[Pause][Alliance - Neutre] La Croisade écarlate

• Dirigeant : Grand croisé Gavius Poing d'acier
  
• Officiers : Grand inquisiteur Thomas Wolsey, chef de la sainte Inquisition écarate
  Grand général Tenwyn Vaillame, chef des armées et protecteur de la Main de Tyr
  Amiral Harrold Newgate, commandant de la Flotte
  Grand Abbé Amann Smith, Père supérieur du Monastère écarlate et chef du clergé
  
• Bastions de l'Ordre : Monastère écarlate, Main de Tyr (en tant que protectorat)
  
• Races acceptées : Humains quasi-exclusivement, Nains et Hauts-elfes sous conditions.
  
• Alliés : En dehors de quelques fragiles trêves conclues dans le cadre d'opérations spécifiques, la Croisade écarlate ne compte que peu d'alliés.
  
• Ennemis :Les Réprouvés, La Lame d'ébène, le Fléau.
  

Après s'être cachés pendant plusieurs années dans un bastion perdu au cœur des montagnes du sud des Maleterres de l'Est, les survivants du massacre du Monastère écarlate orchestré par Lilian Voss ont assuré la survie de l'Ordre et de ses traditions, reconstituant doucement leurs forces en vue de leur retour pour purger définitivement Lordaeron des abominations impies.

La situation s'est notoirement améliorée lorsqu'un autre groupe de survivants, menés par le Commandant Michael Bonenfant, reprit possession du Monastère écarlate. La Renaissance écarlate, forte de leur soutien, abandonna sa réclusion et se réinstalla dans ces salles de piété qui virent, plusieurs années auparavant, la fondation de la Croisade écarlate.

Fort de ce soutien inespéré, Gavius Poing d'Acier, qui avait pris la tête des rescapés, et été sacré Grand croisé par un conseil d'anciens dignitaires parmi ceux-ci, se prit a rêver à l'accomplissement de ses projets. Bien qu'encore loin des grandes heures de l'Ordre, il était désormais à la tête de quelques milliers d'hommes, assez pour compter dans la balance de pouvoirs qui se jouait désormais dans le Nord.

L'invasion de la légion ardente bouscula cependant tout ses plans. De manière surprenante, et contrairement à ce qu'auraient surement fait certains de ses prédécesseurs, il engagea les troupes de la Croisade dans la défense de l'Humanité, et, concluant quelques accords ténus de non-agression avec les autres grandes part au conflit (L'alliance et la croisade d'argent), Il fit voile avec ses quelques navires vers les Iles brisées.

Ce fut hélas le moment choisi par la Lame d'ébène pour attaquer le monastère, insuffisamment défendu, en vue de relever la Grande Inquisitrice Blanchetête. De nombreux croisés y perdirent la vie et, tandis que les Sinistres chevaliers de la mort accomplissaient leur profanation sacrilège, le Grand Inquisiteur Wolsey parvenait a peine, avec les quelques troupes dont il disposait, à leur barrer l'entrée des salles écarlates.

Les déprédations se poursuivant, la Croisade quitta les Iles brisées, retournant au Monastère, et jurant de mettre fin à cette menace, le Monde ne serait pas sauvé pour qu'il tombe aux mains d'un Fléau toujours plus habile et retors. Après avoir attaqué la Chapelle de l'Espoir de Lumière, ceux-ci firent de la Main de Tyr leur objectif : la ville, défendue par un petit contingent de croisés d'argent. Refusant un sort similaire à celui de la Grand Inquisitrice Blanchetete pour leurs nombreux héros inhumés dans la cité fortifiée, le Grand Croisé dépêcha ses forces pour assurer la défense de la cité, ce qu'il fit avec brio. Profitant de l'aura de leur victoire, les croisés écarlates se réinstallèrent dans va ville, afin de défendre morts et vivants de toute velléité de représailles, du moins temporairement.

Forts de leur retour dans cette base d'opérations chargée d'histoire, la croisade était prête à se lancer à l'assaut de Norfendre une fois de plus, dans le but de prévenir ce qu'ils voyaient déjà comme le retour massif du fléau...

Srem a écrit:On a exaucé le vœu de Garvin.

Au soir du 24e jour du 6e mois de l'an 35, l'eau ruisselait sur les toits du Bastion de l'Espoir Cramoisi, néanmoins, on pouvait voir un petit groupe patienter sur la place des croisés, malgré la pluie battante.
Ils attendaient en effet la visite d'un très vieil ami.

