Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Page 4 sur 4
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Sommes nous vraiment maîtres de notre destinée? Est ce nous qui la choisissons ou elle qui nous choisit?
Il est des choses que je te confie depuis plusieurs années, depuis mon plus tendre enfance. Je t'ai confié mes joies, mes peines, mes craintes, mes réflexions, mes colères, ma mélancolie... mais cette fois, je ne pourrais te confier en détails le tournant que vient de prendre ma destinée. Je ne peux prendre ce risque de te voir un jour tomber en des mains qui se serviront de ce que je t'aurais confié pour nous détruire et prendre ce qu'ils ne doivent jamais posséder.
Est ce le hasard ou cette même destinée qui nous a réunis? Je ne crois pas au hasard, peut être que tout cela était écrit depuis notre naissance, peut être n'avons nous vécus des vies, plus ou moins torturés afin de nous préparer à ce jour, à ces rencontres avec nul autre choix que d'affronter ce destin commun à cette petite poignée d'hommes et de femmes qui n'ont de prime abord que peu de choses en commun. Certains parmi eux, ou devrais je à présent dire "nous" je les connaissais, plus ou moins bien, quand aux autres, je ne les avais jamais vu avant l'affrontement qui a eu lieu à l'auberge ce soir là et où tout a commencé...
Aucun d'entre nous pourtant n'était préparé à ça...à moins que nous l'étions, peut être que nous étions prêts, excellent chacun dans des domaines différents afin de pouvoir les combiner et faire face à notre destin.
Je ne les ai pas choisi, ils ne m'ont pas choisie, mais nous voici désormais liés par un terrible secret que nul ne doit apprendre hormis peut être d'autres que le hasard placera sur notre route et qui auront à leur tour un rôle à jouer dans cette terrible quête.
Je ne sais si Teovan se serait plut dans une vie qui s'annonçait tranquille, une maison, un enfant qui viendra bientôt peupler ce monde...et même un chien...manquait plus que la barrière blanche toute autour et le potager pour compléter le tableau. Il est vrai que je craignais qu'une telle vie ne finisse par nous lasser tous deux. A présent je me sens coupable, coupable de le voir liée à moi par ce secret...coupable de le retenir par la force des choses et non par sa propre volonté, coupable de le priver ainsi de cette liberté de rester...ou de partir. A défaut de connaitre ce qui se passe dans sa tête, saurais je toujours à même de connaitre son coeur?
Je n'ai pas peur de mourir... la tristesse de perdre ce qui nous rend heureux n'existe pas dans la mort, ainsi comment être triste de ne pas connaitre son enfant, de ne plus revoir le visage de l'être aimé, de ne plus savourer chaque instant de la vie qui nous rappel au bonheur, comme l'odeur du pain qui cuit au four, ou le soleil matinal qu'on aperçoit par la fenêtre? Bien sur j'ai envie de vivre...mais quel sort m'a réservé le destin?
J'ai peur, oui...peur de devenir, un jour, une des causes d'une terrible destruction dont "nous" avons le rôle de prévenir...
Sommes nous vraiment maîtres de notre destinée? Est ce nous qui la choisissons ou elle qui nous choisit?
Il est des choses que je te confie depuis plusieurs années, depuis mon plus tendre enfance. Je t'ai confié mes joies, mes peines, mes craintes, mes réflexions, mes colères, ma mélancolie... mais cette fois, je ne pourrais te confier en détails le tournant que vient de prendre ma destinée. Je ne peux prendre ce risque de te voir un jour tomber en des mains qui se serviront de ce que je t'aurais confié pour nous détruire et prendre ce qu'ils ne doivent jamais posséder.
Est ce le hasard ou cette même destinée qui nous a réunis? Je ne crois pas au hasard, peut être que tout cela était écrit depuis notre naissance, peut être n'avons nous vécus des vies, plus ou moins torturés afin de nous préparer à ce jour, à ces rencontres avec nul autre choix que d'affronter ce destin commun à cette petite poignée d'hommes et de femmes qui n'ont de prime abord que peu de choses en commun. Certains parmi eux, ou devrais je à présent dire "nous" je les connaissais, plus ou moins bien, quand aux autres, je ne les avais jamais vu avant l'affrontement qui a eu lieu à l'auberge ce soir là et où tout a commencé...
Aucun d'entre nous pourtant n'était préparé à ça...à moins que nous l'étions, peut être que nous étions prêts, excellent chacun dans des domaines différents afin de pouvoir les combiner et faire face à notre destin.
Je ne les ai pas choisi, ils ne m'ont pas choisie, mais nous voici désormais liés par un terrible secret que nul ne doit apprendre hormis peut être d'autres que le hasard placera sur notre route et qui auront à leur tour un rôle à jouer dans cette terrible quête.
Je ne sais si Teovan se serait plut dans une vie qui s'annonçait tranquille, une maison, un enfant qui viendra bientôt peupler ce monde...et même un chien...manquait plus que la barrière blanche toute autour et le potager pour compléter le tableau. Il est vrai que je craignais qu'une telle vie ne finisse par nous lasser tous deux. A présent je me sens coupable, coupable de le voir liée à moi par ce secret...coupable de le retenir par la force des choses et non par sa propre volonté, coupable de le priver ainsi de cette liberté de rester...ou de partir. A défaut de connaitre ce qui se passe dans sa tête, saurais je toujours à même de connaitre son coeur?
Je n'ai pas peur de mourir... la tristesse de perdre ce qui nous rend heureux n'existe pas dans la mort, ainsi comment être triste de ne pas connaitre son enfant, de ne plus revoir le visage de l'être aimé, de ne plus savourer chaque instant de la vie qui nous rappel au bonheur, comme l'odeur du pain qui cuit au four, ou le soleil matinal qu'on aperçoit par la fenêtre? Bien sur j'ai envie de vivre...mais quel sort m'a réservé le destin?
J'ai peur, oui...peur de devenir, un jour, une des causes d'une terrible destruction dont "nous" avons le rôle de prévenir...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Quelques pages semblent avoir été arrachées...
Cher journal,
Revirement de fortune...
Le navire qui assurait mes revenus a coulé. Je ne saurais sans doute jamais ce qu'il est advenu de la cargaison et de l'équipage.
Il me faut désormais payer mes créanciers, il ne me restera tout juste que de quoi subvenir pour moi et Sélèna quelques semaines. Je devrais sans doute vendre la garçonnière de Sal et partir d'ici.
J'ai touché un rêve du bout des doigts. J'ai entrevu le bonheur. Mais chaque rêve touche à sa fin, c'est son aspect éphèmère qui lui donne toute sa beauté.... Est ce que je regrette? J'ai savouré ce bonheur le temps qu'il a duré, la page est tournée. Le présent d'autrefois appartient désormais au passé et je chérirais les souvenirs d'un temps où j'ai osé espéré que l'avenir serait plus rose, où j'aurais donné, plus que je n'aurais espéré recevoir en retour...mais peut etre que de donner n'est, en fin de compte, qu'une des facettes cachées de l’égoïsme...
Le père de mon enfant m'a quitté pour une autre. J'en éprouve presque du soulagement. Ces derniers temps, j'en était arrivée à craindre chacune de ses rares apparitions...peur de dire ce qui lui aurait déplu, de faire ce qui aurait sucité son agacement...le simple fait que je respire lui était devenu insupportable....j'avais si peur de le perdre...à présent que c'est fait, la peur n'est plus. Et j'ai appris une autre leçon de vie. L'amour n'est qu'une chimère, une invention de poètes pour donner de quoi nous détourner des horreurs des combats et nous apprendre à espérer, afin de rendre la vie plus supportable. Seuls les esprits forts connaissent la vérité et savent l'accepter.
Mon coeur est mort et je sais qu'il restera ainsi. Curieusement je m'en réjouis, car je sais que je n'aurais plus mal.
Lorsque lui vient me rendre visite...quand il me tient dans ses bras...j'apprécie certes cette chaleur qui se dégage de lui. Que dois je en attendre? Il a une compagne...c'est "compliqué". Qu'est ce je ressens? Rien. Ni vengeance, ni espoir, ni réconfort..rien que du vide.
Me retrouver sans le sou m'indiffère totalement...je n'aurais plus mes atours et mes bijoux à faire pâlir la noblesse, mais tout cela en fin de compte est tellement peu de chose. J'ai toujours été habile et débrouillarde, je sais que je saurais trouver et prendre ce qu'il faut lorsque cela s’avérera nécessaire.
Sans le sou...mais il me reste un trésor à nul autre pareil...un présent... le plus beau qu'un homme puisse offrir à une femme...un enfant conçu dans l'amour...au temps où j'y croyais encore...
Cher journal,
Revirement de fortune...
Le navire qui assurait mes revenus a coulé. Je ne saurais sans doute jamais ce qu'il est advenu de la cargaison et de l'équipage.
Il me faut désormais payer mes créanciers, il ne me restera tout juste que de quoi subvenir pour moi et Sélèna quelques semaines. Je devrais sans doute vendre la garçonnière de Sal et partir d'ici.
J'ai touché un rêve du bout des doigts. J'ai entrevu le bonheur. Mais chaque rêve touche à sa fin, c'est son aspect éphèmère qui lui donne toute sa beauté.... Est ce que je regrette? J'ai savouré ce bonheur le temps qu'il a duré, la page est tournée. Le présent d'autrefois appartient désormais au passé et je chérirais les souvenirs d'un temps où j'ai osé espéré que l'avenir serait plus rose, où j'aurais donné, plus que je n'aurais espéré recevoir en retour...mais peut etre que de donner n'est, en fin de compte, qu'une des facettes cachées de l’égoïsme...
Le père de mon enfant m'a quitté pour une autre. J'en éprouve presque du soulagement. Ces derniers temps, j'en était arrivée à craindre chacune de ses rares apparitions...peur de dire ce qui lui aurait déplu, de faire ce qui aurait sucité son agacement...le simple fait que je respire lui était devenu insupportable....j'avais si peur de le perdre...à présent que c'est fait, la peur n'est plus. Et j'ai appris une autre leçon de vie. L'amour n'est qu'une chimère, une invention de poètes pour donner de quoi nous détourner des horreurs des combats et nous apprendre à espérer, afin de rendre la vie plus supportable. Seuls les esprits forts connaissent la vérité et savent l'accepter.
Mon coeur est mort et je sais qu'il restera ainsi. Curieusement je m'en réjouis, car je sais que je n'aurais plus mal.
Lorsque lui vient me rendre visite...quand il me tient dans ses bras...j'apprécie certes cette chaleur qui se dégage de lui. Que dois je en attendre? Il a une compagne...c'est "compliqué". Qu'est ce je ressens? Rien. Ni vengeance, ni espoir, ni réconfort..rien que du vide.
Me retrouver sans le sou m'indiffère totalement...je n'aurais plus mes atours et mes bijoux à faire pâlir la noblesse, mais tout cela en fin de compte est tellement peu de chose. J'ai toujours été habile et débrouillarde, je sais que je saurais trouver et prendre ce qu'il faut lorsque cela s’avérera nécessaire.
Sans le sou...mais il me reste un trésor à nul autre pareil...un présent... le plus beau qu'un homme puisse offrir à une femme...un enfant conçu dans l'amour...au temps où j'y croyais encore...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Les blessures sont bien plus profondes que je ne le pensais. J'ignorais à quel point une blessure pouvait encore s'agrandir une fois la lame qui s'y était logé s'était retirée...
J'ai passé des jours, des nuits à me demander quelle faute j'avais commise. Mon crime fut la passion. J'en assume les conséquences. Une passion incontrôlable et incontrolée, pourtant j'ai essayé de toute mes forces de retenir sa puissance destructrice qui a finit par tout ravager sur son passage. J'avais peur de me retourner et de voir ce que cette passion avait laissé...j'ai fini par ouvrir les yeux, il ne reste plus qu'une terre brûlée et calcinée encore fumante, l'odeur qui s'en dégage est étouffante et me brûle les yeux et les poumons. Et je reste là, à mirer ce spectacle alors qu'il me suffit de me retourner et partir...comme si je guettais encore la moindre signe de vie.
Ma douleur m'a conduite à cet elfe de sang qui m'avait demandé il y a bien longtemps, une nuit en échange d'informations. J'y suis allée, j'ai tenté de droguer Michal...ce n'était pas contre lui, mais contre celui qui m'avait demandé de l'emmener...un message que je voulais faire passer...mais chaque message envoyé finit par être compris de travers...je pense que tout ce temps, c'était fait exprès...J'aurais peut etre du retourner voir Amélie pour le subterfuge utilisé pour circuler à Lune Argent...mais j'arrivais pas à la trouver...et j'avais de toute manière agis plus ou moins sur un coup de tête aveuglée par la colère, la douleur, le désespoir....J'étais déterminée à me prouver que j'étais encore désirable et désirée...attirante en tant que femme. Et tout ça pour qu'en fin de compte...l'elfe et moi passions la nuit à parler de lui...quelque part cela m'amuse car je doute fort que c'était ce à quoi l'elfe s'attendait, mais il fut assez élégant pour ne pas insister et ce qui en est ressorti est que j'étais au dessus de ça...bien plus que je ne le pensais. Plus résistante à la douleur que je l'aurais imaginé. Par contre je lui dois à présent un poème pour compenser...
Pourtant, à quoi me sert il de rester fidèle à l'ombre d'un bonheur passé et révolu? Je ne suis tout simplement pas encore prête, je ne sais combien de temps je mettrais avant de pouvoir m'investir dans une autre relation, ni s'il y aura un jour une relation allant au delà d'une simple l'amitié. Pour l'instant, je m'aperçois que curieusement, même une femme comme moi peut avoir des valeurs, les siennes...je ne veux pas tricher...ni me montrer indigne de l'interêt que je semble suciter chez chacun d'entre eux. Certains attrendront peut être, les autres pas, et je ne leur en voudrais pas, mais je tiens à ce qu'ils sachent que si j'agis ainsi, c'est par respect. Je sais que ce qui m'attirera dans chacun d'eux est ce petit détail qui me le rappellera au lieu de me le faire oublier...et je sais qu'au petit matin en me réveillant dans les bras qui ne seront pas les siens...c'est à lui que je penserais...Ais je droit d'agir ainsi sous prétexte que cela pourra peut être endormir la douleur? Non, je ne me servirai pas des autres de la sorte...
S'amuser des sentiments est un jeu bien trop cruel...même pour moi. Autrefois je n'aurais pas hésité...je trouvais ça amusant...peut être ais je tout simplement mûri...
Je l'ai revu...j'ai tenu à lui parler. Je ne voulais pas que les choses se terminent comme elles s'étaient terminées. Peut être aurais je du éviter? Peut être...mais je tenais à ce qu'il sache certaines choses. Lui et sa compagne semblent être persuadés de ce qui se passe dans ma tête...peut être pour se donner bonne conscience...ce qui serait idiot, surtout de la part de deux personnes qui savent la faire taire.
Face à ma sincerité et aux vérités, j'ai eu en guise de réponse haine et cynismes. J'ai appris qu'il m'avait espionné...cela m'importe peu, et ne change rien...il se sert de ce qu'il a pu entendre pour retourner mes propres mots contre moi. Les mots sont pour lui une arme si redoutable...
Quoique j'aurais pu dire, il en aurait fait tout autant...si je m'étais plainte, il m'aurait traité de geigneuse dépressive incapable de m'occuper de notre fille...si j'avais dit du mal sur "elle" il se serait empressé de la défendre prétextant qu'elle saurait bien mieux s'occuper de notre fille que moi, si j'avais choisi un amant, il aurait dit qu'une mère qui délaisse son enfant pour coucher à droite et à gauche était incapable de s'occuper correctement de notre fille...bref...qu'il continue si ça lui chante, je n'ai rien à cacher, ni à lui, ni aux autres...du moins pas encore...Ce qui me fait le plus mal dans tout ça, c'est que ce que les autres prennent pour de la jalousie, moi j'y vois simplement une manière de tenter de me prendre Sélèna. Mais pourquoi? Pour me faire plus mal encore? Je ne refuse pas qu'il la voit, c'est son père...sauf s'il continue ce petit jeu malsain où je devrais porter tous les maux et où on me présenterait comme indigne de m'en occuper. Elle a besoin de moi encore...elle est bien plus qu'un simple"droit".
Je lui ai dit pour ma situation financière. Cela lui était indifférent...à moins qu'il ne m'ait fait confiance lorsque je lui ai dit que ce n'était que passager et que très vite les choses s'arrangeront. Cela importe peu à vrai dire...qu'il continue à jouer son rôle de bourreau, je n'en ai cure, et ne me rabaisserais pas à le présenter comme un homme ayant abandonné la mère de son enfant et son enfant dans le besoin. Curieusement, il n'a pas pris ce prétexte pour me proposer pour la nième fois de prendre Sélèna...comme si l'excuse devait venir d'une faute que j'aurais moi commise et non d'un élément extérieur.
Pour l'heure tout ceci me fatigue...j'ai d'autres projets à mettre sur pied, pour eux...pour moi...et sortir la tête haute de tout ça...
Les blessures sont bien plus profondes que je ne le pensais. J'ignorais à quel point une blessure pouvait encore s'agrandir une fois la lame qui s'y était logé s'était retirée...
J'ai passé des jours, des nuits à me demander quelle faute j'avais commise. Mon crime fut la passion. J'en assume les conséquences. Une passion incontrôlable et incontrolée, pourtant j'ai essayé de toute mes forces de retenir sa puissance destructrice qui a finit par tout ravager sur son passage. J'avais peur de me retourner et de voir ce que cette passion avait laissé...j'ai fini par ouvrir les yeux, il ne reste plus qu'une terre brûlée et calcinée encore fumante, l'odeur qui s'en dégage est étouffante et me brûle les yeux et les poumons. Et je reste là, à mirer ce spectacle alors qu'il me suffit de me retourner et partir...comme si je guettais encore la moindre signe de vie.
Ma douleur m'a conduite à cet elfe de sang qui m'avait demandé il y a bien longtemps, une nuit en échange d'informations. J'y suis allée, j'ai tenté de droguer Michal...ce n'était pas contre lui, mais contre celui qui m'avait demandé de l'emmener...un message que je voulais faire passer...mais chaque message envoyé finit par être compris de travers...je pense que tout ce temps, c'était fait exprès...J'aurais peut etre du retourner voir Amélie pour le subterfuge utilisé pour circuler à Lune Argent...mais j'arrivais pas à la trouver...et j'avais de toute manière agis plus ou moins sur un coup de tête aveuglée par la colère, la douleur, le désespoir....J'étais déterminée à me prouver que j'étais encore désirable et désirée...attirante en tant que femme. Et tout ça pour qu'en fin de compte...l'elfe et moi passions la nuit à parler de lui...quelque part cela m'amuse car je doute fort que c'était ce à quoi l'elfe s'attendait, mais il fut assez élégant pour ne pas insister et ce qui en est ressorti est que j'étais au dessus de ça...bien plus que je ne le pensais. Plus résistante à la douleur que je l'aurais imaginé. Par contre je lui dois à présent un poème pour compenser...
