Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
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Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Pourquoi faut il que tout ce que je touche se réduise en cendres? Pourquoi faut il toujours que je refasse les mêmes erreurs? Qu'est ce que j'essayais de prouver? que je pouvais encore contrôler les choses? Je ne contrôle rien, je n'ai jamais rien contrôlé pas même ma propre bêtise.
C'est...comme si j'avais besoin de perdre ce qui m'est cher pour vérifier à quel point j'y tenais...et à ce jeu là j'ai fini par tout perdre...même ma fiereté.
Je me dégoute, j'ai du mal à me regarder en face...chaque jour est une épreuve de plus...presqu'insurmontable...chaque bouffée d'air que j'inspire une brulûre...l'eau ne me désaltère plus, et je ne parviens plus à retrouver le sommeil. Et moi qui pensais qu'en coupant ces liens que la destinée m'avait envoyé qu'enfin je parviendrais à lui faire comprendre que cette fois je ne me laisserai pas avoir. Et cette fois il m'avait envoyé ce qui devait me sauver...j'ai tout gâché, tout détruit...qui pourrait encore me voire dans ma splendeur d'autrefois alors que moi même je n'y parviens plus?
J'en viens à appeler la mort pour qu'elle me délivre enfin...mais comme les autres elle m'abandonne à mon sort...
Je voudrais que tout s'arrête...pour ne plus sentir ce vide qui a envahit tout mon être...
L'elfe m'a menti...il ne reviendra pas...j'ai bien envie d'aller bruler son arbre de vie.
Pourquoi faut il que tout ce que je touche se réduise en cendres? Pourquoi faut il toujours que je refasse les mêmes erreurs? Qu'est ce que j'essayais de prouver? que je pouvais encore contrôler les choses? Je ne contrôle rien, je n'ai jamais rien contrôlé pas même ma propre bêtise.
C'est...comme si j'avais besoin de perdre ce qui m'est cher pour vérifier à quel point j'y tenais...et à ce jeu là j'ai fini par tout perdre...même ma fiereté.
Je me dégoute, j'ai du mal à me regarder en face...chaque jour est une épreuve de plus...presqu'insurmontable...chaque bouffée d'air que j'inspire une brulûre...l'eau ne me désaltère plus, et je ne parviens plus à retrouver le sommeil. Et moi qui pensais qu'en coupant ces liens que la destinée m'avait envoyé qu'enfin je parviendrais à lui faire comprendre que cette fois je ne me laisserai pas avoir. Et cette fois il m'avait envoyé ce qui devait me sauver...j'ai tout gâché, tout détruit...qui pourrait encore me voire dans ma splendeur d'autrefois alors que moi même je n'y parviens plus?
J'en viens à appeler la mort pour qu'elle me délivre enfin...mais comme les autres elle m'abandonne à mon sort...
Je voudrais que tout s'arrête...pour ne plus sentir ce vide qui a envahit tout mon être...
L'elfe m'a menti...il ne reviendra pas...j'ai bien envie d'aller bruler son arbre de vie.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Ce n'était qu'un moment de faiblesse. La tempête doit elle s'excuser de tout détruire? Ou l'ouragan? Le tremblement de terre? Le tsunami?
J'enrage...
Pour qui se prend il à le prendre ainsi de haut? Peut être en sais je trop à son sujet...et je connais la règle, ce sont les mêmes que les miennes...s'il désire me faire taire qu'il vienne....du moins qu'il essaie....
J'ai envie de l'étrangler, de le faire taire, faire disparaitre ce regard hautain et dédaigneux...mais j'ai encore besoin de lui, un contrat doit etre honoré et j'honorerais le mien.
Et après...est ce que tout redeviendra comme avant?
Je le hais, assez pour me permettre de reprendre mes esprits, je sens à nouveau le sang affluer dans mes veines... j'ai des envies de meurtres....si l'autre elfe montre le bout de son nez, je commence par lui...
Ce n'était qu'un moment de faiblesse. La tempête doit elle s'excuser de tout détruire? Ou l'ouragan? Le tremblement de terre? Le tsunami?
J'enrage...
Pour qui se prend il à le prendre ainsi de haut? Peut être en sais je trop à son sujet...et je connais la règle, ce sont les mêmes que les miennes...s'il désire me faire taire qu'il vienne....du moins qu'il essaie....
J'ai envie de l'étrangler, de le faire taire, faire disparaitre ce regard hautain et dédaigneux...mais j'ai encore besoin de lui, un contrat doit etre honoré et j'honorerais le mien.
Et après...est ce que tout redeviendra comme avant?
Je le hais, assez pour me permettre de reprendre mes esprits, je sens à nouveau le sang affluer dans mes veines... j'ai des envies de meurtres....si l'autre elfe montre le bout de son nez, je commence par lui...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Je me rends compte que je ne t'ai jamais parlé de Jackham, enfin si, mais par le biais de sous entendus.
Il est temps que je te raconte l'histoire qui fut la nôtre, avant que ma mémoire qui, comme toutes les mémoires, ne se mette à sélectionner que les bons moments et me rende nostalgique.
La première fois que je l'ai rencontré c'était lors d'une soirée à Elwynn. Nous étions là pour assister à une soirée poésie autour d'un feu de camps. Il m'a abordé à la fin de la soirée, il portait déjà un masque et ses manières et sa façon de parler étaient des plus délicieuses. Il émanait de lui un charme incontestable et une certaine élégance. Je me souviens d'avoir pensé que c'était là un homme conscient de ses atouts et je fus flattée qu'il ait pu me juger digne d'interêt au point d'engager la conversation ainsi.
La deuxième fois que je l'ai croisé fut de manière plus brève...il voulait l'avis d'une femme sur sa tenue car il se rendait à un rendez-vous galant, et n'étais du tout étonnée que ce soit là un homme qui plaise aux femmes.
Le temps passa et j'appris qu'il avait choisi pour compagne la femme la plus improbable à séduire un homme comme lui. Merika. Je suis sure qu'il avait vu en elle un défi, une femme impossible à séduire par leurs différences, un jeu comme il les aimait. Je me souviens d'avoir pensé qu'ils étaient mal assortis, je me souviens d'un matin où j'avais passé la nuit chez Merika, le petit déjeuner aux gruaux d'avoine et Merika vêtue d'une robe de chambre grossière, sa seule féminité résidant dans sa longue chevelure d'ébène un peu en bataille. J'avais reconnu le masque de Jackham la veille au soir posé sur une chaise et je savais qu'il était sans doute encore présent.
Leur histoire dura quelques mois...en tant qu'amie de Merika, j'étais devenue sa confidente. Elle lui avait fait jurer fidelité, honnêteté et le fait de ne pas se mêler leurs activités professionnelles à leur histoire.
Elle m'avait fait sourire lorsqu'elle me parla de Jack pendant les longues semaines où il l'avait courtisé...où elle lui avait dit cette fameuse phrase "je pense qu'il est temps que nous devenions plus intimes vous et moi" je l'avais regardé un peu étonnée de cette hardiesse, bouche bée...il faut savoir que Merika est de ces femmes dite de la vieille école...et j'avoue je n'en revenais pas...jusqu'à ce qu'elle termine sa phrase en me disant "et c'est là que je lui ai dit que nous pouvions passer au tutoiement".
Chère Merika...
J'avais accepté la place de barde à la taverne de la quille brisée au Cabestan, sorte de quartier général pour Jackham et son équipage. Je ne sais si c'est mes talents de conteuse qui l'avaient séduit, mais par la suite avait commencé un jeu dangeureux, celui de mettre en péril au nom de la séduction et d'une attraction naissante, son amour pour Merika et pour moi, son amitié.
Comme pour tous les interdits, le jeu devient de plus en plus excitant, mais sans jamais dépasser les limites de ces fantasmes que l'un comme l'autre nourrissions secrètement...jusqu'à ce qu'un dénommé Sbire ne vienne semer la terreur. Jackham avait instauré avec moi une des règles de Merika et malgré notre relation un peu ambigue, il ne me parlait jamais de ses activités...jusqu'au jour où il apprit que Sbire avait porté sur moi son choix et pour me tenir éloignée du danger m'avait proposé de faire partie de l'excursion qu'il prévoyait en mer et où j'ai accepté. C'est là que notre liaison a commencé... Je m'en voulais d'avoir ainsi cédé à l'infidelité, moi qui en faisait mon cheval de bataille dans toutes mes relations. Je me pensais à l'abris en tant que compagne de Qadjaar, mais n'étant pas heureuse dans notre relation, ce dernier se faisant bien trop paternel et ne cessant de me faire des reproches...j'avais été affaiblie...quand à Jackham, son désir pour moi et le jeu devenu trop excitant, n'hésita pas à mettre en péril son propre couple. Le jeu avait pris un autre tournant...celui de rester secret et de duper ceux qui nous avaient fait confiance....tels "deux rats d'une même portée"...
Qadjaar a de nombreux défauts mais certainement pas celui d'être un idiot. La rupture fut brutale...et j'avais perdu mon pari...par contre Merika fut plus facile à duper...son amour et sa confiance en sa meilleure amie et celui qui avait mis tant de temps et d'efforts à la courtiser, l'avaient rendue aveugle.
Il se faisait de plus en plus absent, et un soir au Cabestan, Merika débarqua...je les ai laissés seuls...ce n'était pas à moi de lui dire...et je savais qu'ensuite je serais la dernière personne qu'elle voudrait voir.
Le lendemain, je fus assez surprise de la voir ruer sur moi, la mine réjouie...heureuse. Elle m'annonça que les choses s'étaient arrangées avec Jackham...qu'il lui avait fait l'amour toute la nuit et était on ne peut plus heureuse de m'annoncer la nouvelle.
Inutile de dire la colère qui grondait en moi, gardant devant mon amie un masque de celle qui se réjouissait pour elle...pourquoi suis je restée avec Jackham par la suite? Je l'ignore...sans doute parceque j'étais dans cette phase où je n'attendait rien de lui et où il m'offrait là un autre tournant à notre jeu.
Ce fut cette nuit là que Philippe avait été conçu...un souvenir vivant de l'infidelité et la preuve que même en amour il n'était pas homme digne de confiance.
Sa manière de quitter Merika fut des plus lâches. Il ne lui avoua pas notre liaison et se fit simplement de plus en plus absent...jusqu'à ce que Merika, portant son enfant et assumant pleinement le fait qu'elle l'aurait à l'élever sans Jack, le quitta une ènieme fois. Comme tout homme ne sachant ce qu'il voulait, il continua de lui rendre visite, allant jusqu'à montrer une certaine jalousie envers Arkhai Sombrecoeur avec qui Merika comptait se marier.
Comment ais je pu croire un seul instant qu'un homme pareil pourrait me convenir? Je pense que mon égo blessé avait vu là un autre défi à relever...jusqu'à ce qu'il se mette à me réserver le même sort qu'à Merika. Et il y avait les bons moments que je laisserai indemnes rangé précieusement quelque part dans un coin de ma mémoire , ceux où il laissait tomber le masque et savait se montrer attentionné, parfois même doux contrastant avec nos ébats violents et brutaux...parfois trop.
Il commença à se faire de plus en plus absent...ne revenant que lorsque dans un moment de colère je lui envoyais un courrier pour dire que je n'étais pas satisfaite de notre relation...alors il faisait l'effort de se montrer, afin de me reconquérir, comme un rappel que je ne pouvais combattre son charisme.
Les rares fois où j'avais vraiment besoin de lui il se manifesta par son absence...ainsi lorsque j'ai faillit perdre la vie à l'invasion du fléau à Hurlevent, lorsque Arthas avait envoyé des wyrmes de givre attaquer le port et qu'une abomination m'avait jetée du la plus haute muraille. Ce fut Idrid qui me trouva et m'emmena chez les hospitaliers...il me sauva la vie et aussi d'être à jamais paralysée s'épuisant à user de son don afin de m'éviter le pire. Aucune visite de Jackham...pas même un de ses hommes qu'il aurait pu envoyer pour prendre de mes nouvelles.
Je fus emprisonnée aussi...suite à un malentendu avec la garde....là aussi il brilla par son absence, me laissant à mon sort...il n'envoya aucun de ses hommes prendre de mes nouvelles ou me livrer un message.
Dire que lors de ces deux évènements où j'avais eu besoin de lui il n'avait été au courant n'est que mensonge...je sais qu'il a des hommes et des espions en faction un peu partout.
Je pensais qu'une fois sa relation avec Merika enfin terminé, que la nôtre serait sorti du secret...je me languissais de plaisirs simples en sa compagnie...comme simplement converser lors de promenades sur la plage...ou un simple diner tête à tête....ou même simplement devant un verre à la taverne...ou une simple danse. Je l'ai vu danser avec bien des femmes...mais à moi il ne fit jamais cet honneur. Mais sans doute avait il une vision de notre relation proche du fantasme et que le jeu du secret disparu l'aurait mis en péril. si c'était le cas...il se trompait. Rien ne sait mieux assassiner une relation que la routine...il était devenu ennuyeux...pourquoi diable aurais je du être seule à vouloir garder un semblant de vie dans cet amour?...il ne m'amusait plus...son charme avait fini par s'éteindre...il en aurait fallu peu pour raviver la flamme...mais son "Je t'aime" arriva un peu trop tard et je ne le perçu que comme une dernière carte à abattre, une manière d'excuser ses absences et le fait qu'il continue à ne rien partager de ce qu'il faisait lorsqu'il était loin de moi.
Lorsque je devins Primat de mon ordre, je savais que cela devenait risqué de le cotôyer et lui ai envoyé un courrier pour mettre fin à tout ça. J'attendais qu'il se manifeste comme à son habitude...afin que je lui fasse partager mes craintes et qu'il me prouve sa volonté de retrouver la flamme qui avait commencé notre histoire. Tant qu'il vivrait recherché par toutes les gardes du royaume...son visage caché, il serait de plus en plus difficile de faire perdurer notre aventure...et encore moins le sauver.
J'en étais venue à détester ce masque...
Aujourd'hui tel un pied de nez, il montre haut et fort qu'il désire changer certaines choses en lui...peut être sa façon de se venger que j'ai pu oser le quitter...j'ai tenté plus d'une fois d'amorcer un début de dialogue, les braises de la passion ne s'éteignant pas aussi rapidement qu'un feu de paille. Mais il est une chose que la routine m'avait fait oublier à son égard...un trait de son caractère qui n'a pas changé...Jackham est un homme excessif dans tout ce qu'il fait.
Je l'ai trahi dans un moment de panique, une tentative maladroite de pouvoir enfin lui parler et l'aider à obtenir pour lui une grâce...ce fut un fiasco. Entretemps il a rencontré cette femme...une femme à la fois vulgaire et insipide...manquant totalement de raffinement. Elle l'a empoisonné à l'aide longues conversations..une manière comme une autre de se faire désirer...Elle le manipule à sa guise et lui semble apprécier ou fait semblant. chose que je n'ai jamais osé faire, trouvant que cela aurait été une insulte à son intelligence et malgré ses défauts, je le respectais...je l'aimais.... Elle n'en demeure non moins intelligente, cela je ne peux le nier..puisqu'elle sait lui dire ce qu'il a envie d'entendre et qu'elle est parvenu à faire ce que je n'ai jamais réussit à faire...montrer leur relation au grand jour...elle me ressemble néanmoins en un point...elle sait mainipuler...l'idée que j'avais eu de faire juger Jackham elle l'a reprise avec brio...mais elle a faillit...il ne fut nullement gracié et porte aujourd'hui une marque au fer rouge qui sera un rappel constant de son échec et d'un banissement.
Un proces ça se prépare, il faut savoir acheter les bonnes personnes, faire chanter les incorruptibles et faire apparaître des témoins inattendus afin de démonter l'accusation point par point...et cela, dans sa trop grande confiance en elle, elle l'avait négligé.