En effet, en fouillant dans les documents de la Grande Inquisitrice, ils avaient pu trouver une missive d'un certain Errald Aventis, jadis maître d'armes de la croisade, demandant une rencontre. Ayant donné suite à cette requête, il n'eurent pas longtemps à attendre avant que l'homme ne se présente, escorté par les gardes de l'avant poste.
Le maître d'armes Aventis fut donc reçu par l'inquisitrice Langrain dans la grande salle d'etat-major de la caserne, rapidement rejoints par l'inquisiteur Thomas Wolsey, très intéressé par le nouveau venu.

Cependant, la soirée n'était pas terminée, en effet, l'inquisitrice Langrain, profitant de l'intérêt général pour cette visite, et du regain de moral inespéré des troupes depuis quelques jours, pour annoncer une bien triste nouvelle.


Rassemblement fut sonné dans la foulée, alors que les croisés, malgré la pluie, prenaient doucement le chemin de la grande cathédrale. Tous furent rapidement rassemblés dans la nerf, le conseil de la redemption aux premiers rangs.


L'inquisitrice prit place dans le coeur, le lieutenant juste derrière elle. Pour annoncer la bien triste nouvelle.

La grande Inquisitrice et le Commandant furent déclarés disparus, devant une foule atterrée. Cependant afin de ne pas laisser les croisés dans le doute, leur succession fut également annoncée. Le commandement des troupes fut confié au Lieutenant Gavius Poing d'Acier, qui exhorta tout les croisés, du plus humble au plus gradé a la fraternité d'armes, et à faire front afin de poursuivre leur objectif commun.


A l'issue, l'Inquisiteur Thomas Wolsey, représentant le conseil de la Rédemption, avec la bénédiction du tout nouveau Commandant Gavius Poing d'Acier, paladin de la Sainte Lumière, éleva Nathalie Langrain au rang de Grande Inquisitrice. S'ensuivit un appel général à l'espoir et à la foi, qui réussit à réchauffer quelque peu le cœur des croisés, malgré les mauvaises nouvelles.

Ces formalités effectuées, les deux nouveaux dirigeants s'attelaient déjà à la planification des futures missions qui permettraient de faire progresser la cause de leur confrérie sacrée.

Les temps qui suivirent la passation de commandement au Bastion de l'Espoir Cramoisi furent particulièrement calmes. Le nouveau commandant profita de ce répit pour pérenniser de nombreuses installations du Bastion. Il forma notamment personnellement un nouveau maître forgeron, et fit consolider les fortifications extérieures, durement touchées par le manque d'entretien ces dernières années. A voir la vie paisible que menaient les croisés ces dernier mois, nul n'aurait pu dire qu'a l'extérieur du Bastion, le monde oscillait au bord de l'abîme.

Un certain mécontentement semblait atteindre les membres les plus militants de l'ordre, pour qui cette inaction semblait preuve de faiblesse, néanmoins, des rumeurs d'une opération en préparation tenait leur soif de justice aux aguets.

Le 11e Jour du 11e mois de l'an 35, alors que le calme rêgnait sur le Bastion de l'Espoir Cramoisi, dans la matinée, le Lieutenant Adalrick, le Maître chien Treadwell, le Maître d'armes Aventis et le jeune archer Darick reçurent une convocation du Commandant les priant de se rendre dans la salle d'armes en début d'après-midi.

Ponctuels comme à leur habitude, les croisés savaient déjà que la première mission sortant du Bastion depuis des mois allait leur être confiée.

Le commandant leur expliqua donc en quoi consistait leur tâche : ce qui était jadis les champs de Hautebrande avait été transformé, suite à leur conquête par les réprouvés, en un centre de détention et d'expérimentation impie où ces abominations créaient toujours plus d'engeances du fléau, jour après jour.
Cependant, d'après les rapports d'espions, il sembleraient qu'ils aient récemment perdu le contrôle de certaines de leurs créations impies, semant le chaos dans ce nid de mort.

Alors que les croisés, atterrés mais surpris, se demandaient le but de ce lugubre exposé, le commandant en vint au fait.
Cette région autrefois riche possédait toujours, selon les informations dont il disposait, d'un stock assez important de Sancteforge, dont les difficultés du camp avaient retardé le rapatriement vers leur capitale maudite.

Les croisés reçoivent leurs éléments auprès du commandant.

Leur mission était loin d'être simple : se rendre sur place et tenter de profiter du chaos pour mettre la main sur les lingots de minerai saint, tout en exterminant un maximum de morts-vivants, et sans révéler leur existence au grand jour aux troupes de la dame noire.