Pourtant, à quoi me sert il de rester fidèle à l'ombre d'un bonheur passé et révolu? Je ne suis tout simplement pas encore prête, je ne sais combien de temps je mettrais avant de pouvoir m'investir dans une autre relation, ni s'il y aura un jour une relation allant au delà d'une simple l'amitié. Pour l'instant, je m'aperçois que curieusement, même une femme comme moi peut avoir des valeurs, les siennes...je ne veux pas tricher...ni me montrer indigne de l'interêt que je semble suciter chez chacun d'entre eux. Certains attrendront peut être, les autres pas, et je ne leur en voudrais pas, mais je tiens à ce qu'ils sachent que si j'agis ainsi, c'est par respect. Je sais que ce qui m'attirera dans chacun d'eux est ce petit détail qui me le rappellera au lieu de me le faire oublier...et je sais qu'au petit matin en me réveillant dans les bras qui ne seront pas les siens...c'est à lui que je penserais...Ais je droit d'agir ainsi sous prétexte que cela pourra peut être endormir la douleur? Non, je ne me servirai pas des autres de la sorte...
S'amuser des sentiments est un jeu bien trop cruel...même pour moi. Autrefois je n'aurais pas hésité...je trouvais ça amusant...peut être ais je tout simplement mûri...
Je l'ai revu...j'ai tenu à lui parler. Je ne voulais pas que les choses se terminent comme elles s'étaient terminées. Peut être aurais je du éviter? Peut être...mais je tenais à ce qu'il sache certaines choses. Lui et sa compagne semblent être persuadés de ce qui se passe dans ma tête...peut être pour se donner bonne conscience...ce qui serait idiot, surtout de la part de deux personnes qui savent la faire taire.
Face à ma sincerité et aux vérités, j'ai eu en guise de réponse haine et cynismes. J'ai appris qu'il m'avait espionné...cela m'importe peu, et ne change rien...il se sert de ce qu'il a pu entendre pour retourner mes propres mots contre moi. Les mots sont pour lui une arme si redoutable...
Quoique j'aurais pu dire, il en aurait fait tout autant...si je m'étais plainte, il m'aurait traité de geigneuse dépressive incapable de m'occuper de notre fille...si j'avais dit du mal sur "elle" il se serait empressé de la défendre prétextant qu'elle saurait bien mieux s'occuper de notre fille que moi, si j'avais choisi un amant, il aurait dit qu'une mère qui délaisse son enfant pour coucher à droite et à gauche était incapable de s'occuper correctement de notre fille...bref...qu'il continue si ça lui chante, je n'ai rien à cacher, ni à lui, ni aux autres...du moins pas encore...Ce qui me fait le plus mal dans tout ça, c'est que ce que les autres prennent pour de la jalousie, moi j'y vois simplement une manière de tenter de me prendre Sélèna. Mais pourquoi? Pour me faire plus mal encore? Je ne refuse pas qu'il la voit, c'est son père...sauf s'il continue ce petit jeu malsain où je devrais porter tous les maux et où on me présenterait comme indigne de m'en occuper. Elle a besoin de moi encore...elle est bien plus qu'un simple"droit".
Je lui ai dit pour ma situation financière. Cela lui était indifférent...à moins qu'il ne m'ait fait confiance lorsque je lui ai dit que ce n'était que passager et que très vite les choses s'arrangeront. Cela importe peu à vrai dire...qu'il continue à jouer son rôle de bourreau, je n'en ai cure, et ne me rabaisserais pas à le présenter comme un homme ayant abandonné la mère de son enfant et son enfant dans le besoin. Curieusement, il n'a pas pris ce prétexte pour me proposer pour la nième fois de prendre Sélèna...comme si l'excuse devait venir d'une faute que j'aurais moi commise et non d'un élément extérieur.
Pour l'heure tout ceci me fatigue...j'ai d'autres projets à mettre sur pied, pour eux...pour moi...et sortir la tête haute de tout ça...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher Journal,
Si tu savais comme je me sens vieille.
C'était fort cette fois...trop.
On m'a tiré dessus...deux balles...ça m'arrangeait plutôt si on y réfléchit bien...du moins à ce moment là...
Enfin bref, vas t en savoir pourquoi, la mort, cette sale teigne, n'a pas voulu de moi cette fois non plus.
A croire que quelqu'un s'amuse à tirer des ficelles quelque part...je trouve ça injuste...y a tant de gens qui désirent vivre, qui laissent tant derrière eux....à ceux là on ne leur donne pas le choix...ils doivent mourir...et moi...vivre. Pourquoi une telle injustice? C'est comme une femme en mal d'enfants qui ne peut en avoir, et l'autre qui se retrouve à porter le fruit d'un viol ou d'un amant volage...à attendre un énième enfant non désiré car elle ne parvient déjà pas à nourrir les autres...puis il y a aussi ceux qui ont tout...et qui ne sont pas pour autant heureux...et ceux qui n'ont rien...et qui le sont..., celui qui travail comme un forcené et qui n'a pas un sou...et l'oisif qui ne fait rien, qui dépense scandaleusement sans compter l'argent gagné de manière malhonnête.., le téméraire qui tombe en défendant le lâche qui récoltera une médaille....il y a un tel chaos dans nos insignifiantes petites vies...
Ils m'ont arraché de mon petit paradis artificielle que je m'étais forgé dans un coin de mon esprit, je m'étais réfugiée là, le temps que la teigne daigne venir me chercher...de quoi se mêlaient ils? Le pire, c'est qu'ils étaient tout fiers de leur connerie...comme s'ils avaient accompli un miracle. Qu'ils aillent creuver c'est petits "ecclésiastiques" de Lumière...qu'ils aillent creuver quelque part la gueule grande ouverte...
J'avais la tête comme une pastèque...à mon réveil j'ai pleuré de toutes mes forces, tel un nouveau né qui souffre d'entrer dans la vie...l'air me brûlait les poumons et j'avais l'impression que ma tête et mon coeur allaient exploser.
Je sais pas combien de temps je suis restée là, sans parler, comme si je ne savais plus comment faire...ils m'ont dit des choses en vrac, des trucs que je "devais savoir" sur ce qui s'était passé et qui avait fait quoi, beaucoup de noms, trop, une histoire de chat creuvé...j'avais une belle migraine, comme celles qui accompagnent les superbes gueules de bois ...mais j'ai réussit à enregistrer les informations...comme si c'était une seconde nature chez moi.
Ils ont finit par me laisser seule....J'ai finit par m'habituer à nouveau à la douleur de vivre et j'ai embrassé ma chambre du regard...le berceau de Sélèna était vide...à côté un parchemin encore roulé, une bassine avec une éponge...un paquet.., des livres que je n'ai jamais lu étaient posés sur ma table de chevet, un médaillon étrange...une rose aussi, avec un mot que je n'ai même pas lu...la rose était à mon image, elle commençait à se fâner...et oui même pas la peine de me regarder dans le miroir pour savoir que j'avais une sale tête....des trâces de ce qui ressemblait à des éclaboussures de sang mal nettoyé et qui avaient séchées....et puis y avait toujours cette fenetre qui fuit quand il pleut...et il là pleuvait, comme si le temps s'était figé...comme si c'est la même journée qui venait de recommencer...Puis je t'ai vu toi, journal...posé sur l'étagère.
Je t'ai relu , cher journal...comment ais je pu être aussi bête? J'ai cru qu'il m'appartenait parce qu'il me l'avait dit... pour que tous le sachent... il portait mon alliance...j'ai cru que j'étais à lui car je portais son nom...c'est ainsi que j'ai été éduquée sans doute...pourtant je savais...il n'appartient et n'appartiendra jamais à personne... et quelque part dans cette "révélation" qui n'aurait jamais du en être une, j'y trouve un certain réconfort aujourd'hui. L'amour comme la mort n'a pas de règles, elle ne connait pas la justice, elle frappe aveuglément. Mais quelque part, je sais que je dois me sentir heureuse d'avoir pu connaître au court de ma vie le véritable amour, celui des contes...celui chanté par les poètes...celui qu'on écrit avec un grand "A"...certains passent une vie entière à le chercher sans jamais savoir ce que c'est se contentant de pâles imitations comme je l'ai fait autrefois, et se plaisent à se laisser leurrer...ça rend la vie plus supportable sans doute. Ce que les contes ne disent pas, c'est que certaines choses tirent toute leur beauté dans le simple fait qu'ils soient parfois éphémères.
Est ce que je l'aime encore? Je l'ai aimé de toutes mes forces, plus qu'aucune femme ne peut aimer un homme, au point où j'étais sur le point de mourir d'amour pour lui...c'eut été une belle fin...je le croyais différent...et d'une certaine manière il l'était car plus intelligent que la moyenne, plus mystérieux...plus de charme...Mais en fin de compte il s'est avéré être comme les autres une fois marié...notre union a servi de catalyseur à une relation qui prenait tout son piquant dans les jeux de la séduction...des regards qui en disent longs, des sourires complices, les sous entendus...et de jour en jour, le delicieux goût de ce qu'on s'interdit devient de plus en plus fort...jusqu'à céder...Blasius avait fait ça avec Mystiruis...Sal avec Cheena...même moi...pendant un an j'ai côtoyé Jack sans que rien ne se passe...Ce qui m'agace le plus, c'est que ce qu'ils ont pris pour être une sorte de conviction de ma part d'une relation charnelle entre eux pour alimenter un agacement vis à vis de ma personne...n'était en fait qu'une simple crainte de voir cette relation aller là où je ne voulais qu'elle aille...j'aurais préféré une simple aventure...et non une "torture" de l'esprit imposée pour attiser un désir de manière artificielle...J'aurais aimé lui parler...lui faire part de mes craintes...lui montrer à quel point je l'aimais...que je lui faisais confiance...que je ne voulais pas qu'il ait cette relation "torturée" avec une autre sachant où tout cela risquait de finir....mais cela aurait il changé quoique ce soit? On ne m'a pas laissé ma chance...comment gagner lorsqu'on se trouve face à des tricheurs? Aurais je du me mettre à tricher à mon tour et me mettre au même niveau? Je ne voulais pas tricher...je voulais rester "vraie"...
J'ai été arraché à mes pensées là bas dans ma chambre quand il est arrivé, j'avais toujours pas prononcé un mot...il me posait tout un tas de questions débiles comme comment il s'appelait...je lui ai répondu "Le vieux major bougon" qu'est ce que j'avais pas fait...il s'est remis à parler...les autres pretres sont venus, un flot interminables de mots...alors...je lui ai simplement demandé de m'emmener de là...de m'emmener loin...
Je suis restée là bas toute la nuit...c'est vraiment bizarre...comment peut on etre aussi fatiguée après avoir passé plus de deux semaines à dormir? Me souviens que j'ai eu soif...il m'avait laissé de l'eau et de quoi manger...il a fallu que je réapprenne...mon estomac me lançait des aiguilles à la première bouchée de pain...alors j'ai arrêté.
Puis j'ai avancé jusqu'au bord de la falaise et j'ai regardé les rochers en contrebas qui se laissaient langoureusement caresser par les vagues laissant sur eux un peu d'écume tel un souvenir de chaque passage......"seul compte l'instant présent" ces mots me résonnaient dans la tête alors que je fixais ce vide qui m'hypnotisait. Je me souviens d'avoir pensé comment il serait délicieux de se sentir voler...libérée des contraintes de sentir ses propres pas prisonniers de la terre ferme...prisonniers d'une vie où la souffrance à l'état pure s'était logée. Je me souviens m'être demandé combien de temps il était possible de "voler" avant de voir son corps s'écraser contre les rochers...la sensation d'extase serait elle en harmonie avec la brutalité qui y mettrait fin? Quelques secondes? Minutes? Eternités? La beauté du vol éphèmère aussi serait elle en adéquation avec l'amas de chair d'os brisés et de sang qui lentement se ferait ronger par la mer? Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi...mais il m'a semblé avoir entendu clairement le hurlement d'un loup provenant des flots...je ne voyais plus rien...mes cheveux recouvraient mon visage, le vent s'en amusant tout en s'engouffrant sous ma robe et cherchait à m'inviter à découvrir les réponses à mes questions...mon pied glissa...quelques pierres tombèrent...je n'entendit pas leur chute...J'avais dès lors ma réponse...
Une partie de moi aurait aimé rester là où j'étais...mais maintenant que je suis là...je ne cherche plus à comprendre...j'ai appris quelque chose qui a réussit à me sortir de mon état amorphe, du moins pour le moment...je dois retourner à Hurlevent chercher quelques affaires et poser certaines questions...
Ensuite...je ne retournerai plus à la cathédrale...
Si tu savais comme je me sens vieille.
C'était fort cette fois...trop.
On m'a tiré dessus...deux balles...ça m'arrangeait plutôt si on y réfléchit bien...du moins à ce moment là...
Enfin bref, vas t en savoir pourquoi, la mort, cette sale teigne, n'a pas voulu de moi cette fois non plus.
A croire que quelqu'un s'amuse à tirer des ficelles quelque part...je trouve ça injuste...y a tant de gens qui désirent vivre, qui laissent tant derrière eux....à ceux là on ne leur donne pas le choix...ils doivent mourir...et moi...vivre. Pourquoi une telle injustice? C'est comme une femme en mal d'enfants qui ne peut en avoir, et l'autre qui se retrouve à porter le fruit d'un viol ou d'un amant volage...à attendre un énième enfant non désiré car elle ne parvient déjà pas à nourrir les autres...puis il y a aussi ceux qui ont tout...et qui ne sont pas pour autant heureux...et ceux qui n'ont rien...et qui le sont..., celui qui travail comme un forcené et qui n'a pas un sou...et l'oisif qui ne fait rien, qui dépense scandaleusement sans compter l'argent gagné de manière malhonnête.., le téméraire qui tombe en défendant le lâche qui récoltera une médaille....il y a un tel chaos dans nos insignifiantes petites vies...
Ils m'ont arraché de mon petit paradis artificielle que je m'étais forgé dans un coin de mon esprit, je m'étais réfugiée là, le temps que la teigne daigne venir me chercher...de quoi se mêlaient ils? Le pire, c'est qu'ils étaient tout fiers de leur connerie...comme s'ils avaient accompli un miracle. Qu'ils aillent creuver c'est petits "ecclésiastiques" de Lumière...qu'ils aillent creuver quelque part la gueule grande ouverte...
J'avais la tête comme une pastèque...à mon réveil j'ai pleuré de toutes mes forces, tel un nouveau né qui souffre d'entrer dans la vie...l'air me brûlait les poumons et j'avais l'impression que ma tête et mon coeur allaient exploser.
Je sais pas combien de temps je suis restée là, sans parler, comme si je ne savais plus comment faire...ils m'ont dit des choses en vrac, des trucs que je "devais savoir" sur ce qui s'était passé et qui avait fait quoi, beaucoup de noms, trop, une histoire de chat creuvé...j'avais une belle migraine, comme celles qui accompagnent les superbes gueules de bois ...mais j'ai réussit à enregistrer les informations...comme si c'était une seconde nature chez moi.
Ils ont finit par me laisser seule....J'ai finit par m'habituer à nouveau à la douleur de vivre et j'ai embrassé ma chambre du regard...le berceau de Sélèna était vide...à côté un parchemin encore roulé, une bassine avec une éponge...un paquet.., des livres que je n'ai jamais lu étaient posés sur ma table de chevet, un médaillon étrange...une rose aussi, avec un mot que je n'ai même pas lu...la rose était à mon image, elle commençait à se fâner...et oui même pas la peine de me regarder dans le miroir pour savoir que j'avais une sale tête....des trâces de ce qui ressemblait à des éclaboussures de sang mal nettoyé et qui avaient séchées....et puis y avait toujours cette fenetre qui fuit quand il pleut...et il là pleuvait, comme si le temps s'était figé...comme si c'est la même journée qui venait de recommencer...Puis je t'ai vu toi, journal...posé sur l'étagère.
Je t'ai relu , cher journal...comment ais je pu être aussi bête? J'ai cru qu'il m'appartenait parce qu'il me l'avait dit... pour que tous le sachent... il portait mon alliance...j'ai cru que j'étais à lui car je portais son nom...c'est ainsi que j'ai été éduquée sans doute...pourtant je savais...il n'appartient et n'appartiendra jamais à personne... et quelque part dans cette "révélation" qui n'aurait jamais du en être une, j'y trouve un certain réconfort aujourd'hui. L'amour comme la mort n'a pas de règles, elle ne connait pas la justice, elle frappe aveuglément. Mais quelque part, je sais que je dois me sentir heureuse d'avoir pu connaître au court de ma vie le véritable amour, celui des contes...celui chanté par les poètes...celui qu'on écrit avec un grand "A"...certains passent une vie entière à le chercher sans jamais savoir ce que c'est se contentant de pâles imitations comme je l'ai fait autrefois, et se plaisent à se laisser leurrer...ça rend la vie plus supportable sans doute. Ce que les contes ne disent pas, c'est que certaines choses tirent toute leur beauté dans le simple fait qu'ils soient parfois éphémères.
Est ce que je l'aime encore? Je l'ai aimé de toutes mes forces, plus qu'aucune femme ne peut aimer un homme, au point où j'étais sur le point de mourir d'amour pour lui...c'eut été une belle fin...je le croyais différent...et d'une certaine manière il l'était car plus intelligent que la moyenne, plus mystérieux...plus de charme...Mais en fin de compte il s'est avéré être comme les autres une fois marié...notre union a servi de catalyseur à une relation qui prenait tout son piquant dans les jeux de la séduction...des regards qui en disent longs, des sourires complices, les sous entendus...et de jour en jour, le delicieux goût de ce qu'on s'interdit devient de plus en plus fort...jusqu'à céder...Blasius avait fait ça avec Mystiruis...Sal avec Cheena...même moi...pendant un an j'ai côtoyé Jack sans que rien ne se passe...Ce qui m'agace le plus, c'est que ce qu'ils ont pris pour être une sorte de conviction de ma part d'une relation charnelle entre eux pour alimenter un agacement vis à vis de ma personne...n'était en fait qu'une simple crainte de voir cette relation aller là où je ne voulais qu'elle aille...j'aurais préféré une simple aventure...et non une "torture" de l'esprit imposée pour attiser un désir de manière artificielle...J'aurais aimé lui parler...lui faire part de mes craintes...lui montrer à quel point je l'aimais...que je lui faisais confiance...que je ne voulais pas qu'il ait cette relation "torturée" avec une autre sachant où tout cela risquait de finir....mais cela aurait il changé quoique ce soit? On ne m'a pas laissé ma chance...comment gagner lorsqu'on se trouve face à des tricheurs? Aurais je du me mettre à tricher à mon tour et me mettre au même niveau? Je ne voulais pas tricher...je voulais rester "vraie"...