Je n'aime pas le voir ainsi mené par le bout du nez...je n'aurais jamais osé le ridiculiser à ce point. J'ai eu un aperçu de la manière qu'elle s'y prenait, comme pour ce diner en couples...qu'est il advenu de l'homme que j'avais aimé? Celui qui était libre de ses décisions et qui n'en faisait qu'à sa tête? Celui que personne ne pouvait forcer à faire ce qu'il ne désirait pas? Mais peut être est ce là un nouveau jeu...
Quand à moi, j'ai fait ce qu'il fallait pour lui éviter la corde, même si je sais que j'aurais à en payer le prix fort auprès des autorités...encore faut il qu'ils puissent trouver les preuves de mon faux témoignage...mais désormais j'estime que lui et moi sommes quittes...
J'espère seulement une chose pour lui...qu'il redevienne celui qu'il était, celui qui avait su me séduire il y a de cela ce qui me semble être des siècles...qu'il retrouve son équipage et reparte à bord de la voile des Brumes, son deuil d'Olcan enfin achevé pour reprendre ce qu'ils avaient commencé à deux...et retrouver la seule maîtresse contre qui aucune femme ne peut rivaliser...
Je me rends compte que je ne t'ai jamais parlé de Jackham, enfin si, mais par le biais de sous entendus.
Il est temps que je te raconte l'histoire qui fut la nôtre, avant que ma mémoire qui, comme toutes les mémoires, ne se mette à sélectionner que les bons moments et me rende nostalgique.
La première fois que je l'ai rencontré c'était lors d'une soirée à Elwynn. Nous étions là pour assister à une soirée poésie autour d'un feu de camps. Il m'a abordé à la fin de la soirée, il portait déjà un masque et ses manières et sa façon de parler étaient des plus délicieuses. Il émanait de lui un charme incontestable et une certaine élégance. Je me souviens d'avoir pensé que c'était là un homme conscient de ses atouts et je fus flattée qu'il ait pu me juger digne d'interêt au point d'engager la conversation ainsi.
La deuxième fois que je l'ai croisé fut de manière plus brève...il voulait l'avis d'une femme sur sa tenue car il se rendait à un rendez-vous galant, et n'étais du tout étonnée que ce soit là un homme qui plaise aux femmes.
Le temps passa et j'appris qu'il avait choisi pour compagne la femme la plus improbable à séduire un homme comme lui. Merika. Je suis sure qu'il avait vu en elle un défi, une femme impossible à séduire par leurs différences, un jeu comme il les aimait. Je me souviens d'avoir pensé qu'ils étaient mal assortis, je me souviens d'un matin où j'avais passé la nuit chez Merika, le petit déjeuner aux gruaux d'avoine et Merika vêtue d'une robe de chambre grossière, sa seule féminité résidant dans sa longue chevelure d'ébène un peu en bataille. J'avais reconnu le masque de Jackham la veille au soir posé sur une chaise et je savais qu'il était sans doute encore présent.
Leur histoire dura quelques mois...en tant qu'amie de Merika, j'étais devenue sa confidente. Elle lui avait fait jurer fidelité, honnêteté et le fait de ne pas se mêler leurs activités professionnelles à leur histoire.
Elle m'avait fait sourire lorsqu'elle me parla de Jack pendant les longues semaines où il l'avait courtisé...où elle lui avait dit cette fameuse phrase "je pense qu'il est temps que nous devenions plus intimes vous et moi" je l'avais regardé un peu étonnée de cette hardiesse, bouche bée...il faut savoir que Merika est de ces femmes dite de la vieille école...et j'avoue je n'en revenais pas...jusqu'à ce qu'elle termine sa phrase en me disant "et c'est là que je lui ai dit que nous pouvions passer au tutoiement".
Chère Merika...
J'avais accepté la place de barde à la taverne de la quille brisée au Cabestan, sorte de quartier général pour Jackham et son équipage. Je ne sais si c'est mes talents de conteuse qui l'avaient séduit, mais par la suite avait commencé un jeu dangeureux, celui de mettre en péril au nom de la séduction et d'une attraction naissante, son amour pour Merika et pour moi, son amitié.
Comme pour tous les interdits, le jeu devient de plus en plus excitant, mais sans jamais dépasser les limites de ces fantasmes que l'un comme l'autre nourrissions secrètement...jusqu'à ce qu'un dénommé Sbire ne vienne semer la terreur. Jackham avait instauré avec moi une des règles de Merika et malgré notre relation un peu ambigue, il ne me parlait jamais de ses activités...jusqu'au jour où il apprit que Sbire avait porté sur moi son choix et pour me tenir éloignée du danger m'avait proposé de faire partie de l'excursion qu'il prévoyait en mer et où j'ai accepté. C'est là que notre liaison a commencé... Je m'en voulais d'avoir ainsi cédé à l'infidelité, moi qui en faisait mon cheval de bataille dans toutes mes relations. Je me pensais à l'abris en tant que compagne de Qadjaar, mais n'étant pas heureuse dans notre relation, ce dernier se faisant bien trop paternel et ne cessant de me faire des reproches...j'avais été affaiblie...quand à Jackham, son désir pour moi et le jeu devenu trop excitant, n'hésita pas à mettre en péril son propre couple. Le jeu avait pris un autre tournant...celui de rester secret et de duper ceux qui nous avaient fait confiance....tels "deux rats d'une même portée"...
Qadjaar a de nombreux défauts mais certainement pas celui d'être un idiot. La rupture fut brutale...et j'avais perdu mon pari...par contre Merika fut plus facile à duper...son amour et sa confiance en sa meilleure amie et celui qui avait mis tant de temps et d'efforts à la courtiser, l'avaient rendue aveugle.
Il se faisait de plus en plus absent, et un soir au Cabestan, Merika débarqua...je les ai laissés seuls...ce n'était pas à moi de lui dire...et je savais qu'ensuite je serais la dernière personne qu'elle voudrait voir.
Le lendemain, je fus assez surprise de la voir ruer sur moi, la mine réjouie...heureuse. Elle m'annonça que les choses s'étaient arrangées avec Jackham...qu'il lui avait fait l'amour toute la nuit et était on ne peut plus heureuse de m'annoncer la nouvelle.
Inutile de dire la colère qui grondait en moi, gardant devant mon amie un masque de celle qui se réjouissait pour elle...pourquoi suis je restée avec Jackham par la suite? Je l'ignore...sans doute parceque j'étais dans cette phase où je n'attendait rien de lui et où il m'offrait là un autre tournant à notre jeu.
Ce fut cette nuit là que Philippe avait été conçu...un souvenir vivant de l'infidelité et la preuve que même en amour il n'était pas homme digne de confiance.
Sa manière de quitter Merika fut des plus lâches. Il ne lui avoua pas notre liaison et se fit simplement de plus en plus absent...jusqu'à ce que Merika, portant son enfant et assumant pleinement le fait qu'elle l'aurait à l'élever sans Jack, le quitta une ènieme fois. Comme tout homme ne sachant ce qu'il voulait, il continua de lui rendre visite, allant jusqu'à montrer une certaine jalousie envers Arkhai Sombrecoeur avec qui Merika comptait se marier.
Comment ais je pu croire un seul instant qu'un homme pareil pourrait me convenir? Je pense que mon égo blessé avait vu là un autre défi à relever...jusqu'à ce qu'il se mette à me réserver le même sort qu'à Merika. Et il y avait les bons moments que je laisserai indemnes rangé précieusement quelque part dans un coin de ma mémoire , ceux où il laissait tomber le masque et savait se montrer attentionné, parfois même doux contrastant avec nos ébats violents et brutaux...parfois trop.
Il commença à se faire de plus en plus absent...ne revenant que lorsque dans un moment de colère je lui envoyais un courrier pour dire que je n'étais pas satisfaite de notre relation...alors il faisait l'effort de se montrer, afin de me reconquérir, comme un rappel que je ne pouvais combattre son charisme.
Les rares fois où j'avais vraiment besoin de lui il se manifesta par son absence...ainsi lorsque j'ai faillit perdre la vie à l'invasion du fléau à Hurlevent, lorsque Arthas avait envoyé des wyrmes de givre attaquer le port et qu'une abomination m'avait jetée du la plus haute muraille. Ce fut Idrid qui me trouva et m'emmena chez les hospitaliers...il me sauva la vie et aussi d'être à jamais paralysée s'épuisant à user de son don afin de m'éviter le pire. Aucune visite de Jackham...pas même un de ses hommes qu'il aurait pu envoyer pour prendre de mes nouvelles.
Je fus emprisonnée aussi...suite à un malentendu avec la garde....là aussi il brilla par son absence, me laissant à mon sort...il n'envoya aucun de ses hommes prendre de mes nouvelles ou me livrer un message.
Dire que lors de ces deux évènements où j'avais eu besoin de lui il n'avait été au courant n'est que mensonge...je sais qu'il a des hommes et des espions en faction un peu partout.
Je pensais qu'une fois sa relation avec Merika enfin terminé, que la nôtre serait sorti du secret...je me languissais de plaisirs simples en sa compagnie...comme simplement converser lors de promenades sur la plage...ou un simple diner tête à tête....ou même simplement devant un verre à la taverne...ou une simple danse. Je l'ai vu danser avec bien des femmes...mais à moi il ne fit jamais cet honneur. Mais sans doute avait il une vision de notre relation proche du fantasme et que le jeu du secret disparu l'aurait mis en péril. si c'était le cas...il se trompait. Rien ne sait mieux assassiner une relation que la routine...il était devenu ennuyeux...pourquoi diable aurais je du être seule à vouloir garder un semblant de vie dans cet amour?...il ne m'amusait plus...son charme avait fini par s'éteindre...il en aurait fallu peu pour raviver la flamme...mais son "Je t'aime" arriva un peu trop tard et je ne le perçu que comme une dernière carte à abattre, une manière d'excuser ses absences et le fait qu'il continue à ne rien partager de ce qu'il faisait lorsqu'il était loin de moi.
Lorsque je devins Primat de mon ordre, je savais que cela devenait risqué de le cotôyer et lui ai envoyé un courrier pour mettre fin à tout ça. J'attendais qu'il se manifeste comme à son habitude...afin que je lui fasse partager mes craintes et qu'il me prouve sa volonté de retrouver la flamme qui avait commencé notre histoire. Tant qu'il vivrait recherché par toutes les gardes du royaume...son visage caché, il serait de plus en plus difficile de faire perdurer notre aventure...et encore moins le sauver.
J'en étais venue à détester ce masque...
Aujourd'hui tel un pied de nez, il montre haut et fort qu'il désire changer certaines choses en lui...peut être sa façon de se venger que j'ai pu oser le quitter...j'ai tenté plus d'une fois d'amorcer un début de dialogue, les braises de la passion ne s'éteignant pas aussi rapidement qu'un feu de paille. Mais il est une chose que la routine m'avait fait oublier à son égard...un trait de son caractère qui n'a pas changé...Jackham est un homme excessif dans tout ce qu'il fait.
Je l'ai trahi dans un moment de panique, une tentative maladroite de pouvoir enfin lui parler et l'aider à obtenir pour lui une grâce...ce fut un fiasco. Entretemps il a rencontré cette femme...une femme à la fois vulgaire et insipide...manquant totalement de raffinement. Elle l'a empoisonné à l'aide longues conversations..une manière comme une autre de se faire désirer...Elle le manipule à sa guise et lui semble apprécier ou fait semblant. chose que je n'ai jamais osé faire, trouvant que cela aurait été une insulte à son intelligence et malgré ses défauts, je le respectais...je l'aimais.... Elle n'en demeure non moins intelligente, cela je ne peux le nier..puisqu'elle sait lui dire ce qu'il a envie d'entendre et qu'elle est parvenu à faire ce que je n'ai jamais réussit à faire...montrer leur relation au grand jour...elle me ressemble néanmoins en un point...elle sait mainipuler...l'idée que j'avais eu de faire juger Jackham elle l'a reprise avec brio...mais elle a faillit...il ne fut nullement gracié et porte aujourd'hui une marque au fer rouge qui sera un rappel constant de son échec et d'un banissement.
Un proces ça se prépare, il faut savoir acheter les bonnes personnes, faire chanter les incorruptibles et faire apparaître des témoins inattendus afin de démonter l'accusation point par point...et cela, dans sa trop grande confiance en elle, elle l'avait négligé.
Je n'aime pas le voir ainsi mené par le bout du nez...je n'aurais jamais osé le ridiculiser à ce point. J'ai eu un aperçu de la manière qu'elle s'y prenait, comme pour ce diner en couples...qu'est il advenu de l'homme que j'avais aimé? Celui qui était libre de ses décisions et qui n'en faisait qu'à sa tête? Celui que personne ne pouvait forcer à faire ce qu'il ne désirait pas? Mais peut être est ce là un nouveau jeu...
Quand à moi, j'ai fait ce qu'il fallait pour lui éviter la corde, même si je sais que j'aurais à en payer le prix fort auprès des autorités...encore faut il qu'ils puissent trouver les preuves de mon faux témoignage...mais désormais j'estime que lui et moi sommes quittes...
J'espère seulement une chose pour lui...qu'il redevienne celui qu'il était, celui qui avait su me séduire il y a de cela ce qui me semble être des siècles...qu'il retrouve son équipage et reparte à bord de la voile des Brumes, son deuil d'Olcan enfin achevé pour reprendre ce qu'ils avaient commencé à deux...et retrouver la seule maîtresse contre qui aucune femme ne peut rivaliser...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
J'ai passée une soirée assez...comment dire? Disons qui sortait de l'ordinaire. Je me suis rendue à la Baie du Butin par deux fois. Depuis que je connais cet endroit, jamais je n'y avais vu une telle effervescence. Plusieurs guildes de pirates semblent avoir réussit à trouver un accord pour cohabiter et se partager le port...peut être pour contrer ce "Syndicat" qui fait déjà tant parler de lui. Bref, la Baie reste encore aux mains des gobelins et d"un certain Baron...pour combien de temps encore? Difficile à dire...tant qu'il semble y avoir une entente entre la Main, la Voile et le Syndicat, les choses peuvent changer...par contre il est évident qu'un rien suffirait à mettre le feu au poudre.
C'était prévisible...les combats dans le Norfendre ont cessé et les choses reprennent leurs places initiales.
J'ai rencontré le capitaine de l'Indomptable...combien de chances avais je pour que ça tombe sur une de ces si charmantes personnes cotoyant le Tord-Boyau et que j'ai qualifié de "cafard", de "racaille des bas fonds" et j'en passe? J'ai compris une chose ce soir entre cet incident et l'autre...depuis que je suis devenue Primat, je "m'empâte", je suis devenue bien trop sure de moi et cela commence à me jouer des tours. rien de mieux qu'une bonne claque en pleine figure pour vous remettre les idées en place. Ces deux là furent de taille.
La raison invoquée pour ma présence là bas? Négocier...en fin de compte la négociation a vite prit un autre tournant auquel je ne m'attendais pas. Je m'en suis tirée avec 1000 pièces d'or...ça va, c'est encore du raisonnable, mais fut un temps où je m'en serais tirée avec 500 pièces d'or...je commence à perdre la main. Mais c'était prévisible...ce capitaine Zeick était sur son territoire et je n'étais pas en position de force...mais peu importe, j'ai eu ce que je voulais, et je suis partie. J'ai aperçu Jack brièvement pendant la transaction.
Plus tard j'y suis retournée...comment avais je pu oublier toutes ces sensations? Ces montées d'adrénaline? Interdiction de quitter Hurlevent car trop dangeureux pour un Primat? Je n'y parviens plus, je deviens folle à tourner en rond dans la capitale...cette sortie m'a fait le plus grand bien.