Au vu de la distance les séparant de l'objectif, l'arcaniste Faldred s'est vu demander d'ouvrir un portail les rapprochant au plus près de leur destination, celui-ci, utilisant la proximité de ce sombre lieu avec l'ancienne localisation de Dalaran, et après une bénédiction des troupes assuré par le père Dario Venarius, ayant récemment rejoint le bastion, réussit a transporter les croisés vers une grotte non loin de leur cible.

L'arcaniste Faldred regarde les croisés disparaître dans le portail...

... tandis que ceux-ci réapparaissent, a plusieurs centaines de kilomètres de là...

Alliant rapidité et discrétion, les envoyés de l'ordre sacré réussirent à se faufiler non loin du camp morbide qui avait jadis été un lieu de paix et de prospérité. Ils le trouvèrent en proie au chaos, ce qui facilita grandement leur infiltration au plus près.

Au plus près du danger...

Néanmoins, l'entrée était gardée par plusieurs nécrogardes, certes occupés a repousser les folles créatures immondes tentant de quitter les lieux, mais qui n'en restaient pas moins pour autant une menace. L'habileté de l'archer Darick permit d'en abattre un d'une seule flèche avant d'entamer le combat, et, profitant d'un répit dans le flot d'horreurs déversées par cet immonde endroit, les croisés se jetèrent joyeusement sur les sentinelles restantes, qui furent rapidement renvoyées aux cendres.

Se frayant tant bien que mal un chemin dans cet horrible lieu, les croisés eurent une idée insensée, vaincre rapidement les gardes défendant l'entrée du poste de commandement ou étaient retranchées les troupes de la dame noire, afin d'y laisser entrer leurs créations démentes, qui y sèmeraient à n'en point douter le chaos.

L'idée était audacieuse, sa réalisation fut plus périlleuse, et l'alerte manqua plus d'une fois d'être sonnée, néanmoins, au prix de la vie d'un des molosses du maître chien et de graves blessures, notamment pour le jeune archer, les croisés réussirent a mettre ce plan à exécution. Les Nécrogardes furent dispersés en cendre par le courroux de la Sainte Lumière, et le flot de créatures se déversa dans l'enceinte, créant un désordre bienvenu qui permis aux envoyés de la Sainte Croisade de se replier sans affronter de trop grands périls.

Disposant d'un moment de répit, les croisés purent se diriger, traînant leurs blessés, vers l'entrepôt ou devait être entreposé le minerai de sancteforge. Le Sieur Aventis découvrit bien un coffre contenant une trentaine de lingots, mais, méfiant sur la facilité d'accès de ce trésor, fit part de ses doutes au Lieutenant, qui décida de renverser le coffre, et de disséminer une partie de lingots, afin de faire croire à un acte des expériences folles et corrompues.

Les croisés mettent enfin la main sur le minerai sacré.

Puis, se hâtant, ils quittèrent au plus vite ce lieu de mort et de désolation, non sans avoir déchaîné leur juste courroux sur toutes les abominations ayant eu le malheur de croiser leur chemin...
Blessés et meurtris, ils purent rejoindre après une pénible marche la grotte, où ils revinrent comme ils étaient venus.

Le jeune Darick et le Maître-chien Treadwell, gravement blessés, furent récupérés par des clercs de l'abbaye du Bastion afin d'appliquer les rituels de purification à leurs corps et leurs âmes, avant d'être soignés. Quand au Lieutenant et au Maître d'armes, ils furent reçus séance tenante par le commandant afin de les féliciter de leur réussite, bien que l'Inquisiteur Wolsey ne manqua pas d'émettre des doutes sur leur choix de laisser une partie du butin derrière eux...

Rapport de fin de mission devant le commandant et l'inquisiteur Wolsey.

Les rumeurs d'une mission étaient plus vives que jamais sur la place des croisés, en effet, il se racontait que l'armée du Bastion allait être mobilisée en force, vers un objectif encore inconnu.

Les ordres furent donnés dans la matinée aux officiers par le commandant, lesquels mirent rapidement leurs troupes sur le pied de guerre. Toutes les forces non-indispensables à la sécurité du Bastion étaient déployées. Il apparut bien vite que la mission était une mission de sauvetage. L'état-major avait eu vent de réfugiés des quelques villages survivants de l'ancien Lordaeron qui fuyaient l'avancée de l'armée des réprouvés, et s'étaient retranchés dans une place-forte menaçant ruine, mais qui leur prodiguait un abri salvateur.

