
Le bruit de la soudaine téléportation de Saph ne réussi pas à détourner son attention. (Evidemment elle fuit, elle...)
Ce fût l'oeil résigné et la lippe boudeuse, que Teryana suivit la druidesse, laquelle réfrénait à grand peine une envie furieuse de jeter à l'eau l'intruse, histoire de repartir les nerfs calmés...
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Fatigue.
Chaque jour, nous avons des décisions capitales à prendre.
La druidesse regarda à ses pieds les nombreuses petites créatures à poil, plumes, écailles, tentacules et boulons.
-Non cette fois c'est décidé, plus un seul d'entre vous dans la maison cette semaine. Au moins ça me laissera le temps de ranger, grommela-t-elle en fixant d'un oeil noir le bébé crocilisque qui s'était depuis peu découvert une passion pour les pieds de lits et les oreillers en plume.
A côté d'elle, Nomin mâchouillait une tige en sucre, friandise gnome dont ses parents lui avaient ramenés tout un stock. Ses grands yeux brillants la regardait avec insistance.
-Toi, pas le droit de brûler les grangrelettes dans la serre aujourd'hui. Rowann va venir s'occuper de toi cet après-midi, alors sois gentil avec ta soeur et ne mets pas des mains collantes dans les cheveux, d'accord?
Le petit gloussa, quoi qu'il ait pu comprendre de ces instructions.
Dormiiir...je donnerais tout pour pouvoir dormir tranquillement quelques heures aujourd'hui...
Elle tourna les talons et monta à l'étage ouvrir les fenêtres, afin de dissiper l'odeur de peinture (les chats en avaient fait tomber deux pleins pots de plusieurs litres le matin-même). Tout en ramassant, pliant, rangeant machinalement toutes les petites choses en désordre dans une grande demeure (ce que toute maîtresse de maison fait sans soucis), elle récapitula mentalement le programme des jours à venir.
Tu es devenue bien ennuyeuse...
C'est faux, j'ai une famille, cela donne toujours des choses à faire.
Et tous ceux qui tombent au combat? Tous ceux qui vivraient par la main guérisseuse de quelques adeptes?
On a besoin de moi ici aussi...
Quand est-ce que tu reviendras? Tes enfants grandissent aussi bien sans toi.
Je...
La guerre...elle se poursuit sur tant de fronts...et bientôt encore, la guerre se portera également vers le Nord...des nouvelles filtrent, on parle de l'Ennemi, on parle du froid des terres gelées...
Il n'est pas encore temps de retourner se battre pour moi.
Mais tu y retournera? Les Vols aussi sont agités. Edaintaur sera peut-être appelé à être loin de toi durant de longues périodes...
Je n'ai...pas peur
Peur d'être seule? Non, peut-être que non. Ceci tu l'as connue bien des fois, la sensation glaçante de te retrouver toute seule. Et...peut-être quelqu'un pourrait encore Le relever...
Qui?
Weyren?
Mon frère est mort voilà bien longtemps. La révolte appartient au passé.
Qui sait, après combien de temps, on peut encore relever les morts...
La jeune femme s'arrêta devant une des plus hautes fenêtres, silencieuse.
Nous avons tous connus des deuils, des joies, ça suffit.
Elle claqua les vitres, qui tremblèrent sous le choc.
Trop de fatigue. Décidément je divague....
Chaque jour, nous avons des décisions capitales à prendre.
La druidesse regarda à ses pieds les nombreuses petites créatures à poil, plumes, écailles, tentacules et boulons.
-Non cette fois c'est décidé, plus un seul d'entre vous dans la maison cette semaine. Au moins ça me laissera le temps de ranger, grommela-t-elle en fixant d'un oeil noir le bébé crocilisque qui s'était depuis peu découvert une passion pour les pieds de lits et les oreillers en plume.
A côté d'elle, Nomin mâchouillait une tige en sucre, friandise gnome dont ses parents lui avaient ramenés tout un stock. Ses grands yeux brillants la regardait avec insistance.
-Toi, pas le droit de brûler les grangrelettes dans la serre aujourd'hui. Rowann va venir s'occuper de toi cet après-midi, alors sois gentil avec ta soeur et ne mets pas des mains collantes dans les cheveux, d'accord?
Le petit gloussa, quoi qu'il ait pu comprendre de ces instructions.
Dormiiir...je donnerais tout pour pouvoir dormir tranquillement quelques heures aujourd'hui...
Elle tourna les talons et monta à l'étage ouvrir les fenêtres, afin de dissiper l'odeur de peinture (les chats en avaient fait tomber deux pleins pots de plusieurs litres le matin-même). Tout en ramassant, pliant, rangeant machinalement toutes les petites choses en désordre dans une grande demeure (ce que toute maîtresse de maison fait sans soucis), elle récapitula mentalement le programme des jours à venir.
Tu es devenue bien ennuyeuse...
C'est faux, j'ai une famille, cela donne toujours des choses à faire.
Et tous ceux qui tombent au combat? Tous ceux qui vivraient par la main guérisseuse de quelques adeptes?
On a besoin de moi ici aussi...
Quand est-ce que tu reviendras? Tes enfants grandissent aussi bien sans toi.
Je...
La guerre...elle se poursuit sur tant de fronts...et bientôt encore, la guerre se portera également vers le Nord...des nouvelles filtrent, on parle de l'Ennemi, on parle du froid des terres gelées...
Il n'est pas encore temps de retourner se battre pour moi.
Mais tu y retournera? Les Vols aussi sont agités. Edaintaur sera peut-être appelé à être loin de toi durant de longues périodes...
Je n'ai...pas peur
Peur d'être seule? Non, peut-être que non. Ceci tu l'as connue bien des fois, la sensation glaçante de te retrouver toute seule. Et...peut-être quelqu'un pourrait encore Le relever...
Qui?
Weyren?
Mon frère est mort voilà bien longtemps. La révolte appartient au passé.
Qui sait, après combien de temps, on peut encore relever les morts...
La jeune femme s'arrêta devant une des plus hautes fenêtres, silencieuse.
Nous avons tous connus des deuils, des joies, ça suffit.
Elle claqua les vitres, qui tremblèrent sous le choc.
Trop de fatigue. Décidément je divague....
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Envie de hauteur.
Tu as l'air bête perchée là-haut.
Du tout.
Ce n'est même pas une vraie position en hauteur.
Je fais ce que je veux.
On peut compter les brins d'herbe ici.
Oui mais c'est déjà pas si mal, on est en ville, je rappelle.
Ca ne vaut pas la hauteur de l'Aldor...
Moui je sais...
Assise à mi-hauteur de la Tour des mages de Stormwind, sur le chemin pavé, Gahil traînait en regardant passer deux-trois mages bavards.
Pour une fois que tu étais bien habillée...
Hein?!
Non non, tu n'es pas débraillée d'habitude,je veux dire, pour une fois que tu n'étais pas en armure en ville.
Les pavés ne devraient pas abîmer cette tenue.
Tu crois?
Elle baissa la tête pour examiner le sol. Non, bien lisse.
J'espère que je ne radote pas trop, enfin, cette habitude d'imaginer toutes sortes de bétises...Disons que ça pourrait être pire, j'ai bien vu certains druides émergés du Rêve, eh bien, ce n'était pas très glorieux, point de vue comportement. Il y en a même qui mangeaient des oiseaux et se croyaient vraiment ours ou félin!....bon d'accord, les écureuils dans mon cas, c'est différent...c'est plein de bonnes vitamines. Et aucune Sentinelle de Darnassus ne m'a jamais prise sur le fait. En plus, il faudrait déjà qu'on me connaisse bien pour connaître les mauvais... côtés. Il faut savoir ce tenir, pas comme certaines mages de ma connaissance. C'est plus du goût de Tery, par exemple, d'atterrir ivre dans un caniveau, pfeuh.
Pourtant...à sa façon, elle arriverait plus facilement à se faire de nouveaux contacts. Pas comme moi. Un peu dommage.
L'Elfe attendit quelques minutes de plus, vaguement morose.
Allez, ce n'est pas avec ce misérable poste d'observation que je vais voir quelque chose d'intéressant moi. Cette nuit, balade au Berceau, ça changera les idées, et au moins il y aura de vraies hauteurs...
Tu as l'air bête perchée là-haut.
Du tout.
Ce n'est même pas une vraie position en hauteur.
Je fais ce que je veux.
On peut compter les brins d'herbe ici.
Oui mais c'est déjà pas si mal, on est en ville, je rappelle.
Ca ne vaut pas la hauteur de l'Aldor...
Moui je sais...
Assise à mi-hauteur de la Tour des mages de Stormwind, sur le chemin pavé, Gahil traînait en regardant passer deux-trois mages bavards.
Pour une fois que tu étais bien habillée...
Hein?!
Non non, tu n'es pas débraillée d'habitude,je veux dire, pour une fois que tu n'étais pas en armure en ville.
Les pavés ne devraient pas abîmer cette tenue.
Tu crois?
Elle baissa la tête pour examiner le sol. Non, bien lisse.
J'espère que je ne radote pas trop, enfin, cette habitude d'imaginer toutes sortes de bétises...Disons que ça pourrait être pire, j'ai bien vu certains druides émergés du Rêve, eh bien, ce n'était pas très glorieux, point de vue comportement. Il y en a même qui mangeaient des oiseaux et se croyaient vraiment ours ou félin!....bon d'accord, les écureuils dans mon cas, c'est différent...c'est plein de bonnes vitamines. Et aucune Sentinelle de Darnassus ne m'a jamais prise sur le fait. En plus, il faudrait déjà qu'on me connaisse bien pour connaître les mauvais... côtés. Il faut savoir ce tenir, pas comme certaines mages de ma connaissance. C'est plus du goût de Tery, par exemple, d'atterrir ivre dans un caniveau, pfeuh.
Pourtant...à sa façon, elle arriverait plus facilement à se faire de nouveaux contacts. Pas comme moi. Un peu dommage.
L'Elfe attendit quelques minutes de plus, vaguement morose.
Allez, ce n'est pas avec ce misérable poste d'observation que je vais voir quelque chose d'intéressant moi. Cette nuit, balade au Berceau, ça changera les idées, et au moins il y aura de vraies hauteurs...
Dernière édition par Gahil le Mer 12 Nov 2008, 10:36, édité 1 fois
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Neige au Berceau.
Ce qu'il y a de magnifique au Berceau de l'Hiver, c'est l'épaisseur de la neige un peu partout. On est loin de la petite couche vaguement poudreuse qui disparaît après un ou deux passage de bottes. Elle est même plutôt douce sous les coussinets...
Musardant entre quelques pins lourdement chargés de flocons, un druide-félin marchait à pas feutrés, faisait doucement crisser la neige sous lui. Encore quelques mètres, puis une irrésistible envie de jouer s'empara de lui. Ce n'était plus la pensive Gahil mais quelque chose de bien plus naïf et enjoué, une panthère prenant plaisir à bondir dans la neige, la faisant voleter avec ses pattes. Passablement hirsute, elle fît une petite pause, lissant d'une langue rose le pelage ébouriffé. Un pépiement tout proche lui fît lever la tête, yeux brillants. Frémissement de moustaches.
Attention...
Elle coucha les oreilles, insensible au rappel de sa conscience elfe. Avec précaution, Gahil se rapprocha de l'arbre au sommet duquel s'agitait l'oiseau sombre.
Je suis sûre que même Grimpaw ne pourrait pas faire un aussi joli bond pour l'avoir, se dit-elle en reniflant le tronc couvert de sève. Tournant la tête pour calculer l'angle d'attaque et la distance, elle commença à monter furtivement, prenant soin de ne faire craquer aucune branchette.
A mi-hauteur, et toujours non-repérée, elle s'arrêta, prît appui sur un segment plus gros et...
*Sshhhallkk*
Elle retomba sur le tronc, affalée dans les branches couvertes d'aiguilles de sapin, le volatile entre les crocs.
Si ça ce n'est pas une belle prise...
Mais à qui la montrer? Sa queue battît l'air, dans un geste désappointé. Seul un collègue aurait été à même de pouvoir appréçier ce modeste exploit. Grimpaw, lui, était perdu de vu depuis un bon bout de temps. Plus de peluche distrayante à lacérer (" Mais je t'assure que c'est tout à fait amical Grim. Grim? Non reviens!...")
De dépit, elle relâcha sa proie, qui s'empressa de fuir à tire d'aile, quelques plumes en moins.
Gahil attendit quelques instants puis reprît sa route à travers le Berceau.
Ce que je peux aimer la neige...
Elle s'arrêta pour en avaler quelques flocons, juste pour le plaisir de quelques gouttes fraîches. Aux abords du lac gelé Kel'Theril, le félin perdit deux-trois fois l'équilibre sur les parties ou jaillissait la glace sans qu'on s'y attende. Le crissement déplaisant qui en résultait aurait fait se dresser sur la tête les cheveux de tout promeneur.
Des gouttes fondues tombèrent sur sa tête. Elle releva les yeux. Le cheval aux extrémités rougeoyantes ne laissait aucun doute sur la qualité de son propriétaire.
-Bonjour Valshéa.
La démoniste fît un signe de menton, qui pouvait passer pour un salut distant.
Gahil examina le pâle petit visage en face d'elle. L'Humaine n'était déjà pas bien bronzé au naturel, mais là...
-Tu es malade?
La jeune fille ferma à demi les yeux, visiblement trop fatiguée pour répondre. La druidesse remarqua alors le diablotin, serré dans la cape de sa maîtresse, et dont la tête et un bras pointaient en dehors du manteau épais. Pour que la si distante Valshéa se laisse aller à des démonstrations d'affection, comme en témoignait le démon blottît contre elle, il fallait que l'équilibre soit légèrement troublé.
Pour beaucoup de druides, la nature exigeait une sorte d'équilibre entre les différentes forces, bonnes et mauvaises. Gahil, qui avait un jour sauvé la vie de la démoniste, l'avait laissée à ses sombres occupations sans y porter de jugement trop partial. Certains jours elle les imaginait toutes deux comme deux pôles d'une même entité. Si la jeune Itiandys devenait gentille, la druidesse ne pouvait s'empêcher de se demander si cela aurait une conséquence autre part, plus négative. C'était presque de la superstition.
-Quel joli diablotin, il m'a l'air en forme...Si nous allions le mettre au chaud, ça ne te tente pas? L'auberge de Long-Guet n'est pas trop désagréable.
-Je savais que tu étais là, précisa Valshéa, sans trop commenter, l'œil vide.
-Euh oui je suis un peu partout, comme toujours.
-Allons-y, je te suivrais.
Le félin hésita, puis se tourna en direction de la route, et trottina vers elle, jetant des coups d'œil fréquents par dessus son épaule, comme pour surveiller que l'Humaine la suive bien.
Ce qu'il y a de magnifique au Berceau de l'Hiver, c'est l'épaisseur de la neige un peu partout. On est loin de la petite couche vaguement poudreuse qui disparaît après un ou deux passage de bottes. Elle est même plutôt douce sous les coussinets...