Il était là....lui d'ordinaire si froid...si distant...il était à la fois méticuleux et oserais je dire espiègle? Et c'est comme si j'étais à nouveau une enfant apprenant les bases de ce qui doit garantir ma survie en milieu hostile. Ses gestes étaient surs, aucune place à l'hésitation...tout était pensé, plannifié...chaque détail...sauf peut-être de trainer avec lui une ancienne rôdeuse en manque d'exercice et trop sur d'elle.
Nous sommes passées par les terres et sommes arrivés à la nage...j'ai faillit me faire bêtement surprendre par une femme qui trempait son linge. Une fois un autre chemin moins fréquenté trouvé, il a fallu que je réapprenne à sauter d'un toît à l'autre...il a fallu tuer un gobelins...mais à part ça et à part ma chute, c'était presque un sans faute. Une chute d'au moins dix mètres...qui a faillit nous faire repérer...heureusement que la plupart là haut étaient déjà assez ivres pour ne rien entendre. Une chute...jamais ça ne me serait arrivé avant...c'est là que j'ai compris qu'il ne suffisait pas de me faire entourer de gardes du corps, mais qu'il me fallait reprendre l'entrainement.
A un moment Jack était là, perché en haut d'un mât...il nous aurait simplement suffit de couper la corde pour l'entrainer dans une chute d'au moins six étages...sans doute comme pour les autres fois, il ne saura jamais à côté de quoi il est passé...comme moi devenu bien trop sur de lui.
Les deux seules personnes que nous avons croisés et qui auraient pu donner l'alerte nous ont prit pour de simples voyageurs...nous permettant de prendre congé de cet endroit où regne une atmosphère lourde, dangeureuse et à la fois si excitante. A mon retour Hurlevent m'a paru bien entendu plus sur....mais ô combien ennuyeux...
J'ai passée une soirée assez...comment dire? Disons qui sortait de l'ordinaire. Je me suis rendue à la Baie du Butin par deux fois. Depuis que je connais cet endroit, jamais je n'y avais vu une telle effervescence. Plusieurs guildes de pirates semblent avoir réussit à trouver un accord pour cohabiter et se partager le port...peut être pour contrer ce "Syndicat" qui fait déjà tant parler de lui. Bref, la Baie reste encore aux mains des gobelins et d"un certain Baron...pour combien de temps encore? Difficile à dire...tant qu'il semble y avoir une entente entre la Main, la Voile et le Syndicat, les choses peuvent changer...par contre il est évident qu'un rien suffirait à mettre le feu au poudre.
C'était prévisible...les combats dans le Norfendre ont cessé et les choses reprennent leurs places initiales.
J'ai rencontré le capitaine de l'Indomptable...combien de chances avais je pour que ça tombe sur une de ces si charmantes personnes cotoyant le Tord-Boyau et que j'ai qualifié de "cafard", de "racaille des bas fonds" et j'en passe? J'ai compris une chose ce soir entre cet incident et l'autre...depuis que je suis devenue Primat, je "m'empâte", je suis devenue bien trop sure de moi et cela commence à me jouer des tours. rien de mieux qu'une bonne claque en pleine figure pour vous remettre les idées en place. Ces deux là furent de taille.
La raison invoquée pour ma présence là bas? Négocier...en fin de compte la négociation a vite prit un autre tournant auquel je ne m'attendais pas. Je m'en suis tirée avec 1000 pièces d'or...ça va, c'est encore du raisonnable, mais fut un temps où je m'en serais tirée avec 500 pièces d'or...je commence à perdre la main. Mais c'était prévisible...ce capitaine Zeick était sur son territoire et je n'étais pas en position de force...mais peu importe, j'ai eu ce que je voulais, et je suis partie. J'ai aperçu Jack brièvement pendant la transaction.
Plus tard j'y suis retournée...comment avais je pu oublier toutes ces sensations? Ces montées d'adrénaline? Interdiction de quitter Hurlevent car trop dangeureux pour un Primat? Je n'y parviens plus, je deviens folle à tourner en rond dans la capitale...cette sortie m'a fait le plus grand bien.
Il était là....lui d'ordinaire si froid...si distant...il était à la fois méticuleux et oserais je dire espiègle? Et c'est comme si j'étais à nouveau une enfant apprenant les bases de ce qui doit garantir ma survie en milieu hostile. Ses gestes étaient surs, aucune place à l'hésitation...tout était pensé, plannifié...chaque détail...sauf peut-être de trainer avec lui une ancienne rôdeuse en manque d'exercice et trop sur d'elle.
Nous sommes passées par les terres et sommes arrivés à la nage...j'ai faillit me faire bêtement surprendre par une femme qui trempait son linge. Une fois un autre chemin moins fréquenté trouvé, il a fallu que je réapprenne à sauter d'un toît à l'autre...il a fallu tuer un gobelins...mais à part ça et à part ma chute, c'était presque un sans faute. Une chute d'au moins dix mètres...qui a faillit nous faire repérer...heureusement que la plupart là haut étaient déjà assez ivres pour ne rien entendre. Une chute...jamais ça ne me serait arrivé avant...c'est là que j'ai compris qu'il ne suffisait pas de me faire entourer de gardes du corps, mais qu'il me fallait reprendre l'entrainement.
A un moment Jack était là, perché en haut d'un mât...il nous aurait simplement suffit de couper la corde pour l'entrainer dans une chute d'au moins six étages...sans doute comme pour les autres fois, il ne saura jamais à côté de quoi il est passé...comme moi devenu bien trop sur de lui.
Les deux seules personnes que nous avons croisés et qui auraient pu donner l'alerte nous ont prit pour de simples voyageurs...nous permettant de prendre congé de cet endroit où regne une atmosphère lourde, dangeureuse et à la fois si excitante. A mon retour Hurlevent m'a paru bien entendu plus sur....mais ô combien ennuyeux...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
*une feuille volante a été glissée entre les pages, visiblement elle a été chiffonnée puis lissée*
Vois l'océan de souvenirs, qui ensorcelle
L'âme de mon amant, il retient
Alors que la nuit ne veut plus prendre fin
Je t'en prie, souviens toi de moi…
Alors que devant moi les bois sombres s'allongent
Et qu’aucun autre chemin ne peux plus emprunter
Alors qu'on annonce qu'il n'est nul autre moyen
Ais jeté, dans la nuit, ces pierres de mélancolie…
Je ne pouvais voir, car je ne voulais plus croire
Mais au travers de la nuit vers moi tu étais venu
Alors, qu'à jamais, l'aube semblait perdu
Ton amour, m'avais montré, le temps d'un rayon de lune...
La montagne devant moi, à son tour a surgit
Barrant le chemin vers ce puits des désirs si profonds
Qui mènent à la fontaine des fautes pardonnées
Je t'en prie, souviens toi de moi…
Tous deux, ce chemin, seuls, nous partagions,
Le cœur se doit il si fragile ?
Ne peut on donner à ces pas fait de glaise
des ailes pour voler…
...afin de caresser à nouveau le visage des étoiles ?
Inspire une dernière fois... souffle dans ce cœur meurtri
Soulève ce voile mortel fait de mes craintes
Rassemble ces débris d'espoirs assassinés...
...auxquels se mêlent les larmes...
...pour au dessus des existences éphémères nous élever.
Vois l'océan des souvenirs qui ensorcelle
L'âme de mon amant, il retient
Alors que la nuit ne veut plus prendre fin
Je t'en supplie, souviens toi de moi…
Vois l'océan de souvenirs, qui ensorcelle
L'âme de mon amant, il retient
Alors que la nuit ne veut plus prendre fin
Je t'en prie, souviens toi de moi…
Alors que devant moi les bois sombres s'allongent
Et qu’aucun autre chemin ne peux plus emprunter
Alors qu'on annonce qu'il n'est nul autre moyen
Ais jeté, dans la nuit, ces pierres de mélancolie…
Je ne pouvais voir, car je ne voulais plus croire
Mais au travers de la nuit vers moi tu étais venu
Alors, qu'à jamais, l'aube semblait perdu
Ton amour, m'avais montré, le temps d'un rayon de lune...
La montagne devant moi, à son tour a surgit
Barrant le chemin vers ce puits des désirs si profonds
Qui mènent à la fontaine des fautes pardonnées
Je t'en prie, souviens toi de moi…
Tous deux, ce chemin, seuls, nous partagions,
Le cœur se doit il si fragile ?
Ne peut on donner à ces pas fait de glaise
des ailes pour voler…
...afin de caresser à nouveau le visage des étoiles ?
Inspire une dernière fois... souffle dans ce cœur meurtri
Soulève ce voile mortel fait de mes craintes
Rassemble ces débris d'espoirs assassinés...
...auxquels se mêlent les larmes...
...pour au dessus des existences éphémères nous élever.
Vois l'océan des souvenirs qui ensorcelle
L'âme de mon amant, il retient
Alors que la nuit ne veut plus prendre fin
Je t'en supplie, souviens toi de moi…
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
*une autre feuille glissée entre les pages*
A toi mon enfant
A toi cet enfant que j’avais tant désiré
Sais-tu seulement si tu avais existé
L’amour, la tendresse qui t’auraient bercé
Contre la chaleur de mon sein tu te serais lové
De tes sourires angéliques je me serais abreuvée
Dans tes éclats de rires j’aurais pu exister
Mais tu n’es pas là et je suis seule à aimer
Les ombres d’un passé qui n’a jamais été
Tu aurais pu être, cette partie de moi
Issue d’une nuit, passée dans ses bras
De moi, de lui, tu aurais été le fruit
Dans un jardin de douceurs, tu aurais grandit
De vivre mes rêves, je ne t’aurais pas demandé
De ceux que je ne pourrais, sous prétexte de t’aider
Je t’aurais guidé comme tout parent se doit
Mais je t’aurais laissé, faire seul tous tes choix
A toi cet enfant désiré qui n’existe pas
T’abandonner à nouveau et partir je me dois
Cette armure de fierté et d'orgueil, dois à nouveau revêtir
Affronter cette vie que je suis venue à maudire.
A toi mon enfant
A toi cet enfant que j’avais tant désiré
Sais-tu seulement si tu avais existé
L’amour, la tendresse qui t’auraient bercé
Contre la chaleur de mon sein tu te serais lové
De tes sourires angéliques je me serais abreuvée
Dans tes éclats de rires j’aurais pu exister
Mais tu n’es pas là et je suis seule à aimer
Les ombres d’un passé qui n’a jamais été
Tu aurais pu être, cette partie de moi
Issue d’une nuit, passée dans ses bras
De moi, de lui, tu aurais été le fruit
Dans un jardin de douceurs, tu aurais grandit
De vivre mes rêves, je ne t’aurais pas demandé
De ceux que je ne pourrais, sous prétexte de t’aider
Je t’aurais guidé comme tout parent se doit
Mais je t’aurais laissé, faire seul tous tes choix
A toi cet enfant désiré qui n’existe pas
T’abandonner à nouveau et partir je me dois
Cette armure de fierté et d'orgueil, dois à nouveau revêtir
Affronter cette vie que je suis venue à maudire.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
*une autre feuille glissée entre les pages du journal*
A la fontaine de l’amour chacune se voit attirer
Par la soif tout d’abord que l’on se veut étancher
La gorgée première, si douce si sucrée
Dans les bras de celui dont on a toujours rêvé
Sans hésitation voit-on prendre une deuxième gorgée
Aussi fraîche que la première, l’on se veut goûter
Telle une brise au printemps que l’on aime respirer
Sur le visage de l’être aimé soufflent cent mille baisers
Alors que tout semble au bonheur accéder
La gorgée troisième porte à ses lèvres trempées
Un goût d’amertume se surprend à trouver
C’est ainsi que le doute s’est sournoisement installé
Trop tard pour empêcher la magie d’œuvrer
Voilà tout un cœur que l’on vient d’empoisonner
Alors voyageur si pareil sort ne veut encontrer
A côté de la fontaine passe sans jamais t’abreuver
A la fontaine de l’amour chacune se voit attirer
Par la soif tout d’abord que l’on se veut étancher
La gorgée première, si douce si sucrée
Dans les bras de celui dont on a toujours rêvé
Sans hésitation voit-on prendre une deuxième gorgée
Aussi fraîche que la première, l’on se veut goûter
Telle une brise au printemps que l’on aime respirer
Sur le visage de l’être aimé soufflent cent mille baisers
Alors que tout semble au bonheur accéder
La gorgée troisième porte à ses lèvres trempées
Un goût d’amertume se surprend à trouver
C’est ainsi que le doute s’est sournoisement installé
Trop tard pour empêcher la magie d’œuvrer
Voilà tout un cœur que l’on vient d’empoisonner
Alors voyageur si pareil sort ne veut encontrer
A côté de la fontaine passe sans jamais t’abreuver
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
C’est l’heure des traîtres et traîtresses, des intrigues, des complots,
Qui dans l’ombre s’entremêlent et se mettent à danser
Le Marionnettiste s’applique mais les semblants restent faux
Et dans ce torrent d’illusions, larmes et sang a noyé…
C’est l’heure des ronds de jambes, politesses et courbettes
Plus doux que massacres et guerres gisant au passé
Derrière tous ces masques, tant d’apparences font la fête
D’oubli on se pare pour l’ère corrompu acclamer...
Dans son nouvel antre sans qu’ils sachent, la bête est là et se vautre
D’hypocrisies, se nourrit et rapidement il grossit
Savourant sa propre chair plus tendre que tout autre
Et corrompt jusqu’aux racines les serviteurs qu’il vomit
Lèpre et Peste sont mamelles de celle qui empoisonne les songes
Dont l’âme gangrenée à prit place à la légendaire beauté
Malheur à celui ou celle que l’ambition ronge
A défier le Maître, le Serviteur s’est leurré
Deux amants a Dame Ombre, l’un gardien, l’autre fléau
Et tel la Catin elle se donne, pour pratiquement rien
Lorsque la guerre éclatera entre ces deux sombres idiots
Telle la charogne se fondra pour amasser son butin
Et la belle cité de la belle gangrenée
A nouveau un amas de ruines et de cendres sera
A coucher dans trop de lits a bien mal joué
Autrefois éclatante, la rose noire s'est fanée
Qui dans l’ombre s’entremêlent et se mettent à danser
Le Marionnettiste s’applique mais les semblants restent faux
Et dans ce torrent d’illusions, larmes et sang a noyé…
C’est l’heure des ronds de jambes, politesses et courbettes
Plus doux que massacres et guerres gisant au passé
Derrière tous ces masques, tant d’apparences font la fête
D’oubli on se pare pour l’ère corrompu acclamer...
Dans son nouvel antre sans qu’ils sachent, la bête est là et se vautre
D’hypocrisies, se nourrit et rapidement il grossit
Savourant sa propre chair plus tendre que tout autre
Et corrompt jusqu’aux racines les serviteurs qu’il vomit
Lèpre et Peste sont mamelles de celle qui empoisonne les songes
Dont l’âme gangrenée à prit place à la légendaire beauté
Malheur à celui ou celle que l’ambition ronge
A défier le Maître, le Serviteur s’est leurré
Deux amants a Dame Ombre, l’un gardien, l’autre fléau
Et tel la Catin elle se donne, pour pratiquement rien
Lorsque la guerre éclatera entre ces deux sombres idiots
Telle la charogne se fondra pour amasser son butin
Et la belle cité de la belle gangrenée
A nouveau un amas de ruines et de cendres sera
A coucher dans trop de lits a bien mal joué
Autrefois éclatante, la rose noire s'est fanée
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Me voici arrivée à la Baie du Butin. Paysages paradisiaques aux odeurs d'embruns, de rhum et d'autres plus nauséabonds d'urine, de sueur et de poissons en décomposition....un havre de paix peuplé de bandits et de malfrats.