Briefing de l'etat-major par le commandant

Néanmoins, tout semblait indiquer que les troupes de la prétendue Dame Noire allaient frapper très bientôt. Aussi, c'est avec hâte que la colonne s'élança, le commandant en tête, vers le refuge des exilés. Même l'inquisiteur Wolsey, peu enclin aux voyages, était venu afin de jauger la possibilité d'intégrer ces nouvelles recrues potentielles aux troupes de la renaissance.

L'avant garde s'avance à travers les forets

De longues heures de trajet plus loin, le fortin des réfugiés était enfin en vue, malgré son état déplorable, ceux-cis semblaient toujours bien vivants et prêts à défendre coûte que coûte leur refuge.

Le fortin menaçait ruine

Malgré une certaine méfiance des hommes aux premiers abords, ils semblaient tout de même soulagés de l'arrivée des croisés, croyants à un miracle.

Le commandant demande une entrevue

Conduits à leur chef, l'ex-capitaine de Lordaeron Ramsay Hectorius, l'état-major de la renaissance se heurta a un vieil homme buté qui refusait d'abandonner derrière lui certains de ses hommes, contaminés par la malédiction Worgen. Les discussions menaçaient de s'envenimer, lorsque le vacarme coupa court à la discussion. Les armées réprouvées avaient en effet envoyé une gigantesque abomination afin de venir à bout des rescapés.

Une monstruosité de chair...

Le commandant, armé pour l'occasion de son épée Sacrifice, ainsi que le Lieutenant Aladrik, le maître d'armes Aventis et la jeune croisé Haugrenat se jetèrent sur l'abomination, épaulés par le restant des troupes. Plusieurs croisés trouvèrent la mort, et le commandant gravement blessé, avant que les croisés ne parviennent, avec l'aide de la Sainte lumière à renvoyer la créature impie à la tombe qu'elle n'aurait jamais du quitter.

Le commandant prêt au combat

Prodiguant les soins d'urgence aux blessés qui pouvaient être sauvés, l'Inquisiteur Wolsey réussit à ranimer le Commandant qui dut faire face à plusieurs choix difficile.

Les réfugiés devaient être escortés jusqu'au Bastion de l'Espoir Cramoisi, mais cela ne pouvait se faire qu'a deux conditions. La première était d'éliminer les Worgens, ce qu'il ordonna, et fut réalisé discrètement, passant aux yeux de tous dans le chaos ambiant pour des victimes de la bataille terrible qui venait d'avoir lieu. Le seconde était de se débarrasser d'Hectorius, gravement blessé mais en vie, qui poserait sans nul doute de gros problèmes quand à l'intégration des rescapés à la Renaissance écarlate. Il fut décidé d'emmener un Hectorius blessé, afin de lui prodiguer les soins adaptés au sein du Bastion.

La colonne de réfugiés quitta donc leur abri, et, lentement, prit le chemin du Bastion qu'il n'atteignirent que tard dans la nuit. Malheureusement, Hectorius avait succombé à ses blessures lors du trajet.

S'en suivit une effervescence durable au sein du Bastion, avec près de deux-cents âmes, les rescapés venaient tripler la population du Bastion. Le recensement et l'attribution des vastes domaines du Bastion de l'Espoir Cramoisi aux nouveaux venus dureraient encore jusqu'au petit matin, et il faudrait surement longtemps pour que ces nouveaux croisés soient totalement intégrés, après avoir été déclarés purs par l'inquisition.

Mais qu'importe, leur arrivée, pour la première fois depuis longtemps, embrasait l'espoir.

L'heure est grave au Bastion de l'Espoir Cramoisi. L'espoir de jours meilleurs et la foi qui avaient jusque là conforté les croisés survivants dans leur résistance s'envolait progressivement aux quatre vents.

Le retour de la grande inquisitrice, confus et controversé de par sa proposition impliquant l'alliance fut le premier coup porté à l'unité de l'ordre. Les dignitaires de la confrérie, paniqués, se trouvèrent en impuissance totale. Par conséquent, ils décidèrent de réunir à nouveau le conseil de la rédemption afin de tenter de trouver une issue à cette crise, tandis que les membres les plus extrémistes de la Renaissance écarlate n'hésitaient pas a employer a mi-mot le terme de trahison.

Le Commandant, en porte à faux, avait le plus grand mal à maintenir l'unité de l'ordre.