J'ai été arraché à mes pensées là bas dans ma chambre quand il est arrivé, j'avais toujours pas prononcé un mot...il me posait tout un tas de questions débiles comme comment il s'appelait...je lui ai répondu "Le vieux major bougon" qu'est ce que j'avais pas fait...il s'est remis à parler...les autres pretres sont venus, un flot interminables de mots...alors...je lui ai simplement demandé de m'emmener de là...de m'emmener loin...
Je suis restée là bas toute la nuit...c'est vraiment bizarre...comment peut on etre aussi fatiguée après avoir passé plus de deux semaines à dormir? Me souviens que j'ai eu soif...il m'avait laissé de l'eau et de quoi manger...il a fallu que je réapprenne...mon estomac me lançait des aiguilles à la première bouchée de pain...alors j'ai arrêté.
Puis j'ai avancé jusqu'au bord de la falaise et j'ai regardé les rochers en contrebas qui se laissaient langoureusement caresser par les vagues laissant sur eux un peu d'écume tel un souvenir de chaque passage......"seul compte l'instant présent" ces mots me résonnaient dans la tête alors que je fixais ce vide qui m'hypnotisait. Je me souviens d'avoir pensé comment il serait délicieux de se sentir voler...libérée des contraintes de sentir ses propres pas prisonniers de la terre ferme...prisonniers d'une vie où la souffrance à l'état pure s'était logée. Je me souviens m'être demandé combien de temps il était possible de "voler" avant de voir son corps s'écraser contre les rochers...la sensation d'extase serait elle en harmonie avec la brutalité qui y mettrait fin? Quelques secondes? Minutes? Eternités? La beauté du vol éphèmère aussi serait elle en adéquation avec l'amas de chair d'os brisés et de sang qui lentement se ferait ronger par la mer? Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi...mais il m'a semblé avoir entendu clairement le hurlement d'un loup provenant des flots...je ne voyais plus rien...mes cheveux recouvraient mon visage, le vent s'en amusant tout en s'engouffrant sous ma robe et cherchait à m'inviter à découvrir les réponses à mes questions...mon pied glissa...quelques pierres tombèrent...je n'entendit pas leur chute...J'avais dès lors ma réponse...
Une partie de moi aurait aimé rester là où j'étais...mais maintenant que je suis là...je ne cherche plus à comprendre...j'ai appris quelque chose qui a réussit à me sortir de mon état amorphe, du moins pour le moment...je dois retourner à Hurlevent chercher quelques affaires et poser certaines questions...
Ensuite...je ne retournerai plus à la cathédrale...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
La vie reprends son court.
J'ai l'impression que mon coeur, telle une étoile moribonde s'était mise à briller de tout son éclat avant de s'éteindre à jamais, ne laissant qu'un trou noir et béant. Je suis triste à l'idée que son éclat soit passé inaperçu, surtout à celui à qui toute cette beauté était destiné.
J'essaie d'enfouir au plus profond de moi les souvenirs que j'ai eu...de les enfermer quelque part au fond de ma mémoire dans une boîte de Pandore qu'il ne faudrait plus jamais ouvrir. J'y ai mis notre première rencontre...notre joute poétique aux Paluns...cette nuit passée à Atrevâl après la bataille...nos moments passés à Tanaris à rire de nous projeter dans l'avenir, vieux, à regarder la vie que nous aurions eu ensemble , à ne rien regretter, à remercier chaque jour le destin qui nous fîmes nous rencontrer....j'essaie de ne pas penser à nos étreintes car inévitablement ils me ramènent à l'imaginer avec l'autre....alors je préfère tout ranger au plus vite dans ma boîte...tout fermer à double tour et oublier...oublier aussi tous ces mois dans l'attente, à prier pour qu'il cesse ce jeu qu'il avait entrepris....celui que j'ai refusé de jouer avec Khassim car je savais qu'une fois commencé, ce jeu ne peut prendre fin que d'une seule manière...tel un poison qui mène à la mort...mais pour ce genre de jeu il n'y a pas d'antidote.
Il y avait tant de choses que je voulais partager avec lui...mon histoire, mon moi profond, mes pensées, mes réflexions...je l'aurais laissé aller à son rythme, le laissant s'ouvrir s'il en avait envie...ne brusquant rien...je m'étais plut à imaginer tous ces moments à passer avec lui et qui n'auront jamais lieu...comme
ces moments passés à simplement être là avec l'autre, dans le silence...à contempler la mer aux Paluns ou depuis le port d'Hurlevent...ils sont si loin...j'en suis presque venus à les oublier...tant mieux, c'est que je suis en bonne voie...lui a du les oublier depuis longtemps sinon pourquoi serait il allé auprès d'une autre pour les trouver?
Je regrette d'être née sous une étoile qui tente à embellir le passé et qui a du mal à enterrer certaines choses. Je regrette qu'elle me ressemble tant...est elle une ersatz de moi ou suis-je la sienne? Ou sommes nous simplement deux femmes venus d'un moule très semblable?
Je me souviens de Qad, qui tentait de s'imposer quand je conversais avec Jack...je me souviens que nous n'aimions pas le voir débarquer et interrompre nos flirts...je me souviens de la pauvre Merika qui faisait mine de rien voir et qui attendait sagement que Jack lui revienne...non, il est des jeux qu'on ne peut gagner...Je regrette d'avoir fait souffrir...pour un jeu...aujourd'hui c'est mon tour.
Je me suis demandé ce que je ferais si tout à coup il me revenait...et là, je fus dans l'obligation de me faire à l'idée que même dans ce cas, rien ne serait plus comme avant...la magie des premiers instants est morte et rien ne saurait plus la faire revenir. Je serais peut etre amené à le revoir, ne serait ce que pour Sélèna...je ne m'inquiète pas pour elle...je suis heureuse qu'il me soit arrivé ce qui m'est arrivé...ainsi ils peuvent enfin commencer à faire connaissance l'un et l'autre et s'habituer...
Et moi maintenant? Ils sont là comme des vautours à tourner autour de moi comme autour d'un vulgaire morceau de viande...je devrais me sentir flattée...l'elfe l'autre soir m'a presqu'arraché un sourire "Humaine trop complexe pour toi." J'aimerais tant redevenir simple...
J'ai passé la nuit à dormir près d'un homme qui en d'autre temps j'aurais pris plaisir à séduire...j'ai essayé d'être la plus honnête et la plus sincère avec lui...qu'est ce qui m'a pris? Je sais que l'amour est une chose rare...je sais désormais que ce n'est pas pour moi...et cela me rend triste...mais c'est ainsi. Je saurais me contenter de ce qu'il lui plaira de me donner...sa présence, sa chaleur la nuit, il sera là tout simplement...qu'ais je à lui donner moi? Ma sincerité, ma franchise...le fait que je tenterais d'être là pour lui quand il aura besoin de moi...il m'a demandé de ne pas poser de questions...qu'il est des choses dont il ne peut me parler...cela n'a aucune importance...du moment qu'il a envie de me revenir et d'être simplement à mes côtés...l'amour peut etre remplacé par la tendresse, le respect...quelque chose de peut être moins spectaculaire, mais appaisant...
Peut etre qu'un jour, je me mettrais à nouveau à donner ce qu'il me reste à donner...
J'ai faillit oublier...j'ai tué un homme hier...et j'ai aidé une femme et son enfant...je n'ai rien ressenti...ni eu l'impression que j'avais fait le bien ou le mal...j'ai fait simplement ce que je pensais devait être fait...puis je suis allée acheter une nouvelle robe et une paire de bottes...
La vie reprends son court.
J'ai l'impression que mon coeur, telle une étoile moribonde s'était mise à briller de tout son éclat avant de s'éteindre à jamais, ne laissant qu'un trou noir et béant. Je suis triste à l'idée que son éclat soit passé inaperçu, surtout à celui à qui toute cette beauté était destiné.
J'essaie d'enfouir au plus profond de moi les souvenirs que j'ai eu...de les enfermer quelque part au fond de ma mémoire dans une boîte de Pandore qu'il ne faudrait plus jamais ouvrir. J'y ai mis notre première rencontre...notre joute poétique aux Paluns...cette nuit passée à Atrevâl après la bataille...nos moments passés à Tanaris à rire de nous projeter dans l'avenir, vieux, à regarder la vie que nous aurions eu ensemble , à ne rien regretter, à remercier chaque jour le destin qui nous fîmes nous rencontrer....j'essaie de ne pas penser à nos étreintes car inévitablement ils me ramènent à l'imaginer avec l'autre....alors je préfère tout ranger au plus vite dans ma boîte...tout fermer à double tour et oublier...oublier aussi tous ces mois dans l'attente, à prier pour qu'il cesse ce jeu qu'il avait entrepris....celui que j'ai refusé de jouer avec Khassim car je savais qu'une fois commencé, ce jeu ne peut prendre fin que d'une seule manière...tel un poison qui mène à la mort...mais pour ce genre de jeu il n'y a pas d'antidote.
Il y avait tant de choses que je voulais partager avec lui...mon histoire, mon moi profond, mes pensées, mes réflexions...je l'aurais laissé aller à son rythme, le laissant s'ouvrir s'il en avait envie...ne brusquant rien...je m'étais plut à imaginer tous ces moments à passer avec lui et qui n'auront jamais lieu...comme
ces moments passés à simplement être là avec l'autre, dans le silence...à contempler la mer aux Paluns ou depuis le port d'Hurlevent...ils sont si loin...j'en suis presque venus à les oublier...tant mieux, c'est que je suis en bonne voie...lui a du les oublier depuis longtemps sinon pourquoi serait il allé auprès d'une autre pour les trouver?
Je regrette d'être née sous une étoile qui tente à embellir le passé et qui a du mal à enterrer certaines choses. Je regrette qu'elle me ressemble tant...est elle une ersatz de moi ou suis-je la sienne? Ou sommes nous simplement deux femmes venus d'un moule très semblable?
Je me souviens de Qad, qui tentait de s'imposer quand je conversais avec Jack...je me souviens que nous n'aimions pas le voir débarquer et interrompre nos flirts...je me souviens de la pauvre Merika qui faisait mine de rien voir et qui attendait sagement que Jack lui revienne...non, il est des jeux qu'on ne peut gagner...Je regrette d'avoir fait souffrir...pour un jeu...aujourd'hui c'est mon tour.
Je me suis demandé ce que je ferais si tout à coup il me revenait...et là, je fus dans l'obligation de me faire à l'idée que même dans ce cas, rien ne serait plus comme avant...la magie des premiers instants est morte et rien ne saurait plus la faire revenir. Je serais peut etre amené à le revoir, ne serait ce que pour Sélèna...je ne m'inquiète pas pour elle...je suis heureuse qu'il me soit arrivé ce qui m'est arrivé...ainsi ils peuvent enfin commencer à faire connaissance l'un et l'autre et s'habituer...
Et moi maintenant? Ils sont là comme des vautours à tourner autour de moi comme autour d'un vulgaire morceau de viande...je devrais me sentir flattée...l'elfe l'autre soir m'a presqu'arraché un sourire "Humaine trop complexe pour toi." J'aimerais tant redevenir simple...
J'ai passé la nuit à dormir près d'un homme qui en d'autre temps j'aurais pris plaisir à séduire...j'ai essayé d'être la plus honnête et la plus sincère avec lui...qu'est ce qui m'a pris? Je sais que l'amour est une chose rare...je sais désormais que ce n'est pas pour moi...et cela me rend triste...mais c'est ainsi. Je saurais me contenter de ce qu'il lui plaira de me donner...sa présence, sa chaleur la nuit, il sera là tout simplement...qu'ais je à lui donner moi? Ma sincerité, ma franchise...le fait que je tenterais d'être là pour lui quand il aura besoin de moi...il m'a demandé de ne pas poser de questions...qu'il est des choses dont il ne peut me parler...cela n'a aucune importance...du moment qu'il a envie de me revenir et d'être simplement à mes côtés...l'amour peut etre remplacé par la tendresse, le respect...quelque chose de peut être moins spectaculaire, mais appaisant...
Peut etre qu'un jour, je me mettrais à nouveau à donner ce qu'il me reste à donner...
J'ai faillit oublier...j'ai tué un homme hier...et j'ai aidé une femme et son enfant...je n'ai rien ressenti...ni eu l'impression que j'avais fait le bien ou le mal...j'ai fait simplement ce que je pensais devait être fait...puis je suis allée acheter une nouvelle robe et une paire de bottes...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Miroir gentil miroir...suis-je la plus belle?
...Non, mais tu n'en demeures pas moins très belle.
Miroir gentil miroir suis je la plus douée dans mon art?
...non, mais tu n'en demeures pas moins très douée.
Miroir gentil miroir, ais je eu tort de me dévoiler?
...non, mais tu aurais du être plus prudente...
Il est des milliers de questions que je pourrais te poser encore gentil miroir...pourquoi est il si difficile de vouloir être la meilleure dans un domaine sans pour autant l'être vraiment?
Je sais qui je suis, suis-je telle qu'on me perçoit?
Cette vie est un jeu...un bal masqué, où chacun et chacune nous parons d'un masque pour paraître ce qu'on est...ou ce qu'on n'est pas...et parfois un habile mélange des deux...Ais-je eu tort d'ôter le mien en partie? Dévoilant une partie du mystère pour mieux m'ouvrir et dévoiler une partie de moi même, sans le "paraître", offrant ma confiance, mon moi profond, certains de mes secrets et de ma honte que je gardais enfouis au plus profond de mon âme... m'abandonnant?
La vie n'est-elle faite que de quelques danses et les plus désirables sont-elles celles qui ont su garder leur visage et leurs secrets dissimulés? Quelle folie s'était emparée de moi? Un à un il m'a effeuillé de mes secrets, soulevant chaque voile derrière lesquelles je pensais être à l'abri, m'abandonnant à cette douce quiétude où enfin on se risque à se montrer telle qu'on est...et pourtant il ne s'est pas enfuit...il a même aimé ce qu'il y avait trouvé...au point de vouloir s'unir à moi...et m'offrir le fruit de notre amour...
Alors pourquoi suis je aujourd'hui entourée de solitude et d'incompréhension? Est ce parce que dénuée de mes mystères je suis par la même devenue moins intéressante?
Chaque fois que je cédais, c'était une victoire de plus que je lui donnais...et petit à petit je lui ai presque tout donné...presque...sans rien demander en retour...acceptant ce qu'il voulait m'offrir...sans chercher à comprendre...sans rien demander...
Le miroir s'est brisé...il me faut me contenter de certaines réponses...et de questions qui n'en auront jamais...c'est sans doute mieux ainsi...
La musique s'est remise à jouer et le bal a reprit son cours... je me pare à nouveau d'un masque bien différent de celui qui ne me sert plus...mais l'envie de danser n'est plus là...
La ronde continue...ainsi que ma propre vie...mais pour combien de temps encore?
...Non, mais tu n'en demeures pas moins très belle.
Miroir gentil miroir suis je la plus douée dans mon art?
...non, mais tu n'en demeures pas moins très douée.
Miroir gentil miroir, ais je eu tort de me dévoiler?
...non, mais tu aurais du être plus prudente...
Il est des milliers de questions que je pourrais te poser encore gentil miroir...pourquoi est il si difficile de vouloir être la meilleure dans un domaine sans pour autant l'être vraiment?
Je sais qui je suis, suis-je telle qu'on me perçoit?
Cette vie est un jeu...un bal masqué, où chacun et chacune nous parons d'un masque pour paraître ce qu'on est...ou ce qu'on n'est pas...et parfois un habile mélange des deux...Ais-je eu tort d'ôter le mien en partie? Dévoilant une partie du mystère pour mieux m'ouvrir et dévoiler une partie de moi même, sans le "paraître", offrant ma confiance, mon moi profond, certains de mes secrets et de ma honte que je gardais enfouis au plus profond de mon âme... m'abandonnant?
La vie n'est-elle faite que de quelques danses et les plus désirables sont-elles celles qui ont su garder leur visage et leurs secrets dissimulés? Quelle folie s'était emparée de moi? Un à un il m'a effeuillé de mes secrets, soulevant chaque voile derrière lesquelles je pensais être à l'abri, m'abandonnant à cette douce quiétude où enfin on se risque à se montrer telle qu'on est...et pourtant il ne s'est pas enfuit...il a même aimé ce qu'il y avait trouvé...au point de vouloir s'unir à moi...et m'offrir le fruit de notre amour...
Alors pourquoi suis je aujourd'hui entourée de solitude et d'incompréhension? Est ce parce que dénuée de mes mystères je suis par la même devenue moins intéressante?
Chaque fois que je cédais, c'était une victoire de plus que je lui donnais...et petit à petit je lui ai presque tout donné...presque...sans rien demander en retour...acceptant ce qu'il voulait m'offrir...sans chercher à comprendre...sans rien demander...
Le miroir s'est brisé...il me faut me contenter de certaines réponses...et de questions qui n'en auront jamais...c'est sans doute mieux ainsi...
La musique s'est remise à jouer et le bal a reprit son cours... je me pare à nouveau d'un masque bien différent de celui qui ne me sert plus...mais l'envie de danser n'est plus là...
La ronde continue...ainsi que ma propre vie...mais pour combien de temps encore?
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Comment ais je pu ne pas voir les signes avant coureurs? J'en aurais été capable s'il s'était agit d'une tierce personne, mais pour une raison inconnue, quand c'est à soi que ça arrive, on fait mine de rien voir, on tente de se convaincre que ça ne peut pas être ça...que ça n'arrive qu'aux autres.
Mes cours de prêtrise sont loin, mais je me souviens de ce cours sur "Comment reconnaître les signes avant coureurs d'une volonté d'auto-destruction."
On avait gloussé moi et Kerianne ce jour là en se demandant si le sexe pouvait être considéré comme une "substance psycho active".
Tout est là et ce depuis des semaines, voir des mois...sauf les fameuses substances psycho actives...
Je me suis jetée du haut d'une des tours du port. Je ne voyais plus rien, mes yeux et mon esprit étaient embrouillés...je me souviens avoir écarté les bras, tel un ange...j'ai entendu quelqu'un dire quelque chose derrière moi...ou était-ce un cri?
L'acte n'avait pas été réfléchi...c'était bâclé, c'était n'importe quoi...j'aurais du d'abord absorber une fiole de poison, me tirer une balle dans le coeur et laisser la chute faire le reste...et tout aurait enfin pris fin....