Musardant entre quelques pins lourdement chargés de flocons, un druide-félin marchait à pas feutrés, faisait doucement crisser la neige sous lui. Encore quelques mètres, puis une irrésistible envie de jouer s'empara de lui. Ce n'était plus la pensive Gahil mais quelque chose de bien plus naïf et enjoué, une panthère prenant plaisir à bondir dans la neige, la faisant voleter avec ses pattes. Passablement hirsute, elle fît une petite pause, lissant d'une langue rose le pelage ébouriffé. Un pépiement tout proche lui fît lever la tête, yeux brillants. Frémissement de moustaches.
Attention...
Elle coucha les oreilles, insensible au rappel de sa conscience elfe. Avec précaution, Gahil se rapprocha de l'arbre au sommet duquel s'agitait l'oiseau sombre.
Je suis sûre que même Grimpaw ne pourrait pas faire un aussi joli bond pour l'avoir, se dit-elle en reniflant le tronc couvert de sève. Tournant la tête pour calculer l'angle d'attaque et la distance, elle commença à monter furtivement, prenant soin de ne faire craquer aucune branchette.
A mi-hauteur, et toujours non-repérée, elle s'arrêta, prît appui sur un segment plus gros et...
*Sshhhallkk*
Elle retomba sur le tronc, affalée dans les branches couvertes d'aiguilles de sapin, le volatile entre les crocs.
Si ça ce n'est pas une belle prise...
Mais à qui la montrer? Sa queue battît l'air, dans un geste désappointé. Seul un collègue aurait été à même de pouvoir appréçier ce modeste exploit. Grimpaw, lui, était perdu de vu depuis un bon bout de temps. Plus de peluche distrayante à lacérer (" Mais je t'assure que c'est tout à fait amical Grim. Grim? Non reviens!...")
De dépit, elle relâcha sa proie, qui s'empressa de fuir à tire d'aile, quelques plumes en moins.
Gahil attendit quelques instants puis reprît sa route à travers le Berceau.
Ce que je peux aimer la neige...
Elle s'arrêta pour en avaler quelques flocons, juste pour le plaisir de quelques gouttes fraîches. Aux abords du lac gelé Kel'Theril, le félin perdit deux-trois fois l'équilibre sur les parties ou jaillissait la glace sans qu'on s'y attende. Le crissement déplaisant qui en résultait aurait fait se dresser sur la tête les cheveux de tout promeneur.
Des gouttes fondues tombèrent sur sa tête. Elle releva les yeux. Le cheval aux extrémités rougeoyantes ne laissait aucun doute sur la qualité de son propriétaire.
-Bonjour Valshéa.
La démoniste fît un signe de menton, qui pouvait passer pour un salut distant.
Gahil examina le pâle petit visage en face d'elle. L'Humaine n'était déjà pas bien bronzé au naturel, mais là...
-Tu es malade?
La jeune fille ferma à demi les yeux, visiblement trop fatiguée pour répondre. La druidesse remarqua alors le diablotin, serré dans la cape de sa maîtresse, et dont la tête et un bras pointaient en dehors du manteau épais. Pour que la si distante Valshéa se laisse aller à des démonstrations d'affection, comme en témoignait le démon blottît contre elle, il fallait que l'équilibre soit légèrement troublé.
Pour beaucoup de druides, la nature exigeait une sorte d'équilibre entre les différentes forces, bonnes et mauvaises. Gahil, qui avait un jour sauvé la vie de la démoniste, l'avait laissée à ses sombres occupations sans y porter de jugement trop partial. Certains jours elle les imaginait toutes deux comme deux pôles d'une même entité. Si la jeune Itiandys devenait gentille, la druidesse ne pouvait s'empêcher de se demander si cela aurait une conséquence autre part, plus négative. C'était presque de la superstition.
-Quel joli diablotin, il m'a l'air en forme...Si nous allions le mettre au chaud, ça ne te tente pas? L'auberge de Long-Guet n'est pas trop désagréable.
-Je savais que tu étais là, précisa Valshéa, sans trop commenter, l'œil vide.
-Euh oui je suis un peu partout, comme toujours.
-Allons-y, je te suivrais.
Le félin hésita, puis se tourna en direction de la route, et trottina vers elle, jetant des coups d'œil fréquents par dessus son épaule, comme pour surveiller que l'Humaine la suive bien.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Ridicule. Tu n'es même pas capable de rester en ville sans te tourner en ridicule. Somnoler dans les rues, et quoi encore? Bientôt ce sera le Refuge pour toi.
La mine basse, figure sombre, l'Elfe restait assise sans bouger. Derrière elle, les feuilles de l'arbre se tortillaient avec agitation..
Tout cela ne mène à rien. Autant éviter les lieux habités.
N'importe qui se tordrait de rire devant le résultat pitoyable de ces tentatives de prises de contact. Enfin, pour les fois ou j'essaye de venir dans cette ville humaine...J'espère au moins que les autres ont plus d'aventures heureuses que moi. Et dans une autre catégorie d'idées... espérons que Teryana se débarrassera enfin de la chose vaseuse ou j'entendrais encore ses glougloutements pendant un mois...
La mine basse, figure sombre, l'Elfe restait assise sans bouger. Derrière elle, les feuilles de l'arbre se tortillaient avec agitation..
Tout cela ne mène à rien. Autant éviter les lieux habités.
N'importe qui se tordrait de rire devant le résultat pitoyable de ces tentatives de prises de contact. Enfin, pour les fois ou j'essaye de venir dans cette ville humaine...J'espère au moins que les autres ont plus d'aventures heureuses que moi. Et dans une autre catégorie d'idées... espérons que Teryana se débarrassera enfin de la chose vaseuse ou j'entendrais encore ses glougloutements pendant un mois...
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Des invités.
-Tu la lâche! Tu la lâche tout d'suite!
-Mais c'est elle qui a commencé!
-Elle m'a p-piqué les mollets avec sa dague...
-On-n'appelle-pas-d'élémentaire-de-feu-en-plein-salon.
-Rrrrrrr...
-J'ai dit CA SUFFIT.
Séparant les deux protagonistes, l'Elfe souffla tandis qu'elle brandissait une lourde épée aux lueurs vertes au milieu de la pièce. A sa droite, une Draeneï échevelée, le visage luisant de sueur , derrière laquelle flottait un esprit du feu à présent indécis. A sa gauche, une jeune Gnome dont le visage crispée exprimait la plus totale indignation. Sous les fauteuils, deux chouettes et un bébé pérégrin observaient la scène, leurs yeux allant de l'une à l'autre des trois personnes présentes.
-Si je vous ait proposé de venir boire quelque chose, c'est bien pour éviter une scène dans ce genre-là. Croyez bien que ce n'est pas par plaisir de ramener chez moi de parfaits inconnus qui se battaient dans mon massif de paquerettes. Et aussi parce que vous n'aviez pas l'air bien menaçantes...
La Gnome, à ces derniers mots, parut encore plus vexée, si cela était possible, et jeta un regard noir vers son adversaire dont les longs bracelets entortillés au bras droit, sur lesquels revenaient fréquemment quatre symboles, prouvait sa qualité de chamane.
-Je peux serv-vir le thé, marmonna cette dernière, dans une modeste tentative de réconciliation. Un "humph" dédaigneux lui répondit de plus bas.
Gahil, sentant qu'elle pouvait à nouveau abaisser l'arme, réussit à la coincer à la verticale sur l'un des fauteuils, manquant de peu sectionner un coussin.
-Je tiens à cette arme, si jamais mon cher et tendre apprenait qu'elle était abîmée il ferait une attaque. Elle sourit.
-L'a l'air vieille, commenta la Gnome. 'Risque de rouiller, non?
La druidesse observa la petite sans rien dire.
-Il me semble que tu es encore loin d'être une experte en armes, anciennes ou non.
-Une Tournefil n'a jam..euh..
Gahil la surveillait, l'oeil rétrécit.
-Merrigane ne connaît presque rien, ajouta la chamane d'un air détaché, en hochant la tête comme si elle venait de lui faire un compliment.
-Tu connais mon prénom toi maint'nant?! Merrigane se retourna vers sa proie avec indignation. Moi qui pensais que tu savais à peine le tien... ben voui ça en fait des choses à retenir, avec le nom des pierres et des trucs qui vivent pas...
Sentant que la situation allait de nouveau s'envenimer, Gahil s'empressa d'attraper une carafe.
-Thé? Je l'ai fait moi-même.
-Fait avec quoi? Demanda Merrigane d'une voix vaguement soupçonneuse.
-Toutes sortes de bonnes choses.
N'osant se montrer impolies en refusant (apparemment le fait de se battre férocement dans la maison de quelqu'un ne faisait pas partie de cette catégorie), les deux invitées se retrouvèrent assises, tasse fumante en main, quelque peu embarrassées (enfin pas la chamane, elle avait plutôt l'air de trouver la scène fort drôle).
L'une des chouettes émergea tant bien que mal de sous un meuble, hululant avec douceur, et s'envola hors du salon.
-Tu la lâche! Tu la lâche tout d'suite!
-Mais c'est elle qui a commencé!
-Elle m'a p-piqué les mollets avec sa dague...
-On-n'appelle-pas-d'élémentaire-de-feu-en-plein-salon.
-Rrrrrrr...
-J'ai dit CA SUFFIT.
Séparant les deux protagonistes, l'Elfe souffla tandis qu'elle brandissait une lourde épée aux lueurs vertes au milieu de la pièce. A sa droite, une Draeneï échevelée, le visage luisant de sueur , derrière laquelle flottait un esprit du feu à présent indécis. A sa gauche, une jeune Gnome dont le visage crispée exprimait la plus totale indignation. Sous les fauteuils, deux chouettes et un bébé pérégrin observaient la scène, leurs yeux allant de l'une à l'autre des trois personnes présentes.
-Si je vous ait proposé de venir boire quelque chose, c'est bien pour éviter une scène dans ce genre-là. Croyez bien que ce n'est pas par plaisir de ramener chez moi de parfaits inconnus qui se battaient dans mon massif de paquerettes. Et aussi parce que vous n'aviez pas l'air bien menaçantes...
La Gnome, à ces derniers mots, parut encore plus vexée, si cela était possible, et jeta un regard noir vers son adversaire dont les longs bracelets entortillés au bras droit, sur lesquels revenaient fréquemment quatre symboles, prouvait sa qualité de chamane.
-Je peux serv-vir le thé, marmonna cette dernière, dans une modeste tentative de réconciliation. Un "humph" dédaigneux lui répondit de plus bas.
Gahil, sentant qu'elle pouvait à nouveau abaisser l'arme, réussit à la coincer à la verticale sur l'un des fauteuils, manquant de peu sectionner un coussin.
-Je tiens à cette arme, si jamais mon cher et tendre apprenait qu'elle était abîmée il ferait une attaque. Elle sourit.
-L'a l'air vieille, commenta la Gnome. 'Risque de rouiller, non?
La druidesse observa la petite sans rien dire.
-Il me semble que tu es encore loin d'être une experte en armes, anciennes ou non.
-Une Tournefil n'a jam..euh..
Gahil la surveillait, l'oeil rétrécit.
-Merrigane ne connaît presque rien, ajouta la chamane d'un air détaché, en hochant la tête comme si elle venait de lui faire un compliment.
-Tu connais mon prénom toi maint'nant?! Merrigane se retourna vers sa proie avec indignation. Moi qui pensais que tu savais à peine le tien... ben voui ça en fait des choses à retenir, avec le nom des pierres et des trucs qui vivent pas...
Sentant que la situation allait de nouveau s'envenimer, Gahil s'empressa d'attraper une carafe.
-Thé? Je l'ai fait moi-même.
-Fait avec quoi? Demanda Merrigane d'une voix vaguement soupçonneuse.
-Toutes sortes de bonnes choses.
N'osant se montrer impolies en refusant (apparemment le fait de se battre férocement dans la maison de quelqu'un ne faisait pas partie de cette catégorie), les deux invitées se retrouvèrent assises, tasse fumante en main, quelque peu embarrassées (enfin pas la chamane, elle avait plutôt l'air de trouver la scène fort drôle).
L'une des chouettes émergea tant bien que mal de sous un meuble, hululant avec douceur, et s'envola hors du salon.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Un jour comme un autre.
Etalé sur une longue branche, un félin bâillait ostensiblement. Au pied de l'arbre, une feuille d'un quelconque journal traînait à côté d'une paire de gants de jardinage, d'un poulet mécanique au repos, et d'un minuscule chocolat encore enrobé dans son papier bleuté.
Gahil, la conscience tranquille et purement absorbée par le plaisir de la sieste, n'offrait pas vraiment une image digne d'un druide.
La journée avait été plutôt paisible. Les chers familiers avaient été sages (vu qu'ils étaient tous dehors), Rowann n'avait pas testée le maniement de l'épée, aucune tenture n'avait brusquement été roussie par Nomin, et, fait rare, aucune connaissance, proche ou vague n'avait débarquée à l'improviste.
Elle pouvait voir l'écureuil, si proche, si terriblement proche qu'elle en avait l'eau à la bouche. Elle se tapit, se prépara à bondir, griffes fendant l'air quand...
Bruit de chute. Gahil se releva tant bien que mal, légèrement sonnée par le réveil brutal. Elle releva le museau pour regarder la branche, à présent bien au-dessus de sa tête, et grogna. L'heure du repos étant passée, la panthère fila vers l'intérieur, trottinant avec souplesse pour monter une volée de marches séparant le jardin d'hiver du reste du bâtiment. Arrivée à l'étage, elle se faufila à travers une petite armée de plantes en pots de diverses tailles. La salle ou elle arriva enfin avait tout de la réserve d'armes, quoique assez en désordre. Un Humain était assis sur une vieille chaise en bois, le coude droit appuyé sur une table proche, la main contre la joue. Gahil examina la figure penchée vers le sol, puis appuya une patte légèrement griffue sur l'un des genoux.
- Ghnnein oui continue le blocage...j'vérifierais après...
Gahil coucha les oreilles et enfonça une griffe plus profondément que les autres. L'homme marmonna quelques autres phrases du même ordre d'idées et tourna la tête pour mieux somnoler, penché vers l'arrière. A présent assise, Gahil-félin regardait son compagnon d'un air irrité, hésitant à utiliser la force pour le réveiller, et pesant le pour et le contre d'une telle méthode.
- Mrrroww...
- Chérie non ne le ramène pas dans le lit, il doit dormir dehors.
L'oeil de la panthère brillait d'un agacement croissant.
- Roww.
Edaintaur, inconscient de la scène qui se déroulait devant lui, continuait à dormir comme un bienheureux. Gahil se redressa et posa brusquement les deux pattes avant sur le ventre du dormeur.
- Humff!.. Qu-esss..ah c'est toi?
- Oh oui c'est moi, et je te rassure, je n'amène aucun crocilisque dans notre lit, même pour rire...
- Je...ca fait longtemps que tu es là? demanda-t-il en baîllant.
- Assez.
- Rowann a dû partir alors...elle m'a demandée de surveiller ses passes alors j'ai préféré m'assoir un moment.
- Pas besoin de l'encourager, elle est comme ma mère, toujours à jouer avec une arme, elle a ça dans le sang.
Gahil frotta le bout de son museau contre l'épaule aimée.
- Je vais finir par me sentir seule avec tous ces agitateurs d'épée dans la maison.
- Tu es mignonne quand tu ronronnes...
- Humph...en parlant de choses beaucoup moins mignonnes, elle recommence.