Teovan est là, allongée dans un bien triste état. Je ne sais plus trop où j'en suis avec lui.
Je sais que je dois me rendre à l'évidence, il aime flirter avec la mort. Trop, beaucoup trop...le genre d'homme à risquer sa vie à la moindre occasion est de ceux que la vie n'apporte pas de satisfaction...alors histoire de se sentir en vie, il part à sa rencontre...encore et encore. Combien de temps avant que la Mort ne l'étreigne sans le relâcher? Un mois? Deux peut être? Un an?
Quand cela arrivera, je sais que je sentirais un vide...je ne veux plus sentir ce genre de chose, j'arrive plus à respirer sans que ça me fasse mal, rien que d'y penser. Ne pas s'attacher...vivre comme si rien n'avait d'importance, une journée à la fois. Et surtout, pas de rêves ou de projets..même les plus simples s'avèrent n'être que des fantasmes issues de ma condition de femme. Il n'y a pas de place dans sa vie pour autre chose que la vengeance. Allant même jusqu'à voler celles des autres pour trouver une excuse pour entamer une nouvelle danse avec la Faucheuse.
Le Syndicat m'a permis de le laisser dormir ici cette nuit afin qu'il reprenne des forces. Et ce malgré la guerre qui s'est déclaré entre eux et l'équipage de l'Indomptable.
Voici environ six mois que Jackham ne m'a adressé la parole. J'avais d'abord mis ça sur le fait qu'une rencontre pouvait l'effrayer, comme pour Philippe. Je dois me rendre à l'évidence et accepter que cet homme que j'ai aimé n'était en fait qu'un lâche, de ceux qui ne savent rien assumer...que ce soit une paternité non désiré, ou une maitresse devenue trop exigeante. Il n'a répondu à aucun de mes courriers et me fuit dès que nos chemins se croisent. Merika m'avait prévenu, mais comme toutes les femmes, on pense être différente et que les choses ne seront pas pareilles. Je me suis leurrée.
J'ai rencontré cette femme Kali...c'est une de ces rares femmes que je trouve très intéressante. Une beauté froide et calculatrice pourvue d'une intelligence hors normes. Je t'avoues cher journal que j'aurais préféré que Jack me remplace avec une femme telle que celle là plutôt qu'avec cette autre fade, insipide et sotte. Je me serais sentie moins humiliée. Mais les lâches préfèrent les chemins de la simplicité, cela leur donne un sentiment de contrôler les choses je suppose. J'ai hâte qu'à son tour il la délaisse pour passer à la suivante....car pour elle la chute sera encore plus grande. Peut être ira t il jusqu'à l'épouser pour se donner le sentiment d'être devenu un autre homme en son for intérieur...peut être même lui fera t il un enfant se raccrochant à cette nouvelle illusion de bonheur qui lui permettrait d'échapper à son passé.
J'ai toujours su qu'il était un peu fou, son secret si bien gardé dans ce journal remis à Merika et qu'elle m'a montré une fois, est le témoin de sa lâcheté et de son incapacité à assumer, déjà depuis son plus jeune âge, et cela sans doute a marqué son esprit au point de faire de lui ce qu'il est devenu. Le pire, serait qu'il apprenne à quel point il est peu respecté à la Baie...et j'avoues que cela me fait mal au coeur d'entendre ce que j'ai pu entendre à son sujet. Mais je n'ai plus la force ni l'envie de le défendre, alors je ne dis rien.
Demain, Kali devrait regarder l'état de Teovan. S'il est en mesure de voyager, je le ramènerais à Hurlevent, sinon il me faudra négocier une ou deux nuits de plus.
Me voici arrivée à la Baie du Butin. Paysages paradisiaques aux odeurs d'embruns, de rhum et d'autres plus nauséabonds d'urine, de sueur et de poissons en décomposition....un havre de paix peuplé de bandits et de malfrats.
Teovan est là, allongée dans un bien triste état. Je ne sais plus trop où j'en suis avec lui.
Je sais que je dois me rendre à l'évidence, il aime flirter avec la mort. Trop, beaucoup trop...le genre d'homme à risquer sa vie à la moindre occasion est de ceux que la vie n'apporte pas de satisfaction...alors histoire de se sentir en vie, il part à sa rencontre...encore et encore. Combien de temps avant que la Mort ne l'étreigne sans le relâcher? Un mois? Deux peut être? Un an?
Quand cela arrivera, je sais que je sentirais un vide...je ne veux plus sentir ce genre de chose, j'arrive plus à respirer sans que ça me fasse mal, rien que d'y penser. Ne pas s'attacher...vivre comme si rien n'avait d'importance, une journée à la fois. Et surtout, pas de rêves ou de projets..même les plus simples s'avèrent n'être que des fantasmes issues de ma condition de femme. Il n'y a pas de place dans sa vie pour autre chose que la vengeance. Allant même jusqu'à voler celles des autres pour trouver une excuse pour entamer une nouvelle danse avec la Faucheuse.
Le Syndicat m'a permis de le laisser dormir ici cette nuit afin qu'il reprenne des forces. Et ce malgré la guerre qui s'est déclaré entre eux et l'équipage de l'Indomptable.
Voici environ six mois que Jackham ne m'a adressé la parole. J'avais d'abord mis ça sur le fait qu'une rencontre pouvait l'effrayer, comme pour Philippe. Je dois me rendre à l'évidence et accepter que cet homme que j'ai aimé n'était en fait qu'un lâche, de ceux qui ne savent rien assumer...que ce soit une paternité non désiré, ou une maitresse devenue trop exigeante. Il n'a répondu à aucun de mes courriers et me fuit dès que nos chemins se croisent. Merika m'avait prévenu, mais comme toutes les femmes, on pense être différente et que les choses ne seront pas pareilles. Je me suis leurrée.
J'ai rencontré cette femme Kali...c'est une de ces rares femmes que je trouve très intéressante. Une beauté froide et calculatrice pourvue d'une intelligence hors normes. Je t'avoues cher journal que j'aurais préféré que Jack me remplace avec une femme telle que celle là plutôt qu'avec cette autre fade, insipide et sotte. Je me serais sentie moins humiliée. Mais les lâches préfèrent les chemins de la simplicité, cela leur donne un sentiment de contrôler les choses je suppose. J'ai hâte qu'à son tour il la délaisse pour passer à la suivante....car pour elle la chute sera encore plus grande. Peut être ira t il jusqu'à l'épouser pour se donner le sentiment d'être devenu un autre homme en son for intérieur...peut être même lui fera t il un enfant se raccrochant à cette nouvelle illusion de bonheur qui lui permettrait d'échapper à son passé.
J'ai toujours su qu'il était un peu fou, son secret si bien gardé dans ce journal remis à Merika et qu'elle m'a montré une fois, est le témoin de sa lâcheté et de son incapacité à assumer, déjà depuis son plus jeune âge, et cela sans doute a marqué son esprit au point de faire de lui ce qu'il est devenu. Le pire, serait qu'il apprenne à quel point il est peu respecté à la Baie...et j'avoues que cela me fait mal au coeur d'entendre ce que j'ai pu entendre à son sujet. Mais je n'ai plus la force ni l'envie de le défendre, alors je ne dis rien.
Demain, Kali devrait regarder l'état de Teovan. S'il est en mesure de voyager, je le ramènerais à Hurlevent, sinon il me faudra négocier une ou deux nuits de plus.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Etrange comment la vie peut paraitre simple et douce après avoir vu le visage de la mort.
J'ai vu un homme se faire assassiner. Je n'ai rien pu, ou rien voulu faire. J'ai vu son visage réduit à l'état de chair, de bouts de cervelle et d'os. Et pourtant, c'est d'un sourire enjoliveur qui me restera en mémoire. Oh ne te trompe pas journal, il était beau garçon, mais mon coeur a toujours été ailleurs, du moins ce qu'il en reste.
Je me suis surprise à refuser cette mort, cette fatalité...comme on refuse la connerie humaine. Mais la mort ne se laisse pas vaincre aussi facilement que la connerie, elle est bien plus déterminée et plus maligne. Enfin peu importe, j'ai fait ce que j'ai fait comme pour me racheter de ne pas être intervenue, comme si j'en éprouvais quelque culpabilité.
La raison a eu le pas face à mon incapacité à faire changer les choses.
Je sais pertinemment qu'intervenir aurait signifié mon arrêt de mort et je n'avais même pas à être là. J'aurais du apprendre la nouvelle dans le journal comme le feront bien d'autres ce matin. Mais voilà...le hasard a fait que j'y étais...et à cela je ne peux rien changer... A présent il faut oublier...oublier ce visage fait de lambeaux de chair que j'ai tringbalé pendant des heures pour rien.
Je dois pourtant retourner là bas...j'y ai vu des choses qui pourront être utiles.
Teovan reste un énigme pour moi...son sang est chaud, son apparence si froide. Cette nuit ses gestes et son regard étaient tendres une fois ses craintes dissipées...ses mots étaient ceux auxquels je ne m'attendais pas, m'offrant un nouveau rêve, un nouveau départ, un regard tourné vers l'avenir...rien à faire de ce qui arrivera...mais tous bientôt sauront.
Je suis heureuse à nouveau. Heureuse de me sentir en vie. Heureuse de pouvoir encore rêver... même si parfois le prix à payer est fait de déceptions et d'amères illusions.
Etrange comment la vie peut paraitre simple et douce après avoir vu le visage de la mort.
J'ai vu un homme se faire assassiner. Je n'ai rien pu, ou rien voulu faire. J'ai vu son visage réduit à l'état de chair, de bouts de cervelle et d'os. Et pourtant, c'est d'un sourire enjoliveur qui me restera en mémoire. Oh ne te trompe pas journal, il était beau garçon, mais mon coeur a toujours été ailleurs, du moins ce qu'il en reste.
Je me suis surprise à refuser cette mort, cette fatalité...comme on refuse la connerie humaine. Mais la mort ne se laisse pas vaincre aussi facilement que la connerie, elle est bien plus déterminée et plus maligne. Enfin peu importe, j'ai fait ce que j'ai fait comme pour me racheter de ne pas être intervenue, comme si j'en éprouvais quelque culpabilité.
La raison a eu le pas face à mon incapacité à faire changer les choses.
Je sais pertinemment qu'intervenir aurait signifié mon arrêt de mort et je n'avais même pas à être là. J'aurais du apprendre la nouvelle dans le journal comme le feront bien d'autres ce matin. Mais voilà...le hasard a fait que j'y étais...et à cela je ne peux rien changer... A présent il faut oublier...oublier ce visage fait de lambeaux de chair que j'ai tringbalé pendant des heures pour rien.
Je dois pourtant retourner là bas...j'y ai vu des choses qui pourront être utiles.
Teovan reste un énigme pour moi...son sang est chaud, son apparence si froide. Cette nuit ses gestes et son regard étaient tendres une fois ses craintes dissipées...ses mots étaient ceux auxquels je ne m'attendais pas, m'offrant un nouveau rêve, un nouveau départ, un regard tourné vers l'avenir...rien à faire de ce qui arrivera...mais tous bientôt sauront.
Je suis heureuse à nouveau. Heureuse de me sentir en vie. Heureuse de pouvoir encore rêver... même si parfois le prix à payer est fait de déceptions et d'amères illusions.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Hier la Main s'est occupé de la dépouille de Zeick. Ils ont mit son corps sur une barque et l'ont envoyé en mer. Le courant à cet endroit devra le mener en haute mer et les eaux le prendront sans mal. Je ne le connaissais que peu, mais il avait du potentiel...il va m'manquer l'cafard. Mais pas au point de m'arracher une larme surtout face à sa connerie.
Ils sont assez agités ceux qui restent, leur soif de vengeance est grande. Ils feraient mieux de se calmer, c'est quand les émotions l'emportent qu'on fait dans le grand n'importe quoi. La gamine n'était pas là pour dire adieu à son frère. Je suis sure que celle là, va lui arriver des bricoles.
J'essaie de voir le bon côté des choses, au moins cette mort m'aura permis d'économiser 500 pièces d'or...mais bon, je fais quoi moi maintenant? Traiter avec la Voile me parait improbable, surtout avec un capitaine qui m'évite depuis plusieurs mois. De quoi a t il peur? Sa couardise m'agace, moins je le vois, mieux je me porte. La mort de Zeick lui est favorable, il doit être sur un petit nuage, ce qui doit le rendre encore plus agaçant. La mort d'un concurrent implique reprendre les affaires en cours de celui ci et attire toutes sortes de vautours et de piques assiettes.
Je ne sais pas si je pourrais rester Primat de mon ordre. chaque jour je prend de plus en plus de risques et me suis surprise à aimer ça. Teovan me contamine, mais je trouve cette contamination ô combien délicieuse et excitante. Mais je dois me rendre à l'évidence, s'il m'arrivait quelque chose, cela affaiblirait la Mortelle Onction et cela je ne peux le permettre.
Curieux mon parcourt dans la Mortelle Onction. Mc Boram m'avait demandé de les infiltrer et j'avais accepté...non pas pour l'argent, mais pour me rapprocher de Mystiruis, mon ennemie de toujours. J'ai faillis. Faire semblant d'être de son côté s'était avérée plus difficile que je ne l'avais cru et son départ de l'ordre m'avait laissé sur ma soif de vengeance. Ensuite Mc Boram a rien trouvé de mieux que de creuver. Il était le seul à savoir pour moi. comment aurais je fait face aux autorités pour prouver que j'étais une infiltrée? Alors je suis restée. J'y ai fait la connaissance de Merika, et une grande amitié est née...qui a survécu même à ma trahison quand j'ai fait de l'homme qu'elle aimait, mon amant. Cette amitié l'agaçait d'ailleurs, mais je fais ce que je veux avec qui je veux et ainsi je pouvais savoir en détails tout ce qu'il faisait derrière mon dos...à savoir la revoir pour entretenir une flamme que lui même avait éteinte. Car c'est ainsi qu'il se sent exister...dans la souffrance qu'il inflige par ses absences et son indifférence plus ou moins feinte. Un jour il m'a dit que si je parvenais à me passer de lui, qu'il la tuerait...je suis devenue pâle je m'étais surprise à trembler, car je savais qu'il en était capable. Ce n'était que des mots.
Ensuite je suis restée dans l'ordre...pourquoi en serais je partie? Ils me faisaient confiance et j'ai vu défiler les Primats qui écoutaient mes conseils et me confiaient des missions. J'y trouvais mon compte dans leurs richesses et leur protection et comme on dit, c'est toujours donnant, donnant. Mon pire souvenir est le passage d'un certain Olectros, mais il a fini par crever la gueule ouverte. La Horde s'étant occupée de ce que je m'apprêtais à faire.
La Horde...grand ennemi de la Mortelle Onction. Je me souviens à quel point il m'avait été facile de piéger ce Gorsh, le chef des Ours Noirs. Oh, le déguisement d'elfe n'avait pas été une chose facile à obtenir et j'ai du inventer une histoire improbable et abracadabrantesque d'échanges lyriques avec un elfe de sang pour convaincre Amélie de me donner de quoi me fondre dans la masse de Lune Argent. L'attaque de la caravane m'a rapporté une belle somme, mais ensuite il a fallu que je fasse profile bas...Korelius commençait à avoir quelques soupçons.
Cela a porté ses fruits...et j'ai pu accéder à la plus haute fonction de l'ordre...celui de guide spirituel. Oh, j'aurais pu bien sur abuser de cette confiance, mais le pouvoir et la reconnaissance sont des choses étranges. J'ai sacrifié au nom de ce pouvoir et de l'argent mon histoire avec Jackham et cela il ne me l'a toujours pas pardonné. Je ne sais si c'est là ce que je désirais vraiment, mais je savais que s'il tenait à moi il aurait peut être accepté ce que j'avais alors à lui proposer...la conversation n'a jamais eu lieu. il a choisi de fuire...j'aurais du m'en douter.