Mais non...une épaule défaite, quelques entailles, un poignet cassé...tu parles d'un miracle...moi j'y vois encore un coup tordu de ce destin qui en a décidément vraiment pas marre de m'emmerder. Comme ce jour où il a fait croiser nos routes...j'avais pensé à l'époque qu'il voulait faire la paix avec moi, un signe pour dire, "voilà pourquoi je t'ai tant fait souffrir...pour que tu puisse savourer à sa juste valeur le bonheur que je t'envoie...saches en faire bon usage"...mais non, c'était pas ça du tout...le but n'était que de me montrer qu'avant ça je n'avais jamais aimé...qu'avant ça je n'avais jamais souffert...et voulait voir jusqu'où je pouvais aller dans ma capacité à subir la douleur...au point d'en arriver à me pousser à vouloir me détruire...
L'avantage avec la douleur physique, et crois moi j'ai un mal de chien à l'épaule et au poignet...c'est que ça t'occupe l'esprit au point de mettre en sourdine la douleur de l'âme...
J'ai pas besoin qu'on m'aide, je cherche pas à faire de chantage affectif ou autre...je veux juste qu'on me foute la paix...et qu'on me laisse trouver seule la solution à mon "désespoir".
"L'être humain est capable d'encaisser une grande quantité de douleurs et de souffrances...sa volonté de vivre et de combattre pour retarder l'instant fatidique diffère non pas selon l'endurance ni son esprit, mais bel et bien selon la volonté qu'il ou elle peut avoir à vouloir demeurer en vie, mais au bout d'un moment variable selon les individus et la gravité des blessures, le cerveau ne parvient plus à envoyer de signaux au reste du corps qui s'affaiblit de seconde en seconde jusqu'à ce que le coeur finisse par lâcher."
Comment ais je pu ne pas voir les signes avant coureurs? J'en aurais été capable s'il s'était agit d'une tierce personne, mais pour une raison inconnue, quand c'est à soi que ça arrive, on fait mine de rien voir, on tente de se convaincre que ça ne peut pas être ça...que ça n'arrive qu'aux autres.
"Une situation de vulnérabilité mesdemoiselles, c'est ce que vous devez chercher à sentir, car s'en suit un changement du tout au tout dans le comportement de l'humeur, ainsi que de l'agressivité, un sentiment d'incapacité à résoudre une situation qui précède ou suit un traumatisme déclencheur. S'ajoutent ensuite les fantasmes sur la mort...le partage de ses intentions plus ou moins dissimulés à l'entourage, des écrits sur une fin ou description du désespoir, l'incapacité à faire des projets, impulsivité, agressivité toujours grandissante et instabilité comportementale etc...etc...et enfin...isolement de l'individu.
D'un point de vu physique...l'individu refuse de s'alimenter et peut aller vers un glissement à l'utilisation de substances psycho-actives et l’alcoolisme."
Mes cours de prêtrise sont loin, mais je me souviens de ce cours sur "Comment reconnaître les signes avant coureurs d'une volonté d'auto-destruction."
On avait gloussé moi et Kerianne ce jour là en se demandant si le sexe pouvait être considéré comme une "substance psycho active".
Tout est là et ce depuis des semaines, voir des mois...sauf les fameuses substances psycho actives...
Je me suis jetée du haut d'une des tours du port. Je ne voyais plus rien, mes yeux et mon esprit étaient embrouillés...je me souviens avoir écarté les bras, tel un ange...j'ai entendu quelqu'un dire quelque chose derrière moi...ou était-ce un cri?
L'acte n'avait pas été réfléchi...c'était bâclé, c'était n'importe quoi...j'aurais du d'abord absorber une fiole de poison, me tirer une balle dans le coeur et laisser la chute faire le reste...et tout aurait enfin pris fin....
Mais non...une épaule défaite, quelques entailles, un poignet cassé...tu parles d'un miracle...moi j'y vois encore un coup tordu de ce destin qui en a décidément vraiment pas marre de m'emmerder. Comme ce jour où il a fait croiser nos routes...j'avais pensé à l'époque qu'il voulait faire la paix avec moi, un signe pour dire, "voilà pourquoi je t'ai tant fait souffrir...pour que tu puisse savourer à sa juste valeur le bonheur que je t'envoie...saches en faire bon usage"...mais non, c'était pas ça du tout...le but n'était que de me montrer qu'avant ça je n'avais jamais aimé...qu'avant ça je n'avais jamais souffert...et voulait voir jusqu'où je pouvais aller dans ma capacité à subir la douleur...au point d'en arriver à me pousser à vouloir me détruire...
L'avantage avec la douleur physique, et crois moi j'ai un mal de chien à l'épaule et au poignet...c'est que ça t'occupe l'esprit au point de mettre en sourdine la douleur de l'âme...
Retenez ceci, mesdemoiselles, les personnes à la recherche d'auto destruction qui survivent à une ou plusieurs tentatives récidivent bien souvent car leur désespoir est telle qu'ils sont convaincus que la mort est seule à pouvoir les en libérer, mais parfois, dans certains autre cas, notamment les tentatives grossières, il s'agit d'un simple appel à l'aide ou d'une tentative de chantage affectif. Sachez toutefois reconnaître l'un et l'autre. Les deux cas de figure sont à prendre au sérieux. C'est un cycle sans fin, jusqu'à ce que le malade trouve une solution à son désespoir qu'il soit dans la mort ou ailleurs. Sachez faire preuve de patience et essayez de trouver les bons mots. Si vous n'êtes pas sures, ne dites rien. En effet une simple phrase, un simple mot et voilà le patient plongé à nouveau dans son désespoir.
J'ai pas besoin qu'on m'aide, je cherche pas à faire de chantage affectif ou autre...je veux juste qu'on me foute la paix...et qu'on me laisse trouver seule la solution à mon "désespoir".
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
La vie est étrange et réserve son lot de rencontres surprenantes...
Les amis d'hier sont devenus des inconnus aujourd'hui...
Les ennemis d'hier sont ceux qui vous offrent des paroles amicales...
Les inconnus d'hier, ceux qui vous en apprennent des choses qu'on ignorait encore...
Fanelia est venue à ma rencontre hier. C'est une femme que j'ai toujours admirée secrètement pour sa force de caractère, sa détermination et son courage. Le jeu qui était nôtre nous a rapproché d'une certaine manière, et nos propos ont toujours été en contradiction avec le respect que nous avions l'une pour l'autre. Elle n'était pas venue pour ça, elle ignorait le mal qui s'était jusque là emparé de mon âme, sans le savoir elle m'a donné de quoi retarder la fin.
Curieuse jeune femme que cette Lou...insouciante et pleine de charmes, elle n'a pas sa langue dans sa poche, même si ses minauderies sont là pour tromper son monde. Elle est beaucoup plus maligne qu'il n'y parait aux premiers abords. Et elle se sert de sa fausse naïveté pour dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas avec une aisance désarmante...
Non, le ridicule ne tue pas...et ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort...mais dans l'un et l'autre cas...ça fait un mal de chien.
Je suis tombée...et chaque membre de mon corps meurtri me rappel ma chute...mais je saurais me relever et garder la tête haute, têtue, fière et déterminée...
Ces deux femmes savent elles que leurs paroles m'ont donné la force de continuer à respirer? Deux belles gifles, voilà ce qu'elles m'ont donné et ce au moment opportun...Peu importe...et peu importe ce que l'une et l'autre me réserveront à l'avenir. J'ai une dette secrète envers ces deux femmes et bien que je ne suis de celles qu'on pourrait qualifier de "femme d'honneur" j'attendrais l'instant où cette chose que j'ai décidé de défier m'enverra de quoi payer ces dettes.
Tout est encore un peu confus dans ma tête...dans un premier temps...reprendre des forces et me nourrir...ensuite ce sera une journée à la fois sans chercher à connaître l'avenir...et surtout sans jamais me retourner...
La vie est étrange et réserve son lot de rencontres surprenantes...
Les amis d'hier sont devenus des inconnus aujourd'hui...
Les ennemis d'hier sont ceux qui vous offrent des paroles amicales...
Les inconnus d'hier, ceux qui vous en apprennent des choses qu'on ignorait encore...
Fanelia est venue à ma rencontre hier. C'est une femme que j'ai toujours admirée secrètement pour sa force de caractère, sa détermination et son courage. Le jeu qui était nôtre nous a rapproché d'une certaine manière, et nos propos ont toujours été en contradiction avec le respect que nous avions l'une pour l'autre. Elle n'était pas venue pour ça, elle ignorait le mal qui s'était jusque là emparé de mon âme, sans le savoir elle m'a donné de quoi retarder la fin.
Curieuse jeune femme que cette Lou...insouciante et pleine de charmes, elle n'a pas sa langue dans sa poche, même si ses minauderies sont là pour tromper son monde. Elle est beaucoup plus maligne qu'il n'y parait aux premiers abords. Et elle se sert de sa fausse naïveté pour dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas avec une aisance désarmante...
Non, le ridicule ne tue pas...et ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort...mais dans l'un et l'autre cas...ça fait un mal de chien.
Je suis tombée...et chaque membre de mon corps meurtri me rappel ma chute...mais je saurais me relever et garder la tête haute, têtue, fière et déterminée...
Ces deux femmes savent elles que leurs paroles m'ont donné la force de continuer à respirer? Deux belles gifles, voilà ce qu'elles m'ont donné et ce au moment opportun...Peu importe...et peu importe ce que l'une et l'autre me réserveront à l'avenir. J'ai une dette secrète envers ces deux femmes et bien que je ne suis de celles qu'on pourrait qualifier de "femme d'honneur" j'attendrais l'instant où cette chose que j'ai décidé de défier m'enverra de quoi payer ces dettes.
Tout est encore un peu confus dans ma tête...dans un premier temps...reprendre des forces et me nourrir...ensuite ce sera une journée à la fois sans chercher à connaître l'avenir...et surtout sans jamais me retourner...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Il est étrange qu'au moment où on décide de ne plus chercher à comprendre que tout à coup, un mot, un acte et certaines choses se mettent à s'éclaircir...
Je suis restée pantoise quand je l'ai entendu dire ce qu'elle a dit près de ce pont. Je n'ai rien su répondre...je ne comprenais pas...et c'est une autre gifle que j'ai reçu en pleine figure...ce n'était pas la première fois que je ne comprenais pas...
Aujourd'hui j'ai l'impression de voir...cela m'apporte-t-il un réconfort pour autant? Non...cela m'attriste...
Nous sommes en fin de compte bien différentes elle et moi, aussi différentes qu'une rose et une orchidée...elle a voulu voir en moi une femme simple, bien moins compliquée aux réactions normales...se parant sans doute d'apparences et se croyant supérieure aux autres...
Je comprends mieux à présent cette vision qu'elle avait de moi tout ce temps... la manière qu'elle avait d'interpréter mes mots, mes humeurs....je pensais qu'elle le faisait exprès...il n'en était rien...c'était pourtant pas si compliqué...pas si compliqué...
Elle me voyait hautaine et fausse...alors que je ne l'étais pas...
Elle me voyait jalouse...alors que j'avais confiance...
Elle me voyait manipulatrice...alors que j'étais sincère...
Elle me voyait insupportable...alors que le mal qui me ronge avait commencé à faire son oeuvre...personne n'a rien vu, pas même moi...
Elle me voyait indigne de lui....mais de ça...elle n'avait pas à juger..
Aujourd'hui elle me voit en mère indigne...et prête à la faire passer pour ce qu'elle n'est pas...l'image qu'elle a de moi est si fausse si loin de tout...
Je sais que je dois me battre...lui montrer qu'elle s'est mise à voir en moi ce qu'elle voulait voir...mais l'envie me manque...comment se bat on contre des idées préconçues? Et surtout, comment faire comprendre à quelqu'un que le monstre qu'il a terrassé n'en était pas un?
Ce mal m'avait rendu vulnérable et ô combien fragile...je savais que je devais me battre mais je me battais contre le vent...et lentement...j'ai fini par devenir...telle qu'on me voyait....
Il est étrange qu'au moment où on décide de ne plus chercher à comprendre que tout à coup, un mot, un acte et certaines choses se mettent à s'éclaircir...
Je suis restée pantoise quand je l'ai entendu dire ce qu'elle a dit près de ce pont. Je n'ai rien su répondre...je ne comprenais pas...et c'est une autre gifle que j'ai reçu en pleine figure...ce n'était pas la première fois que je ne comprenais pas...
Aujourd'hui j'ai l'impression de voir...cela m'apporte-t-il un réconfort pour autant? Non...cela m'attriste...
Nous sommes en fin de compte bien différentes elle et moi, aussi différentes qu'une rose et une orchidée...elle a voulu voir en moi une femme simple, bien moins compliquée aux réactions normales...se parant sans doute d'apparences et se croyant supérieure aux autres...
Je comprends mieux à présent cette vision qu'elle avait de moi tout ce temps... la manière qu'elle avait d'interpréter mes mots, mes humeurs....je pensais qu'elle le faisait exprès...il n'en était rien...c'était pourtant pas si compliqué...pas si compliqué...
Elle me voyait hautaine et fausse...alors que je ne l'étais pas...
Elle me voyait jalouse...alors que j'avais confiance...
Elle me voyait manipulatrice...alors que j'étais sincère...
Elle me voyait insupportable...alors que le mal qui me ronge avait commencé à faire son oeuvre...personne n'a rien vu, pas même moi...
Elle me voyait indigne de lui....mais de ça...elle n'avait pas à juger..
Aujourd'hui elle me voit en mère indigne...et prête à la faire passer pour ce qu'elle n'est pas...l'image qu'elle a de moi est si fausse si loin de tout...
Je sais que je dois me battre...lui montrer qu'elle s'est mise à voir en moi ce qu'elle voulait voir...mais l'envie me manque...comment se bat on contre des idées préconçues? Et surtout, comment faire comprendre à quelqu'un que le monstre qu'il a terrassé n'en était pas un?
Ce mal m'avait rendu vulnérable et ô combien fragile...je savais que je devais me battre mais je me battais contre le vent...et lentement...j'ai fini par devenir...telle qu'on me voyait....
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
J'ai eu à faire à une furie hier...pas de celles qu'on trouve sur des terres éloignées, mais de celles qui se promènent en toute tranquillité dans la capitale.
Dure soirée que la dernière donc...je me suis faite insultée...me suis entendue qualifier par diverses personnes de "manipulatrice" , de "voleuse d'hommes" de "menteuse" de "catin" et nombre d'autres nom d'oiseaux...on m'a même frappé...je n'ai pas riposté...je ne frapperai pas une femme enceinte...surtout pour si peu...
Autrefois ce genre de situation m'aurait rendu folle, ça ne me fait plus rien...sauf peut être me donner encore plus mal au crâne...à moins que ça ne soit le bourbon?
Cette femme sait elle seulement que j'ai sauvé son couple? Le méritait-elle? "Oui je l'ai trompé, m'a t-elle dit, car je m'ennuyais et il me laissait trop souvent seule"...c'était l’hôpital qui se moquait de la charité...J'ai été dans la même situation et j'ai agit de manière bien moins vulgaire...mais cela ne me regarde pas...chacun fait comme il lui plait...mais par pitié qu'on me laisse en dehors de leurs histoires...
Sait-elle que j'ai fait ce qui était en mon pouvoir pour ramener la paix au sein de son clan? Paix que soi disant j'aurais mis en péril? J'ai été insultée et salie...et cela ne semble préoccuper personne....Je ne cherche plus à ce qu'on me comprenne, je ne cherche plus à comprendre...le comment importe peu..."seul compte le résultat."
"L'amitié entre un homme et une femme , ça n'existe pas" il avait raison...je voulais trouver quelqu'un vers qui je pourrais me tourner, quelqu'un qui serait là, tout simplement, qui ne me jugerait pas, qui saurait me voir telle que je suis et non comme les autres me voient...une présence...il me faut me rendre à l'évidence, je doute trouver un jour...pourtant cela m'importait peu...homme ou femme...gnome, nain, elfe ou draenei...du moment qu'il ou elle m'accepte comme je suis sans arrière pensées...
La seule et unique fois où j'ai rencontré une telle personne...j'en suis tombée éperdument amoureuse...mais là...ce n'est pas ça que je demandais...
Chez les hommes je sais désormais que ce sera impossible...il y a ce qu'ils disent et le "plus si affinités" qui trotte dans leur tête...quand aux femmes...je pense qu'on peut dire que "l'amitié entre les femmes n'est qu'un moyen de surveiller comme un autre" je comprends mieux certaines choses à présent...l'amitié est une chose qu'il m'a rarement été donné de connaitre...et pour moi c'était quelque chose de sincère et vraie...je n'ai eu que deux vraies amies au cours de ma vie...Kerianne et Merika, l'une morte, l'autre partie je ne sais où......Nombre de femmes voient en moi tout ce qu'on déteste chez certaines femmes...ma réputation est faite et même surfaite...de loin...et une fois une réputation ancré dans la croyance populaire...il est difficile de revenir à la normale...ce que les gens détestent plus que toute chose...c'est qu'on leur prouve qu'ils ont tort...c'est tellement plus facile d'en rajouter une couche à chaque fois, ça montre qu'ils ont "raison".
Du coup je pense que je vais adopter un chat... ou un dragonnet, ça parle moins, mais ça cause bien moins de problèmes...
"Tu as joué et tu as perdu" m'a t elle dit...ça doit etre ce qui m'a le plus surpris...elle l'a répété au moins cinq fois comme si son discours elle le répétait depuis plusieurs heures dans sa tête pour paraitre la plus théatrale possible. J'ignorais quand à moi.... que l'amour se résumait à des "gagnants" d'un côté et des "perdants" de l'autre, je pensais que c'était une histoire où on est prêt à tout offrir à l'autre...dans l'attente et dans l'espoir qu'il ou elle accepte ce qui lui est tendu...et sentir son coeur prêt à exploser en voyant simplement son sourire...enfin peu importe...j'ai trouvé l'image commune...grossière... je n'ai même pas relevé, je ne me sentais pas concernée...essayer de faire comprendre à ce genre de femme quoique ce soit c'est comme donner de la confiture à un cochon.
Ce n'est pas une tare que de souffrir...
Il n'y a pas non plus de honte à aimer au passé...
Pas plus que de se mettre à survivre...à défaut de vivre...
Et peu importe la boue ou la pitié, qu'ils comprennent ou pas...tout ça...ça fait parti de moi...
J'ai eu à faire à une furie hier...pas de celles qu'on trouve sur des terres éloignées, mais de celles qui se promènent en toute tranquillité dans la capitale.
Dure soirée que la dernière donc...je me suis faite insultée...me suis entendue qualifier par diverses personnes de "manipulatrice" , de "voleuse d'hommes" de "menteuse" de "catin" et nombre d'autres nom d'oiseaux...on m'a même frappé...je n'ai pas riposté...je ne frapperai pas une femme enceinte...surtout pour si peu...