- Qui ça?
- Saph.
Edaintaur resta quelques instants silencieux, essayant de récapituler tout ce que la Gnome avait bien pu entamer comme projets déplaisants depuis qu'il la connaissait. Devant l'ampleur d'une telle tâche, il préféra essayer de trouver ce qu'elle avait fait depuis qu'il était avec la druidesse.
- Ca concerne Nomin?
- Ah non ça jamais, je ne veux pas d'elle comme professeur.
- La base cachée et ces trucs de surveillance?
- Non plus.
- Les robots..tu sais...les p'tits trucs-là, ceux avec des armes incorporées et des allures bizzares...
- Oulà non non, heureusement.
- Euh...une des études sur les autres races? Elle en avait à la pelle, difficile de tous les recenser. Enfin en même temps personne n'est venu se plaindre, et Tery est la première à venir quand un truc ne va pas...ou même quand tout va bien, ajouta-t-il d'un air un peu découragé.
- Les chocolats.
- Erf...
Après avoir jeté la boîte entière et vérifié qu'aucun d'entre eux n'avait pu tomber quelque part et traîner à la merci de tous, le couple se sépara à nouveau un moment au cours duquel l'un devait aller aux nouvelles en ville, voire combattre une créature malfaisante ou deux; et l'autre affronter le reste de ses tâches journalières.
- Kali, sors de là, je t'ai déjà dit que tu ne pouvais pas te faire un repaire dans le glaurier.
La petite Verte daigna bien obéir, non sans arracher quelques tiges ça et là.
- Je ne comptais pas m'y installer, c'était juste pour être tranquille.
La petite voix hautaine aurait pu être crédible si sa propriétaire n'avait pas mesuré une taille aussi modeste.
- Edain dit que tu devrais arrêter avec ces histoires de nid, franchement, à ton âge...
Kalingdora se posa sur un arbuste solide, tournant des yeux grands ouverts vers Gahil.
- Je crois qu'il m'a volé des gemmes.
- Tu as des gemmes toi maintenant?
- Pas besoin d'être moqueuse, elles étaient petites, voui, mais c'était les miennes. A moi.
La druidesse ne répondit rien et préféra finir de rempoter son plant de feuillerêve.
Etalé sur une longue branche, un félin bâillait ostensiblement. Au pied de l'arbre, une feuille d'un quelconque journal traînait à côté d'une paire de gants de jardinage, d'un poulet mécanique au repos, et d'un minuscule chocolat encore enrobé dans son papier bleuté.
Gahil, la conscience tranquille et purement absorbée par le plaisir de la sieste, n'offrait pas vraiment une image digne d'un druide.
La journée avait été plutôt paisible. Les chers familiers avaient été sages (vu qu'ils étaient tous dehors), Rowann n'avait pas testée le maniement de l'épée, aucune tenture n'avait brusquement été roussie par Nomin, et, fait rare, aucune connaissance, proche ou vague n'avait débarquée à l'improviste.
Elle pouvait voir l'écureuil, si proche, si terriblement proche qu'elle en avait l'eau à la bouche. Elle se tapit, se prépara à bondir, griffes fendant l'air quand...
Bruit de chute. Gahil se releva tant bien que mal, légèrement sonnée par le réveil brutal. Elle releva le museau pour regarder la branche, à présent bien au-dessus de sa tête, et grogna. L'heure du repos étant passée, la panthère fila vers l'intérieur, trottinant avec souplesse pour monter une volée de marches séparant le jardin d'hiver du reste du bâtiment. Arrivée à l'étage, elle se faufila à travers une petite armée de plantes en pots de diverses tailles. La salle ou elle arriva enfin avait tout de la réserve d'armes, quoique assez en désordre. Un Humain était assis sur une vieille chaise en bois, le coude droit appuyé sur une table proche, la main contre la joue. Gahil examina la figure penchée vers le sol, puis appuya une patte légèrement griffue sur l'un des genoux.
- Ghnnein oui continue le blocage...j'vérifierais après...
Gahil coucha les oreilles et enfonça une griffe plus profondément que les autres. L'homme marmonna quelques autres phrases du même ordre d'idées et tourna la tête pour mieux somnoler, penché vers l'arrière. A présent assise, Gahil-félin regardait son compagnon d'un air irrité, hésitant à utiliser la force pour le réveiller, et pesant le pour et le contre d'une telle méthode.
- Mrrroww...
- Chérie non ne le ramène pas dans le lit, il doit dormir dehors.
L'oeil de la panthère brillait d'un agacement croissant.
- Roww.
Edaintaur, inconscient de la scène qui se déroulait devant lui, continuait à dormir comme un bienheureux. Gahil se redressa et posa brusquement les deux pattes avant sur le ventre du dormeur.
- Humff!.. Qu-esss..ah c'est toi?
- Oh oui c'est moi, et je te rassure, je n'amène aucun crocilisque dans notre lit, même pour rire...
- Je...ca fait longtemps que tu es là? demanda-t-il en baîllant.
- Assez.
- Rowann a dû partir alors...elle m'a demandée de surveiller ses passes alors j'ai préféré m'assoir un moment.
- Pas besoin de l'encourager, elle est comme ma mère, toujours à jouer avec une arme, elle a ça dans le sang.
Gahil frotta le bout de son museau contre l'épaule aimée.
- Je vais finir par me sentir seule avec tous ces agitateurs d'épée dans la maison.
- Tu es mignonne quand tu ronronnes...
- Humph...en parlant de choses beaucoup moins mignonnes, elle recommence.
- Qui ça?
- Saph.
Edaintaur resta quelques instants silencieux, essayant de récapituler tout ce que la Gnome avait bien pu entamer comme projets déplaisants depuis qu'il la connaissait. Devant l'ampleur d'une telle tâche, il préféra essayer de trouver ce qu'elle avait fait depuis qu'il était avec la druidesse.
- Ca concerne Nomin?
- Ah non ça jamais, je ne veux pas d'elle comme professeur.
- La base cachée et ces trucs de surveillance?
- Non plus.
- Les robots..tu sais...les p'tits trucs-là, ceux avec des armes incorporées et des allures bizzares...
- Oulà non non, heureusement.
- Euh...une des études sur les autres races? Elle en avait à la pelle, difficile de tous les recenser. Enfin en même temps personne n'est venu se plaindre, et Tery est la première à venir quand un truc ne va pas...ou même quand tout va bien, ajouta-t-il d'un air un peu découragé.
- Les chocolats.
- Erf...
Après avoir jeté la boîte entière et vérifié qu'aucun d'entre eux n'avait pu tomber quelque part et traîner à la merci de tous, le couple se sépara à nouveau un moment au cours duquel l'un devait aller aux nouvelles en ville, voire combattre une créature malfaisante ou deux; et l'autre affronter le reste de ses tâches journalières.
- Kali, sors de là, je t'ai déjà dit que tu ne pouvais pas te faire un repaire dans le glaurier.
La petite Verte daigna bien obéir, non sans arracher quelques tiges ça et là.
- Je ne comptais pas m'y installer, c'était juste pour être tranquille.
La petite voix hautaine aurait pu être crédible si sa propriétaire n'avait pas mesuré une taille aussi modeste.
- Edain dit que tu devrais arrêter avec ces histoires de nid, franchement, à ton âge...
Kalingdora se posa sur un arbuste solide, tournant des yeux grands ouverts vers Gahil.
- Je crois qu'il m'a volé des gemmes.
- Tu as des gemmes toi maintenant?
- Pas besoin d'être moqueuse, elles étaient petites, voui, mais c'était les miennes. A moi.
La druidesse ne répondit rien et préféra finir de rempoter son plant de feuillerêve.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Changement.
Havrenuit, aux environs de midi. Les oiseaux s'égosillaient comme lors d'un regain de printemps, même si le ciel se montrait éternellement vert et doux. Près d'un puits de lune entretenu avec soin, un grand Elfe s'efforçait d'accueillir ses visiteurs.
L'instructeur Loganaar se dandina d'un pied sur l'autre.
- C'est reparti pour un tour hein? Enfin je dis ça...trois autres druides sont venus me voir ce matin pour la même raison. Et je gage que ce n'est pas fini pour aujourd'hui.
En face de lui, deux Taurens et une Elfe attendaient debout, les uns derrière les autres, un vague air impatient sur leurs visages.
- Haha, vous allez étudier la voie farouche plus intensément à ce que je vois. Bien bien bien. Vous avez tout ce qu'il vous faut? Votre épouse est là aussi?
Il salua de la tête une taurenne au minois sombre et aux beaux yeux dorés, curieusement maussade, qui venait de sortir de l'auberge et s'était rapprochée d'eux.
- Hmmm-madame-n'a-pas-l'air-trop-contente, on va devoir faire attention aux tapisseries cette fois-ci hein? Ha!
Il donna une tape qui se voulait encourageante dans le dos du Tauren, qui restait impassible. Le léger bruit de l'accolade donna l'impression que l'on avait frappé sur un mur de briques. La taurenne battit furieusement des cils.
- Bon, beenn je vais vous laisser rejoindre Madame. Au suivant!
Les chuchotements qui suivirent laissait à entendre que le couple débattait furieusement de la situation. En s'éloignant, la mine basse du druide indiquait bien qui avait eu gain de cause.
Le deuxième client ne laissa aucun instant de répit à l'instructeur, et se lança immédiatement dans une longue diatribe contre les personnes qu'il croisait ces derniers temps, tout en indiquant de temps à autre, ce qu'il était venu apprendre.
- Ah! Hum hum. Oui. Oui je comprends tout à fait. Certes. Ah oui, mais non vous avez parfaitement raison. Hmm. Parfaitement. Je me dis..je me disais ça aussi. Oui. Oui oui. Euh...donc voilà nous allons nous décider pour ceci? Vous êtes bien sûr? Donc c'est parfait. Merci d'être venu, et...à la prochaine fois alors? Bonne journée à vous.
Loganaar s'éclaircit la gorge et releva la tête vers Gahil qui patientait en comptant les écureuils et les brins d'herbe.
- Ah, une compatriote. On ne vous voit pas souvent changer d'avis hein? Période d'exploration à venir? Oh tout le monde me parle de ce continent au Nord, avec le froid, tout ça. Non, moi vraiment je pense que je vais rester ici vous savez, le froid ne m'a jamais vraiment réussi. La dernière fois que je suis allé rendre une petite visite au Berceau, j'ai réussi à rester cloué au lit avec un refroidissement. Une heure entière oui. Affreux. Heureusement que j'avais gardé mes esprits pour me soigner. Hmm.
Ce sera comme d'habitude? Ah, un peu plus catégorique cette fois, bien bien. Donc la voie de l'équilibre. C'est curieux comme je vois se multiplier les poul...euh les séléniens ces temps-ci. Oh, bien sûr que j'aime bien ces personnes, oui, je les respecte énormément. Oui. Ah pour les dames c'est un peu particulier hein, on doit surveiller son alimentation en graines.
Euh pas de graines? J'ai dû avoir l'esprit ailleurs, pardonnez-moi...Que des plumes? Ah. Donc c'est des couches de plumes qui donnent ce petit air...? On en apprends à tout âge, vraiment. Non je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer.
Je crois que ce sera tout...hum...oui c'est bon, vous pouvez allez batifoler, haha! Je plaisante madame, je plaisante, vous n'avez pas l'air de trouver ça très drô...oui au revoir! Revenez nous voir!...
Une heure plus tard, vautrée dans un tas d'oreillers et de coussins, une énorme chose à cornes et à plumes avalait une grappe de baies d'un air furieux.
- Humph, quel crétin...
***
Un bruit de bottes se fît entendre dans le couloir, puis un homme apparut, secouant ses longs cheveux noirs pour en ôter les feuilles. D'un bras il tenait son fils, lequel serrait encore une branchette nue dans le poing droit, de l'autre il essuyait la terre qui lui maculait la joue et l'oeil gauche, lui donnant un air curieux. Edaintaur fît le tour du canapé tout en se frottant le visage.
- Nous revoilààà... et qui-tu-sais est en grande forme aujourd'hui, oh que oui. J'ai pensé que tu voulait peut-être un peu le v....AHHHHHHHHH!
- Mais qu'est-ce que vous avez tous aujourd'hui...
((p.s. Pardon encore, cher instructeur druide ))
Havrenuit, aux environs de midi. Les oiseaux s'égosillaient comme lors d'un regain de printemps, même si le ciel se montrait éternellement vert et doux. Près d'un puits de lune entretenu avec soin, un grand Elfe s'efforçait d'accueillir ses visiteurs.
L'instructeur Loganaar se dandina d'un pied sur l'autre.
- C'est reparti pour un tour hein? Enfin je dis ça...trois autres druides sont venus me voir ce matin pour la même raison. Et je gage que ce n'est pas fini pour aujourd'hui.
En face de lui, deux Taurens et une Elfe attendaient debout, les uns derrière les autres, un vague air impatient sur leurs visages.
- Haha, vous allez étudier la voie farouche plus intensément à ce que je vois. Bien bien bien. Vous avez tout ce qu'il vous faut? Votre épouse est là aussi?
Il salua de la tête une taurenne au minois sombre et aux beaux yeux dorés, curieusement maussade, qui venait de sortir de l'auberge et s'était rapprochée d'eux.
- Hmmm-madame-n'a-pas-l'air-trop-contente, on va devoir faire attention aux tapisseries cette fois-ci hein? Ha!
Il donna une tape qui se voulait encourageante dans le dos du Tauren, qui restait impassible. Le léger bruit de l'accolade donna l'impression que l'on avait frappé sur un mur de briques. La taurenne battit furieusement des cils.
- Bon, beenn je vais vous laisser rejoindre Madame. Au suivant!
Les chuchotements qui suivirent laissait à entendre que le couple débattait furieusement de la situation. En s'éloignant, la mine basse du druide indiquait bien qui avait eu gain de cause.
Le deuxième client ne laissa aucun instant de répit à l'instructeur, et se lança immédiatement dans une longue diatribe contre les personnes qu'il croisait ces derniers temps, tout en indiquant de temps à autre, ce qu'il était venu apprendre.
- Ah! Hum hum. Oui. Oui je comprends tout à fait. Certes. Ah oui, mais non vous avez parfaitement raison. Hmm. Parfaitement. Je me dis..je me disais ça aussi. Oui. Oui oui. Euh...donc voilà nous allons nous décider pour ceci? Vous êtes bien sûr? Donc c'est parfait. Merci d'être venu, et...à la prochaine fois alors? Bonne journée à vous.
Loganaar s'éclaircit la gorge et releva la tête vers Gahil qui patientait en comptant les écureuils et les brins d'herbe.
- Ah, une compatriote. On ne vous voit pas souvent changer d'avis hein? Période d'exploration à venir? Oh tout le monde me parle de ce continent au Nord, avec le froid, tout ça. Non, moi vraiment je pense que je vais rester ici vous savez, le froid ne m'a jamais vraiment réussi. La dernière fois que je suis allé rendre une petite visite au Berceau, j'ai réussi à rester cloué au lit avec un refroidissement. Une heure entière oui. Affreux. Heureusement que j'avais gardé mes esprits pour me soigner. Hmm.