Mon statut de Primat me prive de liberté...liberté que m'a permis de réapprendre à connaître Teovan. Je sais qu'il me rendra malheureuse, car il a su réveiller des sentiments que je ne pensais plus avoir... mais en liant ma vie au sien, je sais que je ne serais plus seule, j'unirai ma mélancolie à sa haine et sa soif de vengeance car il est le seul a m'avoir redonné vie.
Hier la Main s'est occupé de la dépouille de Zeick. Ils ont mit son corps sur une barque et l'ont envoyé en mer. Le courant à cet endroit devra le mener en haute mer et les eaux le prendront sans mal. Je ne le connaissais que peu, mais il avait du potentiel...il va m'manquer l'cafard. Mais pas au point de m'arracher une larme surtout face à sa connerie.
Ils sont assez agités ceux qui restent, leur soif de vengeance est grande. Ils feraient mieux de se calmer, c'est quand les émotions l'emportent qu'on fait dans le grand n'importe quoi. La gamine n'était pas là pour dire adieu à son frère. Je suis sure que celle là, va lui arriver des bricoles.
J'essaie de voir le bon côté des choses, au moins cette mort m'aura permis d'économiser 500 pièces d'or...mais bon, je fais quoi moi maintenant? Traiter avec la Voile me parait improbable, surtout avec un capitaine qui m'évite depuis plusieurs mois. De quoi a t il peur? Sa couardise m'agace, moins je le vois, mieux je me porte. La mort de Zeick lui est favorable, il doit être sur un petit nuage, ce qui doit le rendre encore plus agaçant. La mort d'un concurrent implique reprendre les affaires en cours de celui ci et attire toutes sortes de vautours et de piques assiettes.
Je ne sais pas si je pourrais rester Primat de mon ordre. chaque jour je prend de plus en plus de risques et me suis surprise à aimer ça. Teovan me contamine, mais je trouve cette contamination ô combien délicieuse et excitante. Mais je dois me rendre à l'évidence, s'il m'arrivait quelque chose, cela affaiblirait la Mortelle Onction et cela je ne peux le permettre.
Curieux mon parcourt dans la Mortelle Onction. Mc Boram m'avait demandé de les infiltrer et j'avais accepté...non pas pour l'argent, mais pour me rapprocher de Mystiruis, mon ennemie de toujours. J'ai faillis. Faire semblant d'être de son côté s'était avérée plus difficile que je ne l'avais cru et son départ de l'ordre m'avait laissé sur ma soif de vengeance. Ensuite Mc Boram a rien trouvé de mieux que de creuver. Il était le seul à savoir pour moi. comment aurais je fait face aux autorités pour prouver que j'étais une infiltrée? Alors je suis restée. J'y ai fait la connaissance de Merika, et une grande amitié est née...qui a survécu même à ma trahison quand j'ai fait de l'homme qu'elle aimait, mon amant. Cette amitié l'agaçait d'ailleurs, mais je fais ce que je veux avec qui je veux et ainsi je pouvais savoir en détails tout ce qu'il faisait derrière mon dos...à savoir la revoir pour entretenir une flamme que lui même avait éteinte. Car c'est ainsi qu'il se sent exister...dans la souffrance qu'il inflige par ses absences et son indifférence plus ou moins feinte. Un jour il m'a dit que si je parvenais à me passer de lui, qu'il la tuerait...je suis devenue pâle je m'étais surprise à trembler, car je savais qu'il en était capable. Ce n'était que des mots.
Ensuite je suis restée dans l'ordre...pourquoi en serais je partie? Ils me faisaient confiance et j'ai vu défiler les Primats qui écoutaient mes conseils et me confiaient des missions. J'y trouvais mon compte dans leurs richesses et leur protection et comme on dit, c'est toujours donnant, donnant. Mon pire souvenir est le passage d'un certain Olectros, mais il a fini par crever la gueule ouverte. La Horde s'étant occupée de ce que je m'apprêtais à faire.
La Horde...grand ennemi de la Mortelle Onction. Je me souviens à quel point il m'avait été facile de piéger ce Gorsh, le chef des Ours Noirs. Oh, le déguisement d'elfe n'avait pas été une chose facile à obtenir et j'ai du inventer une histoire improbable et abracadabrantesque d'échanges lyriques avec un elfe de sang pour convaincre Amélie de me donner de quoi me fondre dans la masse de Lune Argent. L'attaque de la caravane m'a rapporté une belle somme, mais ensuite il a fallu que je fasse profile bas...Korelius commençait à avoir quelques soupçons.
Cela a porté ses fruits...et j'ai pu accéder à la plus haute fonction de l'ordre...celui de guide spirituel. Oh, j'aurais pu bien sur abuser de cette confiance, mais le pouvoir et la reconnaissance sont des choses étranges. J'ai sacrifié au nom de ce pouvoir et de l'argent mon histoire avec Jackham et cela il ne me l'a toujours pas pardonné. Je ne sais si c'est là ce que je désirais vraiment, mais je savais que s'il tenait à moi il aurait peut être accepté ce que j'avais alors à lui proposer...la conversation n'a jamais eu lieu. il a choisi de fuire...j'aurais du m'en douter.
Mon statut de Primat me prive de liberté...liberté que m'a permis de réapprendre à connaître Teovan. Je sais qu'il me rendra malheureuse, car il a su réveiller des sentiments que je ne pensais plus avoir... mais en liant ma vie au sien, je sais que je ne serais plus seule, j'unirai ma mélancolie à sa haine et sa soif de vengeance car il est le seul a m'avoir redonné vie.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Dans quelques jours je vais me marier...jamais deux sans trois, dit le dicton populaire.
Je me souviens de mes précédents mariage et le fiasco qui en est résulté: tout d'abord Blasius qui peu de temps après s'est laissé corrompre...le pouvoir lui été monté à la tête et avec avait commencé l'infidélité.
Ensuite ça a été le tour de Salazare, coureur de jupons invétéré...je ne voulais pas l'épouser, le souvenir de mon précédent mariage me hantait et je ne voulais pas revivre ça...il a tenu environ huit mois, puis s'est fait rattraper par ses vieux démons...
Qu'en sera t il de Teovan? Je sais si peu de lui en fin de compte. Je ne doute pas de ses sentiments, mais là où avant d'autres femmes avaient été la cause de mes échecs, il y a cette fois une lame... celle qu'il a prit sur l'assassin d'Alessan, et qui suscite mes craintes...il dit qu'il saura la maîtriser, mais qu'en sera t il si, profitant d'une faiblesse physique ou morale elle lui susurre d'en finir avec moi? J'essaie de me convaincre que cela n'arrivera jamais...mais je sais au fond de moi que les mots "jamais" et "toujours" ont toujours un commencement...et une fin.
J'ai peur d'avoir à l'admettre, mais j'ai l'impression que cela n'a plus d'importance. La vie doit bien s'arrêter un jour et je sais que mon destin est de ne connaître que quelques bribes de bonheur afin de mettre en valeur la souffrance qui les accompagne une fois disparus.
Je devrais être dans un tel état d'excitation... et pourtant, j'ai l'étrange présentement que je serais malheureuse, mais cela a t il de l'importance en fin de compte? Je ne veux vivre que pour ces quelques instants où mes souffrances s'effacent...où je parviens à oublier, ou plus rien n'existe.
Ma robe est prête, je serais belle pour lui...devrais je me parer d'un masque qui reflète le bonheur? Peut être n'en aurais je besoin...car je sais qu'un seul de ses regards me suffit à oublier qui je suis.
Dans quelques jours je vais me marier...jamais deux sans trois, dit le dicton populaire.
Je me souviens de mes précédents mariage et le fiasco qui en est résulté: tout d'abord Blasius qui peu de temps après s'est laissé corrompre...le pouvoir lui été monté à la tête et avec avait commencé l'infidélité.
Ensuite ça a été le tour de Salazare, coureur de jupons invétéré...je ne voulais pas l'épouser, le souvenir de mon précédent mariage me hantait et je ne voulais pas revivre ça...il a tenu environ huit mois, puis s'est fait rattraper par ses vieux démons...
Qu'en sera t il de Teovan? Je sais si peu de lui en fin de compte. Je ne doute pas de ses sentiments, mais là où avant d'autres femmes avaient été la cause de mes échecs, il y a cette fois une lame... celle qu'il a prit sur l'assassin d'Alessan, et qui suscite mes craintes...il dit qu'il saura la maîtriser, mais qu'en sera t il si, profitant d'une faiblesse physique ou morale elle lui susurre d'en finir avec moi? J'essaie de me convaincre que cela n'arrivera jamais...mais je sais au fond de moi que les mots "jamais" et "toujours" ont toujours un commencement...et une fin.
J'ai peur d'avoir à l'admettre, mais j'ai l'impression que cela n'a plus d'importance. La vie doit bien s'arrêter un jour et je sais que mon destin est de ne connaître que quelques bribes de bonheur afin de mettre en valeur la souffrance qui les accompagne une fois disparus.
Je devrais être dans un tel état d'excitation... et pourtant, j'ai l'étrange présentement que je serais malheureuse, mais cela a t il de l'importance en fin de compte? Je ne veux vivre que pour ces quelques instants où mes souffrances s'effacent...où je parviens à oublier, ou plus rien n'existe.
Ma robe est prête, je serais belle pour lui...devrais je me parer d'un masque qui reflète le bonheur? Peut être n'en aurais je besoin...car je sais qu'un seul de ses regards me suffit à oublier qui je suis.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
C'est aujourd'hui le grand jour.
Qu'est ce qui m'a pris hier soir? J'en sais rien. Sans doutes ais je vu resurgir de vieux démons que j'ai fais l'erreur d'écouter. Mais je suis convaincue que tout a un sens, que rien n'est le fruit du hasard. A commencer par nos chemins qui se sont croisés pour ne plus se quitter.
Je n'ai plus de doutes, seulement une peur que j'essaie de taire....la peur que tout cela ne finisse trop tôt pour une raison ou pour une autre...j'ai pas envie que ça se termine, j'ai pas envie de connaitre la fin avant que la pièce ne soit jouée, j'ai envie de découvrir et ne rien anticiper...savourant chaque seconde que je passerais à ses côtés....ne plus laisser mon passé, ni le sien, entâcher ce qu'il nous reste à vivre.
Je veux effacer de ma mémoire toutes ces souffrances et ces déceptions et apparaître telle que je suis vraiment, celle qui depuis toutes ces années, j'ai caché aux yeux des autres...telle une renaissance. D'un regard, d'un mot il parvient à me faire tout oublier et c'est là que je me sens bien...si bien. Je n'ai jamais été mariée avant...on ne peut unir deux êtres par des liens tressés d'illusions.
Je ne suis plus la jeune femme d'autrefois, tout droit sortie du couvent, naïve et insouciante...mais je ne laisserai plus mon "expérience" celle qui est sensée éviter qu'on ne refasse les mêmes erreurs faire ombre sur cet avenir...il n'a rien de commun avec ceux qui autrefois avaient réussit à faire accélérer les battements de mon coeur...car je sais désormais que ce dernier ne devait battre que pour lui.
Je me sens nerveuse, je n'ai jamais été aussi nerveuse de toute ma vie... je n'ai rien pu avaler depuis hier, la tête me tourne par moments, car cette assurance qui me définissait vient soudainement de s'envoler et je me sens plus vulnérable que jamais. J'ai peur qu'il ne change d'avis et ne vienne pas...pas parce que je doute de son amour, mais pour une toute autre raison...car de toute ma vie je n'ai jamais été aussi sure de vouloir quelque chose, ni d'aussi fort...
Est ce que je l'aime? Oui, je l'aime, même si le sens de ce mot me parait bien terne pour définir ce que je ressens...et je fais ici le serment de me battre pour garder cet amour en vie...même si c'est de moi que vient le plus grand danger.
C'est aujourd'hui le grand jour.
Qu'est ce qui m'a pris hier soir? J'en sais rien. Sans doutes ais je vu resurgir de vieux démons que j'ai fais l'erreur d'écouter. Mais je suis convaincue que tout a un sens, que rien n'est le fruit du hasard. A commencer par nos chemins qui se sont croisés pour ne plus se quitter.
Je n'ai plus de doutes, seulement une peur que j'essaie de taire....la peur que tout cela ne finisse trop tôt pour une raison ou pour une autre...j'ai pas envie que ça se termine, j'ai pas envie de connaitre la fin avant que la pièce ne soit jouée, j'ai envie de découvrir et ne rien anticiper...savourant chaque seconde que je passerais à ses côtés....ne plus laisser mon passé, ni le sien, entâcher ce qu'il nous reste à vivre.
Je veux effacer de ma mémoire toutes ces souffrances et ces déceptions et apparaître telle que je suis vraiment, celle qui depuis toutes ces années, j'ai caché aux yeux des autres...telle une renaissance. D'un regard, d'un mot il parvient à me faire tout oublier et c'est là que je me sens bien...si bien. Je n'ai jamais été mariée avant...on ne peut unir deux êtres par des liens tressés d'illusions.
Je ne suis plus la jeune femme d'autrefois, tout droit sortie du couvent, naïve et insouciante...mais je ne laisserai plus mon "expérience" celle qui est sensée éviter qu'on ne refasse les mêmes erreurs faire ombre sur cet avenir...il n'a rien de commun avec ceux qui autrefois avaient réussit à faire accélérer les battements de mon coeur...car je sais désormais que ce dernier ne devait battre que pour lui.
Je me sens nerveuse, je n'ai jamais été aussi nerveuse de toute ma vie... je n'ai rien pu avaler depuis hier, la tête me tourne par moments, car cette assurance qui me définissait vient soudainement de s'envoler et je me sens plus vulnérable que jamais. J'ai peur qu'il ne change d'avis et ne vienne pas...pas parce que je doute de son amour, mais pour une toute autre raison...car de toute ma vie je n'ai jamais été aussi sure de vouloir quelque chose, ni d'aussi fort...
Est ce que je l'aime? Oui, je l'aime, même si le sens de ce mot me parait bien terne pour définir ce que je ressens...et je fais ici le serment de me battre pour garder cet amour en vie...même si c'est de moi que vient le plus grand danger.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Je me suis réveillée en pleine nuit, en sursaut...cela faisait longtemps que cela ne m'était arrivé...de faire un tel cauchemar. Je revoyais Zeick au moment où il se faisait assassiner...mais ses traits étaient ceux de Teovan. Je me suis mise à courir dans sa direction, mais chaque pas était lourd et j'étais là à m'enfoncer dans le sol à chaque pas comme dans des sables mouvants...arrivée à sa hauteur, j'étais enlisée jusqu'à la taille...alors j'ai tendu la main vers lui, lui agonisant, tendait la main vers moi, jusqu'à ce que nos doigts puissent se toucher...et là il a disparu. Je me suis mise à hurler son nom...mais aucun son ne sortait. A la place de sa main, et à ma porté, une dague...puis j'ai entendu les chuchotements....ils me disaient quoi faire...je me vois spectatrice impuissante alors que je plonge cette dague en mon coeur....c'est à cet instant que je me suis réveillée. J'aurais aimé sentir ses bras autour de moi, entendre sa voix teinté d'une once de moquerie à me dire que ce n'était qu'un rêve... mais il était déjà parti...les draps étaient froids...alors j'ai plongé mon visage dans l'oreiller sur laquelle sa tête s'était reposé, pour sentir son odeur réconfortante pour y étouffer mes sanglots.
Je n'ai jamais été aussi heureuse que ces derniers jours, alors pourquoi? Pourquoi mon esprit se met il à vouloir me torturer? C'est comme s'il tentait de me faire rappeler que...trop de bonheur d'un coup, m'a toujours couté le prix fort.
J'ai fini par me lever et sortir...une marche sur la plage ne pouvait que me remettre les esprits en place, je pense que secrètement j'espérais le voir là quelque part...mais je sais que de toujours guetter l'horizon n'aurait eu pour effet que de faire qu'accroitre cette mélancolie née de mes songes. Alors je me suis baignée, nue...l'eau fraiche du soir a finit par éloigner les dernières brumes et pensées noires que ce rêve avait placé en mon esprit. Je suis restée là, sur la plage, ma sereinité revenue, faisant tourner sur mon doigt cette alliance auquel mon doigt s'habitue peu à peu...me disant à quel point je pouvais être idiote de me laisser mettre dans des états pareils...
A mon retour, il était là...attentionné et tendre...mais je sens que quelque chose le préoccupe...
Je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a là une ombre qui plane sur mon bonheur...mais je sais une chose, je compte me battre pour le chasser...peut importe les conséquences...
Je me suis réveillée en pleine nuit, en sursaut...cela faisait longtemps que cela ne m'était arrivé...de faire un tel cauchemar. Je revoyais Zeick au moment où il se faisait assassiner...mais ses traits étaient ceux de Teovan. Je me suis mise à courir dans sa direction, mais chaque pas était lourd et j'étais là à m'enfoncer dans le sol à chaque pas comme dans des sables mouvants...arrivée à sa hauteur, j'étais enlisée jusqu'à la taille...alors j'ai tendu la main vers lui, lui agonisant, tendait la main vers moi, jusqu'à ce que nos doigts puissent se toucher...et là il a disparu. Je me suis mise à hurler son nom...mais aucun son ne sortait. A la place de sa main, et à ma porté, une dague...puis j'ai entendu les chuchotements....ils me disaient quoi faire...je me vois spectatrice impuissante alors que je plonge cette dague en mon coeur....c'est à cet instant que je me suis réveillée. J'aurais aimé sentir ses bras autour de moi, entendre sa voix teinté d'une once de moquerie à me dire que ce n'était qu'un rêve... mais il était déjà parti...les draps étaient froids...alors j'ai plongé mon visage dans l'oreiller sur laquelle sa tête s'était reposé, pour sentir son odeur réconfortante pour y étouffer mes sanglots.
Je n'ai jamais été aussi heureuse que ces derniers jours, alors pourquoi? Pourquoi mon esprit se met il à vouloir me torturer? C'est comme s'il tentait de me faire rappeler que...trop de bonheur d'un coup, m'a toujours couté le prix fort.
J'ai fini par me lever et sortir...une marche sur la plage ne pouvait que me remettre les esprits en place, je pense que secrètement j'espérais le voir là quelque part...mais je sais que de toujours guetter l'horizon n'aurait eu pour effet que de faire qu'accroitre cette mélancolie née de mes songes. Alors je me suis baignée, nue...l'eau fraiche du soir a finit par éloigner les dernières brumes et pensées noires que ce rêve avait placé en mon esprit. Je suis restée là, sur la plage, ma sereinité revenue, faisant tourner sur mon doigt cette alliance auquel mon doigt s'habitue peu à peu...me disant à quel point je pouvais être idiote de me laisser mettre dans des états pareils...
A mon retour, il était là...attentionné et tendre...mais je sens que quelque chose le préoccupe...
Je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a là une ombre qui plane sur mon bonheur...mais je sais une chose, je compte me battre pour le chasser...peut importe les conséquences...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Encore une journée délicieuse...la négociation avec le gobelin m'a amusé...et même si la maison louée n'était décidément pas à la hauteur de mes espérances, cela n'avait aucune importance...nous sommes bien...
Cette nuit j'ai encore fait un cauchemar...cette fois je me tient près d'une rivière...sur l'autre rive Teovan s'enfonce dans le sol. Je m'approche pour traverser la rivière quand l'eau disparait et fait place à un flot de goules. Je sais que si je m'avance, la mort m'attend...puis les chuchotements à nouveau...ils me disent que je dois l'aider avant qu'il ne soit trop tard... que l'eau est bonne, le courant faible. Je ne peux retenir mes pas...je m'avance...je ne contrôle pas mon corps...j'avance...Teovan a disparu et je sens leurs mains décharnées m'attraper, leurs dents s'enfonçant dans ma chair...j'entends le craquement de mes os...j'hurle, mais aucun son ne sort...je me réveille en sursaut...il est là cette fois à mes côtés...j'essaie de me calmer, de reprendre mon souffle...je me blottis contre lui, et pleure en silence pour ne pas le réveiller...sa présence suffit à calmer les battements de mon coeur...je le regarde dormir...paisible serein...il est rare de le voir ainsi...il me semble entendre un chuchotement...je finis par me rendormir.
Encore une journée délicieuse...la négociation avec le gobelin m'a amusé...et même si la maison louée n'était décidément pas à la hauteur de mes espérances, cela n'avait aucune importance...nous sommes bien...
Cette nuit j'ai encore fait un cauchemar...cette fois je me tient près d'une rivière...sur l'autre rive Teovan s'enfonce dans le sol. Je m'approche pour traverser la rivière quand l'eau disparait et fait place à un flot de goules. Je sais que si je m'avance, la mort m'attend...puis les chuchotements à nouveau...ils me disent que je dois l'aider avant qu'il ne soit trop tard... que l'eau est bonne, le courant faible. Je ne peux retenir mes pas...je m'avance...je ne contrôle pas mon corps...j'avance...Teovan a disparu et je sens leurs mains décharnées m'attraper, leurs dents s'enfonçant dans ma chair...j'entends le craquement de mes os...j'hurle, mais aucun son ne sort...je me réveille en sursaut...il est là cette fois à mes côtés...j'essaie de me calmer, de reprendre mon souffle...je me blottis contre lui, et pleure en silence pour ne pas le réveiller...sa présence suffit à calmer les battements de mon coeur...je le regarde dormir...paisible serein...il est rare de le voir ainsi...il me semble entendre un chuchotement...je finis par me rendormir.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Je suis heureuse. Heureuse comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie...à tel point que je dois contenir mes larmes afin de pouvoir écrire. J'ai comme l'impression qu'il y a trop d'air dans mes poumons, la tête me tourne. Je dois me faire violence pour me convaincre que tout ceci n'est pas un rêve mais la réalité...notre réalité.
Teovan s'est ouvert à moi, et je connais un peu plus son histoire...une histoire qu'il avait gardé telle une armure, le retenant prisonnier de ses doutes, de ses peurs. Plus que jamais j'ai envie de passer ma vie à le combler à veiller à son bienêtre et à le rendre heureux, à être là à ses côtés quelque soit l'avenir qui se tracera pour nous, j'ai envie d'être là...dans les moments les plus forts...comme dans les moments les plus sombres.
Dans la soirée quelque chose d'étrange s'est passée...nous discutions et tout à coup il s'est levé...prétextant quelque chose à aller chercher. Il ne devait en avoir que pour une seconde...les minutes passèrent et je suis allée voir si tout allait bien..."elle" m'a parlé, je l'ai entendu...et ce qu'elle m'a dit m'a bouleversée....peut être ment elle, je ne sais pas...elle fait tout pour paraitre séduisante... mais je sais à quel point elle peut être mesquine et manipulatrice...je l'ai déjà vu à l'oeuvre...je n'ai plus qu'à attendre et guetter le moindre signe...je sais que cette attente me paraîtra interminable...mais je n'ai pas le choix.
J'ai à nouveau rêvé cette nuit...cette fois, j'étais devant une porte et j'entends des bruits étranges qui viennent de l'autre côté...j'ouvre la porte et ce que je vois me glace les sangs, je sens mon corps se couvrir d'une sueur froide, mon coeur cesser de battre...j'ai envie de crier...aucun son ne sort de ma bouche...la porte se referme toute seule dans un claquement vibrant...j'essaie de l'ouvrir à nouveau...elle me résiste...je parviens enfin à l'ouvrir et me retrouve au bord d'un précipice...je regarde les quelques pierres qui se détachent sous mes pieds et qui se mettent à rouler pour ensuite tomber dans les limbes en contre bas...quelque chose au fond de moi attend que viennent les chuchotements...ceux qui me pousseront à avancer malgré moi...mais je ne les entends pas...à la place je sens des bras forts qui m'encerclent la taille, je sens une tête s'enfouir dans ma nuque...je le sens qui respire l'odeur de mes cheveux...j'entends sa voix qui me dit "Je suis là, je serais toujours là pour veiller sur toi...je serais toujours là pour te retenir...". Je n'ai plus envie de me réveiller, mais mes yeux s'ouvrent, la lumière du jour m'embrume un peu la vue...je perçois son regard à travers là brume...il est là, déjà réveillé à me contempler...il me sourit tendrement comme si j'étais la plus belle chose sur laquelle ses yeux se soient posés. Je lui souris, et me dis que je dois avoir les cheveux en désordre, les yeux brumeux de ceux qui viennent de se réveiller, je dois être affreuse...ça n'a pas l'air de le gêner...il pense à autre chose...je commence à bien la connaître cette lueur qui vient d'apparaitre dans son regard, je sais ce qu'il contient...et je n'ai plus alors qu'une seule chose en tête...le satisfaire...
Je suis heureuse. Heureuse comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie...à tel point que je dois contenir mes larmes afin de pouvoir écrire. J'ai comme l'impression qu'il y a trop d'air dans mes poumons, la tête me tourne. Je dois me faire violence pour me convaincre que tout ceci n'est pas un rêve mais la réalité...notre réalité.
Teovan s'est ouvert à moi, et je connais un peu plus son histoire...une histoire qu'il avait gardé telle une armure, le retenant prisonnier de ses doutes, de ses peurs. Plus que jamais j'ai envie de passer ma vie à le combler à veiller à son bienêtre et à le rendre heureux, à être là à ses côtés quelque soit l'avenir qui se tracera pour nous, j'ai envie d'être là...dans les moments les plus forts...comme dans les moments les plus sombres.
Dans la soirée quelque chose d'étrange s'est passée...nous discutions et tout à coup il s'est levé...prétextant quelque chose à aller chercher. Il ne devait en avoir que pour une seconde...les minutes passèrent et je suis allée voir si tout allait bien..."elle" m'a parlé, je l'ai entendu...et ce qu'elle m'a dit m'a bouleversée....peut être ment elle, je ne sais pas...elle fait tout pour paraitre séduisante... mais je sais à quel point elle peut être mesquine et manipulatrice...je l'ai déjà vu à l'oeuvre...je n'ai plus qu'à attendre et guetter le moindre signe...je sais que cette attente me paraîtra interminable...mais je n'ai pas le choix.
J'ai à nouveau rêvé cette nuit...cette fois, j'étais devant une porte et j'entends des bruits étranges qui viennent de l'autre côté...j'ouvre la porte et ce que je vois me glace les sangs, je sens mon corps se couvrir d'une sueur froide, mon coeur cesser de battre...j'ai envie de crier...aucun son ne sort de ma bouche...la porte se referme toute seule dans un claquement vibrant...j'essaie de l'ouvrir à nouveau...elle me résiste...je parviens enfin à l'ouvrir et me retrouve au bord d'un précipice...je regarde les quelques pierres qui se détachent sous mes pieds et qui se mettent à rouler pour ensuite tomber dans les limbes en contre bas...quelque chose au fond de moi attend que viennent les chuchotements...ceux qui me pousseront à avancer malgré moi...mais je ne les entends pas...à la place je sens des bras forts qui m'encerclent la taille, je sens une tête s'enfouir dans ma nuque...je le sens qui respire l'odeur de mes cheveux...j'entends sa voix qui me dit "Je suis là, je serais toujours là pour veiller sur toi...je serais toujours là pour te retenir...". Je n'ai plus envie de me réveiller, mais mes yeux s'ouvrent, la lumière du jour m'embrume un peu la vue...je perçois son regard à travers là brume...il est là, déjà réveillé à me contempler...il me sourit tendrement comme si j'étais la plus belle chose sur laquelle ses yeux se soient posés. Je lui souris, et me dis que je dois avoir les cheveux en désordre, les yeux brumeux de ceux qui viennent de se réveiller, je dois être affreuse...ça n'a pas l'air de le gêner...il pense à autre chose...je commence à bien la connaître cette lueur qui vient d'apparaitre dans son regard, je sais ce qu'il contient...et je n'ai plus alors qu'une seule chose en tête...le satisfaire...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
J'ai la nausée.
J'ai l'impression de ne plus maîtriser mon corps. Je me fais violence pour ne pas verser de larmes à la moindre contrariété, surtout devant lui...je ne connais rien de plus agaçant qu'une femme qui pleure...
La simple vue de nourriture m'écoeure. Hier c'était l'odeur d'alcool et de fumée...
Je n'ai certes pas la science infuse pour en tirer des conclusions, mais les deux vertiges d'hier et tout le reste semblent confirmer ce que je me réjouissais d'apprendre...et pourtant, à la place de la joie, c'est le désemparement qui m'envahit...
Curieusement, si mon corps semble faible, il n'en est de même pour mon esprit...est ce là un autre signe? Je n'en ai aucune idée, mais je sais que je suis parfaitement lucide...je ne me souviens l'avoir été à ce point un jour. Peut être à cause de toutes ces certitudes qui me forcent à ne plus faire semblant.
Qu'est ce qui donne la beauté au bonheur? Est ce parce qu'on s'est surpris à rêver de nouveau, ou par la fragilité qui peut le caractériser? Sa beauté devient elle plus intense lorsqu'on prend conscience à quel point il peut être éphémère...ou par la certitude que rien ne peut venir l'ébranler, offrant une sensation apaisante de sérénité?
Je me sens las, j'ai envie de dormir...
J'ai la nausée.
J'ai l'impression de ne plus maîtriser mon corps. Je me fais violence pour ne pas verser de larmes à la moindre contrariété, surtout devant lui...je ne connais rien de plus agaçant qu'une femme qui pleure...
La simple vue de nourriture m'écoeure. Hier c'était l'odeur d'alcool et de fumée...
Je n'ai certes pas la science infuse pour en tirer des conclusions, mais les deux vertiges d'hier et tout le reste semblent confirmer ce que je me réjouissais d'apprendre...et pourtant, à la place de la joie, c'est le désemparement qui m'envahit...
Curieusement, si mon corps semble faible, il n'en est de même pour mon esprit...est ce là un autre signe? Je n'en ai aucune idée, mais je sais que je suis parfaitement lucide...je ne me souviens l'avoir été à ce point un jour. Peut être à cause de toutes ces certitudes qui me forcent à ne plus faire semblant.
Qu'est ce qui donne la beauté au bonheur? Est ce parce qu'on s'est surpris à rêver de nouveau, ou par la fragilité qui peut le caractériser? Sa beauté devient elle plus intense lorsqu'on prend conscience à quel point il peut être éphémère...ou par la certitude que rien ne peut venir l'ébranler, offrant une sensation apaisante de sérénité?
Je me sens las, j'ai envie de dormir...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Ce que je craignais est arrivé. J'ai voulu anticiper, mais cela n'a servi à rien, comme s'il était impossible d'échapper à ce qui était écrit. Mais chaque chose, a une raison d'être et c'est à chacun d'y comprendre le message sous-jacent que la vie nous envoie.
Le conclave s'est fait à la Fossoyeuse...j'ai voulu passer le flambeau comme si...je savais que tôt ou tard cela arriverait et que je voulais éviter ça. Mon désir de pouvoir et de richesses n'a plus lieu d'être...le prix que j'ai eu à payer était assez élevé et je désire garder ce que la vie m'offre à présent.
J'ai sacrifié mon histoire avec Jackham car ma position de Primat de la Mortelle Onction n'était pas compatible...est-ce que je l'aimais? Oui, j'en suis convaincue, le sacrifice n'en avait été que plus grand. J'ai eu des doutes, j'ai voulu retourner en arrière...j'ai commis l'irréversible pour m'en empêcher....peut être qu'au fond de moi je savais qu'il n'était pas celui qui m'était destinée et qu'il me fallait partir lorsqu'il était enfin prêt à s'engager. Oui, à y repenser, je pense que j'ai voulu fuir avant de m'engager sur une voie qui n'aurait été pavée que d'échecs. Il semble heureux de sa vie...j'ai été blessé par son choix, mais à présent je pense le comprendre...Jack étant déjà un homme compliqué, il lui fallait une femme simple pour trouver un semblant d'équilibre.
J'ai eu le temps de réfléchir à ma vie lorsqu'ils me retenaient prisonnière. Car oui, c'est exactement ce qui s'est passé lors de ce fameux conclave. Un malaise et je fus séparé du groupe...ils m'ont cru morte ne pouvant me réanimer...et lorsque j'ai retrouvé mes esprits, c'est la horde qui était là. La belle prise qui s'offrait à eux , comme servie sur un plateau d'argent...ils m'ont emmené...j'ai eu beau leur dire que je n'étais plus Primat de leur plus grand ennemi, ils n'en avaient que faire...ils voulaient des réponses à leurs questions...qui était le nouveau Primat? De combien d'hommes disposaient la Mortelle Onction? Où se déroulerait le prochain conclave? Comment s'appelait mon époux..." Ils m'ont fait subir maintes tortures...mentales et physiques...en d'autres temps je me serait montrée effrontée et provocatrice...mais l'épée de Teovan m'avait chuchoté quelque chose à Tanaris... et c'est ce quelque chose qui curieusement me donnait la force de rester en vie, de me battre....de faire profil bas. Tout espoir était perdu...ils prévoyaient de me transférer, d'offrir cette vie que je porte en moi à leur maître et de faire de moi un effectif de plus dans leurs armée de réprouvés.
Une voix me disait de me laisser mourir afin d'éviter que celui que j'aime ne vienne risquer sa vie...je voulais qu'il vive, mais une autre voix me disait que même si je n'était plus de ce monde, rien ne l'empêcherait de venir...
Je m'étais évanouie une fois de plus...ils étaient deux, l'un tentant de me faire parler une dernière fois avant le transfert...l'autre apaisant mes douleurs pour empecher que je ne tombe dans l'inconscience, cela faisait des heures que ça durait...lorsque je suis revenue à moi, j'ai cru à une nouvelle forme de torture...Teovan et Daesmon étaient là...mes deux bourreaux étaient étendus sur le sol, l'un et l'autre baignant dans un sang noireâtre. Ne pas prononcer son nom, même si l'envie me brûlait les lèvres...j'étais convaincue qu'il s'agissait d'une nouvelle ruse afin de me redonner espoir et ensuite mieux me briser. Pourtant je les ai laissé faire, comme si malgré la ruse je ne désirais interrompre l'illusion qui me permettait de voir son visage et celui d'un autre amical une dernière fois...Daesmon a su crocheter mes chaines...je l'en croyait incapable et cela ne faisait que me conforter dans le fait que la horde tentait de me manipuler une fois de plus...je n'ai plus de forces...ils me hissent par une corde...je la sens autour de ma taille, elle me fait mal et je salue le réalisme donné à l'illusion. Teovan s'absente, il a quelque chose à faire...oui, c'est bien lui ça, chaque détail est là...j'ai envie de me laisser convaincre par cette illusion...tellement envie...lorsqu'il revient, il est couvert de sang...un sang écarlate et non noir...je ne me pose pas de questions...je les laisse m'emmener...je commence à retrouver de vieux réfléxes malgré mon état de faiblesse...plus par instinct que par conviction...nous voici dans les egouts...je sais que le moment où l'illusion doit prendre fin approche...là où je commence à reprendre espoir...l'air dehors m'emplit les poumons et mes idées deviennent plus clairs...Daesmon me donne un truc à boire...je me méfie encore, je lui demande d'en boire une gorgée d'abord...il le fait et me retend la fiole...qu'est ce que je risque? Je bois...Teovan m'attrape par la taille et me hisse sur sa monture, un tigre...je crois que c'est à ce moment là, lorsque ses bras m'entourent pour saisir la bride de l'animal que j'ai enfin réalisé que l'illusion n'en était pas une...
La route m'a paru courte...sans doute ais je dormi une partie du voyage...
Je ne fais plus partie de la Mortelle Onction, je n'ai plus envie de pouvoir, de richesses et de montées d'adrénaline...tout ce que je désire à présent est là et porte un nom: Teovan.
Il me donne envie d'abandonner celle que j'étais avant qu'il ne croise mon chemin...il me donne envie tout simplement d'être...meilleure.
Ce que je craignais est arrivé. J'ai voulu anticiper, mais cela n'a servi à rien, comme s'il était impossible d'échapper à ce qui était écrit. Mais chaque chose, a une raison d'être et c'est à chacun d'y comprendre le message sous-jacent que la vie nous envoie.
Le conclave s'est fait à la Fossoyeuse...j'ai voulu passer le flambeau comme si...je savais que tôt ou tard cela arriverait et que je voulais éviter ça. Mon désir de pouvoir et de richesses n'a plus lieu d'être...le prix que j'ai eu à payer était assez élevé et je désire garder ce que la vie m'offre à présent.
J'ai sacrifié mon histoire avec Jackham car ma position de Primat de la Mortelle Onction n'était pas compatible...est-ce que je l'aimais? Oui, j'en suis convaincue, le sacrifice n'en avait été que plus grand. J'ai eu des doutes, j'ai voulu retourner en arrière...j'ai commis l'irréversible pour m'en empêcher....peut être qu'au fond de moi je savais qu'il n'était pas celui qui m'était destinée et qu'il me fallait partir lorsqu'il était enfin prêt à s'engager. Oui, à y repenser, je pense que j'ai voulu fuir avant de m'engager sur une voie qui n'aurait été pavée que d'échecs. Il semble heureux de sa vie...j'ai été blessé par son choix, mais à présent je pense le comprendre...Jack étant déjà un homme compliqué, il lui fallait une femme simple pour trouver un semblant d'équilibre.
J'ai eu le temps de réfléchir à ma vie lorsqu'ils me retenaient prisonnière. Car oui, c'est exactement ce qui s'est passé lors de ce fameux conclave. Un malaise et je fus séparé du groupe...ils m'ont cru morte ne pouvant me réanimer...et lorsque j'ai retrouvé mes esprits, c'est la horde qui était là. La belle prise qui s'offrait à eux , comme servie sur un plateau d'argent...ils m'ont emmené...j'ai eu beau leur dire que je n'étais plus Primat de leur plus grand ennemi, ils n'en avaient que faire...ils voulaient des réponses à leurs questions...qui était le nouveau Primat? De combien d'hommes disposaient la Mortelle Onction? Où se déroulerait le prochain conclave? Comment s'appelait mon époux..." Ils m'ont fait subir maintes tortures...mentales et physiques...en d'autres temps je me serait montrée effrontée et provocatrice...mais l'épée de Teovan m'avait chuchoté quelque chose à Tanaris... et c'est ce quelque chose qui curieusement me donnait la force de rester en vie, de me battre....de faire profil bas. Tout espoir était perdu...ils prévoyaient de me transférer, d'offrir cette vie que je porte en moi à leur maître et de faire de moi un effectif de plus dans leurs armée de réprouvés.
Une voix me disait de me laisser mourir afin d'éviter que celui que j'aime ne vienne risquer sa vie...je voulais qu'il vive, mais une autre voix me disait que même si je n'était plus de ce monde, rien ne l'empêcherait de venir...
Je m'étais évanouie une fois de plus...ils étaient deux, l'un tentant de me faire parler une dernière fois avant le transfert...l'autre apaisant mes douleurs pour empecher que je ne tombe dans l'inconscience, cela faisait des heures que ça durait...lorsque je suis revenue à moi, j'ai cru à une nouvelle forme de torture...Teovan et Daesmon étaient là...mes deux bourreaux étaient étendus sur le sol, l'un et l'autre baignant dans un sang noireâtre. Ne pas prononcer son nom, même si l'envie me brûlait les lèvres...j'étais convaincue qu'il s'agissait d'une nouvelle ruse afin de me redonner espoir et ensuite mieux me briser. Pourtant je les ai laissé faire, comme si malgré la ruse je ne désirais interrompre l'illusion qui me permettait de voir son visage et celui d'un autre amical une dernière fois...Daesmon a su crocheter mes chaines...je l'en croyait incapable et cela ne faisait que me conforter dans le fait que la horde tentait de me manipuler une fois de plus...je n'ai plus de forces...ils me hissent par une corde...je la sens autour de ma taille, elle me fait mal et je salue le réalisme donné à l'illusion. Teovan s'absente, il a quelque chose à faire...oui, c'est bien lui ça, chaque détail est là...j'ai envie de me laisser convaincre par cette illusion...tellement envie...lorsqu'il revient, il est couvert de sang...un sang écarlate et non noir...je ne me pose pas de questions...je les laisse m'emmener...je commence à retrouver de vieux réfléxes malgré mon état de faiblesse...plus par instinct que par conviction...nous voici dans les egouts...je sais que le moment où l'illusion doit prendre fin approche...là où je commence à reprendre espoir...l'air dehors m'emplit les poumons et mes idées deviennent plus clairs...Daesmon me donne un truc à boire...je me méfie encore, je lui demande d'en boire une gorgée d'abord...il le fait et me retend la fiole...qu'est ce que je risque? Je bois...Teovan m'attrape par la taille et me hisse sur sa monture, un tigre...je crois que c'est à ce moment là, lorsque ses bras m'entourent pour saisir la bride de l'animal que j'ai enfin réalisé que l'illusion n'en était pas une...
La route m'a paru courte...sans doute ais je dormi une partie du voyage...
Je ne fais plus partie de la Mortelle Onction, je n'ai plus envie de pouvoir, de richesses et de montées d'adrénaline...tout ce que je désire à présent est là et porte un nom: Teovan.
Il me donne envie d'abandonner celle que j'étais avant qu'il ne croise mon chemin...il me donne envie tout simplement d'être...meilleure.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Etait ce sa volonté à lui, ou celle de la lame? Peut être celle des deux. Teovan ne me parle pas de ce genre de choses, il n'est pas homme à se "confier" mais plutôt homme d'action. J'étais là lors du rituel, la peur au ventre. Non pas que je craignais qu'il ne sache la contrôler, mais plus par la bêtise et l'incompétence de ceux emplis de bonnes intentions mais qui feraient mieux de réfléchir avant de mettre en péril leur vie ou celle des autres. S'il en avait tué, je sais qu'il se serait senti responsable, même si c'eut été leurs propres décisions qui les auraient exposés à une mort certaine. Je leur en veux pour cela, et je ne suis de celles qui oublient facilement sous prétexte que "ça aurait pu être pire", le fait est, que dans ce genre de rituel il ne doit y avoir le moindre faux pas...et Daesmon en a commis un, qui aurait pu couter la vie à Teovan, saurais je un jour le lui pardonner? Je sais que je lui ai fait mal en lui disant qu'il ne savait tenir ses hommes, je sais qu'en cet instant il m'a hait, je sais aussi qu'il sait que j'avais raison. Espérons que cela lui serve de leçon à l'avenir. Il a encore des choses à apprendre que ce soit de Teovan ou de moi, c'est pourquoi j'ai fait ce choix qui me permettra d'être près d'eux, de veiller sur eux, comme ils ont veillé sur moi.
Gwenora m'agace, c'est une femme de tête, tout comme je le suis, avec ses faiblesses... inacceptables pour occuper le rang qu'elle se veut tenir. Elle doit être prête à faire des sacrifices et à honorer son statut...ensuite seulement gagnera t elle peut être mon respect. En attendant ce n'est rien d'autre qu'une de ces mages bavards que pensent que l'univers gravite autour de leur petite personne, sous prétexte qu'ils sont forts en tours de passe-passe. C'est encore pire quand ils veulent tenir le rang de chef, au moins sont ils conscients qu'ils sont vulnérables et que pour pouvoir continuer à "bavarder' tranquillement, il leur faut de quoi les protéger. Et ils semblent avoir le chic pour s'attirer les ennemis...remarque, ça ne fait que rendre la chose plus amusante...
Je me retiens avec Gwenora, je fais cet effort pour Daesmon, sans doute qu'un jour ou l'autre il me fera regretter de l'avoir pris sous mon aile, mais c'est souvent ainsi dans ce genre de situation: vous leur donnez tout, jusqu'au jour où ils se rebellent et finissent par trahir votre confiance.
Mais tout cela n'est cependant que secondaire...Teovan reste ma principale préoccupation, je pense qu'il est heureux, à sa façon, même s'il ne montre pas ses sentiments ou émotions comme la plupart des hommes, mais c'est sans doute pour cela que je suis tombée amoureuse de lui...car il est à des années lumière de la plupart des hommes...
Etait ce sa volonté à lui, ou celle de la lame? Peut être celle des deux. Teovan ne me parle pas de ce genre de choses, il n'est pas homme à se "confier" mais plutôt homme d'action. J'étais là lors du rituel, la peur au ventre. Non pas que je craignais qu'il ne sache la contrôler, mais plus par la bêtise et l'incompétence de ceux emplis de bonnes intentions mais qui feraient mieux de réfléchir avant de mettre en péril leur vie ou celle des autres. S'il en avait tué, je sais qu'il se serait senti responsable, même si c'eut été leurs propres décisions qui les auraient exposés à une mort certaine. Je leur en veux pour cela, et je ne suis de celles qui oublient facilement sous prétexte que "ça aurait pu être pire", le fait est, que dans ce genre de rituel il ne doit y avoir le moindre faux pas...et Daesmon en a commis un, qui aurait pu couter la vie à Teovan, saurais je un jour le lui pardonner? Je sais que je lui ai fait mal en lui disant qu'il ne savait tenir ses hommes, je sais qu'en cet instant il m'a hait, je sais aussi qu'il sait que j'avais raison. Espérons que cela lui serve de leçon à l'avenir. Il a encore des choses à apprendre que ce soit de Teovan ou de moi, c'est pourquoi j'ai fait ce choix qui me permettra d'être près d'eux, de veiller sur eux, comme ils ont veillé sur moi.
Gwenora m'agace, c'est une femme de tête, tout comme je le suis, avec ses faiblesses... inacceptables pour occuper le rang qu'elle se veut tenir. Elle doit être prête à faire des sacrifices et à honorer son statut...ensuite seulement gagnera t elle peut être mon respect. En attendant ce n'est rien d'autre qu'une de ces mages bavards que pensent que l'univers gravite autour de leur petite personne, sous prétexte qu'ils sont forts en tours de passe-passe. C'est encore pire quand ils veulent tenir le rang de chef, au moins sont ils conscients qu'ils sont vulnérables et que pour pouvoir continuer à "bavarder' tranquillement, il leur faut de quoi les protéger. Et ils semblent avoir le chic pour s'attirer les ennemis...remarque, ça ne fait que rendre la chose plus amusante...
Je me retiens avec Gwenora, je fais cet effort pour Daesmon, sans doute qu'un jour ou l'autre il me fera regretter de l'avoir pris sous mon aile, mais c'est souvent ainsi dans ce genre de situation: vous leur donnez tout, jusqu'au jour où ils se rebellent et finissent par trahir votre confiance.
Mais tout cela n'est cependant que secondaire...Teovan reste ma principale préoccupation, je pense qu'il est heureux, à sa façon, même s'il ne montre pas ses sentiments ou émotions comme la plupart des hommes, mais c'est sans doute pour cela que je suis tombée amoureuse de lui...car il est à des années lumière de la plupart des hommes...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Pourquoi faut il que la nature humaine ne puisse se contenter de ce qui lui est offert?
J'ai tout ce que je désirais avoir et pourtant je me retrouve l'impuissante spectatrice de ma jeunesse et de ma beauté qui s'éloignent un peu plus chaque jour. Je me sens laide et ridicule, je sens mon corps qui s'est lui aussi se met à changer...je me sens grosse et hideuse. Je ne me sens plus désirable...ni désirée. Pourtant le reflet que me renvoit le miroir n'a jamais été aussi flatteur...alors pourquoi?
Ces derniers jours j'ai dépassé les limites de l'abjecte, prenant plaisir à provoquer les plus forts, à déstabiliser les plus faibles comme si leur colère et leurs larmes pouvaient me donner ce sentiment d'exister. Je voudrais fermer les yeux et me réveiller en étant une autre, celle que j'imaginais devenir lors de mes rêveries d'adolescente. Et pourtant je suis celle qui a fait ce que je suis, je suis celle qui a fait ces choix qui m'ont éloignée de ma voie première.
Je suis là parmi une foule de personnes de tous horizons et me sens seule...au milieu de tout ce vacarme, je me suis mise à crier...personne ne m'entend. Et même lorsque qu'une main familière se tend et tente de m'empêcher de me noyer dans cet océans d'idées noires, je sens mes forces m'abandonner...comme si je ne désirais plus qu'une chose...disparaitre, sans bruit...comme si je n'avais jamais existée.
Pourquoi faut il que la nature humaine ne puisse se contenter de ce qui lui est offert?
J'ai tout ce que je désirais avoir et pourtant je me retrouve l'impuissante spectatrice de ma jeunesse et de ma beauté qui s'éloignent un peu plus chaque jour. Je me sens laide et ridicule, je sens mon corps qui s'est lui aussi se met à changer...je me sens grosse et hideuse. Je ne me sens plus désirable...ni désirée. Pourtant le reflet que me renvoit le miroir n'a jamais été aussi flatteur...alors pourquoi?
Ces derniers jours j'ai dépassé les limites de l'abjecte, prenant plaisir à provoquer les plus forts, à déstabiliser les plus faibles comme si leur colère et leurs larmes pouvaient me donner ce sentiment d'exister. Je voudrais fermer les yeux et me réveiller en étant une autre, celle que j'imaginais devenir lors de mes rêveries d'adolescente. Et pourtant je suis celle qui a fait ce que je suis, je suis celle qui a fait ces choix qui m'ont éloignée de ma voie première.
Je suis là parmi une foule de personnes de tous horizons et me sens seule...au milieu de tout ce vacarme, je me suis mise à crier...personne ne m'entend. Et même lorsque qu'une main familière se tend et tente de m'empêcher de me noyer dans cet océans d'idées noires, je sens mes forces m'abandonner...comme si je ne désirais plus qu'une chose...disparaitre, sans bruit...comme si je n'avais jamais existée.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
C'est plus des seins que j'ai... c'est des montgolfières.... Et mon ventre si plat dont j'étais si fière, s'est mis à s'arrondir. Y en a peut être qui trouvent cela joli, moi je trouve ça laid, on dirait Amélie, j'ai l'impression d'avoir une bouée qui pousse.
Et l'autre soir avec Lalita...j'étais à deux doigts de la faire craquer...encore...et valà...une envie d'aller faire pipi, voilà que j'ai du faire ma sortie avant d'avoir eu la satisfaction de la voir anéantie...qui aurait cru que le "jus de truc" était si diurétique? Ras le bol...
Quoique, plus j'y pense et plus je me demande à quoi ça me sert d'être encore comme ça. J'ai déjà goûté à la vengeance. Elle a l'apparence d'un vin dans une coupe magnifique, on prend le temps d'en humer le parfum en fermant les yeux attendant le moment où enfin on entrouvre les lèvres...et c'est un délicieux breuvage sucré et âpre qui envahit la palais, la sensation chaude et suave en le sentant couler dans la gorge...puis vient l'arrière gout, métallique, corrosif et amer, et la sensation qu'on vient d'avaler un poison...
Vengeance donc ou Pardon? D'un côté on abat ses cartes au risque de perdre la partie, de l'autre, on garde ses atouts.
Peut être est il temps que je redevienne celle que j'étais du temps où Kerianne était encore en vie, à celle que j'étais avant de rencontrer Blasius. Je n'ai plus rien à prouver à personne, je n'ai plus besoin de cette carapace de méchanceté et de provocation que je m'étais forgée pour me protéger, pour ne plus être victime...pour prendre la place du bourreau...Mais si j'enlève le masque, comment réagira Teovan? Serais je encore attirante à ses yeux? Je ne peux m'empêcher de penser qu'il a toujours su voir telle que j'étais vraiment au delà des apparences....
Voilà des jours qu'il est parti je ne sais où...Il me manque...il me manque tant...
C'est plus des seins que j'ai... c'est des montgolfières.... Et mon ventre si plat dont j'étais si fière, s'est mis à s'arrondir. Y en a peut être qui trouvent cela joli, moi je trouve ça laid, on dirait Amélie, j'ai l'impression d'avoir une bouée qui pousse.
Et l'autre soir avec Lalita...j'étais à deux doigts de la faire craquer...encore...et valà...une envie d'aller faire pipi, voilà que j'ai du faire ma sortie avant d'avoir eu la satisfaction de la voir anéantie...qui aurait cru que le "jus de truc" était si diurétique? Ras le bol...
Quoique, plus j'y pense et plus je me demande à quoi ça me sert d'être encore comme ça. J'ai déjà goûté à la vengeance. Elle a l'apparence d'un vin dans une coupe magnifique, on prend le temps d'en humer le parfum en fermant les yeux attendant le moment où enfin on entrouvre les lèvres...et c'est un délicieux breuvage sucré et âpre qui envahit la palais, la sensation chaude et suave en le sentant couler dans la gorge...puis vient l'arrière gout, métallique, corrosif et amer, et la sensation qu'on vient d'avaler un poison...
Vengeance donc ou Pardon? D'un côté on abat ses cartes au risque de perdre la partie, de l'autre, on garde ses atouts.
Peut être est il temps que je redevienne celle que j'étais du temps où Kerianne était encore en vie, à celle que j'étais avant de rencontrer Blasius. Je n'ai plus rien à prouver à personne, je n'ai plus besoin de cette carapace de méchanceté et de provocation que je m'étais forgée pour me protéger, pour ne plus être victime...pour prendre la place du bourreau...Mais si j'enlève le masque, comment réagira Teovan? Serais je encore attirante à ses yeux? Je ne peux m'empêcher de penser qu'il a toujours su voir telle que j'étais vraiment au delà des apparences....
Voilà des jours qu'il est parti je ne sais où...Il me manque...il me manque tant...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Quelles sont les limites de l'égoîsme?
La recherche de l'autre, quand on veut entendre sa voix lorsqu'on le veut près de soi....satisfaire un besoin qui est sien sans se préoccuper de cet autre...tout ce qui compte c'est que cela nous plaise. On se montre languissant, tel un enfant capricieux à qui on ne peut que céder...
Aider son prochain...dans quel but? Celui d'apaiser sa conscience? Obtenir la reconnaissance d'autrui ou....simplement pour flatter son ego?
Nuire à son prochain...pour le punir de ses actes, de ses crimes? ou pour les répercussions que ceux ci on pu avoir sur notre petite personne?
Aimer ou hair, montrer ses faiblesses pour en faire une arme de manipulation ne sont ils en fin de compte que quelques unes des facettes de cet adulation de soi?
Sommes nous tous façonnées à l'image de ce monstre hideux et abjecte? Existe il en ce monde quelqu'un qui n'agit que pour l'autre...sans se préoccuper de lui-même?
Peut être que ce militaire a raison, me voilà tout à coup d'humeur philosophique...
J'ai conversé jusqu'à l'aveu d'une demande qui eut été formulée si je n'avais déjà été prise...car j'aime plaire.
J'ai arnaqué un mendiant et lui ai pris les quelques pièces qui composaient sa fortune...car je n'aime pas être anonyme.
J'ai menacé un inconnu pour avoir osé me percuter sans raison...afin de lui en donner une la prochaine fois.
J'ai épousé un homme pour l'avoir tout à moi...l'a t il jamais vraiment été?
L'amour en fin de compte n'est il qu'un sentiment égoiste...ou un sentiment où on en vient à ne vivre que pour l'autre?
Qui de nous deux est le plus égoiste?
Quelles sont les limites de l'égoîsme?
La recherche de l'autre, quand on veut entendre sa voix lorsqu'on le veut près de soi....satisfaire un besoin qui est sien sans se préoccuper de cet autre...tout ce qui compte c'est que cela nous plaise. On se montre languissant, tel un enfant capricieux à qui on ne peut que céder...
Aider son prochain...dans quel but? Celui d'apaiser sa conscience? Obtenir la reconnaissance d'autrui ou....simplement pour flatter son ego?
Nuire à son prochain...pour le punir de ses actes, de ses crimes? ou pour les répercussions que ceux ci on pu avoir sur notre petite personne?
Aimer ou hair, montrer ses faiblesses pour en faire une arme de manipulation ne sont ils en fin de compte que quelques unes des facettes de cet adulation de soi?
Sommes nous tous façonnées à l'image de ce monstre hideux et abjecte? Existe il en ce monde quelqu'un qui n'agit que pour l'autre...sans se préoccuper de lui-même?
Peut être que ce militaire a raison, me voilà tout à coup d'humeur philosophique...
J'ai conversé jusqu'à l'aveu d'une demande qui eut été formulée si je n'avais déjà été prise...car j'aime plaire.
J'ai arnaqué un mendiant et lui ai pris les quelques pièces qui composaient sa fortune...car je n'aime pas être anonyme.
J'ai menacé un inconnu pour avoir osé me percuter sans raison...afin de lui en donner une la prochaine fois.
J'ai épousé un homme pour l'avoir tout à moi...l'a t il jamais vraiment été?
L'amour en fin de compte n'est il qu'un sentiment égoiste...ou un sentiment où on en vient à ne vivre que pour l'autre?
Qui de nous deux est le plus égoiste?
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Cela fait quelques temps que je n'ai eu à te confier mes pensées ou mes secrets... sans doute n'en avais je plus le besoin...
Voici plusieurs semaines que nous nous sommes installés au Cabestan, Teovan et moi. La vie s'écoule lentement et je me surprend à redécouvrir des plaisirs aussi simples qu'une brise tiède soufflant sur mon visage, un coucher de soleil...l'odeur du pain qui sort du four... la sieste à l'ombre d'un palmier... le sable brulant avant de se plonger dans le turquoise de la mer...comme si ma vie jusqu'ici je l'avais passé à me concentrer sur toutes les différentes nuances de gris sans me rendre compte qu'il existait d'autres couleurs. Teovan semble heureux...on en est arrivé à ce stade où nous rions de tout et n'importe quoi...où on vacille entre les longues discussions à refaire le monde, et celles où on a pas besoin de mots pour parler, un simple regard...un sourire...suffisent amplement...
Je me repose souvent, notre enfant continue de grandir en moi...je me surprend à lui sourire, à lui chantonner berceuses et airs qui me reviennent d'un lointain passé... ma main posée sur cette chose arrondie qui a pris place de mon ventre autrefois plat et dont j'étais si fière..aucune importance à présent...je n'ai jamais été aussi fière de la forme qu'il a pris depuis ces derniers mois ainsi que des rondeurs qui l'accompagnent.
Combien de temps encore nous laissera t on restera au paradis?
Cela fait quelques temps que je n'ai eu à te confier mes pensées ou mes secrets... sans doute n'en avais je plus le besoin...
Voici plusieurs semaines que nous nous sommes installés au Cabestan, Teovan et moi. La vie s'écoule lentement et je me surprend à redécouvrir des plaisirs aussi simples qu'une brise tiède soufflant sur mon visage, un coucher de soleil...l'odeur du pain qui sort du four... la sieste à l'ombre d'un palmier... le sable brulant avant de se plonger dans le turquoise de la mer...comme si ma vie jusqu'ici je l'avais passé à me concentrer sur toutes les différentes nuances de gris sans me rendre compte qu'il existait d'autres couleurs. Teovan semble heureux...on en est arrivé à ce stade où nous rions de tout et n'importe quoi...où on vacille entre les longues discussions à refaire le monde, et celles où on a pas besoin de mots pour parler, un simple regard...un sourire...suffisent amplement...
Je me repose souvent, notre enfant continue de grandir en moi...je me surprend à lui sourire, à lui chantonner berceuses et airs qui me reviennent d'un lointain passé... ma main posée sur cette chose arrondie qui a pris place de mon ventre autrefois plat et dont j'étais si fière..aucune importance à présent...je n'ai jamais été aussi fière de la forme qu'il a pris depuis ces derniers mois ainsi que des rondeurs qui l'accompagnent.
Combien de temps encore nous laissera t on restera au paradis?
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Nous voici de retour à Hurlevent. Teovan a bien fait de ne pas vendre l'ancienne maison de son maître. On m'a demandé de remplir les fonctions de diplomate pour le compte d'un vétéran de la guerre contre le fléau du nom de Lohiro Cromlech. Tous l'appelons "le Major". C'est un homme d'honneur mais qui jure comme un charretier. il s'est mis en tête de bouter les réprouvés hors du Lordaeron, hélas, ceux qui occupent ces terres ont du mal à lui faire confiance et voient même en lui une menace pouvant accroitre le danger pouvant venir côté réprouvés. Il est brusque, il aime les jolies femmes (ça lui a déjà joué des tours d'ailleurs mais ça colle assez bien à son caractère), c'est un homme de terrain qui envoie promener tous ceux qui semblent vouloir lui mettre des bâtons dans les roues...y comprit ceux auprès de qui il cherche à s'unir. C'est là normalement que j'interviens, enfin de préférence avant, mais il m'a déjà fichu un beau chantier. Je sais pas comment il a fait, mais il a réussit à se mettre à dos en un temps record tous ceux auprès de qui il cherchait support financier et effectifs pour ses actions....et les amis de mes ennemis qui deviennent mes ennemis....ça va pas être simple. Mais peu importe, ça m'occupe et je me démène du mieux que je peux, car j'estime sa cause juste malgré les choses qu'on a pu lui reprocher.
Nous voici de retour à Hurlevent. Teovan a bien fait de ne pas vendre l'ancienne maison de son maître. On m'a demandé de remplir les fonctions de diplomate pour le compte d'un vétéran de la guerre contre le fléau du nom de Lohiro Cromlech. Tous l'appelons "le Major". C'est un homme d'honneur mais qui jure comme un charretier. il s'est mis en tête de bouter les réprouvés hors du Lordaeron, hélas, ceux qui occupent ces terres ont du mal à lui faire confiance et voient même en lui une menace pouvant accroitre le danger pouvant venir côté réprouvés. Il est brusque, il aime les jolies femmes (ça lui a déjà joué des tours d'ailleurs mais ça colle assez bien à son caractère), c'est un homme de terrain qui envoie promener tous ceux qui semblent vouloir lui mettre des bâtons dans les roues...y comprit ceux auprès de qui il cherche à s'unir. C'est là normalement que j'interviens, enfin de préférence avant, mais il m'a déjà fichu un beau chantier. Je sais pas comment il a fait, mais il a réussit à se mettre à dos en un temps record tous ceux auprès de qui il cherchait support financier et effectifs pour ses actions....et les amis de mes ennemis qui deviennent mes ennemis....ça va pas être simple. Mais peu importe, ça m'occupe et je me démène du mieux que je peux, car j'estime sa cause juste malgré les choses qu'on a pu lui reprocher.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Je crois que Merika est revenue.
Je crois que Merika est revenue.
Cymbelîne
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