Autrefois ce genre de situation m'aurait rendu folle, ça ne me fait plus rien...sauf peut être me donner encore plus mal au crâne...à moins que ça ne soit le bourbon?
Cette femme sait elle seulement que j'ai sauvé son couple? Le méritait-elle? "Oui je l'ai trompé, m'a t-elle dit, car je m'ennuyais et il me laissait trop souvent seule"...c'était l’hôpital qui se moquait de la charité...J'ai été dans la même situation et j'ai agit de manière bien moins vulgaire...mais cela ne me regarde pas...chacun fait comme il lui plait...mais par pitié qu'on me laisse en dehors de leurs histoires...
Sait-elle que j'ai fait ce qui était en mon pouvoir pour ramener la paix au sein de son clan? Paix que soi disant j'aurais mis en péril? J'ai été insultée et salie...et cela ne semble préoccuper personne....Je ne cherche plus à ce qu'on me comprenne, je ne cherche plus à comprendre...le comment importe peu..."seul compte le résultat."
"L'amitié entre un homme et une femme , ça n'existe pas" il avait raison...je voulais trouver quelqu'un vers qui je pourrais me tourner, quelqu'un qui serait là, tout simplement, qui ne me jugerait pas, qui saurait me voir telle que je suis et non comme les autres me voient...une présence...il me faut me rendre à l'évidence, je doute trouver un jour...pourtant cela m'importait peu...homme ou femme...gnome, nain, elfe ou draenei...du moment qu'il ou elle m'accepte comme je suis sans arrière pensées...
La seule et unique fois où j'ai rencontré une telle personne...j'en suis tombée éperdument amoureuse...mais là...ce n'est pas ça que je demandais...
Chez les hommes je sais désormais que ce sera impossible...il y a ce qu'ils disent et le "plus si affinités" qui trotte dans leur tête...quand aux femmes...je pense qu'on peut dire que "l'amitié entre les femmes n'est qu'un moyen de surveiller comme un autre" je comprends mieux certaines choses à présent...l'amitié est une chose qu'il m'a rarement été donné de connaitre...et pour moi c'était quelque chose de sincère et vraie...je n'ai eu que deux vraies amies au cours de ma vie...Kerianne et Merika, l'une morte, l'autre partie je ne sais où......Nombre de femmes voient en moi tout ce qu'on déteste chez certaines femmes...ma réputation est faite et même surfaite...de loin...et une fois une réputation ancré dans la croyance populaire...il est difficile de revenir à la normale...ce que les gens détestent plus que toute chose...c'est qu'on leur prouve qu'ils ont tort...c'est tellement plus facile d'en rajouter une couche à chaque fois, ça montre qu'ils ont "raison".
Du coup je pense que je vais adopter un chat... ou un dragonnet, ça parle moins, mais ça cause bien moins de problèmes...
"Tu as joué et tu as perdu" m'a t elle dit...ça doit etre ce qui m'a le plus surpris...elle l'a répété au moins cinq fois comme si son discours elle le répétait depuis plusieurs heures dans sa tête pour paraitre la plus théatrale possible. J'ignorais quand à moi.... que l'amour se résumait à des "gagnants" d'un côté et des "perdants" de l'autre, je pensais que c'était une histoire où on est prêt à tout offrir à l'autre...dans l'attente et dans l'espoir qu'il ou elle accepte ce qui lui est tendu...et sentir son coeur prêt à exploser en voyant simplement son sourire...enfin peu importe...j'ai trouvé l'image commune...grossière... je n'ai même pas relevé, je ne me sentais pas concernée...essayer de faire comprendre à ce genre de femme quoique ce soit c'est comme donner de la confiture à un cochon.
Ce n'est pas une tare que de souffrir...
Il n'y a pas non plus de honte à aimer au passé...
Pas plus que de se mettre à survivre...à défaut de vivre...
Et peu importe la boue ou la pitié, qu'ils comprennent ou pas...tout ça...ça fait parti de moi...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
La soirée d'hier fut riche en surprises. J'ai été conviée à prendre part à la soirée noble organisée par la Marquise Suniva de je-sais-plus-trop-quoi en faveur de je-sais-plus-trop-qui. Cela n'a que peu d'importance en somme, mais cela m'a donné la possibilité de sortir rencontrer du "beau monde" et me changer un peu les idées. Ca a été le cas. Je m'étais parée d'une robe qui m'allait à merveille car je voulais être à la hauteur de ce qu'on attendait d'une invitée à une telle manifestation. On avait fait fie du passé et on m'avait conviée...j'ai trouvé le geste en lui même digne, il allait de soi, que je me montre de même en acceptant...J'ai salué, fait et dit ce qu'on attendait qu'une "noble" fasse en de pareils circonstances, même si la "noble" en question ne s'avère être qu'une simple exilée. Les plats étaient délicieux même si j'ai jamais réussit à mettre la main sur le serveur chargé d'apporter le vin. Quelque chose me dit que même parmi la noblesse, y a des pochards qui avaient réussit à subtiliser quelques bouteilles...enfin passons.
J'y ai vu Clarisse et me réjouissais de pouvoir enfin discuter un peu avec elle. Elle semblait un peu nerveuse et mal à l'aise et je voulais faire de mon mieux pour qu'elle parvienne à se détendre. La "fête" allait bon train, les discussions portaient sur un peu tout et n'importe quoi, que ce soit la politique du roi, du Lordaeron ou simplement pour prendre des nouvelles de quelque connaissance...
C'est alors que l'impensable se produisit...un groupe de malfrats joua les troubles-fêtes et était venu dans l'intention de dérober le coffre destinée aux "bonnes oeuvres". J'étais pas venue pour faire la chasse à des bandits...surtout en robe de soirée et hauts talons, j'en avais vraiment mais alors vraiment pas envie...alors j'ai joué les naives faisant mine de penser qu'il s'agissait d'un spectacle, alors que les fumigènes nous brûlaient la gorge et les yeux. L'organisatrice était dans tous ses états, ça se comprend, la fête prit fin. Les malfrats avaient signé leur délit par un triskel. J'ai évité à partir de ce moment de regarder quiconque et je me suis mise simplement à faire mine d'être offensée...comme tous les autres...
Je suis partie en compagnie de Cheena, qui, je dois l'avouer, conduit sa bécane avec une assez bonne maitrise...rien à voir avec Qad...mais lui c'est un taré au volant...Trop habillées pour la taverne, Cheena et moi sommes tout de même allées prendre un verre histoire de finir cette "soirée" c'était sa première soirée de ce genre aussi...faut croire que nous deux on porte la poisse. Je l'ai écouté me parler de ses histoires de coeur...toujours les même, seuls les noms changent...Enfin peu importe...j'avais pas envie de rester seule.
Je suis rentrée...le bourbon aidant j'ai réussit à dormir rapidement...et à rêver...comme chaque soir me voyant mourir.
Cette fois nous étions au bord d'un précipice elle et moi. Depuis le vide en dessous, on entendait des cris caractérisant la horde..il avait réussit à nous rattraper et nous tenait chacune par la main, les pieds calés par de grosses pierres qui lui permettaient de ne pas glisser...mais tous trois savions qu' il ne pourrait tenir ainsi bien longtemps...alors c'était soit l'emmener avec nous dans la chute, soit faire un choix...je me vois lui dire quelque chose, je l'entends me répondre...je ne me souviens plus ce que c'était, mais je me souviens de son visage, bien différent de celui qu'il s'est mis à arborer ces derniers temps....alors, lentement... je rentre mon pouce dans la paume de ma main comme je fais pour me délivrer de liens trop serrés, ces quelques secondes durent une éternité, une éternité où je m'éfforce de m'imprégner de son visage comme si emmener avec moi dans la tombe cette dernière image m’apaise...puis je me libère...je me sens crier...j'ai juste le temps de le voir porter sa main désormais libre sur son avant bras à elle...je ferme les yeux et je revois son visage... et j'attends la fin...j'entends une voix dans ma tête...ou plutôt un murmure "...jusqu'à ce que la mort nous sépare..."
D'ordinaire je me réveil avec un sentiment apaisée à chaque rêve où je me vois mourir...mais cette fois je me suis réveillée en sursaut, mon coeur battant à tout rompre, mon lit trempé de sueur, mon visage baignée de larmes traduisant ma frayeur...car dans ce rêve là, et pour la première fois depuis bien longtemps...je ne voulais pas mourir...
Le jour vient de se lever...un de plus...et je sais désormais quel nom mettre sur la porte de mon nouvel habitat : Cymbelîne Rhoryn, car c'est ainsi que je m'appelle...c'est ainsi que je m'appelle depuis ce jour de printemps où je suis devenue l'épouse de Teovan Rhoryn l'acceptant tel qu'il était avec ses forces, ses faiblesses et ses secrets... il y a de cela ce qui me semble être à présent, des siècles...où je me suis unie à lui pour le meilleur...
...et pour le pire...
La soirée d'hier fut riche en surprises. J'ai été conviée à prendre part à la soirée noble organisée par la Marquise Suniva de je-sais-plus-trop-quoi en faveur de je-sais-plus-trop-qui. Cela n'a que peu d'importance en somme, mais cela m'a donné la possibilité de sortir rencontrer du "beau monde" et me changer un peu les idées. Ca a été le cas. Je m'étais parée d'une robe qui m'allait à merveille car je voulais être à la hauteur de ce qu'on attendait d'une invitée à une telle manifestation. On avait fait fie du passé et on m'avait conviée...j'ai trouvé le geste en lui même digne, il allait de soi, que je me montre de même en acceptant...J'ai salué, fait et dit ce qu'on attendait qu'une "noble" fasse en de pareils circonstances, même si la "noble" en question ne s'avère être qu'une simple exilée. Les plats étaient délicieux même si j'ai jamais réussit à mettre la main sur le serveur chargé d'apporter le vin. Quelque chose me dit que même parmi la noblesse, y a des pochards qui avaient réussit à subtiliser quelques bouteilles...enfin passons.
J'y ai vu Clarisse et me réjouissais de pouvoir enfin discuter un peu avec elle. Elle semblait un peu nerveuse et mal à l'aise et je voulais faire de mon mieux pour qu'elle parvienne à se détendre. La "fête" allait bon train, les discussions portaient sur un peu tout et n'importe quoi, que ce soit la politique du roi, du Lordaeron ou simplement pour prendre des nouvelles de quelque connaissance...
C'est alors que l'impensable se produisit...un groupe de malfrats joua les troubles-fêtes et était venu dans l'intention de dérober le coffre destinée aux "bonnes oeuvres". J'étais pas venue pour faire la chasse à des bandits...surtout en robe de soirée et hauts talons, j'en avais vraiment mais alors vraiment pas envie...alors j'ai joué les naives faisant mine de penser qu'il s'agissait d'un spectacle, alors que les fumigènes nous brûlaient la gorge et les yeux. L'organisatrice était dans tous ses états, ça se comprend, la fête prit fin. Les malfrats avaient signé leur délit par un triskel. J'ai évité à partir de ce moment de regarder quiconque et je me suis mise simplement à faire mine d'être offensée...comme tous les autres...
Je suis partie en compagnie de Cheena, qui, je dois l'avouer, conduit sa bécane avec une assez bonne maitrise...rien à voir avec Qad...mais lui c'est un taré au volant...Trop habillées pour la taverne, Cheena et moi sommes tout de même allées prendre un verre histoire de finir cette "soirée" c'était sa première soirée de ce genre aussi...faut croire que nous deux on porte la poisse. Je l'ai écouté me parler de ses histoires de coeur...toujours les même, seuls les noms changent...Enfin peu importe...j'avais pas envie de rester seule.
Je suis rentrée...le bourbon aidant j'ai réussit à dormir rapidement...et à rêver...comme chaque soir me voyant mourir.
Cette fois nous étions au bord d'un précipice elle et moi. Depuis le vide en dessous, on entendait des cris caractérisant la horde..il avait réussit à nous rattraper et nous tenait chacune par la main, les pieds calés par de grosses pierres qui lui permettaient de ne pas glisser...mais tous trois savions qu' il ne pourrait tenir ainsi bien longtemps...alors c'était soit l'emmener avec nous dans la chute, soit faire un choix...je me vois lui dire quelque chose, je l'entends me répondre...je ne me souviens plus ce que c'était, mais je me souviens de son visage, bien différent de celui qu'il s'est mis à arborer ces derniers temps....alors, lentement... je rentre mon pouce dans la paume de ma main comme je fais pour me délivrer de liens trop serrés, ces quelques secondes durent une éternité, une éternité où je m'éfforce de m'imprégner de son visage comme si emmener avec moi dans la tombe cette dernière image m’apaise...puis je me libère...je me sens crier...j'ai juste le temps de le voir porter sa main désormais libre sur son avant bras à elle...je ferme les yeux et je revois son visage... et j'attends la fin...j'entends une voix dans ma tête...ou plutôt un murmure "...jusqu'à ce que la mort nous sépare..."
D'ordinaire je me réveil avec un sentiment apaisée à chaque rêve où je me vois mourir...mais cette fois je me suis réveillée en sursaut, mon coeur battant à tout rompre, mon lit trempé de sueur, mon visage baignée de larmes traduisant ma frayeur...car dans ce rêve là, et pour la première fois depuis bien longtemps...je ne voulais pas mourir...
Le jour vient de se lever...un de plus...et je sais désormais quel nom mettre sur la porte de mon nouvel habitat : Cymbelîne Rhoryn, car c'est ainsi que je m'appelle...c'est ainsi que je m'appelle depuis ce jour de printemps où je suis devenue l'épouse de Teovan Rhoryn l'acceptant tel qu'il était avec ses forces, ses faiblesses et ses secrets... il y a de cela ce qui me semble être à présent, des siècles...où je me suis unie à lui pour le meilleur...
...et pour le pire...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
*Sur une feuille libre, couverte de tâches et sentant le bourbon.*
Sur un visage, mes paupières, ce soir se sont closes
Mais à rêver de lui, à nouveau, je n'ose
De ma fierté il ne reste que quelques débris
Là au fond d'une bouteille et les vapeurs de nuit
Plus aucun réconfort je ne trouve à présent
Depuis qu'en cet homme, le plus subtil des amants
Me perd chaque soir, encore...encore et encore
Je me perd dans ce corps devenu presque mort
De mon courage, de ma force maintes fois éprouvés
Ne subsistent que les miettes d'un souvenir passé
L'avenir me doit vivre en dépit d'illusions
Et effacer son image...oublier son nom.
Ce dieu ai prié en mêlant sommeil et larmes
Mais n'ai réussi à taire ce que dicte mon âme
Un espoir presqu'éteint se peut il ravivé?
Ou se terrer là...où l'indifférence est né?
De pitié je ne veux, c'est le pire sentiment
Et si mon coeur ne bat plus...ou presque à présent
D'un masque et de tiédeur, je viendrais me parer
Pour ne plus dévoiler... la souffrance cachée...
Mais à rêver de lui, à nouveau, je n'ose
De ma fierté il ne reste que quelques débris
Là au fond d'une bouteille et les vapeurs de nuit
Plus aucun réconfort je ne trouve à présent
Depuis qu'en cet homme, le plus subtil des amants
Me perd chaque soir, encore...encore et encore
Je me perd dans ce corps devenu presque mort
De mon courage, de ma force maintes fois éprouvés
Ne subsistent que les miettes d'un souvenir passé
L'avenir me doit vivre en dépit d'illusions
Et effacer son image...oublier son nom.
Ce dieu ai prié en mêlant sommeil et larmes
Mais n'ai réussi à taire ce que dicte mon âme
Un espoir presqu'éteint se peut il ravivé?
Ou se terrer là...où l'indifférence est né?
De pitié je ne veux, c'est le pire sentiment
Et si mon coeur ne bat plus...ou presque à présent
D'un masque et de tiédeur, je viendrais me parer
Pour ne plus dévoiler... la souffrance cachée...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Je m'attendais à ce que ce soit dure...et c'était le cas...mais pas à ce qu'elle se mette à devenir à ce point odieuse...
Je sais que je ne devrais pas...je sais que je ne devrais plus...mais c'est plus fort que moi...je n'arrive toujours pas à comprendre comment tout ça est arrivé...un vrai cauchemar...et je suis là à prier chaque soir pour me réveiller et me rendre compte que rien de tout ça n'est vrai...mais je ne me réveille pas.
Je peux comprendre certaines craintes et réticences, mais rien qui justifiait un tel acharnement...et j'en suis venue à me poser cette question: Suis je la seule à qui elle montre ce visage?
"Tu t'es faite ça toute seule" ça n'avait rien avoir avec ma présence là...et pourtant...ces mots je les avais déjà entendu...c'était ses mots à lui qui sortaient de sa bouche...Sait il seulement le nombre de fois où je suis allée vers elle? Ou je l'ai cherché pendant des heures pour simplement lui parler...au début, c'était juste pour mieux la connaitre...ensuite ce fut pour tenter de lui montrer qu'elle pouvait voir en moi une présence amicale sans doute parmi d'autres, pour l'aider à traverser des temps dures pour elle...ensuite ce fut pour essayer de lui faire comprendre que contrairement à ce qu'elle semblait croire, je l'acceptais...mais à chaque fois, je fus accueillie parfois avec froid et cynisme...parfois pertinence et dédain, ou simplement agacement et impatience ...et même lorsque j'ai compris qu'elle était devenue la clé pour sauver mon couple...j'ai mis ma fierté en berne et à nouveau je suis allée vers elle...je voulais qu'elle comprenne que je l'acceptais...mais je pense que le problème venait qu'elle...ne tenait pas à m'accepter moi.
Pourtant à deux reprises j'ai eu bon espoir...une fois lorsque je suis allée jusqu'à la Baie du Butin...on avait pas besoin de parler de son tourment...on parlait de banalités et on a même passé un bon moment en compagnie de Teegan..elle m'a montré ses fils...j'étais attendrie...je voulais juste qu'elle sache que même si on avait du mal à entamer le dialogue...je pouvais être là pour elle, de mon propre chef, simplement parce que j'en avais envie, elle avait réussit à voir ma sincérité.... et malgré ça...elle a réussit à me sortir deux belles saloperies....mais je n'ai pas relevé cette fois là...j'étais pas venu pour ça...
J'ai parlé de mes divers tentatives à Deoviel...paix à son âme où qu'il soit celui là...c'était quelqu'un de bien, de franc, honnete, sincère...il a réussit à la convaincre de venir me parler...et c'est ce qu'elle fit, à ma grande surprise...et je ne l'ai pas envoyer bouler, ni fuit pour lui montrer ce que ça faisait...au contraire j'étais soulagée de voir enfin une amorce ...une manière de briser la glace...revenir sur certains malentendus...et ça avait vraiment bien commencé...surtout venant de deux femmes comme nous...une trève...nous fumes interrompus malheureusement car nous avions une réunion ce soir là...je pensais que nous reprendrions à la première occasion...mais quand je lui ai proposé de continuer...la trève avait pris fin.