Ce sera comme d'habitude? Ah, un peu plus catégorique cette fois, bien bien. Donc la voie de l'équilibre. C'est curieux comme je vois se multiplier les poul...euh les séléniens ces temps-ci. Oh, bien sûr que j'aime bien ces personnes, oui, je les respecte énormément. Oui. Ah pour les dames c'est un peu particulier hein, on doit surveiller son alimentation en graines.
Euh pas de graines? J'ai dû avoir l'esprit ailleurs, pardonnez-moi...Que des plumes? Ah. Donc c'est des couches de plumes qui donnent ce petit air...? On en apprends à tout âge, vraiment. Non je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer.
Je crois que ce sera tout...hum...oui c'est bon, vous pouvez allez batifoler, haha! Je plaisante madame, je plaisante, vous n'avez pas l'air de trouver ça très drô...oui au revoir! Revenez nous voir!...
Une heure plus tard, vautrée dans un tas d'oreillers et de coussins, une énorme chose à cornes et à plumes avalait une grappe de baies d'un air furieux.
- Humph, quel crétin...
***
Un bruit de bottes se fît entendre dans le couloir, puis un homme apparut, secouant ses longs cheveux noirs pour en ôter les feuilles. D'un bras il tenait son fils, lequel serrait encore une branchette nue dans le poing droit, de l'autre il essuyait la terre qui lui maculait la joue et l'oeil gauche, lui donnant un air curieux. Edaintaur fît le tour du canapé tout en se frottant le visage.
- Nous revoilààà... et qui-tu-sais est en grande forme aujourd'hui, oh que oui. J'ai pensé que tu voulait peut-être un peu le v....AHHHHHHHHH!
- Mais qu'est-ce que vous avez tous aujourd'hui...
((p.s. Pardon encore, cher instructeur druide ))
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Proche départ
-Tery? Teeeeryyyy? Hého Teryyyy....
Aucune trace de l'humaine tête en l'air. Sans doute à courir après son Elten, depuis qu'elle avait décidé qu'il lui plaisait, après deux années de bonne et franche amitié. Raison pour laquelle ce dernier s'était éclipsé et réapparaissait à intervalles irrégulières, l'air traqué et les cheveux ébouriffés. Pauvre homme, toujours aussi prude...presque une caricature du noble paladin toujours sur la brèche, défendant la veuve et l'orphelin, et accessoirement, d'une extrême courtoisie avec les dames. Concernant Elten, son idéal de la fragile demoiselle en détresse avait été sérieusement errodé par la fréquentation de Teryana. Non pas qu'elle soit laide, bien au contraire, mais point de vue manières délicates et pudeur...hum.
Gahil poussa du pied quelques ossements qui traînaient. Stormwind revenait petit à petit à la normale, après le chaos qui avait déferlé sur la ville et le reste du monde, avec la propagation foudroyante de la Peste. Entre les premiers jours relativement calmes (calme car une succession hasardeuse d'évênements lui avait masqué la situation) et la fin, enfin, vers le moment ou l'on avait fait des découvertes de protection (au bout d'un temps, même la druidesse avait constaté des perturbations en passant dans les cités); les gens étaient passés par toute sorte de stades d'inquiétude puis de panique, les rues s'étant transformées en charniers en flammes.
Cela ne faisait que renforcer le soulagement qu'elle ressentait à pouvoir rester relativement à l'écart des populations. Le domaine était resté protégé, ses enfants et proches aussi, toutefois ses pensées n'étaient pas entièrement détournées des problèmes que d'autres connaissaient.
Elle avait fait sien depuis longtemps l'ancien adage "pour vivre heureux, vivons cachés". Détournée par le passé, des autres, dont les chamailleries et disputes parfois violentes l'avait angoissée, elle défendait sa façon de vivre, quitte à parfois souffrir de solitude.
Aucun signe de Tery. Possible qu'elle soit allée voir si des tavernes rouvraient. Humph. La petite frai du néant qui l'accompagnait se mit à mordiller sa cape par ennui. Allant vers le port de la ville, Gahil pût constater une recrudescence de l'activité portuaire. Partout des marins, manoeuvres et autres surveillants, les bateaux étaient chargés, déchargés, remis à plomb, bref, les nouvelles de la prochaine expédition vers Norfendre se précisaient. Ailleurs, des aventuriers piaffaient d'impatience en vérifiant pour la énième fois leurs armes et armures. Bientôt, très bientôt. Dans un avenir proche, amis et amours seraient à nouveau jettés vers l'inconnu.
-Tery? Teeeeryyyy? Hého Teryyyy....
Aucune trace de l'humaine tête en l'air. Sans doute à courir après son Elten, depuis qu'elle avait décidé qu'il lui plaisait, après deux années de bonne et franche amitié. Raison pour laquelle ce dernier s'était éclipsé et réapparaissait à intervalles irrégulières, l'air traqué et les cheveux ébouriffés. Pauvre homme, toujours aussi prude...presque une caricature du noble paladin toujours sur la brèche, défendant la veuve et l'orphelin, et accessoirement, d'une extrême courtoisie avec les dames. Concernant Elten, son idéal de la fragile demoiselle en détresse avait été sérieusement errodé par la fréquentation de Teryana. Non pas qu'elle soit laide, bien au contraire, mais point de vue manières délicates et pudeur...hum.
Gahil poussa du pied quelques ossements qui traînaient. Stormwind revenait petit à petit à la normale, après le chaos qui avait déferlé sur la ville et le reste du monde, avec la propagation foudroyante de la Peste. Entre les premiers jours relativement calmes (calme car une succession hasardeuse d'évênements lui avait masqué la situation) et la fin, enfin, vers le moment ou l'on avait fait des découvertes de protection (au bout d'un temps, même la druidesse avait constaté des perturbations en passant dans les cités); les gens étaient passés par toute sorte de stades d'inquiétude puis de panique, les rues s'étant transformées en charniers en flammes.
Cela ne faisait que renforcer le soulagement qu'elle ressentait à pouvoir rester relativement à l'écart des populations. Le domaine était resté protégé, ses enfants et proches aussi, toutefois ses pensées n'étaient pas entièrement détournées des problèmes que d'autres connaissaient.
Elle avait fait sien depuis longtemps l'ancien adage "pour vivre heureux, vivons cachés". Détournée par le passé, des autres, dont les chamailleries et disputes parfois violentes l'avait angoissée, elle défendait sa façon de vivre, quitte à parfois souffrir de solitude.
Aucun signe de Tery. Possible qu'elle soit allée voir si des tavernes rouvraient. Humph. La petite frai du néant qui l'accompagnait se mit à mordiller sa cape par ennui. Allant vers le port de la ville, Gahil pût constater une recrudescence de l'activité portuaire. Partout des marins, manoeuvres et autres surveillants, les bateaux étaient chargés, déchargés, remis à plomb, bref, les nouvelles de la prochaine expédition vers Norfendre se précisaient. Ailleurs, des aventuriers piaffaient d'impatience en vérifiant pour la énième fois leurs armes et armures. Bientôt, très bientôt. Dans un avenir proche, amis et amours seraient à nouveau jettés vers l'inconnu.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Autrefois.
Deux enfants-Elfes dans une clairière.
Le garçon est assis sur un tronc d'arbre couché et regarde en l'air, la mine rêveuse. Il tourna la tête vers sa sœur, plus loin, occupée à essayer de grimper dans un arbre aux branches énormes.
-Tu n'y arriveras pas.
La fillette, essoufflée, repoussa une longue mèche verte qui pendait sur sa joue.
- Tu dis ça parce que tu n'y arrives pas toi. Il n'a pas l'air si terrible que ça cet arbre...Je suis sûre qu'on peut y monter.
Tous deux levèrent les yeux.
- Maman n'aime pas quand tu rentres toute sale...
- C'est une forêt, c'est normal que ça soit différent d'une maison, pis c'est pas sale du tout, c'est juste un peu de terre.
La petite se retourna pour lancer une poignée de feuilles en direction de son frère, puis elle lui tira la langue. Elle refît face à son objectif, se mordillant les lèvres.
- C'est trop haut pour toi, pourquoi on ne va pas là ou tu grimpes d'habitude?
- Justement parce que c'est comme d'habitude, et là c'est plus pareil!
Elle leva le pied droit et recommença à s'accrocher tant bien que mal, trouvant des prises là ou elle le pouvait. Les bras étirés le plus loin possible, elle réussit enfin à saisir une branche plus haute que les autres et...
- Tu...vois...ça marche!
Le garçonnet lui sourit, une petite dent de devant manquante. Il sauta de son refuge, et courut jusqu'au pied de l'arbre.
- Et qu'est-ce qu'on dit?
Il sourit et applaudit.
- Bravo Weyr'na la...grimpeuse d'arbres!
Elle fît la moue.
- Pas très joli comme nom ça, et ça fait bizarre.
Il haussa les épaules, les yeux brillants.
- Pour une fois que je suis plus grande que toi.
-Tu vas rester là-haut longtemps?
- Euuuhh...
La fillette releva les yeux, évaluant ce qu'elle voyait des environs. En montant encore un peu, elle parvint à sortir au-dessus d'une petite mer d'arbres, ressentant le frisson d'excitation de l'explorateur. Partout ou se portait son regard, les feuilles bougeaient et bruissaient, et le sol paraissait être bien loin. Elle regarda plus loin, vers la ligne d'horizon, mélange de vert et de mauve.
- Weyr'naaaaa!
Elle se pencha un peu pour crier.
- Tout va bieeen!
A nouveau le petit visage fin se porta vers le lointain. Au sol, le même visage, vaguement inquiet, était tourné vers elle comme une fleur cherchant le soleil.
- Weyr'na...
- Cinq petites minutes encore, Weyren, juste cinq et je redescends!
L'enfant renonça alors à examiner encore et encore ce paysage fascinant, et se décida à quitter ce nid agréable. C'était délicieux d'être comme ça en hauteur. Quelques minutes et un bruit de chute plus tard, son frère l'aida à se relever.
- Je t'aiderais à y monter la prochaine fois, tu verras.
- Je suis pas sûr que c'est bien...
Sa figure trahissait l'angoisse que lui inspirait une telle escalade. Weyr'na gloussa et ôta la saleté sur elle en tapant vigoureusement sur ses vêtements. Elle pencha la tête sur le côté puis ébouriffa les cheveux d'un bleu sombre de son frère.
- Bah, je ferai attention à toi. C'est moi la grande soeur, lança-t-elle en s'éloignant de quelques pas.
- De juste deux minutes! répliqua-t-il avec indignation tout en trottant derrière elle.
En arrivant bien plus tard dans la maison familiale, leur mère ne pût que grimacer en voyant l'état de sa fille, et sermonna le frère pour l'avoir laissée faire. Tous deux pouffèrent de rire dès qu'elle détourna les yeux, sa longue chevelure mauve glissant dans son dos tandis qu'elle se ramassait une petite lame au sol, la rangeant dans son ratelier.
- Gahil, emmène Rahmiel avec toi, votre grand-mère Ghëlvah ne va pas tarder à arriver et je veux que vous soyez présentables cette fois.
- On l'est toujours...! Lança une petite voix gloussante dans l'escalier, suivit d'un bruit de galopade.
Deux enfants-Elfes dans une clairière.
Le garçon est assis sur un tronc d'arbre couché et regarde en l'air, la mine rêveuse. Il tourna la tête vers sa sœur, plus loin, occupée à essayer de grimper dans un arbre aux branches énormes.
-Tu n'y arriveras pas.
La fillette, essoufflée, repoussa une longue mèche verte qui pendait sur sa joue.
- Tu dis ça parce que tu n'y arrives pas toi. Il n'a pas l'air si terrible que ça cet arbre...Je suis sûre qu'on peut y monter.
Tous deux levèrent les yeux.
- Maman n'aime pas quand tu rentres toute sale...
- C'est une forêt, c'est normal que ça soit différent d'une maison, pis c'est pas sale du tout, c'est juste un peu de terre.
La petite se retourna pour lancer une poignée de feuilles en direction de son frère, puis elle lui tira la langue. Elle refît face à son objectif, se mordillant les lèvres.
- C'est trop haut pour toi, pourquoi on ne va pas là ou tu grimpes d'habitude?
- Justement parce que c'est comme d'habitude, et là c'est plus pareil!
Elle leva le pied droit et recommença à s'accrocher tant bien que mal, trouvant des prises là ou elle le pouvait. Les bras étirés le plus loin possible, elle réussit enfin à saisir une branche plus haute que les autres et...
- Tu...vois...ça marche!
Le garçonnet lui sourit, une petite dent de devant manquante. Il sauta de son refuge, et courut jusqu'au pied de l'arbre.
- Et qu'est-ce qu'on dit?
Il sourit et applaudit.
- Bravo Weyr'na la...grimpeuse d'arbres!
Elle fît la moue.
- Pas très joli comme nom ça, et ça fait bizarre.
Il haussa les épaules, les yeux brillants.
- Pour une fois que je suis plus grande que toi.
-Tu vas rester là-haut longtemps?
- Euuuhh...
La fillette releva les yeux, évaluant ce qu'elle voyait des environs. En montant encore un peu, elle parvint à sortir au-dessus d'une petite mer d'arbres, ressentant le frisson d'excitation de l'explorateur. Partout ou se portait son regard, les feuilles bougeaient et bruissaient, et le sol paraissait être bien loin. Elle regarda plus loin, vers la ligne d'horizon, mélange de vert et de mauve.
- Weyr'naaaaa!
Elle se pencha un peu pour crier.
- Tout va bieeen!
A nouveau le petit visage fin se porta vers le lointain. Au sol, le même visage, vaguement inquiet, était tourné vers elle comme une fleur cherchant le soleil.
- Weyr'na...
- Cinq petites minutes encore, Weyren, juste cinq et je redescends!
L'enfant renonça alors à examiner encore et encore ce paysage fascinant, et se décida à quitter ce nid agréable. C'était délicieux d'être comme ça en hauteur. Quelques minutes et un bruit de chute plus tard, son frère l'aida à se relever.
- Je t'aiderais à y monter la prochaine fois, tu verras.
- Je suis pas sûr que c'est bien...
Sa figure trahissait l'angoisse que lui inspirait une telle escalade. Weyr'na gloussa et ôta la saleté sur elle en tapant vigoureusement sur ses vêtements. Elle pencha la tête sur le côté puis ébouriffa les cheveux d'un bleu sombre de son frère.
- Bah, je ferai attention à toi. C'est moi la grande soeur, lança-t-elle en s'éloignant de quelques pas.
- De juste deux minutes! répliqua-t-il avec indignation tout en trottant derrière elle.
En arrivant bien plus tard dans la maison familiale, leur mère ne pût que grimacer en voyant l'état de sa fille, et sermonna le frère pour l'avoir laissée faire. Tous deux pouffèrent de rire dès qu'elle détourna les yeux, sa longue chevelure mauve glissant dans son dos tandis qu'elle se ramassait une petite lame au sol, la rangeant dans son ratelier.
- Gahil, emmène Rahmiel avec toi, votre grand-mère Ghëlvah ne va pas tarder à arriver et je veux que vous soyez présentables cette fois.
- On l'est toujours...! Lança une petite voix gloussante dans l'escalier, suivit d'un bruit de galopade.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Tempête sur les quais.