La solution, cependant, fut pire que le mal. En effet, sur un coup de force à la légitimité douteuse, le conseil décida de confier la direction unique de l'ordre au Commandant Poing d'Acier, néanmoins, la cacophonie que fut cette cérémonie, censée calmer les tensions au sein du haut-commandement, eut l'effet inverse de celui qui était escompté.

La Grande Inquisitrice se mura une fois de plus dans son silence, tandis que le nouveau Commandant Suprême, dont la légitimité était de ce fait douteuse, perdit progressivement le crédit acquis durant ces long mois a gérer les affaires du Bastion. De nombreux croisés, désabusés, quittèrent les ruines de l'ordre afin de rejoindre la Croisade d'Argent ou des groupes de survivants épars, voire le Royaume de Hurlevent au sud.

Face à cette situation de crise, celui-ci fut forcé de décréter l'isolement du Bastion et de traquer toute dissension au sein de celui-ci. Mais la tâche était éreintante, et semblait l'affecter grandement.

L'heure est grave, et l'ambiance délétère. Les derniers reste de l'ordre écarlate survivrons-t-ils à cette nouvelle crise

Dans l'ambiance délétère qui animait le Bastion de l'espoir Cramoisi, nul n'aurait pu se faire une idée des agissements du Seigneur Gavius Poing d'acier depuis son sacré si contesté. On ne l'apercevait quasiment plus sur la place des croisés, les rumeurs assurant qu'il restait muré dans la salle de commandement, à ourdir on ne sait quel projet.

C'est pourtant dans cette même salle de commandement que l'Inquisiteur Wolsey et le maître d'armes Aventis obtinrent une entrevue dans la matinée. Il leur exposa rapidement la situation générale, mais un point de détail retenait son attention, un point de détail qu'il était dans l'incapacité de régler. Un homme qui prétendait être le Seigneur Croisé Rouge-Ruisseau, pourtant porté disparu après une mission récente, s'était présenté aux portes du bastion. L'homme depuis son retour apparaissait changé, mais de la meilleure des façons, chacun le considérait désormais comme un héros, digne, sans nul doute possible, de guider les lambeaux de l'ordre vers un avenir meilleur. Ses longues conversations, seul à seul, avec la Grande Inquisitrice laissaient aux yeux du profane peu de doute sur ses intentions... Bien que ne prêtant que peu de foi aux rumeurs, il était primordial d'en avoir le coeur net.

L'ayant fait suivre par un de ses meilleurs assassins, le Seigneur Gavius, face a l'inefficacité globale de celui-ci, demanda a l'Inquisiteur de prendre contact avec lui, afin d'obtenir tous les indices qui auraient pu lui paraître insignifiants. Comptant grandement sur la sagesse de l'Inquisiteur pour résoudre cette affaire délicate.

Dans les sombres cellules de l'abbaye, ils rencontrèrent donc Barek, âme damnée et informateur précieux du Haut-commandement.

La rencontre avec l'ombre écarlate souleva de bien sombres soupçons...

Celui-ci leur rendit compte de sa quasi-inefficacité à suivre le Seigneur Croisé, qui semblait se protéger par une bien étrange magie, a laquelle il n'entendait rien. Mais les résultats des entrevues de celui-ci avec de nombreux croisés du Bastion étaient clairs : Tous semblaient persuadés qu'il était l'unique solution aux temps troublés que vivait le Bastion, et qu'il était, sans nul doute, le plus grand héros qu'il leur ait été donné de voir, sans se rappeler exactement de la nature de l'entrevue.

Face à ce constat étrange, l'Inquisiteur demanda au maître d'armes de lui désigner un homme digne de confiance qui rencontrerait Rouge-Ruisseau afin d'en avoir le coeur net.

Ce fut le fidèle maître-chien Wilson Treadwell qui fut choisi pour cette tâche. Dans la petite chapelle du Bastion, il demanda donc entrevue avec l'homme et fut reçu.
L'inquisiteur eut bien du mal a tirer les vers du nez du vieux maître-chien suite à sa rencontre, car il apparaissait dans le même état que les autres croisés après leur rencontre avec le Seigneur Croisé. Néanmoins, il réussit à en tirer l'essentiel. Rouge-ruisseau, ou celui qui prétendait l'être, ambitionnait de reprendre les rênes de l'ordre pour faire face à une soi-disant attaque imminente de créatures du fléau de l'abomination Sylvanas.

Il ne lui en fallait pas plus pour aller immédiatement rendre compte de ces informations, obtenues en début de soirée, au Seigneur Gavius.

Le Seigneur Gavius apprend la bien triste nouvelle.

Cependant, la gravité de la nouvelle était pire que ne le supposait l'Inquisiteur, en effet, l'homme avait obtenu une entrevue seul à seul avec la Grande Inquisitrice dans la cathédrale presque une heure auparavant dans la soirée. Las, et se préparant une fois de plus a faire couler le sang, le Seigneur Gavius demanda à l'Inquisiteur d'aller contrôler ce qu'il se passait dans la cathédrale, pendant que celui-ci achevait de s'armer.

Gardée par deux prétoriens, l'entrée de la cathédrale était condamnée. L'inquisiteur ne fut nullement inquiété par les gardes, mais la porte semblait verrouillée par une sombre magie. Les efforts des deux hommes d'armes furent inutiles, mais l'inquisiteur fit appel au pouvoir de la Sainte Lumière, qui fit voler le verrouillage impie, ouvrant la porte avec fracas.

Le spectacle était terrible. La Grande Inquisitrice était à genoux devant l'homme qui pratiquait sur elle un étrange rituel dont la nature impie ne faisait aucun doute. Déconcentré, celui qui prétendait être le Seigneur Croisé Rouge-Ruisseau laissa tomber au sol le corps de la Sainte femme, avant de se tourner vers ces visiteurs inopportuns et de les attaquer pour leur inopportune intervention.

L'inquisiteur interrompt le rituel maléfique.

La diligence des prétoriens et l'affinité exceptionnelle de l'inquisiteur avec la lumière leur permirent de venir a bout sans grand mal de leur assaillant. C'est alors que l'impensable se produisit. Du corps meurtri s'extirpa une silhouette démoniaque bien trop connue, celle d'un Seigneur de l'effroi, qui maudit leur imprudence avant de déchaîner sur eux ses pouvoirs gangrenés.

Le plus sombre des ennemis

Plongeant les prétoriens dans un sommeil plein de terreurs, le démon, attaqua immédiatement l'inquisiteur, décidé a détruire son ennemi. Si celui-ci parvint a le blesser avec ses flammes sacrées, il ne faisait guère le poids contre les pouvoirs destructeurs de ce frère de Balnazzar. C'est alors qu'arriva le Seigneur Gavius, qui après plusieurs attaques inefficaces, conçut un plan désespéré.
Un des puissants sorts de lumière de l'Inquisiteur ayant créé une faille dans l'armure du démon, celui-ci utilisa toute la puissance sacrée qu'il était en mesure de réunir, ainsi que celle de l'inquisiteur qu'il canalisa a travers son corps afin de la porter, à l'aide de sa grande épée de sancteforge au coeur du démon.
L'explosion qui en résulta fut colossale, et le démon, après une dernière malédiction, fut renvoyé au néant distordu. Mais a quel prix. Le corps du Grand Croisé gisait au sol, inerte, et nul soin ne parvint à lui faire reprendre connaissance.

Le prix de la rédemption...

Sans attendre, l'Inquisiteur mit a contribution les deux prétoriens. Un d'entre eux ramena la Grande Inquisitrice, très perturbée et le corps du Grand Croisé dans leurs appartements respectifs. L'autre, le Sergent Valamar Feldmann s'occupa des détails techniques concernant le combat qui venait d'avoir lien, et fit débarrasser l'armure brisée du démon vaincu.

Le sergent Feldmann emporte les restes maudits.

C'est dans le bureau de l'Inquisiteur que le maître d'armes apprit les terribles événements de la soirée, tandis que le père Venarius, chargé de surveiller l'état du Grand Croisé arrivait avec de bien tristes nouvelles. Si son corps était remis, son esprit semblait absent. Il était impossible de dire si ou quand il allait se réveiller.
La graine de l'hérésie latente était éradiquée, mais, sans guide, des heures bien sombres attendaient les croisés. Le démon avait parlé d'une marée impie a venir... Des lors, au bastion, on se préparait à la guerre...

Débriefing dans le bureau de l'inquisiteur

En ce jour, alors que le jour tombe doucement sur le Bastion, tout est calme, jusqu'à que l'invasion prévue ne se déchaîne. Des nuées de morts vivants approchaient des remparts.

Le Sergent Feldmann, alors en charge de la garde aux remparts, partit en hâte prévenir le commandement qu'il restait alors au Bastion de l'imminence de l'attaque, se rendant sur les remparts avec le maître d'armes afin d'évaluer la situation, il constata hélas la complexité de la situation. Les forces de la Dame Noire étaient nombreuses, et les viles créatures disposaient de chariots à viande, hors de portée des balistes des défenseurs de la lumière sacrée.

La mort sonne a la porte...

Alors que le maître d'armes organisait rapidement la défense des remparts, il commanda une sortie de l'infanterie, pour créer une diversion, tandis qu'un commando, téléporté à l'arrière des lignes avec l'aide de Faldred, l'arcaniste, irait détruire le plus rapidement possible les chariots à viande, avant qu'ils ne réduisent le Bastion en ruines.

L'infanterie prend position devant le Bastion.

Le commando progressa vite et bien, et rapidement, le premier chariot à viande fut mis hors d'état de nuire par un sort arcanique de Faldred, avant que celui-ci ne s'en retourne afin d'évacuer un croisé gravement blessé.

La puissance des arcanes au service de la croisade.

Le reste des hommes se dirigea alors vers les deux dernières machines de mort, et réussit brillamment à triompher des embûches placées sur leur chemin, malgré une embuscade de nécrotaqueurs non-loin du troisième chariot. Lequel fut brûlé par le maître d'armes et les croisés, avant de rebrousser chemin pour rejoindre le Bastion de la même façon qu'ils étaient venus.

Le maître d'armes met le feu à la machine impie.

Faldred les attendait non-loin, afin de les ramener en lieux surs. La situation était stabilisée, et l'infanterie tenait la ligne devant les portes du Bastion, néanmoins, le Bastion restait en état de siège, et l'avenir semblait alors bien sombre, pour les derniers défenseurs de l'Ordre écarlate.

Cela faisait plusieurs semaines que le Bastion de l'Espoir Cramoisi était assiégé par une troupe réprouvée. Les espions avaient pu, après de longues recherches, déterminer comment les créatures impies avaient trouvé leur chemin jusque là. Ce n'était un réalité qu'une étape d'un plan plus global... celui du sombre Seigneur de l'effroi qui avait quelques temps plus tôt tenté, sous le déguisement du Seigneur-croisé Rouge-ruisseau, de prendre contrôle des restes de l'Ordre. Celui-ci avait manipulé le général Mort-vivant pour le pousser a attaquer le Bastion, avant de prendre l'apparence du croisé pour s'assurer que les défenseurs aient la victoire...

L'assassin Barek a de troublantes révélations...

Mais le Grand Croisé avait vaincu le démon, y sacrifiant presque sa vie. Cependant, l'armée impie restait là, et si les murs du Bastion avaient tenu bon jusque là, le faible effectif des défenseurs, bien que galvanisé par leur foi, accumulait pertes et fatigue, promettant pour les derniers survivants de l'ordre écarlate un avenir bien sombre.

Le Sergent Feldmann était cet après-midi là chargé de la défense des remparts, quand une vision inespérée s'étala devant lui. Une troupe d'une trentaine d'hommes, portant les couleurs écarlates et menées par un paladin en armure étincelante, utilisant l'effet de surprise, était parvenue à briser les lignes ennemies et progressait en direction du Bastion, les morts-vivants impies à leurs trousses.

Celui-ci dévala l'escalier d'accès aux remparts, afin de rendre compte de la situation. Décision fut rapidement prise par l'Inquisiteur Wolsey d'ouvrir les portes afin de permettre à ces renforts inespérés de se mettre à l'abri. L'infanterie fut déployée, et couvrit l'entrée de la troupe, empêchant leurs poursuivants flaellés de pénétrer dans l'enceinte sacrée, tandis que, du haut des remparts, les archers faisaient pleuvoir le feu sacré sur les poursuivants.

L'infanterie s'apprête a mener une sortie...

La troupe était menée par le général Leogrion Aventis, frère du maître d'armes, qui, ayant eu vent de l'existance du Bastion et de sa détresse, venait consacrer les quelques forces qu'il lui restait à la défense du dernier retranchement existant de la Croisade écarlate.

Tandis que la jeune Katarina, blessée en défendant la porte, se faisait soigner par le vieux père Venarius, L'inquisiteur Wolsey, le maître d'armes et les quelques officiers restants tinrent conseil avec le Général, afin de déterminer la marche a suivre.

Le père Venarius soigne la jeune assassine.

L'attaque subite des forces du général avait désorganisé les ennemis, ce qui donnait un espoir inespéré de briser le siège une fois pour toute. Après quelques discussions stratégiques, décision fut prise d'assembler les forces du Bastion au grand complet. Chaque croisé capable de porter une arme se rassembla non loin des portes, ne laissant au Bastion que ceux, trop vieux ou trop jeunes, qui ne seraient d'aucune utilité dans la bataille.