Puis il y eut ce jour où elle est venue apporter une peluche à Sélèna, pendant quelques instants je m'étais remise à espérer, un peu méfiante tout de même
mais j'étais de bonne humeur, ma fille était là, ma princesse...mais je perdis mon sourire...car elle n'avait su faire d'effort... pour cacher...son silence mêlé à son expression de visage....était assourdissant et me criait ce que je ne voulais pas savoir...
J'ai essayé journal...je te jure que j'ai essayé...j'ai insisté au point d'en être ridicule, ça m'était égal...j'aurais fait n'importe quoi pour qu'elle cesse ce petit jeu avec moi et qui avait des répercussions sur ma vie de couple...mais le jeu a prit fin...et les évènements en ont décidé autrement...
En temps normal, j'aurais eu les armes pour faire face...mais j'avais perdu mes repères...tous mes repères...et la descente aux enfers commença...et même si je me suis remise à gravir les marches pour sortir de là...régulièrement je retombe d'une marche après en avoir fait deux....ça risque d'être long de remonter à la surface...
Et pendant tout ce temps...je suis convaincue qu'elle n'a fait mention de mes tentatives à quiconque...ou alors les présentant comme une manière peut etre de tenter de la manipuler...c'est la grande mode en ce moment, on ne cesse de me traiter de menteuse et de manipulatrice pour expliquer tous les maux d'Azeroth...enfin passons...ce n'est pas la première fois....
Il est des silences, journal, bien pire que les mensonges...car en gardant volontairement certaines choses on veille à mettre un voile sur la vérité ...mais elle finira par sortir, tôt ou tard...et ce jour là je n'aurais aucune satisfaction...rien que de la tristesse.
"Tu t'es fait ça toute seule", peut être...mais on m'a donné un sacré coup de main ...en ne disant...et en ne faisant "rien"...à rester là à attendre parée de patience... que les graines de la discorde qui avait été semées prennent racine...et finissent par porter leurs fruits...
Je m'attendais à ce que ce soit dure...et c'était le cas...mais pas à ce qu'elle se mette à devenir à ce point odieuse...
Je sais que je ne devrais pas...je sais que je ne devrais plus...mais c'est plus fort que moi...je n'arrive toujours pas à comprendre comment tout ça est arrivé...un vrai cauchemar...et je suis là à prier chaque soir pour me réveiller et me rendre compte que rien de tout ça n'est vrai...mais je ne me réveille pas.
Je peux comprendre certaines craintes et réticences, mais rien qui justifiait un tel acharnement...et j'en suis venue à me poser cette question: Suis je la seule à qui elle montre ce visage?
"Tu t'es faite ça toute seule" ça n'avait rien avoir avec ma présence là...et pourtant...ces mots je les avais déjà entendu...c'était ses mots à lui qui sortaient de sa bouche...Sait il seulement le nombre de fois où je suis allée vers elle? Ou je l'ai cherché pendant des heures pour simplement lui parler...au début, c'était juste pour mieux la connaitre...ensuite ce fut pour tenter de lui montrer qu'elle pouvait voir en moi une présence amicale sans doute parmi d'autres, pour l'aider à traverser des temps dures pour elle...ensuite ce fut pour essayer de lui faire comprendre que contrairement à ce qu'elle semblait croire, je l'acceptais...mais à chaque fois, je fus accueillie parfois avec froid et cynisme...parfois pertinence et dédain, ou simplement agacement et impatience ...et même lorsque j'ai compris qu'elle était devenue la clé pour sauver mon couple...j'ai mis ma fierté en berne et à nouveau je suis allée vers elle...je voulais qu'elle comprenne que je l'acceptais...mais je pense que le problème venait qu'elle...ne tenait pas à m'accepter moi.
Pourtant à deux reprises j'ai eu bon espoir...une fois lorsque je suis allée jusqu'à la Baie du Butin...on avait pas besoin de parler de son tourment...on parlait de banalités et on a même passé un bon moment en compagnie de Teegan..elle m'a montré ses fils...j'étais attendrie...je voulais juste qu'elle sache que même si on avait du mal à entamer le dialogue...je pouvais être là pour elle, de mon propre chef, simplement parce que j'en avais envie, elle avait réussit à voir ma sincérité.... et malgré ça...elle a réussit à me sortir deux belles saloperies....mais je n'ai pas relevé cette fois là...j'étais pas venu pour ça...
J'ai parlé de mes divers tentatives à Deoviel...paix à son âme où qu'il soit celui là...c'était quelqu'un de bien, de franc, honnete, sincère...il a réussit à la convaincre de venir me parler...et c'est ce qu'elle fit, à ma grande surprise...et je ne l'ai pas envoyer bouler, ni fuit pour lui montrer ce que ça faisait...au contraire j'étais soulagée de voir enfin une amorce ...une manière de briser la glace...revenir sur certains malentendus...et ça avait vraiment bien commencé...surtout venant de deux femmes comme nous...une trève...nous fumes interrompus malheureusement car nous avions une réunion ce soir là...je pensais que nous reprendrions à la première occasion...mais quand je lui ai proposé de continuer...la trève avait pris fin.
Puis il y eut ce jour où elle est venue apporter une peluche à Sélèna, pendant quelques instants je m'étais remise à espérer, un peu méfiante tout de même
mais j'étais de bonne humeur, ma fille était là, ma princesse...mais je perdis mon sourire...car elle n'avait su faire d'effort... pour cacher...son silence mêlé à son expression de visage....était assourdissant et me criait ce que je ne voulais pas savoir...
J'ai essayé journal...je te jure que j'ai essayé...j'ai insisté au point d'en être ridicule, ça m'était égal...j'aurais fait n'importe quoi pour qu'elle cesse ce petit jeu avec moi et qui avait des répercussions sur ma vie de couple...mais le jeu a prit fin...et les évènements en ont décidé autrement...
En temps normal, j'aurais eu les armes pour faire face...mais j'avais perdu mes repères...tous mes repères...et la descente aux enfers commença...et même si je me suis remise à gravir les marches pour sortir de là...régulièrement je retombe d'une marche après en avoir fait deux....ça risque d'être long de remonter à la surface...
Et pendant tout ce temps...je suis convaincue qu'elle n'a fait mention de mes tentatives à quiconque...ou alors les présentant comme une manière peut etre de tenter de la manipuler...c'est la grande mode en ce moment, on ne cesse de me traiter de menteuse et de manipulatrice pour expliquer tous les maux d'Azeroth...enfin passons...ce n'est pas la première fois....
Il est des silences, journal, bien pire que les mensonges...car en gardant volontairement certaines choses on veille à mettre un voile sur la vérité ...mais elle finira par sortir, tôt ou tard...et ce jour là je n'aurais aucune satisfaction...rien que de la tristesse.
"Tu t'es fait ça toute seule", peut être...mais on m'a donné un sacré coup de main ...en ne disant...et en ne faisant "rien"...à rester là à attendre parée de patience... que les graines de la discorde qui avait été semées prennent racine...et finissent par porter leurs fruits...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Pour la première fois depuis des mois, je me suis réveillée sans cette boule que j'avais systématiquement au ventre et que je gardais toute la journée jusqu'à m’assommer à coups de bourbon.
J'arrive à respirer...sans que chaque inspiration me fasse l'effet de dix mille aiguilles qui me transpercent le coeur...
Je sais...je sais enfin...c'est tout ce que je demandais...arriver à comprendre...c'était pourtant pas si compliqué bordel!
C'était pas de ma faute...je me suis rendue malade parcequ'ils avaient réussit à me faire croire que ça venait de moi, que j'avais fait ou dit un truc qu'il fallait pas, ou pas fait ou pas dit un truc qu'il fallait...et en fin de compte....ce n'était pas de ma faute...c'est juste arrivé...point final.
Si Swann avait pas buté Isil, lui et Kali seraient ensembles...si j'avais pas dégainé mes dagues pour protéger ma fille, ce con d'Aro se serait pas jeté dessus...si j'avais pas emmené Teovan se faire soigner à la Baie, il aurait pas rencontré Kali...mais voilà...tout ça est arrivé...c'est le "destin"...quel saloperie. Et si ça avait pas été elle, ça aurait été une autre...
Je suis soulagée et beaucoup plus sereine à présent...j'étais devenue à moitié folle de pas savoir, j'ai voulu me foutre en l'air... et l'explication était somme toute ce qu'il y avait de plus simple...il avait pas les couilles de venir m'en parler...il m'a laissé poireauter comme si je finirais par comprendre à la longue...comment a t il pu me manquer autant de respect? Jusqu'à cette petite phrase assassine: "Tu t'es fait ça toute seule" comme pour se donner bonne conscience...pour pas à avoir à regarder la vérité en face....et de venir me la dire.
"Pour le meilleur et pour le pire"..."jusqu'à ce que la mort vous sépare"...de belles phrases toutes faites...dommage que dans les serments ils parlent pas de respect...
Je l'avais idéalisé, déifié même...l'amour rend aveugle....faut croire. Je voyais en lui un homme torturé mais qui en amour pouvait avoir des valeurs et en fait c'est simplement un mec...qui s'est montré malhonnête, déloyal et lâche comme pas mal d'autres...il n'avait rien d'unique en somme, enfin si quand même...mais je voyais rien...
Autant pour ma grande histoire d'amour, une chimère de plus à ajouter à ma collection...
Aujourd'hui je sais que j'ai le droit d'être en colère...ils me parlent de mon "comportement" et le leur? comme celui qui fait remarquer la paille dans l'oeil du voisin et qu'ils voient pas la poutre dans le sien...j'ai été patiente, j'ai enduré ça pendant des mois...j'ai été relativement courtoise vu les circonstances...je n'ai jamais proféré d'insultes, ni levé la main...j'ai eu du mal à contenir mon incompréhension, mon désarroi et ma fiereté a fait le reste...les blessures de l'amour propre sont pas les plus jolies à voir...
Et pourtant...je me sens enfin libérée d'un poids...
Pour la première fois depuis des mois, je me suis réveillée sans cette boule que j'avais systématiquement au ventre et que je gardais toute la journée jusqu'à m’assommer à coups de bourbon.
J'arrive à respirer...sans que chaque inspiration me fasse l'effet de dix mille aiguilles qui me transpercent le coeur...
Je sais...je sais enfin...c'est tout ce que je demandais...arriver à comprendre...c'était pourtant pas si compliqué bordel!
C'était pas de ma faute...je me suis rendue malade parcequ'ils avaient réussit à me faire croire que ça venait de moi, que j'avais fait ou dit un truc qu'il fallait pas, ou pas fait ou pas dit un truc qu'il fallait...et en fin de compte....ce n'était pas de ma faute...c'est juste arrivé...point final.
Si Swann avait pas buté Isil, lui et Kali seraient ensembles...si j'avais pas dégainé mes dagues pour protéger ma fille, ce con d'Aro se serait pas jeté dessus...si j'avais pas emmené Teovan se faire soigner à la Baie, il aurait pas rencontré Kali...mais voilà...tout ça est arrivé...c'est le "destin"...quel saloperie. Et si ça avait pas été elle, ça aurait été une autre...
Je suis soulagée et beaucoup plus sereine à présent...j'étais devenue à moitié folle de pas savoir, j'ai voulu me foutre en l'air... et l'explication était somme toute ce qu'il y avait de plus simple...il avait pas les couilles de venir m'en parler...il m'a laissé poireauter comme si je finirais par comprendre à la longue...comment a t il pu me manquer autant de respect? Jusqu'à cette petite phrase assassine: "Tu t'es fait ça toute seule" comme pour se donner bonne conscience...pour pas à avoir à regarder la vérité en face....et de venir me la dire.
"Pour le meilleur et pour le pire"..."jusqu'à ce que la mort vous sépare"...de belles phrases toutes faites...dommage que dans les serments ils parlent pas de respect...
Je l'avais idéalisé, déifié même...l'amour rend aveugle....faut croire. Je voyais en lui un homme torturé mais qui en amour pouvait avoir des valeurs et en fait c'est simplement un mec...qui s'est montré malhonnête, déloyal et lâche comme pas mal d'autres...il n'avait rien d'unique en somme, enfin si quand même...mais je voyais rien...
Autant pour ma grande histoire d'amour, une chimère de plus à ajouter à ma collection...
Aujourd'hui je sais que j'ai le droit d'être en colère...ils me parlent de mon "comportement" et le leur? comme celui qui fait remarquer la paille dans l'oeil du voisin et qu'ils voient pas la poutre dans le sien...j'ai été patiente, j'ai enduré ça pendant des mois...j'ai été relativement courtoise vu les circonstances...je n'ai jamais proféré d'insultes, ni levé la main...j'ai eu du mal à contenir mon incompréhension, mon désarroi et ma fiereté a fait le reste...les blessures de l'amour propre sont pas les plus jolies à voir...
Et pourtant...je me sens enfin libérée d'un poids...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Cela faisait plus d'une semaine que je n'avais pas relevé mon courrier.
Il y avait une lettre...l'auteur a préféré ne pas signer. Il semble si bien me connaitre...je ne sais si je dois avoir peur ou me sentir rassurée...cette lettre est si magnifique, je ne me lasse pas de la lire et de la relire...
Cela fait si longtemps que je n'ai été émue à ce point par de simples mots...si longtemps...et pourtant... non, je n'ai pas oublié, même si je n'ai plus aucun souvenir...rien qu'un écho...une réminiscence d' une vie passée...comment aurais je pu oublier quelque chose d'aussi beau? Tout ce temps...c'était resté en moi.
*une lettre est rangée dans le journal, le papier est légèrement ondulé par endroits...comme si déci delà, quelques gouttes de joie ou de tristesse s'étaient posées*
Cela faisait plus d'une semaine que je n'avais pas relevé mon courrier.
Il y avait une lettre...l'auteur a préféré ne pas signer. Il semble si bien me connaitre...je ne sais si je dois avoir peur ou me sentir rassurée...cette lettre est si magnifique, je ne me lasse pas de la lire et de la relire...
Cela fait si longtemps que je n'ai été émue à ce point par de simples mots...si longtemps...et pourtant... non, je n'ai pas oublié, même si je n'ai plus aucun souvenir...rien qu'un écho...une réminiscence d' une vie passée...comment aurais je pu oublier quelque chose d'aussi beau? Tout ce temps...c'était resté en moi.
*une lettre est rangée dans le journal, le papier est légèrement ondulé par endroits...comme si déci delà, quelques gouttes de joie ou de tristesse s'étaient posées*
Dernière édition par Cymbelîne le Sam 26 Fév 2011, 11:52, édité 1 fois
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Je me sens sale.
J'ai passé la nuit avec un homme sans qu'il y ait d'amour...c'était la première fois. J'avais besoin de me sentir à nouveau désirée...m'entendre dire que j'étais belle, j'avais besoin de savoir mon corps encore en vie. Les choses ne sont pas compliquées...il n'y a pas de douleur, pas de souffrances. Rien que deux corps esseulés qui se retrouvent le temps d'une nuit. Je me suis réveillée dans ses bras, sa chaleur, je l'ai regardé dormir quelques instants, sa respiration était régulière et paisible...avec douceur, je me suis libérée de son étreinte.
La chambre ressemblait à un champs de bataille. Je n'ai presque plus souvenir de ce qui s'est passé...., comme si ce n'était pas moi cette femme qui se donnait, sans se donner vraiment... Mon corps était endolori, j'avais l'impression d'être passé sous un de ces engins dont ils se servent pour reconstruire le port...
Je me suis réveillée avant lui et me suis assise au bord de ce lit qui fut le théâtre d'une bien curieuse pièce. Combien de temps suis je restée là ainsi, la tête entre mes mains à me demander ce que je faisais là? Il n'y avait aucun regret...rien que de la tristesse...et cette sensation de me sentir sale.
J'ai finit par me lever et suis allée jusqu'à une cascade , non loin de là, à l'abris des regards...j'ai laissé l'eau couler sur mon corps comme si elle suffirait seule à me laver du sentiment de honte et de dégout qui m'ont envahis. Combien de temps suis-je restée là, ainsi, immobile à attendre que l'eau me purifie? Mais il faut plus qu'un peu d'eau et de savon pour se purifier de certaines pensées.
J'ai finit par le rejoindre. Il était souriant et serein. Il ne m'aime pas, je ne l'aime pas et pourtant il m'a fait son laius comme quoi si je venais à partager ma couche avec un autre, il me tuerait. Je trouve ça comique...
Je ne peux m'empêcher de repenser à cette lettre. Et curieusement, je sais que ce n'est pas parcequ'il y avait une présence dans mon lit cette nuit que je ne me sens plus seule...je ne me sens plus seule car ce fantôme de Lui qui hantait mes pensées et ma vie autrefois....peut etre même était ce dans une autre vie?...celui là même que j'ai tenté de dissimuler par tous ces autres fantômes que j'ai rangé dans un coin de mon esprit...je sais qu'il est là...et je n'ai pas besoin de plus...
Je me sens sale.
J'ai passé la nuit avec un homme sans qu'il y ait d'amour...c'était la première fois. J'avais besoin de me sentir à nouveau désirée...m'entendre dire que j'étais belle, j'avais besoin de savoir mon corps encore en vie. Les choses ne sont pas compliquées...il n'y a pas de douleur, pas de souffrances. Rien que deux corps esseulés qui se retrouvent le temps d'une nuit. Je me suis réveillée dans ses bras, sa chaleur, je l'ai regardé dormir quelques instants, sa respiration était régulière et paisible...avec douceur, je me suis libérée de son étreinte.
La chambre ressemblait à un champs de bataille. Je n'ai presque plus souvenir de ce qui s'est passé...., comme si ce n'était pas moi cette femme qui se donnait, sans se donner vraiment... Mon corps était endolori, j'avais l'impression d'être passé sous un de ces engins dont ils se servent pour reconstruire le port...
Je me suis réveillée avant lui et me suis assise au bord de ce lit qui fut le théâtre d'une bien curieuse pièce. Combien de temps suis je restée là ainsi, la tête entre mes mains à me demander ce que je faisais là? Il n'y avait aucun regret...rien que de la tristesse...et cette sensation de me sentir sale.
J'ai finit par me lever et suis allée jusqu'à une cascade , non loin de là, à l'abris des regards...j'ai laissé l'eau couler sur mon corps comme si elle suffirait seule à me laver du sentiment de honte et de dégout qui m'ont envahis. Combien de temps suis-je restée là, ainsi, immobile à attendre que l'eau me purifie? Mais il faut plus qu'un peu d'eau et de savon pour se purifier de certaines pensées.