Ils reviennent. Danger.
Le vent lui-même porte l'odeur de la putréfaction. Les murs tremblent sous le souffle de glace des wyrms, tandis que partout courent hommes et femmes, armes au poing. On glisse sur le sang et les liquides verdâtres aux odeurs nauséabondes qui s'étalent sur le sol en gigantesques flaques. Quelqu'un pleure. Beaucoup sont survoltés par ce climat de bataille et organisent la défense, et maintes fois la charge fût menée par des troupes en lourdes armures. Les chefs partout, crient, par-delà les bredouillements des blessés et de ceux qui perdent la tête en fuyant le port, les hurlements des monstres et le fracas des corps contre les caisses de bois amassées sur les quais.
Suis ton instinct. Ne te réjouis pas quand l'attaque est repoussée. Ils reviennent encore...
Elle avait croisé Elten, qui l'avait suivie un temps pour la protéger de ses soins. Le paladin avait fait place à Nawydàn, momentanément égarée, cherchant son fauve pris de terreur parmi les cris. Ythysera, combattant de façon presque insouciante; Gherysera, prise d'une ardeur effrayante, ses haches brillantes de sang et de magie dansant autour d'elle. Son compagnon, et même Tüliana, le visage distant, qui semblait encore plus vieille de par le calme que lui conférait son grand âge.
Elle lui avait rappelé de se méfier contre un trop vif emportement. D'abord examiner son ennemi, trouver le point faible, et frapper. Belles paroles si elle parvenait à agir ainsi. Gahil se sentait trop fébrile et fatiguée pour suivre son conseil. Plusieurs fois le bâton avait failli lui échapper des mains sous la charge des abominations, son armure à présent ruisselante de la saleté qui s'échappait des morts.
On entendît les cris du Roi. Répit momentané donc. La druidesse s'assit sur les restes d'un muret de pierre, seules quelques écorchures marquant son visage. Elle vît passer quelques Hospitaliers plus loin, et les fidèles de ce sénéchal humain qui avait tant fait parler de lui. Ces paladins...Elle plissa les yeux. Dire qu'au cœur-même d'une des attaques, des cris discordants avaient jetés la pierre aux autres races, les vieilles querelles ridicules ressurgis comme un spectre de mauvais augure. Étaient-ils trop aveugles pour comprendre que seuls le courage et l'union des forces pourraient sauver des vies?
L'Elfe jeta un bref coup d'œil au-dessus d'elle, vers le groupe posté auprès du Roi Varian. Des guetteurs l'entouraient encore. Ils descendraient à la prochaine vague.
Amancia passa près d'elle, ses grands yeux brillant de l'habituelle folie douce, ses bracelets cliquetant. Elle fredonnait. Gahil ne pût retenir un frisson devant ce contraste lugubre, la chamane chantonnant et les corps entassés autour de ses sabots. Il faudra aller la voir, après. Quand tout ce sera un peu plus apaisé. Juste par précaution. Qui sait...
La nuit sera longue.
Ils reviennent. Danger.
Le vent lui-même porte l'odeur de la putréfaction. Les murs tremblent sous le souffle de glace des wyrms, tandis que partout courent hommes et femmes, armes au poing. On glisse sur le sang et les liquides verdâtres aux odeurs nauséabondes qui s'étalent sur le sol en gigantesques flaques. Quelqu'un pleure. Beaucoup sont survoltés par ce climat de bataille et organisent la défense, et maintes fois la charge fût menée par des troupes en lourdes armures. Les chefs partout, crient, par-delà les bredouillements des blessés et de ceux qui perdent la tête en fuyant le port, les hurlements des monstres et le fracas des corps contre les caisses de bois amassées sur les quais.
Suis ton instinct. Ne te réjouis pas quand l'attaque est repoussée. Ils reviennent encore...
Elle avait croisé Elten, qui l'avait suivie un temps pour la protéger de ses soins. Le paladin avait fait place à Nawydàn, momentanément égarée, cherchant son fauve pris de terreur parmi les cris. Ythysera, combattant de façon presque insouciante; Gherysera, prise d'une ardeur effrayante, ses haches brillantes de sang et de magie dansant autour d'elle. Son compagnon, et même Tüliana, le visage distant, qui semblait encore plus vieille de par le calme que lui conférait son grand âge.
Elle lui avait rappelé de se méfier contre un trop vif emportement. D'abord examiner son ennemi, trouver le point faible, et frapper. Belles paroles si elle parvenait à agir ainsi. Gahil se sentait trop fébrile et fatiguée pour suivre son conseil. Plusieurs fois le bâton avait failli lui échapper des mains sous la charge des abominations, son armure à présent ruisselante de la saleté qui s'échappait des morts.
On entendît les cris du Roi. Répit momentané donc. La druidesse s'assit sur les restes d'un muret de pierre, seules quelques écorchures marquant son visage. Elle vît passer quelques Hospitaliers plus loin, et les fidèles de ce sénéchal humain qui avait tant fait parler de lui. Ces paladins...Elle plissa les yeux. Dire qu'au cœur-même d'une des attaques, des cris discordants avaient jetés la pierre aux autres races, les vieilles querelles ridicules ressurgis comme un spectre de mauvais augure. Étaient-ils trop aveugles pour comprendre que seuls le courage et l'union des forces pourraient sauver des vies?
L'Elfe jeta un bref coup d'œil au-dessus d'elle, vers le groupe posté auprès du Roi Varian. Des guetteurs l'entouraient encore. Ils descendraient à la prochaine vague.
Amancia passa près d'elle, ses grands yeux brillant de l'habituelle folie douce, ses bracelets cliquetant. Elle fredonnait. Gahil ne pût retenir un frisson devant ce contraste lugubre, la chamane chantonnant et les corps entassés autour de ses sabots. Il faudra aller la voir, après. Quand tout ce sera un peu plus apaisé. Juste par précaution. Qui sait...
La nuit sera longue.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Auberge.
Le froid.
Les habitants étaient décidément peu frileux dans cette contrée.
Gahil frissonna tout en observant la cour du donjon de Garde-hiver. Tant de choses s'étaient déjà passées en quelques jours. Le Northrend voyait se déverser quantité de renforts, et parmi eux, comme toujours, des aventuriers en quête de nouvelles expériences.
L'Elfe resserra légèrement sa cape autour de ses bras, et regarda envieusement la serveuse naine qui trottinait ça et là, seulement vêtue d'une robe légère qui n'aurait pas été déplacée lors d'une soirée estivale. La druidesse avait les pieds fatigués, les bras plus que lourds et le dos qui la tiraillait. Le retour au combat rude. Mais de nombreuses images lui reviendraient ce soir, de la longue journée qu'elle venait de passer. Surtout Elle. Lorsqu'elle avait été envoyée vers le sanctuaire draconique émeraude, elle avait été à mille lieux de penser se retrouver nez à nez avec Elle. La délicieuse atmosphère de l'enclave, qui promettait repos, paix et doux foisonnement de plantes, le pollen flottant au ralentit dans l'air presque tiède...Et Ysera elle-même, au cœur du sanctuaire. Pour la modeste druidesse qui s'approchait, cela avait été rencontre merveilleuse, même en des temps si troublés, comme si ce n'était pas Gahil qui examinait une autre source de pouvoir de ce monde, mais une enfant qui s'extasiait sur la présence de ce grand dragon, et de sa beauté. Ysera la Rêveuse était chère aux druides...
De nouveau ses pensées revinrent assez sottement aux fenêtres. La bataille avait-elle brisé tous les verres des environs? Ce n'était sans doute pas quelque chose d'urgent de les remplacer, mais si les blessés mourraient de froid là ou on pouvait les emmener...
Si seulement elle était restée au Fjord Hurlant. Région dont elle était tombée amoureuse, surtout le soir, quand les aurores boréales teintaient d'un rose léger arbres et bâtiments. Et les forêts...de vraies forêts luxuriantes comme il est délicieux pour tout druide de retrouver.
Elle étouffa un bâillement. Sous son tabard, elle avait coincé Fobial, qu'Edaintaur lui avait envoyé le soir-même pour l'aider à se réchauffer. Le petit dragonnet rouge pointait le museau par le haut tandis que sa queue dépassait près d'un bras. L'apparence de Gahil n'avait pas manqué de rendre la serveuse perplexe lorsqu'elle l'avait vue ainsi, et seule la politesse l'avait apparemment empêchée de poser plus de questions sur le tabard gigotant.
J'espère qu'elle ne va pas s'imaginer que je suis une espèce de goule au ventre ballonné...
Gahil surveilla la pièce derrière elle, assise comme elle l'était à une petite table en bois. Rien. Elle pouvait être rassurée pour le moment. Elle se demanda un instant si cela ferait quelque chose si elle enlevait ses bottes pour réchauffer ses pieds près du feu de cheminée. Hmm. Une pose pas très gracieuse à vrai dire. Pas le genre d'attitude que l'on attendrait d'une Elfe passé l'adolescence. Cela lui fît penser à sa fille aînée Rowann. La petite devenait assez têtue ces derniers temps, comme si le climat général l'influençait. En tout cas, elle resterait bien à l'abri en Kalimdor pour les prochaines semaines, voire les prochains mois. D'ailleurs en parlant de mois...elle se demanda un instant ce que devenait son premier compagnon. A l'époque, sa jeunesse et la perte de son jumeau l'avait pratiquement jetée dans les bras du prêtre qui la courtisait à cette période-là. Ce fût une erreur pour tous les deux. Il s'était attendu à avoir une jolie petite épouse bien sagement dévouée, tandis que la druidesse s'était rendue compte du caractère insouciant et désinvolte de son mari. Puis de son infidélité. Bah, elle était restée digne à leur rapide séparation. Pretanos Vaâknar était repartit avec leur fils. Leur fille était restée auprès de sa mère.
Le passé est le passé.
Elle examina sa main. A la main gauche, trois minuscules points bleus perpétuaient une coutume qu'elle tenait de sa grand-mère, et de celles avant elle. Un point pour chaque enfant né. La mère de Gahil, plus réticente, n'avait pas souhaitée marquer sa jolie peau par "une tradition passée de mode". Il fallait aussi dire que pour la séductrice Anenka Riveargent, cela aurait plutôt été du plus mauvais effet.
Grand-mère Ghëlvah était plus sage que nous, pensa-t-elle.
Les enfants comptent, même si les amours sont parfois éphémères ...
Et d'ailleurs en parlant de choses éphémères, son dernier repas remontait au moins à l'aube, et son ventre commençait à gargouiller de façon peu élégante. Il y avait un temps pour chasser les goules, un temps pour accomplir des missions pour les Vols...et un temps ou chacun pouvait tranquillement se reposer un moment, avec un vrai repas.
Le froid.
Les habitants étaient décidément peu frileux dans cette contrée.
Gahil frissonna tout en observant la cour du donjon de Garde-hiver. Tant de choses s'étaient déjà passées en quelques jours. Le Northrend voyait se déverser quantité de renforts, et parmi eux, comme toujours, des aventuriers en quête de nouvelles expériences.
L'Elfe resserra légèrement sa cape autour de ses bras, et regarda envieusement la serveuse naine qui trottinait ça et là, seulement vêtue d'une robe légère qui n'aurait pas été déplacée lors d'une soirée estivale. La druidesse avait les pieds fatigués, les bras plus que lourds et le dos qui la tiraillait. Le retour au combat rude. Mais de nombreuses images lui reviendraient ce soir, de la longue journée qu'elle venait de passer. Surtout Elle. Lorsqu'elle avait été envoyée vers le sanctuaire draconique émeraude, elle avait été à mille lieux de penser se retrouver nez à nez avec Elle. La délicieuse atmosphère de l'enclave, qui promettait repos, paix et doux foisonnement de plantes, le pollen flottant au ralentit dans l'air presque tiède...Et Ysera elle-même, au cœur du sanctuaire. Pour la modeste druidesse qui s'approchait, cela avait été rencontre merveilleuse, même en des temps si troublés, comme si ce n'était pas Gahil qui examinait une autre source de pouvoir de ce monde, mais une enfant qui s'extasiait sur la présence de ce grand dragon, et de sa beauté. Ysera la Rêveuse était chère aux druides...
De nouveau ses pensées revinrent assez sottement aux fenêtres. La bataille avait-elle brisé tous les verres des environs? Ce n'était sans doute pas quelque chose d'urgent de les remplacer, mais si les blessés mourraient de froid là ou on pouvait les emmener...
Si seulement elle était restée au Fjord Hurlant. Région dont elle était tombée amoureuse, surtout le soir, quand les aurores boréales teintaient d'un rose léger arbres et bâtiments. Et les forêts...de vraies forêts luxuriantes comme il est délicieux pour tout druide de retrouver.
Elle étouffa un bâillement. Sous son tabard, elle avait coincé Fobial, qu'Edaintaur lui avait envoyé le soir-même pour l'aider à se réchauffer. Le petit dragonnet rouge pointait le museau par le haut tandis que sa queue dépassait près d'un bras. L'apparence de Gahil n'avait pas manqué de rendre la serveuse perplexe lorsqu'elle l'avait vue ainsi, et seule la politesse l'avait apparemment empêchée de poser plus de questions sur le tabard gigotant.
J'espère qu'elle ne va pas s'imaginer que je suis une espèce de goule au ventre ballonné...
Gahil surveilla la pièce derrière elle, assise comme elle l'était à une petite table en bois. Rien. Elle pouvait être rassurée pour le moment. Elle se demanda un instant si cela ferait quelque chose si elle enlevait ses bottes pour réchauffer ses pieds près du feu de cheminée. Hmm. Une pose pas très gracieuse à vrai dire. Pas le genre d'attitude que l'on attendrait d'une Elfe passé l'adolescence. Cela lui fît penser à sa fille aînée Rowann. La petite devenait assez têtue ces derniers temps, comme si le climat général l'influençait. En tout cas, elle resterait bien à l'abri en Kalimdor pour les prochaines semaines, voire les prochains mois. D'ailleurs en parlant de mois...elle se demanda un instant ce que devenait son premier compagnon. A l'époque, sa jeunesse et la perte de son jumeau l'avait pratiquement jetée dans les bras du prêtre qui la courtisait à cette période-là. Ce fût une erreur pour tous les deux. Il s'était attendu à avoir une jolie petite épouse bien sagement dévouée, tandis que la druidesse s'était rendue compte du caractère insouciant et désinvolte de son mari. Puis de son infidélité. Bah, elle était restée digne à leur rapide séparation. Pretanos Vaâknar était repartit avec leur fils. Leur fille était restée auprès de sa mère.
Le passé est le passé.
Elle examina sa main. A la main gauche, trois minuscules points bleus perpétuaient une coutume qu'elle tenait de sa grand-mère, et de celles avant elle. Un point pour chaque enfant né. La mère de Gahil, plus réticente, n'avait pas souhaitée marquer sa jolie peau par "une tradition passée de mode". Il fallait aussi dire que pour la séductrice Anenka Riveargent, cela aurait plutôt été du plus mauvais effet.
Grand-mère Ghëlvah était plus sage que nous, pensa-t-elle.
Les enfants comptent, même si les amours sont parfois éphémères ...
Et d'ailleurs en parlant de choses éphémères, son dernier repas remontait au moins à l'aube, et son ventre commençait à gargouiller de façon peu élégante. Il y avait un temps pour chasser les goules, un temps pour accomplir des missions pour les Vols...et un temps ou chacun pouvait tranquillement se reposer un moment, avec un vrai repas.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Le bon, la dinde et le tréant.
Dalaran, dans la soirée.
Un tréant ronflottait doucement, perché sur une pile de caisse débordant de fruits frais. Derrière lui, un Humain s'échinait à le déplacer, avec quelques précautions toutefois, sans arracher la moindre brindille. A proximité, Pommerameau, le marchand-tréant leur jetait de petits coups d'œil amusés, entre deux transactions. Finalement, Edaintaur se laissa tomber à terre, essoufflé.
- Pathétique.
Il releva la tête pour découvrir Teryana devant lui, un petit sourire amusé aux lèvres.
- Epargne-moi tes commentaires...aïe!
Derrière lui, Gahil venait d'étirer un bras, heurtant malencontreusement son compagnon.
Tery s'accroupit près d'eux, ses jupes ramassées sous ses mollets. Calant une main contre sa joue, elle se balança de droite à gauche, visiblement bien déterminée à rester là un moment, afin de ne rien manquer de la curieuse situation.
- Pas facile de la réveiller on dirait?
- Bah...elle papotait tranquillement y'a juste dix minutes et puis...paf...
- Paf?
- Elle disait quelque chose à propos de la couleur du feuillage des druides-arbres et paf, elle s'est laissé pendouiller comme ça.
Il fît un geste derrière lui, montrant les branches tombant vers le sol.
- Depuis pas moyen de la réveiller.
- Les feuilles..hum...truc de druide ça sans doute. Tery tourna la tête pour comparer les deux tréants tout proches.
- P'êt que tu l'as tellement ennuyée qu'elle s'est endor...
- Hey!
- D'accord d'accord vous filez le parfait amour, je sais.
La mage ferma à demi les paupières, étouffant un léger baîllement.
- Tu as arrêté de te coiffer toi? Ou bien c'est une nouvelle technique de séduction?
Edaintaur sourit crânement à l'humaine qui changea de couleur.
Furieuse, Tery donna quelques petites tapes frénétiques sur sa tête. Elle avait abandonné son traditionnel chignon pratique pour laisser faire la nature. Résultat...
- Y'a des nœuds, c'est ça?!
Elle essaya désespérément de se recoiffer.
- Les coiffeurs c'est tellement loin, quel dommage...continua Edaintaur, ironique, et bien décidé à se venger de la moquerie précédente. Derrière eux, un ronflement particulièrement sonore se fît entendre, les faisant tous deux sursauter.
- Hahahaha...non vraiment je te plaîns, on parle si souvent de la grâ...Tery lutta contre le rire...la grâce elfique!
- C'est...c'est juste parce qu 'elle est en arbre...ça résonne plus....acheva Edaintaur, piteusement.
Gahil ouvrit un oeil vert.
- Ma Douce?
L'œil fît le point sur ce qu'il avait devant lui, les deux compères assis au sol, visages levés. Un frémissement agita le feuillage. Ed et Tery échangèrent un regard, puis se relevèrent.
Le deuxième œil s'ouvrit, puis la druidesse s'étira, faisant craquer les branches surmontant ses épaules.
- 'Dû m'assoupir quelques minutes...
Edaintaur se rapprocha d'elle, un petit sourire légèrement crispé aux lèvres.
- On va peut-être rentrer à la maison, tu veux bien?
A côté de lui, Tery étouffa un gloussement. Gahil les regarda tous les deux, puis une petite lueur suspicieuse s'alluma dans ses yeux.
- J'ai fait quelque chose de mal?
- Mais nooonn... lui répondirent-ils en cœur.
Elle commença à redescendre de son perchoir, faisant grincer les cageots sous son poids. Puis fixa Pommerameau et gémit.
- Mais quoi?
- Regarde comme notre feuillage est jaunissant par rapport au sien...!
Teryana leva les yeux au ciel, tandis qu'Edaintaur prit l'arbre par la taille, enfin essaya.
- Ce n'est pas grave...
- Mais si c'était un signe de mauvaise santé?
- Il a toujours été comme ça...
- Mais...
- Je crois que tu es un peu surmenée en ce moment, ça fait des jours que tu cours partout.
- Tu crois?
Un sifflement et quelques volutes de poussières plus tard, l'Elfe à nouveau sous forme normale suivit d'un pas prudent les deux autres; Tery fourrageant toujours furieusement dans ses cheveux blancs, et lançant quelques regards et sourires aux hommes de la cité, Edaintaur ne cachant pas sa joie d'avoir échappé au transport d'arbre par-delà les ruelles, jusqu'aux portails de voyage.
- Euh, Tery?
- 'Ui?
- Tu comptes nous suivre longtemps?
- Ah euh non je...j'allais boire un verre, il paraît que le vin n'est pas mauvais ici.
Tirant légèrement sur sa tunique de manière à faire glisser le col un peu plus vers le bas, elle leur fît un léger signe d'adieu de la main, puis retourna se perdre dans la foule.
Dalaran, dans la soirée.
Un tréant ronflottait doucement, perché sur une pile de caisse débordant de fruits frais. Derrière lui, un Humain s'échinait à le déplacer, avec quelques précautions toutefois, sans arracher la moindre brindille. A proximité, Pommerameau, le marchand-tréant leur jetait de petits coups d'œil amusés, entre deux transactions. Finalement, Edaintaur se laissa tomber à terre, essoufflé.
- Pathétique.
Il releva la tête pour découvrir Teryana devant lui, un petit sourire amusé aux lèvres.
- Epargne-moi tes commentaires...aïe!
Derrière lui, Gahil venait d'étirer un bras, heurtant malencontreusement son compagnon.
Tery s'accroupit près d'eux, ses jupes ramassées sous ses mollets. Calant une main contre sa joue, elle se balança de droite à gauche, visiblement bien déterminée à rester là un moment, afin de ne rien manquer de la curieuse situation.
- Pas facile de la réveiller on dirait?
- Bah...elle papotait tranquillement y'a juste dix minutes et puis...paf...
- Paf?
- Elle disait quelque chose à propos de la couleur du feuillage des druides-arbres et paf, elle s'est laissé pendouiller comme ça.
Il fît un geste derrière lui, montrant les branches tombant vers le sol.
- Depuis pas moyen de la réveiller.
- Les feuilles..hum...truc de druide ça sans doute. Tery tourna la tête pour comparer les deux tréants tout proches.
- P'êt que tu l'as tellement ennuyée qu'elle s'est endor...
- Hey!
- D'accord d'accord vous filez le parfait amour, je sais.
La mage ferma à demi les paupières, étouffant un léger baîllement.
- Tu as arrêté de te coiffer toi? Ou bien c'est une nouvelle technique de séduction?
Edaintaur sourit crânement à l'humaine qui changea de couleur.
Furieuse, Tery donna quelques petites tapes frénétiques sur sa tête. Elle avait abandonné son traditionnel chignon pratique pour laisser faire la nature. Résultat...
- Y'a des nœuds, c'est ça?!
Elle essaya désespérément de se recoiffer.
- Les coiffeurs c'est tellement loin, quel dommage...continua Edaintaur, ironique, et bien décidé à se venger de la moquerie précédente. Derrière eux, un ronflement particulièrement sonore se fît entendre, les faisant tous deux sursauter.
- Hahahaha...non vraiment je te plaîns, on parle si souvent de la grâ...Tery lutta contre le rire...la grâce elfique!
- C'est...c'est juste parce qu 'elle est en arbre...ça résonne plus....acheva Edaintaur, piteusement.
Gahil ouvrit un oeil vert.
- Ma Douce?
L'œil fît le point sur ce qu'il avait devant lui, les deux compères assis au sol, visages levés. Un frémissement agita le feuillage. Ed et Tery échangèrent un regard, puis se relevèrent.
Le deuxième œil s'ouvrit, puis la druidesse s'étira, faisant craquer les branches surmontant ses épaules.
- 'Dû m'assoupir quelques minutes...
Edaintaur se rapprocha d'elle, un petit sourire légèrement crispé aux lèvres.
- On va peut-être rentrer à la maison, tu veux bien?
A côté de lui, Tery étouffa un gloussement. Gahil les regarda tous les deux, puis une petite lueur suspicieuse s'alluma dans ses yeux.
- J'ai fait quelque chose de mal?
- Mais nooonn... lui répondirent-ils en cœur.
Elle commença à redescendre de son perchoir, faisant grincer les cageots sous son poids. Puis fixa Pommerameau et gémit.
- Mais quoi?
- Regarde comme notre feuillage est jaunissant par rapport au sien...!
Teryana leva les yeux au ciel, tandis qu'Edaintaur prit l'arbre par la taille, enfin essaya.
- Ce n'est pas grave...
- Mais si c'était un signe de mauvaise santé?
- Il a toujours été comme ça...
- Mais...
- Je crois que tu es un peu surmenée en ce moment, ça fait des jours que tu cours partout.
- Tu crois?
Un sifflement et quelques volutes de poussières plus tard, l'Elfe à nouveau sous forme normale suivit d'un pas prudent les deux autres; Tery fourrageant toujours furieusement dans ses cheveux blancs, et lançant quelques regards et sourires aux hommes de la cité, Edaintaur ne cachant pas sa joie d'avoir échappé au transport d'arbre par-delà les ruelles, jusqu'aux portails de voyage.
- Euh, Tery?
- 'Ui?
- Tu comptes nous suivre longtemps?
- Ah euh non je...j'allais boire un verre, il paraît que le vin n'est pas mauvais ici.
Tirant légèrement sur sa tunique de manière à faire glisser le col un peu plus vers le bas, elle leur fît un léger signe d'adieu de la main, puis retourna se perdre dans la foule.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Prémices, ici et ailleurs.
Quatre jours. Quatre jours durant lesquels Amariel, le serpent des vents blanc, arpentait les pièces en sifflant avec agitation. Quatre jours durant lesquels la femelle ravageur verte restait prostrée sous une table basse, bavant plus que de coutume. Niazreb, le dernier des compagnons en date restait introuvable, sans doute non loin de sa maîtresse.
Gahil jeta un rapide et énième coup d'œil dans les différentes serres de la demeure de Nagrand, nichée dans les hauteurs protectrices. Elle avait l'habitude, enfin l'habitude née de la résignation à devoir héberger trop d'amis et connaissances proches, de trouver les créatures les plus diverses parcourir la maison.
Mais depuis quatre jours, lorsqu'elle revenait ici, les compagnons de la chasseresse à cornes Kalingdora faisaient preuve de nervosité; perturbés, voire presque hostiles lorsqu'on les approchait.
Kali, que peu de monde aurait soupçonné d'être une petite Verte, était introuvable depuis le départ vers le Norfendre. Oh, bien sûr, il y avait eu des indices, des signes de sa présence dans les forêts du Fjord, petits cadeaux ou mots laissés à l'attention d'amis.
Toutefois, l'aventure n'était pas exempte de dangers.
Très jeune, bien trop faible sous forme draconique, la petite usait depuis un certain temps d'une apparence draeneï, au point d'en oublier ses connaissances magiques. Aux yeux des siens, elle possédait une tare importante, ses yeux n'étant que rarement fermés.
Individu fragile et sans grand intérêt pour des ennemis potentiels. Ceux qui la côtoyait subissaient avec fatalisme sa logorrhée parfois intarissable, sa trop haute opinion d'elle-même, et les autres traits agaçants.
Amariel atterrît bruyamment, ses yeux brillants d'intelligence fixés sur la druidesse.
- Je ne sais pas où elle est.
- Ssss...
- Mais toi tu dois savoir quelque chose.
- Ssss...imprudente...
- Je le sais aussi bien que toi...
- Du sang sur la neige. La peur. Nous ne pouvons rien percevoir d'autre.
- Elle est blessée?
- Je...nous...elle est trop loin pour savoir!
- Je vais chercher. Je vais voir ce que nous pouvons faire.
Elle caressa la tête du reptile blanc, qui fît glisser sa langue fourchue sur le bout de ses doigts.
***
- Le bateau va aarriver. Il me faut paaartir.
- Reviens là espèce de grande pieuvre! Tu vas voir si une Tournefil oublie un affront! Regarde, regarde ce que j'ai dans les mains...
- Au revoir petite Merrigane.
La chamane ébouriffée agita une main nonchalante vers le quai. Au bout de l'embarcadère, blème de rage, la Gnome serra les dents.
- Moi aussi je partirai bientôt là-bas, et tu vas voir ce qui se passera! beugla-t-elle, une tresse rousse se défaisant sous l'effet du vent puissant qui éloignait les navires du port d'Hurlevent.
***
- Tu es consciente du fait que personne ne te voie?
- Je le sais.
- Et qu'ainsi on me prendra pour une folle?
- Une démoniste qui se plaint d'avoir à présent son propre fantôme familier, amusant.
- Tais-toi Izrëa.
- Moi aussi je t'aime petite sœur.
***
Dans les neiges de la Désolation des Dragons, une silhouette marche. Derrière elle, un puissant destrier dont le manteau d'or se couvre de flocons blancs allonge le pas pour rester à sa hauteur. Quelqu'un chante une ancienne chanson d'Argus.
Dans les forêts du Fjord Hurlant, galope un cheval noir. Les cheveux et la peau de sa cavalière brillent comme la lune au cœur de la nuit.
***
Dans la tranquillité d'une chambre d'auberge, une femme au voile de prêtresse allume un cierge unique au milieu d'une table. Devant elle, une Elfe en armure disparate fixe la flamme avec lassitude.
- Aux disparus.
- Aux disparus.
- La famille reste dans nos cœurs.
***
- Ah. Hahahahaha. Non mais je le savais que la magie du givre et vous ne faisiez pas bon ménage. Je le savais. Ha...euh...par contre je devrais peut-être fuir.
Fuiiiiiiiirrrrr!
La magotte trébucha sur ses jupes en détalant sous les grands arbres des Grisonnes.
Quatre jours. Quatre jours durant lesquels Amariel, le serpent des vents blanc, arpentait les pièces en sifflant avec agitation. Quatre jours durant lesquels la femelle ravageur verte restait prostrée sous une table basse, bavant plus que de coutume. Niazreb, le dernier des compagnons en date restait introuvable, sans doute non loin de sa maîtresse.
Gahil jeta un rapide et énième coup d'œil dans les différentes serres de la demeure de Nagrand, nichée dans les hauteurs protectrices. Elle avait l'habitude, enfin l'habitude née de la résignation à devoir héberger trop d'amis et connaissances proches, de trouver les créatures les plus diverses parcourir la maison.
Mais depuis quatre jours, lorsqu'elle revenait ici, les compagnons de la chasseresse à cornes Kalingdora faisaient preuve de nervosité; perturbés, voire presque hostiles lorsqu'on les approchait.
Kali, que peu de monde aurait soupçonné d'être une petite Verte, était introuvable depuis le départ vers le Norfendre. Oh, bien sûr, il y avait eu des indices, des signes de sa présence dans les forêts du Fjord, petits cadeaux ou mots laissés à l'attention d'amis.
Toutefois, l'aventure n'était pas exempte de dangers.
Très jeune, bien trop faible sous forme draconique, la petite usait depuis un certain temps d'une apparence draeneï, au point d'en oublier ses connaissances magiques. Aux yeux des siens, elle possédait une tare importante, ses yeux n'étant que rarement fermés.
Individu fragile et sans grand intérêt pour des ennemis potentiels. Ceux qui la côtoyait subissaient avec fatalisme sa logorrhée parfois intarissable, sa trop haute opinion d'elle-même, et les autres traits agaçants.
Amariel atterrît bruyamment, ses yeux brillants d'intelligence fixés sur la druidesse.
- Je ne sais pas où elle est.
- Ssss...
- Mais toi tu dois savoir quelque chose.
- Ssss...imprudente...
- Je le sais aussi bien que toi...
- Du sang sur la neige. La peur. Nous ne pouvons rien percevoir d'autre.
- Elle est blessée?
- Je...nous...elle est trop loin pour savoir!
- Je vais chercher. Je vais voir ce que nous pouvons faire.
Elle caressa la tête du reptile blanc, qui fît glisser sa langue fourchue sur le bout de ses doigts.
***
- Le bateau va aarriver. Il me faut paaartir.
- Reviens là espèce de grande pieuvre! Tu vas voir si une Tournefil oublie un affront! Regarde, regarde ce que j'ai dans les mains...
- Au revoir petite Merrigane.
La chamane ébouriffée agita une main nonchalante vers le quai. Au bout de l'embarcadère, blème de rage, la Gnome serra les dents.
- Moi aussi je partirai bientôt là-bas, et tu vas voir ce qui se passera! beugla-t-elle, une tresse rousse se défaisant sous l'effet du vent puissant qui éloignait les navires du port d'Hurlevent.
***
- Tu es consciente du fait que personne ne te voie?
- Je le sais.
- Et qu'ainsi on me prendra pour une folle?
- Une démoniste qui se plaint d'avoir à présent son propre fantôme familier, amusant.
- Tais-toi Izrëa.
- Moi aussi je t'aime petite sœur.
***
Dans les neiges de la Désolation des Dragons, une silhouette marche. Derrière elle, un puissant destrier dont le manteau d'or se couvre de flocons blancs allonge le pas pour rester à sa hauteur. Quelqu'un chante une ancienne chanson d'Argus.
Dans les forêts du Fjord Hurlant, galope un cheval noir. Les cheveux et la peau de sa cavalière brillent comme la lune au cœur de la nuit.
***
Dans la tranquillité d'une chambre d'auberge, une femme au voile de prêtresse allume un cierge unique au milieu d'une table. Devant elle, une Elfe en armure disparate fixe la flamme avec lassitude.
- Aux disparus.
- Aux disparus.
- La famille reste dans nos cœurs.
***
- Ah. Hahahahaha. Non mais je le savais que la magie du givre et vous ne faisiez pas bon ménage. Je le savais. Ha...euh...par contre je devrais peut-être fuir.
Fuiiiiiiiirrrrr!
La magotte trébucha sur ses jupes en détalant sous les grands arbres des Grisonnes.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
La recherche.
- Chercher où?
- Moi j'vais pas avec elle.
- Stop! Nous quatre formons le premier groupe de recherche. Mise au point toutes les heures, utilisez un message par les oiseaux ou un familier rapide, tout ce que vous voulez.
Edaintaur emmènera son groupe dans la moitié Ouest de la Désolation. Il comprendra Saphyosa, Daphyosa si elle reste sage, Elten sans aucun doute; non Tery tu n'iras pas avec lui. Euh... oui et aussi Gherysera et Ythysera, elle arrivera peut-être à obtenir de meilleurs résultats. Je ne pense pas que Tüliana nous aidera, Elune seule sait où elle se promène en ce moment. Nous n'avons pas pu contacter Nawydän hélas, une pisteuse aurait été un atout.
Alignées côte à côte, Teryana et Valshéa s'envoyaient des regards noirs, tandis qu'une Errialde silencieuse et frissonnante examinait le paysage désolé.
- Permission d'aller avec Tery? demanda-t-elle.
- Nous couvririons plus de surface séparés, répondit Gahil en fronçant les sourcils. Et Tery n'est pas une grande spécialiste du feu, inutile d'espérer voyager au chaud, ajouta-t-elle en tournant la tête.
- C'pas mon domaine, approuva cette dernière, en se tenant le plus loin possible de la silhouette délicate à sa droite.
- Valshéa a bien accepté de nous aider. Alors arrête ces simagrées.
Une boule de neige jaillit en direction de la mage qui poussa un piaillement de surprise. Un large sourire satisfait se dessina sur le visage de Valshéa.
- Ce n'était pas moi.
- Ce n'était pas elle.
- Ben voyons!
- Oui en effet, ce n'était pas elle...
Juste derrière l'épaule de la druidesse, quelque chose remua, faisant reculer Tery et Errialde d'un pas. Gahil tourna la tête, puis la baissa. Dans la faible lumière de l'aube, le visage d'une jeune femme et l'esquisse d'une longue tunique grise se faisait remarquer de plus en plus nettement. Jetant un regard interrogateur vers les personnes en face d'elle, puis plus particulièrement vers la démoniste, Gahil resserra sa cape autour d'elle.
- Ce dernier point est éclaircit. Donc Val, tu iras avec...ta sœur.
- Je t'avais dit ce qui c'était passé, précisa la petite blonde.
- En effet.
- Pourquoi on ne la voit pas tout le temps elle? demanda Tery en pointant le doigt vers le fantôme.
- Quelques minutes à l'aube, quelques minutes au crépuscule, scanda doucement Valshéa.
- Ah...
- Nous perdons du temps. Errialde secoua la tête.
- Oui. Il faut partir. Restez prudentes, il y a déjà bien assez de batailles et de morts par ici sans devoir en ajouter, conclut Gahil en s'éloignant, les fines particules dansantes tournant autour de ses jambes faisant apparaître une fraction de seconde plus tard un corbeau aux longues plumes soyeuses qui s'éleva de quelques mètres.
- En avant,finit Teryana en appelant son cheval.
Après une ou deux minutes, le petit groupe remua puis tous se dispersèrent.
***
La Draeneï contempla un instant son reflet dans la paroi de glace.
Soupirant, Wydjaya se remît en route pour sortir du ravin gelé.
Quelques minutes plus tard, une autre femme de son peuple commença à descendre dans le goulot, son cheval posant les sabots dans les mêmes traces que celles laissées un instant auparavant. La lumière de ses yeux était aussi froide que celle de la paladine était douce...
***
- Venez à moi, petites poches...héhé...la chance sourit aux Tournefil...Et vous pirates stupides, votre argent ne vous servira à rien dans la jungle de Strangleronce.
- Chercher où?
- Moi j'vais pas avec elle.
- Stop! Nous quatre formons le premier groupe de recherche. Mise au point toutes les heures, utilisez un message par les oiseaux ou un familier rapide, tout ce que vous voulez.
Edaintaur emmènera son groupe dans la moitié Ouest de la Désolation. Il comprendra Saphyosa, Daphyosa si elle reste sage, Elten sans aucun doute; non Tery tu n'iras pas avec lui. Euh... oui et aussi Gherysera et Ythysera, elle arrivera peut-être à obtenir de meilleurs résultats. Je ne pense pas que Tüliana nous aidera, Elune seule sait où elle se promène en ce moment. Nous n'avons pas pu contacter Nawydän hélas, une pisteuse aurait été un atout.
Alignées côte à côte, Teryana et Valshéa s'envoyaient des regards noirs, tandis qu'une Errialde silencieuse et frissonnante examinait le paysage désolé.
- Permission d'aller avec Tery? demanda-t-elle.
- Nous couvririons plus de surface séparés, répondit Gahil en fronçant les sourcils. Et Tery n'est pas une grande spécialiste du feu, inutile d'espérer voyager au chaud, ajouta-t-elle en tournant la tête.
- C'pas mon domaine, approuva cette dernière, en se tenant le plus loin possible de la silhouette délicate à sa droite.
- Valshéa a bien accepté de nous aider. Alors arrête ces simagrées.
Une boule de neige jaillit en direction de la mage qui poussa un piaillement de surprise. Un large sourire satisfait se dessina sur le visage de Valshéa.
- Ce n'était pas moi.
- Ce n'était pas elle.
- Ben voyons!
- Oui en effet, ce n'était pas elle...
Juste derrière l'épaule de la druidesse, quelque chose remua, faisant reculer Tery et Errialde d'un pas. Gahil tourna la tête, puis la baissa. Dans la faible lumière de l'aube, le visage d'une jeune femme et l'esquisse d'une longue tunique grise se faisait remarquer de plus en plus nettement. Jetant un regard interrogateur vers les personnes en face d'elle, puis plus particulièrement vers la démoniste, Gahil resserra sa cape autour d'elle.
- Ce dernier point est éclaircit. Donc Val, tu iras avec...ta sœur.
- Je t'avais dit ce qui c'était passé, précisa la petite blonde.
- En effet.
- Pourquoi on ne la voit pas tout le temps elle? demanda Tery en pointant le doigt vers le fantôme.
- Quelques minutes à l'aube, quelques minutes au crépuscule, scanda doucement Valshéa.
- Ah...
- Nous perdons du temps. Errialde secoua la tête.
- Oui. Il faut partir. Restez prudentes, il y a déjà bien assez de batailles et de morts par ici sans devoir en ajouter, conclut Gahil en s'éloignant, les fines particules dansantes tournant autour de ses jambes faisant apparaître une fraction de seconde plus tard un corbeau aux longues plumes soyeuses qui s'éleva de quelques mètres.
- En avant,finit Teryana en appelant son cheval.
Après une ou deux minutes, le petit groupe remua puis tous se dispersèrent.
***
La Draeneï contempla un instant son reflet dans la paroi de glace.
Soupirant, Wydjaya se remît en route pour sortir du ravin gelé.
Quelques minutes plus tard, une autre femme de son peuple commença à descendre dans le goulot, son cheval posant les sabots dans les mêmes traces que celles laissées un instant auparavant. La lumière de ses yeux était aussi froide que celle de la paladine était douce...
***
- Venez à moi, petites poches...héhé...la chance sourit aux Tournefil...Et vous pirates stupides, votre argent ne vous servira à rien dans la jungle de Strangleronce.
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
L'histoire de Kalingdora.
- Cet objet doit parvenir entre les bonnes mains. Il sera emmené ce soir par une personne de confiance.
La voix feutrée et mélodieuse de la Verte avait résonné dans la petite caverne. Les deux autres dragons avaient inclinés leurs longs cous aux reflets émeraude. Tapie dans un recoin depuis une bonne heure, Kalingdora avait écouté d'une oreille distraite la conversation des adultes, occupée comme elle l'était à remuer l'extrémité d'une aile brillante, captivée par ses propres écailles lisses et soignées. Seule la fin l'avait quelque peu ramenée à la réalité.
Un objet à transporter...facile, je suis sûre que n'importe qui pourrait le faire...pensa-t-elle en regardant les trois dragons s'éloigner d'un vol rapide.
N'importe qui...elle rit avec gaîté, plissant ses yeux dorés à demi-fermés comme tous les siens.
Je pourrai montrer à quel point je peux me débrouiller, montrer comme je suis forte.
La petite dragonne, qui devait faire environ trois fois la taille d'un rejeton, ouvrit ses ailes et s'envola, pirouettant avec malice dans les airs.
Deux mois plus tard, la situation avait bien changé pour elle.
Subtiliser le colis? Facile, elle était si petite et discrète que personne ne s'était méfié. L'emmener? Oui. Et là, ça avait été la catastrophe. Arrivée sur le plan des mortels elle s'était bêtement laissée distraire, et avait égaré l'objet en question, allant jusqu'à oublier son destinataire...
Enfin, elle avait malgré tout réussi à garder l'anonymat. Prendre l'apparence d'une race ordinaire, un jeu d'enfant, les jeunes apprenaient ce tour très tôt.
Elle avait atterrit près du Val d'Ammen, et observant à la dérobée les campements, s'était décidée pour une forme de Draeneï. Mignonne en plus, une jolie peau verte, des cheveux verts qu'elle avait relevés avec des liens de cuir. C'était un peu bizarre les premiers temps de bouger comme ça. Elle était assez gauche, et les autres le remarquaient; mais ils avaient été très gentils avec elle, mettant ça sur le compte du voyage et de la fatigue. Les animaux, là aussi ça avait été facile. Ils se sentaient à l'aise avec elle et inversement. Elle avait apprivoisée une femelle ravageur verte pour garder cette jolie couleur. Et elle s'était entraînée à tirer à l'arc, et avec d'autres armes.
Les jours passant, il avait été facile d'imaginer qu'elle était avec les siens, qu'ils étaient son peuple et qu'elle devait les aider à se nourrir.
Puis elle avait été bêtement démasquée par la vieille furtive, Tüliana. Dangereuse, oh oui. Et implacable. Elle avait fini par coller Kalingdora dans les pattes d'un adulte, un Rouge en plus, Edainstrasz. Il avait eu l'air d'un Humain normal, juste un peu plus grand, avec une armure lourde. Finalement, après quelques interrogatoires douloureux où elle avait eu l'impression qu'il luttait entre la pitié et le fou-rire, elle avait eu la permission de rester ou bien d'aller et venir chez eux. Ben oui, parce que ce Rouge bizarre qui était si piètre magicien vivait avec une Elfe druidesse dans une énorme maison avec des tas de bestioles partout.
Ça avait l'air de vous monter à la tête, de vivre trop longtemps loin des autres dragons.
Enfin bref, elle avait continué comme ça un moment. Ils n'étaient méchants en plus, même s'ils riaient quand elle leur parlait de ses projets d'avenir. Devenir une puissante matriarche, avoir de nombreuses couvées. Oui. D'ailleurs, le Rouge avait un enfant sang-mêlé, qui ressemblait à un Elfe, mais aucun Elfe n'aurait fait brûler les meubles rien qu'en les regardant.
Kalingdora aimait bien le petit Nomin. Quand il faisait ses bêtises, personne ne prêtait attention aux siennes, et elle pouvait fouiner partout.
Elle se sentait bien. En voyageant, elle devenait de plus en plus forte pour vaincre des ennemis, sans forme de dragon en plus.
Demain, elle irait dans cette nouvelle région, la Désolation des Dragons. Ça promettait d'être passionnant...
- Cet objet doit parvenir entre les bonnes mains. Il sera emmené ce soir par une personne de confiance.
La voix feutrée et mélodieuse de la Verte avait résonné dans la petite caverne. Les deux autres dragons avaient inclinés leurs longs cous aux reflets émeraude. Tapie dans un recoin depuis une bonne heure, Kalingdora avait écouté d'une oreille distraite la conversation des adultes, occupée comme elle l'était à remuer l'extrémité d'une aile brillante, captivée par ses propres écailles lisses et soignées. Seule la fin l'avait quelque peu ramenée à la réalité.
Un objet à transporter...facile, je suis sûre que n'importe qui pourrait le faire...pensa-t-elle en regardant les trois dragons s'éloigner d'un vol rapide.
N'importe qui...elle rit avec gaîté, plissant ses yeux dorés à demi-fermés comme tous les siens.
Je pourrai montrer à quel point je peux me débrouiller, montrer comme je suis forte.