Les gradés, du haut des remparts, discutent de la marche à suivre.

La bataille à venir déterminerait le destin de l'Ordre écarlate. La défaite signifierait, pour sur, la fin de tout ce qui avait été construit depuis maintenant des années. Face aux troupes rassemblées, le maître d'armes et le général prononcèrent un discours exaltant, et les acclamations des hommes résonnèrent sur les flancs de la montagne, comme une menace pour leurs sombres ennemis. La croisade écarlate allait reprendre ses terres.

Discours du maître d'armes et du général.

Le bastion se vida, et une fière armée, telle une grandiose vision d'antan, quitta la protection des remparts sous la bannière écarlate, hymne vivant à la gloire de la Sainte Lumière. Le général et le maître d'armes ouvraient la route, immédiatement suivis par la section d'infanterie, le Sergent Feldmann, suppléant le Lieutenant Adalrik de Lordaeron, à sa tête. Puis venaient les unités de miliciens, armés pour l'occasion, suivis de la cavalerie. Les archers, arbalétriers, et mages de guerre fermaient la marche.

L'avant-garde en marche.

L'host écarlate fondit sur le camp ennemi, établi dans un ancien village en ruines, encore désorganisé par les sabotages organisés par les hommes du général. La bataille fut rude, et de nombreux croisés, parmi lesquels le Sergent Feldmann, tombèrent, morts ou gravement blessés. Mais leur foi était irrépressible, et leur juste colère éclatante. Après une longue incantation, les pyromanciens firent pleuvoir sur les non-morts la flamme purificatrice, ce qui désorganisa leurs rangs, et fut un tournant décisif vers la victoire...

La bataille fait rage.

Hélas... c'est a cet instant que parut le sombre général de cette armée maudite. Renforcé par une magie impie, celui-ci s'employa a un sombre rituel afin de relever ses troupes, ainsi que les croisés tombés, en une armée implacable qui anéantirait sans le moindre doute les guerriers sacrés.
C'était sans compter sur le courage de la jeune assassine, Katarina Baraniska, qui, au mépris de tout danger, se jeta sur le sombre chevalier de la mort, lui plantant ses dagues entre les omoplates, interrompant le rituel.

Il en fallait hélas d'avantage pour anéantir un général réprouvé, et la jeune femme fit face a des pouvoirs d'une puissance inouïe, rejointe par le Maître d'armes, celui-ci ne lui fut pas d'une grande utilité. Déjà blessé, le mouvement de recul de son cheval, pétri d'horreur par la sinistre créature, le fit basculer au sol, l'animal s'affaissant sur lui. Ce n'est que l'arrivée du général, projetant toute la puissance de la Lumière dans une juste vengeance, qui permit enfin de défaire le sombre chevalier, le renvoyant à la tombe qu'il n'aurait jamais du quitter.

Au secours des blessés...

Les assaillants, grièvement blessés, ne durent leur salut qu'aux pouvoirs sacrés de paladin du général, qui mit toute son énergie restante à sauver les blessés, aidés de croisés proches.

Un secours providentiel...

La victoire était acquise, au nom de la Sainte Lumière. Mais elle avait coûté la vie a cinquante-trois croisés, impact loin d'être négligeable au sein de la population du bastion. Les corps des morts vivants furent brûlés et une âcre fumée s'éleva bientôt du champ de bataille. Les forces écarlates sécurisèrent le périmètre, achevant systématiquement les fuyards, tandis que les officiers survivants escortèrent le convoi de blessés jusqu'au Bastion.

Ils portèrent la nouvelle de la victoire à l'Inquisiteur Wolsey, ce qui soulagea le vieil homme, remerciant la Sainte Lumière pour cette bénédiction. Celui-ci décida l'organisation d'une grande cérémonie en l'honneur des vainqueurs et des morts, tandis que les problèmes liés à la vacances du commandement furent évoqués. Des solutions furent évoquées, et la réunion continua tard dans la nuit. Mais tous n'espérait qu'une chose, un réveil du Grand Croisé, qui, maintenant que la menace était écartée, pourrait sans nul doute conduire l'Ordre vers la gloire.

Rapport à l'Inquisiteur Wolsey.

Pour la première fois depuis des semaines, la vie repris son cours au Bastion, et chaque croisé s'endormit en remerciant la Sainte Lumière de les avoir une fois de plus protégés...

La vie reprend son cours au Bastion...