J'ai finit par le rejoindre. Il était souriant et serein. Il ne m'aime pas, je ne l'aime pas et pourtant il m'a fait son laius comme quoi si je venais à partager ma couche avec un autre, il me tuerait. Je trouve ça comique...
Je ne peux m'empêcher de repenser à cette lettre. Et curieusement, je sais que ce n'est pas parcequ'il y avait une présence dans mon lit cette nuit que je ne me sens plus seule...je ne me sens plus seule car ce fantôme de Lui qui hantait mes pensées et ma vie autrefois....peut etre même était ce dans une autre vie?...celui là même que j'ai tenté de dissimuler par tous ces autres fantômes que j'ai rangé dans un coin de mon esprit...je sais qu'il est là...et je n'ai pas besoin de plus...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Je suis chez moi, je me remets des blessures causées par une femme jalouse. Est ce que je lui en veux? Non, j'en aurais sans doute fait de même si j'étais de nature plus vulgaire. Je regrette simplement deux choses: d'une qu'elle n'ait montré aucun respect pour Michal et Clarisse qui se mariaient ce soir là au risque de tout gâcher par son acte, de deux, je regrette sa lâcheté de n'avoir été jusqu'au bout, montrant à la fois sa faiblesse et un acte irréfléchi.
Je ne dirais pas que je n'y ai songé, ce serait mentir. Je me souviens de cette fois où j'ai enfin découvert le genre de femme qu'était Kali, le soir où elle s'est mise à beugler sur ce pont qu'elle n'avait pas enlevé ma fille, comme si moi j'étais de celles assez grossières et sottes à répandre ce genre de rumeur. Dire qu'autrefois j'avais pour elle de l'admiration et du respect...elle aussi je la voyais meilleure que ce qu'elle n'est en réalité... Je l'ai suivi jusqu'au port ce soir là, je l'ai vu poser sa bouteille près d'elle en attendant qu'"il" la rejoigne. Cela m'aurait été facile, malgré ma formation incomplète, j'ai eu un bon mentor. Une nuit sans lune, des gardes trop éloignés pour ne voir autre chose que des ombres, le bruit du port et des vagues auraient suffit à couvrir mes pas...je me suis avancée...elle était à ma portée...je n'avais qu'à la saisir par ses cheveux ébènes... sa fiereté... et tirer sa tête vers l'arrière, parler aurait été une erreur...agir tout simplement....en moins d'une seconde ma lame serait venu lui trancher la gorge lui faisant arborer un dernier sourire...un mot déposé sur son corps à "son" attention "Tu t'es fait ça tout seul"....et après? Que se serait il passé après? J'aurais privé trois enfants de leur mère...ses deux garçons à elle, et Sélèna...car il m'aurait traqué jusqu'à me faire subir le même sort sans aucun doute...la mort m'aurait été douce et ce n'est pas ça qui m'aurait fait de la peine...non, Sélèna se serait retrouvée seule...avec un père qui n'aurait su la regarder sans se rappeler que sa mère était celle qui lui avait enlevé celle qu'il avait choisi. J'aurais de même gâché sa vie à lui, l'avenir des projets qu'il mettait en place....tout ça pour quoi?
"La manière importe peu, seul le résultat compte." Le résultat? Il m'a abandonné dans cette grande bâtisse, me laissant seule là-bas portant son enfant pendant qu'il allait la rejoindre chaque soir, une bouteille comme seul rempart entre eux deux, se plaisant à se torturer délicieusement, s'imaginant ce qui se passerait s'il n'y avait pas cette bouteille entre eux...et moi dans tout ça? J'étais le catalyseur, celle, qui, par le simple fait d'exister pouvait leur permettre de se torturer ainsi...flirtant avec la douce tentation. J'ai cru voir en lui un homme torturé mais qui avait des valeurs, un sens du devoir, un homme honnête malgré toutes les horreurs qu'il a pu commettre. Je m'étais trompée...
Leur histoire est basée sur la tentation, l'envie, le désir....le tout paré de mensonges, de duperies et de larmes...ce n'est pas une belle histoire...elle est commune et laide. La nôtre avait débuté de manière plus élégante...mais il faut croire qu'il préfère la médiocrité. J'ai pensé un cours instant qu'elle était mieux que moi...non, elle est un trophée comme moi je l'ai été avant elle. Il est de ces hommes qui se plaisent à avoir une femme très convoitée, ainsi en l'ayant à son bras il montre aux autres hommes qu'il est le meilleur, le vainqueur, celui qui a su remporter le "prix". Lorsqu'il m'a rencontré j'étais Primat d'une de plus puissante et riche organisation de l'alliance....lorsqu'il m'a quitté, j'étais ce qu'il m'avait fait devenir...seule, amère, déprimée avec un bébé sur les bras et un avenir des plus sombres.
Un jour peut être parviendrais je à le regarder sans avoir la nausée...il le faut, je ne voudrais continuer à regarder le père de ma fille ainsi.
Hier, alors que le poison et l'ombre qu'on m'avait destinée pour me détruire faisait office, alors que je saignais des yeux, des oreilles, du nez, il est venu menacer celle qui m'avait fait ça, la mettant en garde...'la mère de sa fille"disait il...puis il est partit....me laissant là...comme si cette menace suffisait pour que les choses aillent dans son sens. Ses propos aurait-ils été les même si quelqu'un avait tenté d'empoisonner son chien? J'éprouve du dégoût désormais quand je pense à lui, de tous ceux que j'ai connu au cours de ma vie, il aura été ma plus grande déception. La puissance et le pouvoir étaient monté à la tête de Blasius, Sal...avait une trop grande confiance en lui...quand au dernier dont je ne désire plus écrire le nom...est de ces égoistes qui se plaisent à vouloir se convaincre qu'ils sont des gens bien au fond...de ceux qui, à force de traiter les gens qui leurs sont cher comme des moins que rien, à force de leur faire mal...finissent par se retrouver seul.
Quand à l'autre avec qui j'ai partagé une nuit...il m'a fixé un ultimatum....il n'a décidément pas compris le genre de femme que je suis...il est de ces hommes à l'égo surdimmensionné qui se plaisent à être courtisé par des femmes à qui ils ne veulent donner ni le mariage, ni promettre la fidélité...mais s'il se trouvent devant une femme pour qui ce genre de chose n'a plus d'importance...leur égo se met à bouder....et ils posent des ultimatums.
Tout cela m'importe peu...il me suffit de lire cette lettre...je sais que Lui est là quelque part...pour lui j'existe tout simplement...et non le reste...n'a plus autant d'importance...
Je suis chez moi, je me remets des blessures causées par une femme jalouse. Est ce que je lui en veux? Non, j'en aurais sans doute fait de même si j'étais de nature plus vulgaire. Je regrette simplement deux choses: d'une qu'elle n'ait montré aucun respect pour Michal et Clarisse qui se mariaient ce soir là au risque de tout gâcher par son acte, de deux, je regrette sa lâcheté de n'avoir été jusqu'au bout, montrant à la fois sa faiblesse et un acte irréfléchi.
Je ne dirais pas que je n'y ai songé, ce serait mentir. Je me souviens de cette fois où j'ai enfin découvert le genre de femme qu'était Kali, le soir où elle s'est mise à beugler sur ce pont qu'elle n'avait pas enlevé ma fille, comme si moi j'étais de celles assez grossières et sottes à répandre ce genre de rumeur. Dire qu'autrefois j'avais pour elle de l'admiration et du respect...elle aussi je la voyais meilleure que ce qu'elle n'est en réalité... Je l'ai suivi jusqu'au port ce soir là, je l'ai vu poser sa bouteille près d'elle en attendant qu'"il" la rejoigne. Cela m'aurait été facile, malgré ma formation incomplète, j'ai eu un bon mentor. Une nuit sans lune, des gardes trop éloignés pour ne voir autre chose que des ombres, le bruit du port et des vagues auraient suffit à couvrir mes pas...je me suis avancée...elle était à ma portée...je n'avais qu'à la saisir par ses cheveux ébènes... sa fiereté... et tirer sa tête vers l'arrière, parler aurait été une erreur...agir tout simplement....en moins d'une seconde ma lame serait venu lui trancher la gorge lui faisant arborer un dernier sourire...un mot déposé sur son corps à "son" attention "Tu t'es fait ça tout seul"....et après? Que se serait il passé après? J'aurais privé trois enfants de leur mère...ses deux garçons à elle, et Sélèna...car il m'aurait traqué jusqu'à me faire subir le même sort sans aucun doute...la mort m'aurait été douce et ce n'est pas ça qui m'aurait fait de la peine...non, Sélèna se serait retrouvée seule...avec un père qui n'aurait su la regarder sans se rappeler que sa mère était celle qui lui avait enlevé celle qu'il avait choisi. J'aurais de même gâché sa vie à lui, l'avenir des projets qu'il mettait en place....tout ça pour quoi?
"La manière importe peu, seul le résultat compte." Le résultat? Il m'a abandonné dans cette grande bâtisse, me laissant seule là-bas portant son enfant pendant qu'il allait la rejoindre chaque soir, une bouteille comme seul rempart entre eux deux, se plaisant à se torturer délicieusement, s'imaginant ce qui se passerait s'il n'y avait pas cette bouteille entre eux...et moi dans tout ça? J'étais le catalyseur, celle, qui, par le simple fait d'exister pouvait leur permettre de se torturer ainsi...flirtant avec la douce tentation. J'ai cru voir en lui un homme torturé mais qui avait des valeurs, un sens du devoir, un homme honnête malgré toutes les horreurs qu'il a pu commettre. Je m'étais trompée...
Leur histoire est basée sur la tentation, l'envie, le désir....le tout paré de mensonges, de duperies et de larmes...ce n'est pas une belle histoire...elle est commune et laide. La nôtre avait débuté de manière plus élégante...mais il faut croire qu'il préfère la médiocrité. J'ai pensé un cours instant qu'elle était mieux que moi...non, elle est un trophée comme moi je l'ai été avant elle. Il est de ces hommes qui se plaisent à avoir une femme très convoitée, ainsi en l'ayant à son bras il montre aux autres hommes qu'il est le meilleur, le vainqueur, celui qui a su remporter le "prix". Lorsqu'il m'a rencontré j'étais Primat d'une de plus puissante et riche organisation de l'alliance....lorsqu'il m'a quitté, j'étais ce qu'il m'avait fait devenir...seule, amère, déprimée avec un bébé sur les bras et un avenir des plus sombres.
Un jour peut être parviendrais je à le regarder sans avoir la nausée...il le faut, je ne voudrais continuer à regarder le père de ma fille ainsi.
Hier, alors que le poison et l'ombre qu'on m'avait destinée pour me détruire faisait office, alors que je saignais des yeux, des oreilles, du nez, il est venu menacer celle qui m'avait fait ça, la mettant en garde...'la mère de sa fille"disait il...puis il est partit....me laissant là...comme si cette menace suffisait pour que les choses aillent dans son sens. Ses propos aurait-ils été les même si quelqu'un avait tenté d'empoisonner son chien? J'éprouve du dégoût désormais quand je pense à lui, de tous ceux que j'ai connu au cours de ma vie, il aura été ma plus grande déception. La puissance et le pouvoir étaient monté à la tête de Blasius, Sal...avait une trop grande confiance en lui...quand au dernier dont je ne désire plus écrire le nom...est de ces égoistes qui se plaisent à vouloir se convaincre qu'ils sont des gens bien au fond...de ceux qui, à force de traiter les gens qui leurs sont cher comme des moins que rien, à force de leur faire mal...finissent par se retrouver seul.
Quand à l'autre avec qui j'ai partagé une nuit...il m'a fixé un ultimatum....il n'a décidément pas compris le genre de femme que je suis...il est de ces hommes à l'égo surdimmensionné qui se plaisent à être courtisé par des femmes à qui ils ne veulent donner ni le mariage, ni promettre la fidélité...mais s'il se trouvent devant une femme pour qui ce genre de chose n'a plus d'importance...leur égo se met à bouder....et ils posent des ultimatums.
Tout cela m'importe peu...il me suffit de lire cette lettre...je sais que Lui est là quelque part...pour lui j'existe tout simplement...et non le reste...n'a plus autant d'importance...
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
J'ai reçu une autre lettre de Lui, puis encore une autre...
Ca pourrait être n'importe qui : le fils de la voisine, un ancien amant, un ami d'enfance et perdu de vu, peut être même un simple fou, quelqu'un qu'on aurait payé pour tenter de me déstabiliser encore plus et m'empêcher de me concentrer sur certaines choses, ou encore tout simplement un ami...qui chercherait un moyen de m'apporter par cette correspondance à sens unique, la persévérance, la force, le courage qui m'ont tant fait défaut ces derniers temps, en me donnant l'impression d'exister à nouveau.
Et pourtant...
On pourra me traiter de folle, d'imprudente...mais j'ai cette sensation étrange de l'avoir toujours connu, qu'il était là avant ma naissance, avant que la vie ne fasse de moi celle que je suis devenue, que ces souvenirs qu'il évoque sont ceux d'un autre temps, une autre vie, une autre moi. Comme si j'avais été séparée de cette présence...de cette moitié de mon âme perdue à travers le temps, la vie, l'espace... et qu'il m'avait retrouvé.
Elle se manifeste cette présence au moment où cette partie de mon âme qui m'appartient encore... était sur le point de disparaître, de s'effacer...
Ces lettres sont à la fois une torture et un réconfort...comme un son de clocher au loin qui retentit comme pour me faire relever la tête et scruter l'horizon.
Dans l'espoir de voir quelque chose s'y poindre...L'espoir...c'est là quelque chose de dangereux l'espoir, ça peut vous rendre fou...l'espoir donne des ailes...mais ne vous apprend pas à voler.
Je n'attends rien de son auteur, comment le pourrais-je? Ce serait une erreur de l'attendre, de guetter cet instant où mon âme retrouverait enfin l'autre moitié. Si nous devons un jour devenir entier à nouveau, alors c'est que c'était écrit...tout comme il était écrit que nous devions êtres séparés.
Je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai ri de ce rire cristallin qu'il mentionne...Lui pourtant se souvient. Mais je sais une chose ...il a raison...ne me demande pas comment ni pourquoi je sais journal....je sais, c'est tout....je sais que toute mon existence...je l'ai passé à vouloir retrouver cet écho de nous...
*Plusieurs lettres ont été rangées parmi les pages du journal*
J'ai reçu une autre lettre de Lui, puis encore une autre...
Ca pourrait être n'importe qui : le fils de la voisine, un ancien amant, un ami d'enfance et perdu de vu, peut être même un simple fou, quelqu'un qu'on aurait payé pour tenter de me déstabiliser encore plus et m'empêcher de me concentrer sur certaines choses, ou encore tout simplement un ami...qui chercherait un moyen de m'apporter par cette correspondance à sens unique, la persévérance, la force, le courage qui m'ont tant fait défaut ces derniers temps, en me donnant l'impression d'exister à nouveau.
Et pourtant...
On pourra me traiter de folle, d'imprudente...mais j'ai cette sensation étrange de l'avoir toujours connu, qu'il était là avant ma naissance, avant que la vie ne fasse de moi celle que je suis devenue, que ces souvenirs qu'il évoque sont ceux d'un autre temps, une autre vie, une autre moi. Comme si j'avais été séparée de cette présence...de cette moitié de mon âme perdue à travers le temps, la vie, l'espace... et qu'il m'avait retrouvé.
Elle se manifeste cette présence au moment où cette partie de mon âme qui m'appartient encore... était sur le point de disparaître, de s'effacer...
Ces lettres sont à la fois une torture et un réconfort...comme un son de clocher au loin qui retentit comme pour me faire relever la tête et scruter l'horizon.
Dans l'espoir de voir quelque chose s'y poindre...L'espoir...c'est là quelque chose de dangereux l'espoir, ça peut vous rendre fou...l'espoir donne des ailes...mais ne vous apprend pas à voler.
Je n'attends rien de son auteur, comment le pourrais-je? Ce serait une erreur de l'attendre, de guetter cet instant où mon âme retrouverait enfin l'autre moitié. Si nous devons un jour devenir entier à nouveau, alors c'est que c'était écrit...tout comme il était écrit que nous devions êtres séparés.
Je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai ri de ce rire cristallin qu'il mentionne...Lui pourtant se souvient. Mais je sais une chose ...il a raison...ne me demande pas comment ni pourquoi je sais journal....je sais, c'est tout....je sais que toute mon existence...je l'ai passé à vouloir retrouver cet écho de nous...
*Plusieurs lettres ont été rangées parmi les pages du journal*
Dernière édition par Cymbelîne le Sam 26 Fév 2011, 11:50, édité 3 fois
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Encore une lettre aujourd'hui. Il m'en écrit une par jour...et pourtant...je me refuse de voir ces lettres tels des rondins dont serait fait le radeau qui voguerait vers moi au beau milieu de l'océan de mes pensées.
Je ne me souviens plus la dernière fois où on s'est adressé à moi avec de tels mots...chacun de ces souvenirs qu'il évoque, je les revois...comme des souvenirs d'un rêve endormi dans un coin de mon esprit. Est ce lui qui les y a mis? S'agit il d'une sorte de sorcellerie destinée à m'embrouiller un peu plus tel un poison? Ma raison me dit de brûler ces lettres, de ne pas ouvrir la prochaine, si prochaine il devait y avoir. Elle me dit que le jour où il n'y aura plus de lettre, je me rendrais compte que ce radeau qui s'avance vers moi n'était rien d'autre qu'un mirage...que je suis bel et bien au milieu d'un océan, et qu'il n'y a personne pour m'entendre...personne pour me voir...
Mais comment puis-je me montrer à ce point égoïste? Qui qu'il soit, il est à la guerre...enfin si ces lettres sont emplis de vérités...mais même si ma raison voudrait me faire penser le contraire, quelque chose me dit que ces mots ont été écrits avec sincérité...il est là à la guerre...tant d'autres aussi...et je pense qu'une part de moi tente de me préparer à l'éventualité...qu'il ne survivra peut être pas...et que j'aurais aperçu au loin cet étincelle qui mourra avant d'avoir pu faire naître la flamme qui mènera à la victoire...
J'irais voir Amélie au plus tôt...elle aura peut être entendu parler de ce rituel, elle qui sait d'où je viens...
Encore une lettre aujourd'hui. Il m'en écrit une par jour...et pourtant...je me refuse de voir ces lettres tels des rondins dont serait fait le radeau qui voguerait vers moi au beau milieu de l'océan de mes pensées.