La petite dragonne, qui devait faire environ trois fois la taille d'un rejeton, ouvrit ses ailes et s'envola, pirouettant avec malice dans les airs.
Deux mois plus tard, la situation avait bien changé pour elle.
Subtiliser le colis? Facile, elle était si petite et discrète que personne ne s'était méfié. L'emmener? Oui. Et là, ça avait été la catastrophe. Arrivée sur le plan des mortels elle s'était bêtement laissée distraire, et avait égaré l'objet en question, allant jusqu'à oublier son destinataire...
Enfin, elle avait malgré tout réussi à garder l'anonymat. Prendre l'apparence d'une race ordinaire, un jeu d'enfant, les jeunes apprenaient ce tour très tôt.
Elle avait atterrit près du Val d'Ammen, et observant à la dérobée les campements, s'était décidée pour une forme de Draeneï. Mignonne en plus, une jolie peau verte, des cheveux verts qu'elle avait relevés avec des liens de cuir. C'était un peu bizarre les premiers temps de bouger comme ça. Elle était assez gauche, et les autres le remarquaient; mais ils avaient été très gentils avec elle, mettant ça sur le compte du voyage et de la fatigue. Les animaux, là aussi ça avait été facile. Ils se sentaient à l'aise avec elle et inversement. Elle avait apprivoisée une femelle ravageur verte pour garder cette jolie couleur. Et elle s'était entraînée à tirer à l'arc, et avec d'autres armes.
Les jours passant, il avait été facile d'imaginer qu'elle était avec les siens, qu'ils étaient son peuple et qu'elle devait les aider à se nourrir.
Puis elle avait été bêtement démasquée par la vieille furtive, Tüliana. Dangereuse, oh oui. Et implacable. Elle avait fini par coller Kalingdora dans les pattes d'un adulte, un Rouge en plus, Edainstrasz. Il avait eu l'air d'un Humain normal, juste un peu plus grand, avec une armure lourde. Finalement, après quelques interrogatoires douloureux où elle avait eu l'impression qu'il luttait entre la pitié et le fou-rire, elle avait eu la permission de rester ou bien d'aller et venir chez eux. Ben oui, parce que ce Rouge bizarre qui était si piètre magicien vivait avec une Elfe druidesse dans une énorme maison avec des tas de bestioles partout.
Ça avait l'air de vous monter à la tête, de vivre trop longtemps loin des autres dragons.
Enfin bref, elle avait continué comme ça un moment. Ils n'étaient méchants en plus, même s'ils riaient quand elle leur parlait de ses projets d'avenir. Devenir une puissante matriarche, avoir de nombreuses couvées. Oui. D'ailleurs, le Rouge avait un enfant sang-mêlé, qui ressemblait à un Elfe, mais aucun Elfe n'aurait fait brûler les meubles rien qu'en les regardant.
Kalingdora aimait bien le petit Nomin. Quand il faisait ses bêtises, personne ne prêtait attention aux siennes, et elle pouvait fouiner partout.
Elle se sentait bien. En voyageant, elle devenait de plus en plus forte pour vaincre des ennemis, sans forme de dragon en plus.
Demain, elle irait dans cette nouvelle région, la Désolation des Dragons. Ça promettait d'être passionnant...
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
Re: Bribes.
Qui trouvera?
- Silithides! Non ça c'est à Silithus. Nérubiens?
Euh...oui bon on va dire que vous là, hein, avec vos jolies petites pattes crasseuses, vous allez...*sprotch*...vous allez lâcher mes bottes et ma jupe et ...*splatch*...vous allez m'laisser passer!
La vermine qui lui arrivait au genou grouillait parmi les arbres gelés et les animaux à l'âme morte. Teryana avançait assez péniblement car d'une, elle s'était foulé la cheville grâce à un petit transfert mal calculé qui l'avait envoyée valser contre un amas de rochers, et de deux, elle passait son temps à tenter de faire voler son perroquet pour le rapport de dix heures. Malheureusement, les années n'avaient pas arrangées le volatile, et il persistait à s'agripper à sa capuche, quitte à pendouiller mollement derrière. A l'idée que Valshéa devait sans doute être aussi mal lotie qu'elle, un sourire féroce anima son visage, lui redonnant par la même occasion un regain d'énergie. Au moins elle ne souffrait que peu du froid vu son affinité avec la magie du givre.
L'Humaine se gratta le nez pensivement. Pas facile de chercher une personne disparue. Surtout si ladite personne pouvait aussi passer par la voie des airs ou bien diminuer sa taille. Elle pouvait même être cachée dans un gros tronc d'arbre...c'était décourageant.
- Kaliiiiiiiii-hiiiiiii?
Sa voix stridente s'éleva dans l'air immobile du matin. Un peu tardivement, il lui vînt à l'esprit qu'il n'était sans doute pas très prudent de hurler ainsi pour indiquer à tous les monstres du secteur où prendre un petit déjeuner. L'idée lui donna faim, et sortant de sa poche une petite brioche enroulée dans un mouchoir blanc, elle mordît dedans. Promenant ses yeux bleus sur le massif rocheux plus au Nord, elle laissa ses pensées vagabonder.
- Si j'étais dans la région, et si je devais me cacher quelque part, où estch-que j'irai? Elle avala sa bouchée, le front légèrement ridé par la concentration.
Ben...si ça ne tenait qu'à moi je rentrerai par magie mais bon, je suis mage, marmonna-t-elle.
Trouver la p'tite me mettrait en valeur, peut-être même qu'Elten m'inviterai à dîn...non il verrait ça comme une dangereuse tentative de séduction, et où serait le paladin noble et pur qu'il est censé incarner, la force morale et bla, et blablabla. Les hommes...
Un peu honteuse, elle se rappela ce qu'elle faisait, et rangeant son mouchoir, elle se remît en route, ayant apparemment fait abstraction du fait qu'elle aurait dû chercher à l'Est...
***
- Izrëa? Tu es là...?
Plus loin, un peu de neige tomba d'une congère. Un faible "Oui?" lui répondît.
- Hé ne l'éloignes pas comme ça, tu es invisible, alors restes à portée de voix.
Un vague murmure contrit lui revînt à l'oreille.
- Tu ne voudrais quand même pas qu'Elle la trouve avant nous...
***
- Je me demande si elles sont sages, songea un grand corbeau en survolant la Côte Oubliée.
***
Un léger son parvenait à son oreille. Où bien était-ce un signe provenant du Rêve, qu'elle était incapable de déchiffrer? Ils disaient le Rêve, et elle les imitait à présent.
Un goût de cendre dans la bouche. Curieux que l'on dise ça, alors qu'on ne goûtait jamais cette substance. Elle entendait quelque chose de rapide battre près de sa tête. Yeux ouverts. Enfin...il lui semblait. Tout était noir et chaud. Elle devait être sous terre puisqu'il faisait si froid à la surface. La battement s'accompagnait maintenant d'un curieux cliquetis, semblant provenir de toute la pièce. Pièce? Peut-être, elle finirait bien par le voir. La fatigue pesait sur elle comme un manteau de plomb, mais il fallait qu'elle reste éveillée, il fallait partir, ou fuir?
Les Choses se battaient sous terre et au-dessus, toutes de griffes et de magie, se lançant des mots d'une langue étrange. Elle avait échappé à un danger pour tomber dans un autre. Ils l'avaient prise et elle avait hurlé, son arc tombé loin et Niazreb feulant de peur.
Sers-toi de magie!
Je ne sais plus!
Si!
Trop tard. Même sans les comprendre, elle avait sentît qu'ils riaient d'elle. Sa tête et ses bras étaient tout engourdis, mais elle n'osait pas les examiner maintenant. Niazreb. Comme elle aurait accueillit avec délice les lourdes pattes et la fourrure qui la faisait toujours éternuer.
Kalingdora comprit alors qu'elle avait un peu trop présumé de sa force et de sa débrouillardise. Qui chercherait une tête en l'air comme elle ici?
La peur la poussa à ramper dans l'obscurité.
***
- C'est répugnant ces insectes, poursuivit Tery en assommant l'un d'entre eux avec son bâton. Elle jeta un coup d'œil vers les tunnels qui s'étiraient plus bas dans la fosse de Narjun.
Qui irait là-dedans à part une bande d'aventuriers fous de toiles d'araignées et de bestioles poussiéreuses? Se demanda-t-elle en croisant ce qui était visiblement un groupe d'aventuriers prêts à en découdre, armes aux poings et incantations au bord des lèvres.
- Bon...allez, j'me dévoue quand même, on ne pourra pas dire que je ne sert jamais à rien. Elle plia les genoux et se prépara à sauter vers l'entrée.
C'est marrant comme ça s'étire là-dessous...on dirait presque un petit labyrinthe... Sa voix commença à se faire entendre de plus en plus loin, l'écho déformant son monologue sur l'état des lieux, la saleté, et l'agressivité des habitants, et autres ennemis anub'ar vindicatifs.
Une heure plus tard, courant et trébuchant, une silhouette visiblement hors d'haleine jaillit des grottes, portant, soutenant comme elle le pouvait un corps inanimé. Teryana, les forces décuplées par l'émotion, gravit les dernières roches en direction des bois, sa robe devenue pourpre sous le sang qui gouttait sur la terre claire...
- Silithides! Non ça c'est à Silithus. Nérubiens?
Euh...oui bon on va dire que vous là, hein, avec vos jolies petites pattes crasseuses, vous allez...*sprotch*...vous allez lâcher mes bottes et ma jupe et ...*splatch*...vous allez m'laisser passer!
La vermine qui lui arrivait au genou grouillait parmi les arbres gelés et les animaux à l'âme morte. Teryana avançait assez péniblement car d'une, elle s'était foulé la cheville grâce à un petit transfert mal calculé qui l'avait envoyée valser contre un amas de rochers, et de deux, elle passait son temps à tenter de faire voler son perroquet pour le rapport de dix heures. Malheureusement, les années n'avaient pas arrangées le volatile, et il persistait à s'agripper à sa capuche, quitte à pendouiller mollement derrière. A l'idée que Valshéa devait sans doute être aussi mal lotie qu'elle, un sourire féroce anima son visage, lui redonnant par la même occasion un regain d'énergie. Au moins elle ne souffrait que peu du froid vu son affinité avec la magie du givre.
L'Humaine se gratta le nez pensivement. Pas facile de chercher une personne disparue. Surtout si ladite personne pouvait aussi passer par la voie des airs ou bien diminuer sa taille. Elle pouvait même être cachée dans un gros tronc d'arbre...c'était décourageant.
- Kaliiiiiiiii-hiiiiiii?
Sa voix stridente s'éleva dans l'air immobile du matin. Un peu tardivement, il lui vînt à l'esprit qu'il n'était sans doute pas très prudent de hurler ainsi pour indiquer à tous les monstres du secteur où prendre un petit déjeuner. L'idée lui donna faim, et sortant de sa poche une petite brioche enroulée dans un mouchoir blanc, elle mordît dedans. Promenant ses yeux bleus sur le massif rocheux plus au Nord, elle laissa ses pensées vagabonder.
- Si j'étais dans la région, et si je devais me cacher quelque part, où estch-que j'irai? Elle avala sa bouchée, le front légèrement ridé par la concentration.
Ben...si ça ne tenait qu'à moi je rentrerai par magie mais bon, je suis mage, marmonna-t-elle.
Trouver la p'tite me mettrait en valeur, peut-être même qu'Elten m'inviterai à dîn...non il verrait ça comme une dangereuse tentative de séduction, et où serait le paladin noble et pur qu'il est censé incarner, la force morale et bla, et blablabla. Les hommes...
Un peu honteuse, elle se rappela ce qu'elle faisait, et rangeant son mouchoir, elle se remît en route, ayant apparemment fait abstraction du fait qu'elle aurait dû chercher à l'Est...
***
- Izrëa? Tu es là...?
Plus loin, un peu de neige tomba d'une congère. Un faible "Oui?" lui répondît.
- Hé ne l'éloignes pas comme ça, tu es invisible, alors restes à portée de voix.
Un vague murmure contrit lui revînt à l'oreille.
- Tu ne voudrais quand même pas qu'Elle la trouve avant nous...
***
- Je me demande si elles sont sages, songea un grand corbeau en survolant la Côte Oubliée.
***
Un léger son parvenait à son oreille. Où bien était-ce un signe provenant du Rêve, qu'elle était incapable de déchiffrer? Ils disaient le Rêve, et elle les imitait à présent.
Un goût de cendre dans la bouche. Curieux que l'on dise ça, alors qu'on ne goûtait jamais cette substance. Elle entendait quelque chose de rapide battre près de sa tête. Yeux ouverts. Enfin...il lui semblait. Tout était noir et chaud. Elle devait être sous terre puisqu'il faisait si froid à la surface. La battement s'accompagnait maintenant d'un curieux cliquetis, semblant provenir de toute la pièce. Pièce? Peut-être, elle finirait bien par le voir. La fatigue pesait sur elle comme un manteau de plomb, mais il fallait qu'elle reste éveillée, il fallait partir, ou fuir?
Les Choses se battaient sous terre et au-dessus, toutes de griffes et de magie, se lançant des mots d'une langue étrange. Elle avait échappé à un danger pour tomber dans un autre. Ils l'avaient prise et elle avait hurlé, son arc tombé loin et Niazreb feulant de peur.
Sers-toi de magie!
Je ne sais plus!
Si!
Trop tard. Même sans les comprendre, elle avait sentît qu'ils riaient d'elle. Sa tête et ses bras étaient tout engourdis, mais elle n'osait pas les examiner maintenant. Niazreb. Comme elle aurait accueillit avec délice les lourdes pattes et la fourrure qui la faisait toujours éternuer.
Kalingdora comprit alors qu'elle avait un peu trop présumé de sa force et de sa débrouillardise. Qui chercherait une tête en l'air comme elle ici?
La peur la poussa à ramper dans l'obscurité.
***
- C'est répugnant ces insectes, poursuivit Tery en assommant l'un d'entre eux avec son bâton. Elle jeta un coup d'œil vers les tunnels qui s'étiraient plus bas dans la fosse de Narjun.
Qui irait là-dedans à part une bande d'aventuriers fous de toiles d'araignées et de bestioles poussiéreuses? Se demanda-t-elle en croisant ce qui était visiblement un groupe d'aventuriers prêts à en découdre, armes aux poings et incantations au bord des lèvres.
- Bon...allez, j'me dévoue quand même, on ne pourra pas dire que je ne sert jamais à rien. Elle plia les genoux et se prépara à sauter vers l'entrée.
C'est marrant comme ça s'étire là-dessous...on dirait presque un petit labyrinthe... Sa voix commença à se faire entendre de plus en plus loin, l'écho déformant son monologue sur l'état des lieux, la saleté, et l'agressivité des habitants, et autres ennemis anub'ar vindicatifs.
Une heure plus tard, courant et trébuchant, une silhouette visiblement hors d'haleine jaillit des grottes, portant, soutenant comme elle le pouvait un corps inanimé. Teryana, les forces décuplées par l'émotion, gravit les dernières roches en direction des bois, sa robe devenue pourpre sous le sang qui gouttait sur la terre claire...
Gahil- Personnages Joués : Une ribambelle.
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