Je ne me souviens plus la dernière fois où on s'est adressé à moi avec de tels mots...chacun de ces souvenirs qu'il évoque, je les revois...comme des souvenirs d'un rêve endormi dans un coin de mon esprit. Est ce lui qui les y a mis? S'agit il d'une sorte de sorcellerie destinée à m'embrouiller un peu plus tel un poison? Ma raison me dit de brûler ces lettres, de ne pas ouvrir la prochaine, si prochaine il devait y avoir. Elle me dit que le jour où il n'y aura plus de lettre, je me rendrais compte que ce radeau qui s'avance vers moi n'était rien d'autre qu'un mirage...que je suis bel et bien au milieu d'un océan, et qu'il n'y a personne pour m'entendre...personne pour me voir...
Mais comment puis-je me montrer à ce point égoïste? Qui qu'il soit, il est à la guerre...enfin si ces lettres sont emplis de vérités...mais même si ma raison voudrait me faire penser le contraire, quelque chose me dit que ces mots ont été écrits avec sincérité...il est là à la guerre...tant d'autres aussi...et je pense qu'une part de moi tente de me préparer à l'éventualité...qu'il ne survivra peut être pas...et que j'aurais aperçu au loin cet étincelle qui mourra avant d'avoir pu faire naître la flamme qui mènera à la victoire...
J'irais voir Amélie au plus tôt...elle aura peut être entendu parler de ce rituel, elle qui sait d'où je viens...
Dernière édition par Cymbelîne le Sam 26 Fév 2011, 11:47, édité 1 fois
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
Je reviens de chez Amélie.
Ainsi, ces lettres furent écrites de ma main...même si ce n'est pas mon écriture.
Le papier, vient des pages encore vierges qui te composent, ainsi toi tu savais...
Je suppose que c'est ce qu'on appelle un dédoublement de la personnalité ou de la schizophrénie...ainsi tout ça a finit par me rendre folle.
Magie et médecine traditionnelle ne peuvent rien contre ça...rien ne guérit des maladies de l'esprit.
Je reviens de chez Amélie.
Ainsi, ces lettres furent écrites de ma main...même si ce n'est pas mon écriture.
Le papier, vient des pages encore vierges qui te composent, ainsi toi tu savais...
Je suppose que c'est ce qu'on appelle un dédoublement de la personnalité ou de la schizophrénie...ainsi tout ça a finit par me rendre folle.
Magie et médecine traditionnelle ne peuvent rien contre ça...rien ne guérit des maladies de l'esprit.
Dernière édition par Cymbelîne le Sam 26 Fév 2011, 11:47, édité 1 fois
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
J'ai passée la matinée parmi les ruines d'Hurlevent. C'est un endroit où il me plait de me rendre, car il est à l'image de ce qu'a été ma vie.
Le doute s'est emparée de moi. Il me fallait réfléchir. Ce que j'ai fait...pendant de longues heures, j'ai passé en revu ce qu'avait été ma vie.
Ais-je réellement perdu la raison? Je ne me sens comme ceux qui s'emprisonnent dans leur propre monde fait de joies ou de colère, s'imaginant pourchassés ou victime d'un complot...où de ceux qui se prennent pour quelqu'un d'autre...non je ne me sens pas ainsi...alors que m'arrive t il?
"Je ne pense pas que vous soyez devenue folle, Cymbelîne, mais prenez gare à ne le devenir à force de vous en convaincre..." c'était les mots d'Amélie.
Je ne sais plus où j'en suis, je me sens perdue.
Qu'est ce qui m'aurait ainsi amené à perdre ma force, ma raison?
Est ce la disparition de Kerianne? Longtemps je me suis sentie coupable...je me sens encore ainsi...si elle ne m'avait connu, quelle vie aurait été la sienne? Si je n'avais été à l'origine de sa mort, serais-je restée la fille bien que j'étais censée devenir?
Quand aux hommes que j'ai aimé et qui m'ont fait souffrir...me méritaient ils? il y a eu mon père...qui m'a laissé ici...il ne m'a pas vu grandir...et quand on s'est enfin trouvé, il a reporté l'amour paternel sur cette gamine qui se plaisait à m'appeler sa soeur...
Blasius a largement payé ce qu'il m'avait fait...je l'ai revu...après qu'il ait renié Arthas...sa mort n'était que regret après ce qu'il m'avait fait...
Salazare quand à lui...il n'y a pas grand chose à dire...j'ai appris qu'il m'avait aimé lui aussi...il m'a laissé plonger ma dague dans sa poitrine cette nuit là...il savait que je ne lui reviendrais pas...
Jackham? C'est étrange, me voici en train de sourire en pensant à lui...je ne l'ai jamais revu depuis le soir où il fut banni et marqué au fer rouge. J'ai de temps à autre de ses nouvelles. Je sais qu'il est heureux...il a fait le bon choix. Je me jouais de lui, et le jour où il en a eu assez, je ne l'ai pas accepté....il a bien fait de s'éloigner...
Quand au dernier...je préfère ne plus en parler...
Non, j'ai beau chercher...j'ai vécu bien des déceptions, j'ai du subir bien des railleries, j'ai placé ma confiance en des personnes qui ne le méritaient pas..la plupart regrettant amèrement leur choix par la suite...comme si cela pouvait m'apporter un réconfort....j'ai pris des risque...c'était à moi de faire plus attention...suis je devenue vraiment folle? Si oui, peut on vivre en le sachant, sans nuire à ceux qui vous sont proches? Et Sélèna? Je ne veux pas la laisser avec son père...je veux un meilleur model pour elle...je dois trouver une solution qui ne soit pas celle des lâches...qui ne soit pas celle de la honte...
J'ai passée la matinée parmi les ruines d'Hurlevent. C'est un endroit où il me plait de me rendre, car il est à l'image de ce qu'a été ma vie.
Le doute s'est emparée de moi. Il me fallait réfléchir. Ce que j'ai fait...pendant de longues heures, j'ai passé en revu ce qu'avait été ma vie.
Ais-je réellement perdu la raison? Je ne me sens comme ceux qui s'emprisonnent dans leur propre monde fait de joies ou de colère, s'imaginant pourchassés ou victime d'un complot...où de ceux qui se prennent pour quelqu'un d'autre...non je ne me sens pas ainsi...alors que m'arrive t il?
"Je ne pense pas que vous soyez devenue folle, Cymbelîne, mais prenez gare à ne le devenir à force de vous en convaincre..." c'était les mots d'Amélie.
Je ne sais plus où j'en suis, je me sens perdue.
Qu'est ce qui m'aurait ainsi amené à perdre ma force, ma raison?
Est ce la disparition de Kerianne? Longtemps je me suis sentie coupable...je me sens encore ainsi...si elle ne m'avait connu, quelle vie aurait été la sienne? Si je n'avais été à l'origine de sa mort, serais-je restée la fille bien que j'étais censée devenir?
Quand aux hommes que j'ai aimé et qui m'ont fait souffrir...me méritaient ils? il y a eu mon père...qui m'a laissé ici...il ne m'a pas vu grandir...et quand on s'est enfin trouvé, il a reporté l'amour paternel sur cette gamine qui se plaisait à m'appeler sa soeur...
Blasius a largement payé ce qu'il m'avait fait...je l'ai revu...après qu'il ait renié Arthas...sa mort n'était que regret après ce qu'il m'avait fait...
Salazare quand à lui...il n'y a pas grand chose à dire...j'ai appris qu'il m'avait aimé lui aussi...il m'a laissé plonger ma dague dans sa poitrine cette nuit là...il savait que je ne lui reviendrais pas...
Jackham? C'est étrange, me voici en train de sourire en pensant à lui...je ne l'ai jamais revu depuis le soir où il fut banni et marqué au fer rouge. J'ai de temps à autre de ses nouvelles. Je sais qu'il est heureux...il a fait le bon choix. Je me jouais de lui, et le jour où il en a eu assez, je ne l'ai pas accepté....il a bien fait de s'éloigner...
Quand au dernier...je préfère ne plus en parler...
Non, j'ai beau chercher...j'ai vécu bien des déceptions, j'ai du subir bien des railleries, j'ai placé ma confiance en des personnes qui ne le méritaient pas..la plupart regrettant amèrement leur choix par la suite...comme si cela pouvait m'apporter un réconfort....j'ai pris des risque...c'était à moi de faire plus attention...suis je devenue vraiment folle? Si oui, peut on vivre en le sachant, sans nuire à ceux qui vous sont proches? Et Sélèna? Je ne veux pas la laisser avec son père...je veux un meilleur model pour elle...je dois trouver une solution qui ne soit pas celle des lâches...qui ne soit pas celle de la honte...
Dernière édition par Cymbelîne le Sam 26 Fév 2011, 11:51, édité 2 fois
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Cher journal,
L'inconnu, ce qu'on ne comprend pas fait toujours peur...et pourtant, comme tout devient plus rassurant à partir du moment où on peut y mettre un nom.
Ainsi, d'après Amélie, l'étrange correspondance dont je t'ai fait part utilise un "procédé sympathique". Oh, je sais que le nom ne parait pas très scientifique, mais cela a t il vraiment de l'importance? Un phénomène rare qui peut survenir entre deux personnes proches tel unis par un lien de sang. Ainsi deux consciences peuvent communiquer où qu'ils se trouvent...Il ne s'agit pas de mon père, de cela je suis sure, le contenu des lettres ne sont pas celles qu'un père adresse à sa fille. Peu importe qui il est, il est, je le connais sans l'avoir jamais vu...pas avec ces yeux du moins...mais c'est déjà une chose que de le savoir là.
Le père de ma fille est venu m'amener Sélèna hier. J'avais le coeur déchiré pour elle. Quand je l'ai vu partir, j'ai su qu'il ne sera pas là pour elle...qu'il n'aura pas le temps de la voir grandir. Je sais qu'elle en souffrira...et que lui aussi, d'une certaine manière, même s'il ne s'en rend pas compte aujourd'hui...J'ai un don pour ce genre de chose...savoir ce qui va se passer...appelle ça une bénédiction ou une malédiction...mais je me suis rarement trompé...on pourra dire que de se préparer au pire amorti la douleur...il n'en est rien...c'est encore pire...on sait ce qui va arriver...et on a aucun moyen d'éviter que ça ne se produise...j'ai déjà essayé...en vain à chaque fois.
Je ne sais pas comment être avec lui...il a voulu savoir si j'étais encore sous la menace de la femme de l'autre soir...je sais que je devrais lui en être reconnaissante, mais au fond de moi, il s’inquiète pour Sélèna à travers moi...et non pour moi...et ça...ça fait encore plus mal que l'indifférence...mais au moins, c'est une façon de montrer qu'il s'inquiète pour sa fille...et ça, c'est déjà bien.
Un coucher de soleil à la fois...il me faut reconstruire ma vie...je me suis séparée de cette partie de moi-même qui l'avait aimé...il le fallait...afin de pouvoir pardonner. J'étais vraiment convaincue que c'était le destin qui l'avait mis sur ma route ce soir là...c'est Lui que j'avais cru reconnaître...et j'ai encore du mal à comprendre comment on en est arrivé là...c'est dur de reconnaître ses torts...dur d'admettre qu'on s'est trompé...et pourtant...j'étais si sure...si sure...si sure que c'était Lui.
"Nous sommes fait de la même matière que les rêves..." A défaut d'espoir...je laisse un rêve habiter mon esprit afin de rendre mon existence supportable...un rêve, où, Lui, me tiendrait dans ses bras, balayant de ce simple geste, toute la douleur...réveillant, non réssucitant par ce simple geste, un coeur...devenu mort.
L'inconnu, ce qu'on ne comprend pas fait toujours peur...et pourtant, comme tout devient plus rassurant à partir du moment où on peut y mettre un nom.
Ainsi, d'après Amélie, l'étrange correspondance dont je t'ai fait part utilise un "procédé sympathique". Oh, je sais que le nom ne parait pas très scientifique, mais cela a t il vraiment de l'importance? Un phénomène rare qui peut survenir entre deux personnes proches tel unis par un lien de sang. Ainsi deux consciences peuvent communiquer où qu'ils se trouvent...Il ne s'agit pas de mon père, de cela je suis sure, le contenu des lettres ne sont pas celles qu'un père adresse à sa fille. Peu importe qui il est, il est, je le connais sans l'avoir jamais vu...pas avec ces yeux du moins...mais c'est déjà une chose que de le savoir là.
Le père de ma fille est venu m'amener Sélèna hier. J'avais le coeur déchiré pour elle. Quand je l'ai vu partir, j'ai su qu'il ne sera pas là pour elle...qu'il n'aura pas le temps de la voir grandir. Je sais qu'elle en souffrira...et que lui aussi, d'une certaine manière, même s'il ne s'en rend pas compte aujourd'hui...J'ai un don pour ce genre de chose...savoir ce qui va se passer...appelle ça une bénédiction ou une malédiction...mais je me suis rarement trompé...on pourra dire que de se préparer au pire amorti la douleur...il n'en est rien...c'est encore pire...on sait ce qui va arriver...et on a aucun moyen d'éviter que ça ne se produise...j'ai déjà essayé...en vain à chaque fois.
Je ne sais pas comment être avec lui...il a voulu savoir si j'étais encore sous la menace de la femme de l'autre soir...je sais que je devrais lui en être reconnaissante, mais au fond de moi, il s’inquiète pour Sélèna à travers moi...et non pour moi...et ça...ça fait encore plus mal que l'indifférence...mais au moins, c'est une façon de montrer qu'il s'inquiète pour sa fille...et ça, c'est déjà bien.
Un coucher de soleil à la fois...il me faut reconstruire ma vie...je me suis séparée de cette partie de moi-même qui l'avait aimé...il le fallait...afin de pouvoir pardonner. J'étais vraiment convaincue que c'était le destin qui l'avait mis sur ma route ce soir là...c'est Lui que j'avais cru reconnaître...et j'ai encore du mal à comprendre comment on en est arrivé là...c'est dur de reconnaître ses torts...dur d'admettre qu'on s'est trompé...et pourtant...j'étais si sure...si sure...si sure que c'était Lui.
"Nous sommes fait de la même matière que les rêves..." A défaut d'espoir...je laisse un rêve habiter mon esprit afin de rendre mon existence supportable...un rêve, où, Lui, me tiendrait dans ses bras, balayant de ce simple geste, toute la douleur...réveillant, non réssucitant par ce simple geste, un coeur...devenu mort.
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Sur la dernière page du journal...
Cher journal,
J'ai été assassinée par des mots...
Je n'ai plus la force de lutter. J'oscille entre la volonté de me battre et celui de me laisser aller...entre écouter ma raison et faire taire la douleur à jamais.
Au cours des pages que j'ai écrite au cours de la vie qui aura été la mienne, je suis passée par plusieurs phases. De l'enfance à l'âge adulte j'y ai mis mes joies, mes peines, mes doutes, mes peurs...mes victoires et mes défaites...ma passion et mes déceptions, mes souffrances....les trahisons...mes rancoeurs, mes pardons. J'ai parfois été une femme bien, et j'ai parfois fait des choses dont je ne suis pas fière et dit des choses qui me font honte. Ce journal contient mes émotions: ma haine autant que mon amour, il te faudra les lire non pas comme des vérités à prendre au pied de la lettre, mais comme le ressentie de celle que j'étais au moment où j'écrivais. Ces pages, toutes ces pages furent écrites à l'attention d'un ami imaginaire, quelqu'un à qui parler, avec qui partager...car dans ma vie je n'ai rencontré personne pour tenir ce rôle ou qui soit encore présent.
La vie m'a appris une chose : nous faisons tous le bien et le mal, notre vie est dictée par nos choix et les plus forts tentent de n'éprouver aucun regret quand à ces choix et leurs conséquences. Ceux qui vous aiment ne retiennent que le bon et ont tendance à oublier le mal qu'on a pu faire...ceux qui ne vous aiment pas retiennent le mal et oublient le bon. C'est ainsi que nous sommes jugés...plus que par nos actes.
Il est temps à présent de terminer ce journal, et c'est à toi Sélèna que je dédie ce journal, afin que quand viendra l'heure des questions tu puisses y trouver des réponses sur celle qui t'a donné la vie.
Tu es ce que j'aurais fait de plus beau en ce monde...ce que j'aurais fait de mieux, ce dont je suis la plus fière...j'espère que les choix qui seront tiennes seront ceux emplis de sagesse et que ton coeur saura pardonner...
Cher journal,
J'ai été assassinée par des mots...
Je n'ai plus la force de lutter. J'oscille entre la volonté de me battre et celui de me laisser aller...entre écouter ma raison et faire taire la douleur à jamais.
Au cours des pages que j'ai écrite au cours de la vie qui aura été la mienne, je suis passée par plusieurs phases. De l'enfance à l'âge adulte j'y ai mis mes joies, mes peines, mes doutes, mes peurs...mes victoires et mes défaites...ma passion et mes déceptions, mes souffrances....les trahisons...mes rancoeurs, mes pardons. J'ai parfois été une femme bien, et j'ai parfois fait des choses dont je ne suis pas fière et dit des choses qui me font honte. Ce journal contient mes émotions: ma haine autant que mon amour, il te faudra les lire non pas comme des vérités à prendre au pied de la lettre, mais comme le ressentie de celle que j'étais au moment où j'écrivais. Ces pages, toutes ces pages furent écrites à l'attention d'un ami imaginaire, quelqu'un à qui parler, avec qui partager...car dans ma vie je n'ai rencontré personne pour tenir ce rôle ou qui soit encore présent.
La vie m'a appris une chose : nous faisons tous le bien et le mal, notre vie est dictée par nos choix et les plus forts tentent de n'éprouver aucun regret quand à ces choix et leurs conséquences. Ceux qui vous aiment ne retiennent que le bon et ont tendance à oublier le mal qu'on a pu faire...ceux qui ne vous aiment pas retiennent le mal et oublient le bon. C'est ainsi que nous sommes jugés...plus que par nos actes.
Il est temps à présent de terminer ce journal, et c'est à toi Sélèna que je dédie ce journal, afin que quand viendra l'heure des questions tu puisses y trouver des réponses sur celle qui t'a donné la vie.
Tu es ce que j'aurais fait de plus beau en ce monde...ce que j'aurais fait de mieux, ce dont je suis la plus fière...j'espère que les choix qui seront tiennes seront ceux emplis de sagesse et que ton coeur saura pardonner...
Dernière édition par Cymbelîne le Ven 04 Mar 2011, 07:52, édité 4 fois
Cymbelîne
Re: Cymbelîne: Fille de Radjah, prince d'Alkhabad
Ainsi se termina le journal, il ne restait plus de pages vierges. L'auteur le referma à l'aide d'une petite clé dorée et une pointe de nostalgie.
Cymbelîne
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» La fille qui disait tout l'temps "Bonjour"
» Les troisièmes Cadeaux
» La fille du Marais.
» Flots.
» Une petite fille nommée Kyriël
» Les troisièmes Cadeaux
» La fille du Marais.
» Flots.
» Une petite fille nommée Kyriël
Page 4 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum